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MessageSujet: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptySam 24 Aoû - 17:47

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Mélicendre
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7 jours.
Sept jours que j'étais officiellement seul dans ma tête. Je n'arrive pas exactement à savoir depuis quand, je me souviens pourtant parfaitement bien de mon "Ta gueule" que j'avais crié. Nous étions seuls ce jour-là, enfin je crois, je ne me souviens plus très bien pourquoi et comment cette grossièreté c'est mise dans la conversation. C'était le soir au crépuscule, je courrais le long de la route pour entretenir ma forme physique et Matthew - l'humain - ne cessait de se plaindre. Je n'aime pas la violence, je n'aime pas me comporter comme un humain hystérique, mais cette fois-ci je me suis emporté. Mon hôte critiquait les miens, insultait mon peuple, m'arrachait mes souvenirs les plus beaux, il était tout simplement devenu méchant. Cela ne lui ressemblait pas, il n'aimait pas la méchanceté, mais étrangement il l'était devenu ce jour-là. Sept jours qu'il ne m'a pas adressé la parole, sept jours qu'il ne pense plus, je ne ressens aucune de ses émotions, j'avais l'impression qu'il n'existait plus. Je me sentais presque seul, j'avais l'impression d'être retourné dans ce corps d'Araignée, seul. J'avais effacé mon hôte, j'avais peut-être même tué l'esprit de mon hu...

« A demain Strauss ! »

L'enfant, Eclat-de-Joie, avait coupé ma réflexion. Il se tenait sur mes genoux, me regardait avec ses grands yeux bleu lumineux. Il bondit au sol et disparu vers le couple d'âmes qui semblait être ses parents. Je les saluai poliment jusqu'à ce que Violette me bondisse dans les bras. D'apparence c'était une enfant de sept ans, de longs cheveux blonds tombaient en cascade dans son dos, elle avait des taches de rousseur sur le nez et ne me quittait jamais. C'était sa première vie, sa première planète. J'étais très attaché à cette petite âme encore inconsciente. Elle s'agrippait à moi et fourrait sa tête sur mon torse. Je lui rendis son étreinte, me surprenant moi-même de cet élan paternel. Elle m'embrassa la joue et s'enfuit en courant, elle me fit signe de la main et elle disparut à son tour. Mon humain aurait dû réagir à ça, positivement ou négativement peu importaient, il aurait dû réagir. Je me levai de ma chaise, rangeai lentement les affaires que les enfants avaient laissés trainer. J'éteignis la lumière et poussai un soupir en me retournant afin d'observer la salle vide. Aujourd'hui j'avais travaillé seul, Zombie, l'âme qui travaillait avec moi, était tombée malade et ne préférait pas contaminer les enfants. Son rire me manquait, elle riait toujours à chaque fois que j'ouvrais la bouche. Je me sentais encore plus seul...

Le ronronnement de ma voiture brisa mon silence. Je posai mes mains sur le volant, allumais la radio et sortis de ma place de parking. Je profitai du temps du feu rouge pour ouvrir ma fenêtre et posai mon bras sur le bord de celle-ci. L'air frais rentrait dans la voiture, cela me faisait du bien. J'augmentais le son de la radio, fermais mes yeux et appuyai sur la pédale lorsque le feu passa au vert. Je sortis de Tucson pour rejoindre la nationale, il y avait peu de voitures, il était environ dix-huit heures, dans une heure c'était l'heure de pointe. Je respectai la limitation de vitesse, j'étais même bien en dessus, je n'étais pas pressé. Une main sur le volant, l'autre en dehors de la voiture, une partie de mon cerveau concentrée sur la route, l'autre sur l'humain. Je voulais qu'il revienne, c'était stupide, mais il me manquait presque. J'avais tant voulu qu'il parte que maintenant que c'était fait je me sentais presque triste, déçu et surtout coupable. Je mis mon clignotant et pris la première à droite pour rentrer dans ma petite ville. Je travaillais quand même assez loin de chez moi, mais j'aimais faire de la route, j'aimais voyager et regarder les paysages somptueux. Alors que je regardais justement le désert s'étendre à perte de vue, une forme qui se mouvait attirait mon attention. Une femme marchait au bord de la route. Je cherchais alors du regard son véhicule, elle avait peut-être eu un accident ou une panne. Mais je ne le voyais pas, elle marchait depuis peut-être longtemps. Voulant l'aider je m'arrêtais alors sur le bas-côté au niveau de la jeune femme et baissai ma fenêtre.

« Je peux peut-être vous ai... Mélicendre ?! »
eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptySam 24 Aoû - 18:47

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Cela faisait un moment que je marchais dans le désert. Pour faire passer le temps, je m’amusais à reconnaître les différentes espèces animales ou végétales que je croisais. Pour le moment, j’étais loin de tout, aucune âme ne penserait à me chercher dans le coin et si l’une d’entre elle passait au-dessus de ma tête, je m’étais arrangée pour que l’on ne me remarque pas à moins de vraiment chercher quelqu’un. Habillé de vêtements de couleur sable et avec un chapeau dans les mêmes tonalités, j’arpentais le désert pour me rendre dans une petite ville du coin. Ma sacoche vide me rappelait à quel point il fallait que je me ravitaille. Dernièrement, je me nourrissais des dernières barres de céréales qu'il me restait et remplissait le reste de mon estomac d'eau.

M'approchant de la ville, je me décidais à rejoindre la route. J'allais probablement croiser quelleques voitures, mais j'avais déjà depuis longtemps mis au point ce que je devais dire dans ce cas. Les âmes étaient généreuses et serviables par natures et accéptaient également sans aucune fierté mal placé l'aide qu'on leur offrait. Si celles que je croisais après mon blabla abituelle continuaient de me proposer de me ramener en ville ou chez moi, je n'insisterais pas et accépterais leur aide. De toute manière, j'avais mes lunettes de soleil pour le moment. Donc pas de problème temps que je me comportais en bonne âme.

Par un coup du sort qui tombait bien, je n'eu à aucun moment besoin d'utiliser mon savoir pour me défaire d'une âme. Me rendre en ville au nez de l'une d'entre elles auraient été plus rapide, mais plus risquer. Moins je passais de temps avec elles et mieux s'était pour moi. Il ne fallait qu'un seul faux pas ou maladresse pour que tout bascule en drame. J'éviter donc soigneusement de les côtoyer autant que possible.

Alors que je commençais enfin à voir une ébauche de la ville au loin, mon sang se figea une seconde lorsque le bruit d'une voiture arriva jusqu'à mes oreilles. Relevant doucement la tête, j'eu confirmation de la présence d'un véhicule. En plus de se rapprocher de moi, il m'arrivait pile en face. Je mis en place mon masque tout gentil et heureux d'âme, ralentissant également lorsque la voiture en fit de même en arrivant à ma hauteur. Tracer droit devant moi était tout ce que j'avais envie de faire à cet instant, mais aucune âme n'aurait agit ainsi. Je m'obligeais donc à faire ce qui était attendu pour ne pas attirer l'attention. Souriante, je sourie en me penchant vers la vitre qui s'ouvrait du véhicule.


-  Je peux peut-être vous ai... Mélicendre ?!

- Coucou Strauss, le saluais-je comme-ci de rien était.


Mon sourire s'était élargie à la seconde où j'avais reconnu sa voix. Histoire de lui faire la surprise de sa vie, je lui avais laissé voir mon visage qu'à la toute fin de sa phrase. Vu sa réaction, ça avait marché. Je me retenais d'exploser de rire en voyant son visage surprit. Je l'étais toute autant, ne m'attendant pas à le trouver aussi loin de chez lui, mais j'étais ravi de l'avoir croisé. Préférant éviter d'attirer l'attention, je fis comme si tout était normale et montait en voiture. Les âmes trop confiantes avaient habituellement tendance à ne pas verrouiller derrière elles. Strauss n'échappait pas à la règle, comme le fait qu'il avait voulu aider une inconnu. De ce côté là, mon frangin n'avait pas l'air de lui avoir apprit à faire attention. On ne savait jamais quand l'on tomberait sur un humain qui voudrait entrer dans votre véhicule ou chez vous. Au moins, ça facilitait les choses pour nous quand on voulait se ravitailler.


- Si tu permets, avais-je dit en m'installant. On devrait redémarrer pour éviter d'attirer l'attention. Si tu veux, on peut s’arrêter un peu plus loin. Il y a une petite route qui mène à des collines désertes. On y sera tranquille. Je t'indique le trajet, ne t’inquiète pas et arrête de faire cette tête.


Rebrousser chemin ne me plaisait pas trop, mais s'était toujours mieux que d'attirer l'attention. Au besoin, je pouvais toujours y attendre que la nuit tombe une fois qu'il serait reparti avant d'aller faire mon marché. Remarquant une bouteille d'eau, je l'attrapais et la lui montrait avec un regard interrogateur.


- Je peux?


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 25 Aoû - 20:50

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Mélicendre
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« Coucou Strauss ! »

Je fis les gros yeux, je ne m'attendais pas à voir Mélicendre aujourd'hui, encore moins ici. Je restai crisper sur le volant tandis que l'humaine m'affichait un sourire des plus radieux. Comment allais-je faire sans mon hôte si jamais elle désirait lui parler ? Elle ouvrit d'ailleurs la porte de ma voiture et s'installa tranquillement à côté, comme si tout était normal. Une boule se forma dans mon ventre, j'appréhendais déjà un mensonge qui serait inévitable. Pourquoi fallait-il que cet humain disparaisse toujours les seuls moments où j'avais besoin de lui ?

« Si tu permets. »
« Oui, oui, installe toi. »
« On devrait redémarrer pour éviter d'attirer l'attention. Si tu veux, on peut s'arrêter un peu plus loin. Il y a une petite route qui mène à des collines désertes. On y sera tranquille. Je t'indique le trajet, ne t'inquiète pas et arrête de faire cette tête. »

Elle avait remarqué mon expression, je tournai ma tête vers la route et appuyai sur la pédale pour démarrer la voiture. Je regardai rapidement dans mon rétroviseur, si jamais quelqu'un nous avait vu j'étais cuit. J'espérai qu'il n'y ai pas de Traqueurs dans la région, encore moins Perle-Ardente car elle savait que je vivais seul, prendre une femme dans ma voiture n'aurait fait qu'éveillé mes soupçons car elle sait que mon hôte se manifeste toujours. Enfin, pour l'instant ce dernier faisait une petite sieste d'une semaine, dommage qu'il ait raté sa soeur, ça lui apprendra à dormir quand il ne faut pas. Je restai néanmoins inquiet de sa disparition, il ne s'éclipsait jamais plus d'une journée, je lui manquai trop. Je conduisais sans faire attention à la route, voilà trente secondes que je roulais et déjà je pensai à autres choses. Mélicendre me réveilla presque en agitant la bouteille d'eau sous mon nez en me demandant si elle pouvait boire. J'étais son "frère" après tout, elle ne pouvait pas être néreuse de moi. Nous les Âmes étions plutôt à cheval sur les règles de propreté, chacun sa bouteille, chacun sa fourchette, il fallait échanger un minimum de bactéries.

« Oui bien sûr, j'en ai plusieurs si tu veux. »

Par réflexe je regardais les sièges arrières de ma voiture pour vérifier, j'avais un pack d'eau derrière Mélicendre. Pour les occasions "extrêmes" qui ne devaient jamais arriver. Tiens j'y pense ! J'appuyai brusquement sur le frein, arrêtant la voiture, je basculé légèrement en avant avec le choc mais peu importe. Je m'emportai dans ma phrase, j'étais à bout de souffle.

« J'y pense ! Tu dois aller en ville ! Nous devons faire les courses ! »

J'ignorais d'où me venait ce brusque élan de panique, je m'en voulais de ne pas y avoir pensé plus tôt, quel idiot ! Si elle se dirigeait vers la ville ce n'était pas pour profiter du beau soleil, c'était stupide de ma part de l'emmener à ses collines désertes, elle allait devoir refaire tout le chemin. Si elle venait avec moi elle pouvait faire ses courses en toute sécurité, charger dans ma voiture, je pouvais la déposer quelque part si elle voulait. Un jour où l'autre j'allais payer d'avoir été trop gentil avec tout le monde mais peu importait.

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 25 Aoû - 22:36

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Après quelque secondes, il reprit la route. Il semblait avoir vraiment du mal à se remettre de notre rencontre. S’il croyait que ça ne me faisait rien et que j’avais tout prévu, il se trompait. Bof, de toute façon, ça réaction s’expliquait. Contrairement à nous autres humains, il était loin d’être habitué à prendre autant de risque. Ma simple présence était un danger pour lui et je n’aimais pas ça. Voilà pourquoi je lui avais dit de reprendre la route. J’avais beau faire mine d’être détendu, s’était tout autre. D’ailleurs, Matt aurait dû le remarquer… Il ne devait pas vouloir faire stresse d’avantage Strauss ce qui était compréhensible. J’agissais aussi de cette façon pour ça et aussi par ce que j’étais contente malgré tout de les voir. En tout cas, il fallait qu’il arrête de se comporter comme un fugitif…


- Strauss, tu devrais te détendre si tu ne veux pas qu’un traqueur nous remarque. Il n’y a personne qui nous a vu, sinon je t’aurais dit de continuer ta route. Tient, prend la prochaine à droite sur 2km puis celle à gauche. Y aura plus qu’à se balader dans les collines ou s’y arrêter si tu préfères.


J’aurais même dû lui dire de le faire quand il s’était arrêté, mais j’avais préféré éviter d’attirer l’attention en agissant comme si j’avais décliné un coup de main. Avec une bonne raison, ça passait tout seul, mais ça n’empêchait pas qu’il fallait s’expliquer. Hors, je ne voulais pas qu’on s’intéresse une seconde à cette voiture et son occupant. Pas question de le mettre en danger. De les mettre en danger. Je lui devais déjà beaucoup trop à mon goût et avais la mauvaise impression que je ne pourrais jamais lui rendre la pareille. Continuant d’essayer de le mettre à l’aise, je pris l’air le plus détendu que je connaissais et laissais danser ma main dans le vent comme lorsque j’étais enfant. Normalement, j’aurais dû éviter, mais à présent, il n’y avait plus personne dans le coin. Le risque de croiser quelqu’un sur cette petite route était quasi nul. Elle s’achevait par une zone déserte au milieu de collines arides.

Laissant tomber cette approche puisqu’il ne semblait pas y être réceptif, je soufflais brouillement avant de voir une bouteille dans la portière. Après avoir demandé si je pouvais la prendre et qu’il m’y ait autorisé, toujours dans le respect des règles de nos chères petites âmes propres sur elles, je l’ouvris et en vidais la moitié avant de la ranger à sa place. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’avais soiffe avant de voir toute cette eau. Maintenant, j’avais envie de rire en la sentant gigoter dans mon estomac. Le pauvre était bien vide, enfin plus maintenant qu’il y avait toute cette eau pour le caler le temps qu’il la digère. J’en fus cependant empêché quand Strauss pila sans prévenir. Mauvaise idée, on était pas encore assez loin pour s’amuser à faire autant de bruit. Heureusement, personne ne fut blessé. Il suivait parfaitement le code de la route à la lettre. Cette fois-ci, s’est moi qui regardait dans le rétro et tendait l’oreille. Pas un bruit de moteurs, juste le du son du vent qui dansait dans l’air. Ouf, sauver. Je me retournais vers lui en me demandant ce que lui prenait tout d’un coup lorsqu’il prit la parole.


- J'y pense ! Tu dois aller en ville ! Nous devons faire les courses !


Sur le coup je ne sus pas quoi répondre. Je n’avais même pas comprit ce qu’il voulait dire avant de me le répéter doucement dans ma tête et de me souvenir d'une proposition de mon frère. Cet idiot avait du lui faire remarquer la raison pour laquelle je devais probablement me rendre en ville. Il était adorable, mais pas question de me balader avec lui en ville. Passer du temps à la vue de tous n’était techniquement pas un problème temps qu’aucun traqueur connaissant son dossier familial ne nous croisait pas. Hors, ceux qui devait l’avoir à l’œil comme cette minette de l’autre fois qui avait failli me faire avoir une crise cardiaque devait surement en avoir une copie. Comme personne ne semblait nous avoir repérer, j’envisageais de dire oui à une condition, mais déjà je voulais qu’il roule.


- On va procéder par étape si tu veux bien. Déjà, respire, détend toi et roule. On a le temps, le calmais-je du mieux que je peux en parlant avec des gestes pour appuyer mes dires. On ne parlera de ça qu’une fois que tu auras démarré.


Bien décidé à ce qu’il s’exécute, je ne le lâchais pas du regard et le menaçait même de descendre de voiture en alliant le geste à la parole. La ceinture défaite et la main posé sur la poigné, j’attendis qu’il se décide. Il était loin d’être bête et connaissait toutes les règles sur le bout des doigts. Si je descendais de voiture maintenant aussi loin de la ville et que quelqu’un tombait sur moi, après l’avoir vu faire demi-tour pour reprendre sa route, j’aurais de gros problème. Là ce serait plus compliqué à expliquer et dangereux pour nous deux. Quand je vis qu’il coopérait, me réinstallait comme il faut et lui dit ce que j’en pensais.


- Ta proposition est très alléchante, mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée dans une ville où l’on pourrait te reconnaître. Il faudrait expliquer qui je suis, donc mentir et vu ta réaction actuelle, je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée. En même temps, tu as été extraordinaire la dernière fois avec cette petite Jememêledetout donc bon… Si tu connais un coin qui y correspond et ou on risque pas de croiser de traqueurs aillant nos fiches d’identités, c’est ok, sinon laisser tomber. Avec toute cette eau que je viens de boire, je pourrais me débrouiller une fois que tu m’auras laissé dans les collines. J’ai vraiment pas envie qu’ils vous arrivent un truc à vous deux à cause de moi. Toi tu devras surement quitter la Terre s’ils t’attrapent avec moi et Matt et moi on fera partie du passer.


Le tout sans parler de tous les secrets que je devais protéger. Entre les pistes pour trouver Max, l’emplacement des groupes de résistant que je venais de découvrir et tout le reste, la seule solution finale pour moi était celle qui se trouvait dans mon dos et qui m’avait probablement fait un super bleu lors du freinage improvisé. Attendant de voir ce qu’il décidait, je me recalais dans mon siège et observais le paysage défiler.

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 26 Aoû - 11:36

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« On va procéder par étape si tu veux bien. Déjà, respire, détend toi et roule. On a le temp. On ne parlera de ça qu'une fois que tu auras démarré. »

Elle détacha sa ceinture et posa sa main sur la portière en me défiant du regard. Je savais qu'elle ne le fera pas, c'était dangereux, maintenant qu'elle était montée dans MA voiture, elle était sous MA responsabilité. Je savais que mon humain aurait apprécié cette pensée s'il avit pu l'entendre, mais pour l'instant je ne sentais aucune réaction de sa part, le néant total. Je pris une grande inspiration et roulai tout doucement en bougonnant presque, je regardais la route comme si je voulais l'étrangler, les mains fermement posées sur le volant. D'où me venait cette idée tordue ? On ne peut pas étrangler une route ! Et ce mot..étrangler, je n'avais pas le droit d'y penser. Le refus de Mélicendre me rendait presque colérique, une sensation que je ne connaissais pas. Cette vague de fureur s'amplifiait, j'étais bien déterminé à aller faire ses courses, qu'elle le veuille ou non. Néanmoins je faisais mine de me diriger vers ses collines tandis qu'elle reprit parole.

« Ta proposition est très alléchante, mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée dans une ville où l'on pourrait te reconnaître. Il faudrait expliquer qui je suis, donc mentir et vu ta réaction actuelle, je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée. En même temps, tu as été extraordinaire la dernière fois avec cette petite Jememêledetout donc bon... Si tu connais un coin qui y correspond et ou on risque pas de croiser de traqueurs aillant nos fiches d'identités, c'est ok, sinon laisser tomber. Avec toute cette eau que je viens de boire, je pourrais me débrouiller une fois que tu m'auras laissé dans les collines. J'ai vraiment pas envie qu'ils vous arrivent un truc à vous deux à cause de moi. Toi tu devras surement quitter la Terre s'ils t'attrapent avec moi et Matt et moi on fera partie du passé. »

Du passé ... Le temps que j'atteigne une autre planète ils seraient déjà devenus poussières depuis bien longtemps. L'amertume prit la place de la colère. Si le désir de la jeune femme était de se rendre à ses foutues collines alors il était mon devoir de l'amener là-bas sans rochignier. Je connaissais néanmoins une ville, Marana, à un peu moins de 20km au nord ouest de Tucson. C'était là-bas qu'habitait Zombie, il n'y avait aucun traqueurs qui me connaissaient, j'allais toujours au sud, jamais au nord à moins de me rendre à Phoenix mais les Traqueurs ne s'occupaient pas de moi. Je pouvais l'emmener là-bas, je connaissais vaguement les lieux, je me souvenais de l'emplacement du centre commercial. Elle pourrait même passer une nuit à l'hôtel.

« Marana, c'est la ville la plus proche. Je n'y connais aucun Traqueurs, j'y suis allé une fois pour rendre visite à une amie mais il y a une chance sur un milliard pour qu'on la croise donc pas d'inquiétudes. Et je ne vais pas te laisser errer dans le désert le ventre vide il en est hors de question ! »

Je savais que si je laissai partir l'humaine maintenant mon hôte allait forcément le savoir en farfouillant de mes souvenirs et me pourrie l'existence plus qu'il ne le fait déjà. Je roulais lentement, la vitesse limitée après tout, je faisais rapidement l'itinéraire routier dans ma tête, si nous allions dans les collines nous allions être contraint de faire demi tour pour rejoindre la nationale que j'avais quitté, je ne voulais pas passer par Tucson, c'était trop dangereux. Je jetai un coup d'oeil machinale sur l'horloge numérique, nous avions largement le temps. Il nous fallait plus d'une demie-heure pour contourner Tucson via la nationale puis vingt minutes un peu moins pour atteindre le centre commercial de Marana. Je tournai ma tête vers Mélicendre, son avis m'importait peu tellement j'étais motivé mais j'étais contrains que l'écouter car en tout qu'Âme je ne voulais que lui rendre service.

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 26 Aoû - 18:26

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- Marana, c'est la ville la plus proche. Je n'y connais aucun Traqueurs, j'y suis allé une fois pour rendre visite à une amie mais il y a une chance sur un milliard pour qu'on la croise donc pas d'inquiétudes. Et je ne vais pas te laisser errer dans le désert le ventre vide il en est hors de question!


J’eu un large sourire en l’entendant. Je savais au vu de sa phrase que s’était Strauss qui parlait, mais il se comportait à l’instant exactement comme Matt. A croire que j’avais hérité d’un nouveau frangin en retrouvant le mien et son ‘’colocataire’’. S’était loin de me déplaire, même si j’aurais préféré rencontrer Strauss autrement. Surement la raison pour laquelle je ne pus m’empêcher d’en faire la remarque.


- Oui, oui. Tu te rends compte que tu te mets à agir comme Matt avec moi, m’en amusais-je. Enfin bref, Marana ça me va. Comme ça, ça t’évitera de t’inquiéter pour rien. Je te rappelle que s’est moi qui a le plus d’expérience dans ce type de corps, lui rappelais-je en lui tirant la langue.


J’avais fait exprès de choisir ces mots. Au début, j’étais partie pour lui dire que s’était moi la grande sœur ou la plus vieille, mais il aurait pu retrouver à redire. Là, il n’avait plus grand-chose à répondre car même s’il avait eu d’autre vies, s’était toujours diffèrent quand les âmes changeaient de planète. Elles devaient tout réapprendre avec leur nouveau corps ou en tout cas en grande partie, car s’était une toute nouvelle vie qu’il débutait. Vu son caractère, j’étais persuadé que s’était sa première vie sur Terre. Sinon, il serait surement déjà en contact avec des humains et vu sa réaction quand on s’est rencontré, j’étais la première humaine qu’il rencontrait.


- En route pour Marana alors. Je crois que je n’y suis pas encore allée. Je te laisse prendre les choses en mains.


Ouai, j’allais le laisser gérer la situation. Me guider à travers la ville et tout ce qu’il voudrait, mais je restais tout de même sur mes gardes. Si tout se passait bien cette fois-là, alors je n’aurais surement plus aucune appréhension avec lui, mais pour le moment… Être seule avec lui, lui parler et espérer qu’il garde tout cela secret était une chose, mais à la vue de tous, s’était différent. Je me sentais un peu mal encore de réagir comme cela avec lui, mais je n’arrivais pas à m’en empêcher. Il y avait trop de choses qui se bousculait entre la méfiance, la peur et la joie, je n’arrivais pas vraiment à savoir ce que je ressentais. Je savais juste que j’avais une boule au ventre en ce moment à l’idée de me balader en ville en sa compagnie. En plus il avait beau faire encore jour, on était en fin d’après-midi. Il allait donc falloir se dépêcher de faire les courses et. Oh merde. J’aurais quoi comme excuse pour me balader avec des lunettes de soleil en plein magasin. J'avais beau avoir les yeux d'une couleur proche de ceux des Âmes, ils n'étaient exactement comme les leurs. Dire qu'à une époque je n'y avais pas fait attention...


- Par contre, on ira dans une petite épicerie ou un truc du genre sinon ça risque de clocher, dis-je en montrant mes yeux.


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 26 Aoû - 19:36

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Elle m'adressa un grand sourire, elle était donc d'accord avec ma proposition, j'en étais enchanté. J'aimais rouler, encore et encore, cette voiture faisait presque partie de moi. Les paysages défilaient, j'allais toujours plus loin, je voulais voir le monde en quelque sorte. Je ne voulais pas rester coincé à Tucson, j'avais besoin de m'évader, de changer d'air.

« Oui, oui. Tu te rends compte que tu te mets à agir comme Matt avec moi. Enfin bref, Marana ça me va. Comme ça, ça t'évitera de t'inquiéter pour rien. Je te rappelle que s'est moi qui a le plus d'expérience dans ce type de corps. »

L'humain... Il n'était pas là mais peut-être m'influençait-il avec son subconscient. Je savais que cela était impossible mais j'espérai néanmoins. Je tirai par contre ma langue, de tout son long, pour battre Mélicendre à quelque sorte puis tournais mon visage sur la route en souriant. Je ne devais plus m'inquiéter, et oui, effectivement, c'était elle qui avait le plus d'expérience. Je ne pouvais pas rivaliser face à cela, je n'étais pas très vieux en tant que nouvel habitant, quatre mois si ce n'est moins. Je fis un rapide demi-tour, ce n'était pas trop suspect, on pourrait croire que je me suis trompé de chemin, ce n'était pas rare dans le coin.

« En route pour Marana alors. Je crois que je n'y suis pas encore allée. Je te laisse prendre les choses en mains. »

Je passai ma main gauche en dehors du véhicule, le vent la frappait de plein fouet, c'était rafraichissant. Il faisait bon dans la voiture, cela changea de la chaleur du désert, mais le volant chauffait dans mes mains. Je jetai un rapide coup d'oeil dans le rétroviseur, allumais mon clignotant et m'engageai sur la nationale. Au bout de quelques kilomètres je quittai la 10 Frontage Road pour contourner Tucson en empruntant des petites routes peu fréquentées, je ne voulais pas traverser la ville accompagné. J'allumai la radio et battais la mesure avec mon doigt sur le volant.

« Par contre, on ira dans une petite épicerie ou un truc du genre sinon ça risque de clocher. »
« Là où l'on va le port de lunette de soleil n'est pas une anomalie. On est plein désert, ça ne va choquer personne tu te tiens à protéger tes yeux. Le centre est assez grand pour avoir un tas de produits utiles mais il est assez petits pour être peu fréquenté. »

Je sortis alors mes lunettes de la boite à gants comme ça si on avait un quelconque problème je pouvais toujours les ôter pour leur montrer mes yeux. Personne ne demandera à Mélicendre d'ôter ses lunettes si je leur avais montré qui j'étais. C'était donc confient que je continuai ma route. Dans quelques minutes j'allais pouvoir retourner sur la 10 Frontage Road car je voyais, derrière Mélicendre, les derniers quartiers de Tucson. Le soleil n'allait pas tarder à se coucher, dans un peu plus d'une heure il commencera à disparaitre. C'est justement à cet instant qu'il nous éblouit et que le port de lunette est obligatoire pour la survie de nos mirettes.

« Tu dors où cette nuit ? »

C'était sortit tout seul. Je tournai rapidement ma tête vers l'humaine pour croiser un court instant son regard bleu puis regardai de nouveau la route. Plus le temps passait, plus j'avais l'impression d'être avec une Âme. Je ne savais pas si je m'humanisais ou si Mélicendre était tout simplement une bonne personne, assez bonne pour être aussi pure qu'une Âme.

[ Est-ce que on va faire intervenir une Âme quand on sera à Marana pour délirer ou pas ? :D ]
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 26 Aoû - 21:41

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Quand Strauss me tira la langue de tout son long, j’éclatais d’un rire franc. Cela faisait du bien de passer du temps avec lui. Tout était naturel et j’avais presque l’impression d’oublier tout le reste. Il nous fit reprendre la nationale et je m’amusais à regarder défiler le paysage. Je m’extsiais toujours malgré les années du décore dans lequel je vivais. S’étais un peu compliqué en hiver, mais le reste de l’année il n’y avait même pas le froid pour gacher le spectacle. C’était tout de même autre chose à regarder par la fenêtre d’une voiture au près de Strauss. J’avais presque un sentiment de sécurité qui était absent quand je sortais de mes cachettes et avec pour bonnus de ne pas à avoir à dépenser d’énergie. Ne plus du tout pouvoir vagabonder risquait de m’être impossible, mais si je pouvais ralentir un peu, je ne dirais probablement pas non. Je profitais donc de pouvoir me déplacer ainsi.

En entandant la radiot être allumé et le voyant battre la mesure, je ne pus m’empêcher de sourire en me rappelant comment tout avait commencé et là où nous en étions. Strauss était vraiment quelqu’un de bien. Alors qu’il aurait pus tout simplement se débarasser de moi ce soir là, il m’avait aidé et continuait à veiller sur moi. Cela faisait un bien fou d’avoir quelqu’un agissant ainsi avec moi. Jusqu’à maintenant, j’avais toujours été celle veillant sur tout le monde, prenant les choses en main même quand mes parents étaient là. J’étais incapable d’agir autrement, mais après tout ce que j’avais eu à vivre ces 5 dernières années, laisser quelqu’un le faire de temps à autre était des plus reposant. Encore plus que n’importe qu’elle grasse matinée pendant les vacances scolaires.


- Là où l'on va le port de lunette de soleil n'est pas une anomalie. On est plein désert, ça ne va choquer personne tu te tiens à protéger tes yeux. Le centre est assez grand pour avoir un tas de produits utiles mais il est assez petits pour être peu fréquenté.

- Le coin parfait pour qu’une humaine incognito fasse ces emplettes.


Je l’observais sortir ces propre lunettes de soleil pour les mettre. S’était sur que comme cela, sa devrait aller. Je lui souris et haussais la tête pour bien marquer que j’approuvais. Il n’y avait pas à dire, il prenais bien soin de moi. Je baissais mes lunettes posé sur ma tête à leur place habituelle pour me balader en ville et réfléchissait où j’allais ensuite aller. Je ne savais même pas où il allait vouloir me déposer. Comme je lui avait donner carte blanche, je ne pouvais même pas savoir ce que j’allais faire ensuite. Après les courses, il me demandrait surement où me déposer. Si s’était le cas, j’allais surement lui demander de me laisser sur le chemin du retour dans la première zone valonée qu’on croiserais ou tout simplement de me laisser déposer suffisement loin de la ville pour ne pas attirer l’attention lorsque l’on se séparerait. Je réfléchissais à ce genre de chose qu’en il me pris totalement de cours avec sa question.


- Tu dors où cette nuit ?


J’avais été tellement prise de court que j’avais ouvert la bouche pour la refermer ensuite pour réfléchir avant d’y répondre. Je n’en savais strictement rien. Ça dépendrait de là où il me déposerait. J'allais surement me déplacer jusqu'à un coin habrité, puis mis poserais pour la nuit avant de reprendre la route pour le château. Le refuge du groupe de Castiel, dernier sur ma liste pour retrouver Max. S'il n'était pas là, il était livré à lui même ou entrain de vagabonder seul ou avec quelqu'un ou encore était-il chez les âmes... Si s'était le cas, Strauss était le seul à pouvoir le retrouver.


- Bonne question... Je n'en sais rien du tout, finis-je par déclarer. Cela dépendra surement d'où tu me laisseras. J'irais dans un coin tranquille et j'établirais le camp. Au faite, j'ai un peu avancé dans mes recherches pour trouver Max. Il ne me reste plus qu'un endroit à vérifier. S'il n'est pas là, je ne sais pas ce que je vais faire... J'ai l'impression d'avoir déjà cherché partout où je le pouvais, murmurais-je avant que ma voie ne se casse sur le dernier mot alors que je retenais mes larmes. Mais bon, il n'y a pas de raison que je ne l'y retrouve pas, affirmais-je pour me redonner courage.


Je regardais droit devant moi, les bras passé autour de mes jambes replier. Il fallait absolument que je sois forte. Je n'avais pas le droit de faiblir. Il n'avait que moi pour le retrouver. Moi et l'âme qui avait accepté de me tenir au courant s'il apprenait qu'une âme avait été inséré dans son corps. Contrairement à ce que j'avais fait avec Strauss, je n'étais pas sûr d'être aussi diplomate si cela été le cas. Je me contenterais surement d'aller le chercher et d'essayer de l'en délivrer si se n'étais pas déjà trop tard. S'il n'étais plus là, je ne savais vraiment pas ce que je ferais... Cette seule idée me fit serrer mes doigts sur mes jambes à m'en faire blanchir les jointures. Je refusais cette possibilité. S'était inconcevable. Je secouais la tête pour me la retirer du crâne. Inspirant profondément, je m'obligeais à retrouver mon calme et à me rasseoir correctement. Me penchant vers l'ordinateur de bord, j'augmentais le son pour essayer d'occuper mon esprit par autre chose.


- Sinon Matt ne t'en fait pas trop voir de toutes les couleurs? Vous avez fini par vous entendre?


[ Ouaiiii :D ]


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 26 Aoû - 22:22

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Mélicendre
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Elle avait l'air surprise par ma question, je dois avouer que je m'étais surpris moi-même. Elle réfléchit un instant, mais je n'étais pas dupe, je connaissais très bien la réponse. Sa longue réflexion m'inciter à penser qu'elle avait plusieurs endroits où dormir. Son visage ressemblait à "huuum, peut-être dans une cabane abandonnée, ou dans un arbre, quoi que, sous la poussière du désert c'est bien aussi". Elle allait encore me reprocher d'être trop gentil avec elle mais là c'était au dessus de mes forces, je ne pouvais la laisser dormir en pleine nature. N'importe quelle Âme aurait réagi de la même manière que moi je suppose.

« Bonne question... Je n'en sais rien du tout. Un sourire triomphant se traça sur mon visage. Cela dépendra surement d'où tu me laisseras. J'irais dans un coin tranquille et j'établirais le camp. Au faite, j'ai un peu avancé dans mes recherches pour trouver Max. Il ne me reste plus qu'un endroit à vérifier. S'il n'est pas là, je ne sais pas ce que je vais faire... J'ai l'impression d'avoir déjà cherché partout où je le pouvais. Mais bon, il n'y a pas de raison que je ne l'y retrouve pas. »

Je tournai ma tête vers elle un instant. Elle était toujours à la recherche de son petit frère, un jour elle va en perdre la raison, je remarquai ses yeux s'humidifier. Je fis mine de n'avoir rien remarqué, concentré sur la route je m'engageai dans la 10 Frontage Road. Je voulais dire quelque chose, mais je ne trouvais pas les mots. Je n'avais rien à dire, je n'avais pas vu Max parmi mes enfants, il n'y avait pas de nouvelles têtes. Mélicendre augmenta le volume de la radio, j'imagine que la musique l'aidait à lui changer les idées.

« Sinon Matt ne t'en fait pas trop voir de toutes les couleurs? Vous avez fini par vous entendre? »
« Aha c'est pas facile tous les jours ça c'est sûr. Parfois j'entrevois un terrain d'entente mais bon, et je me suis habitué à ses remarques cyniques. C'est pas plus mal après tout. »

Merde, merde, merde. Ce n'était pas un mensonge. Mais ce n'était pas la vérité non plus. L'humain n'était plus dans ma tête depuis sept jours, il n'y avait plus de réflexions cinglantes sur le t-shirt que je voulais, sur un regard un peu trop intense que j'avais porté sur une Âme, sur le plat que je voulais manger, sur ce maudit chat. Rien. Intérieurement je voulais qu'il revienne, j'avais presque besoin de lui. Et sa soeur avait besoin de lui plus que quiconque. Elle pouvait le voir, elle voyait son corps, elle savait qu'il était dans ma tête, qu'il me parlait... Je doublai le camion qui m'empêchait de rouler à la vitesse me convenait et tournais à gauche sur W Tangerine Road, quittant ainsi la nationale. Je pris à gauche sur W Moore Road puis de nouveau la première à gauche. Je dépassai le panneau "Marana" et tentai de me souvenir où habitait Zombie, de là le centre commercial était à quelques rues. Je continuai sur la rue principale, suivant les voitures comme un mouton. Je tournai à droite, longeant la rue résidentielle de ma collègue de travail puis tournai à gauche, au bout de la rue il y avait un petit centre commercial. J'affichais un petit sourire de satisfaction, fier de mon sens de l'orientation. Je me garai à l'ombre, sous un arbre qui se trouvait au milieu du parking plutôt vide. Il y avait une quinzaine de voitures si ce n'est moins. Je coupai le moteur, mis le frein à main et sortis de la voiture en claquant la portière. Je m'étirai rapidement et emmenais Mélicendre à l'intérieur du centre. Je saluai poliment l'homme chargé de sécurité en lui adressant un signe de tête et un sourire à mon entré. Il me le rendit et j'espérais que Mélicendre avait fait de même, entre Âmes nous nous devons d'êtres polies et respectueuses. Je m'avançais avec assurance dans l'allée pour faire mine que je connaissais bien le magasin et m'arrêtais dans un rayon vide pour me retourner vers Mélicendre.

« On y est. Vas-y prend ce que tu veux. »

Elle pouvait effectivement prendre ce qu'elle voulait. J'avais un coffre assez grand pour qu'elle puisse dévaler un tier du magasin.

[ J'ai une idée :3 ]
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 27 Aoû - 10:46

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Plongé dans mes tourments, je n’arrivais pas à savoir ce que ce sourire qu’il m’avait adressé pouvait signifier. Je sentais juste qu’il était en train de me préparer quelque chose, mais laissait couler, trop occupé à me ressaisir. Le silence que m’accordait Strauss était le bienvenu, je ne pensais pas que de toute manière j’aurais compris ce qu’il m’avait dit à ce moment-là tellement j’étais partie ailleurs. Une fois un peu remise sur les rails, je pris des nouvelles de leur cohabitation forcé pour essayer de m’occuper l’esprit avec un sujet que je pouvais plus facilement gérer. 


- Sinon Matt ne t'en fait pas trop voir de toutes les couleurs? Vous avez fini par vous entendre? 

- Aha c'est pas facile tous les jours ça c'est sûr. Parfois j'entrevois un terrain d'entente mais bon, et je me suis habitué à ses remarques cyniques. C'est pas plus mal après tout. 


J’hochais la tête avec un petit sourire. Ces deux-là commençaient à s’entendre. Ce qui voulait dire que Matt commençait à voir au-delà de sa colère première. Tournant mon attention sur Strauss, je le vis en pleine réflexion. Il se pouvait aussi que Matt lui fasse un nouveau commentaire après ce qu’il venait de me dire. Il était du genre à ne pas facilement avouer certaine chose même lorsque tout le monde savait ce qu’il en était. Ne voulant pas le déconcentrer plus que nécessaire puis que nous étions en train d’arriver en ville, je retins ma remarque. Quand il se mit à sourire, je retournais mon attention vers la route et vis que nous devions être arrivés. En observant les alentour, je compris pourquoi il avait choisi cet endroit et qu’il ne s’inquiétait pas beaucoup des traqueurs ou autres âmes que nous pouvions croiser. Il n’y avait pas grand monde dans le coin au point que toutes les voitures avaient de l’ombre pour s’abriter. 

Profitant que Strauss soit dehors, j’attrapais mon arme et la glissait sous mon siège pour ne pas déclencher d’alarmes. J’étais peut-être paranoïaque, mais depuis que j’en avais fait biper une petite alors qu’il n’y avait pas de raison, j’avais toujours crin et encore plus maintenant qu’elles ne se déclenchent. J’avais l’impression d’être nue et sans défense en ne sentant pas son métal sur la peau de mon dos. Imitant Strauss, je sortis à mon tour quand nous fûmes arrêtés. J’aurais bien aimé rester dans cette voiture, mais j’aurais surement plus attiré l’attention qu’en l’accompagnant. S’était amusant d’observer le vigile. Je lui souris et lui fis un signe de tête quand nous passâmes devant lui. Ces gros malabars qui étaient des plus impressionnants quand il s’y trouvait un esprit humain et non une âme me faisait penser à de gros nounours en peluche depuis que j’étais petite. Encore un souvenir d’un passé qui me semblait provenir d’une autre vie. A chaque fois que je passais du temps avec Strauss, ce genre de souvenir se rappelait à moi. En générale, ils me faisaient sourire avec nostalgie. Les caisses dépassé, j’attrapais un cadi que je savais d’avance ne pas remplir en entier. Quand nous fûmes enfin seuls dans un rayon, ce qui n’avait pas pris trop de temps, Strauss s’arrêta et se retourna vers moi.



- On y est. Vas-y prend ce que tu veux. 


Je lui souris, mais réfléchissais déjà à ce que j’allais prendre. Je n’avais emporté avec moi que ma sacoche et un sac à dos qui était rangé à l’intérieur avec une gourde vidée une heure avant de tomber sur Strauss. En plus de cette limitation due au manque de contenant, je n’oubliais pas que j’aurais à me balader avec le tout une fois que la voiture m’aurait déposé. J’avais bien quelques caches pour stocker des réserves, mais elles étaient disséminées sur tout l’état et demandaient donc tout de même de pouvoir transporter mon fardeau sur une longue distance. Aillant prévu de me rendre au château dès que nous nous serions séparé, je réfléchissais également ce que je pouvais leur prendre et qu’ils pouvaient avoir du mal à obtenir de leur côté. Observant le rayon où nous étions, je me dirigeais vers des batteries et lampes torches. J’en attrapais trois par habitude et m’en contentais en me disant que plus risquait d’être étrange. Elles feraient partie des objets que je proposerais à Castiel. 


- Je voudrais prendre un livre pour une amie, quelques objets de ce style, des vêtements et un peu de nourriture, mais pas plus de... me stoppais-je en me rendant compte que j’allais dire quelque chose pouvant sembler étrange si on m’entendait. 


Secouant la tête, je cherchais rapidement comment terminer cette phrase tout en paraissant la plus naturelle possible. Me rappelant de notre mère qui rouspétait à chaque fois que nous nous mettions à dévaliser le magasin en jeu et autres quand nous l’accompagnions, je relevais la tête avec un sourire. Le livre que j'avais prévu de prendre était pour  Lyra qui vivait dans les grottes et que j'avais rencontré il y a environs une semaine. Elle semblait dévorer les livre comme personne.


-Enfin, tu connais maman. Elle nous dirait encore de rapporter le ‘’surplus’’, dis-je en singeant des guillemets.


S’était effectivement ce qui s’était produit la fois où nous nous étions proposés pour faire les courses et que nous avions dévalisé le rayon vêtement et pièces auto. On avait du tout ramener et nous excuser pour avoir eu les yeux plus gros que le ventre… Comme nous ne payons rien, notre mère était très exigeante sur le fait qu’il ne fallait pas gâcher et partager avec les autres. 




[ Super, j'ai hâte de voir  :D ]


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 27 Aoû - 13:31

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Mélicendre
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Je rendis un sourire à Mélicendre et réfléchis moi aussi à ce que je pourrais bien prendre. J'avais une faim de loup après cette journée de travail, je savais que prendre du sucre comme ça n'était pas une bonne idée mais bon, il faut bien en manger de temps en temps. Je suivais l'humaine dans les rayons, elle s'arrêta en premier dans celui du bricolage afin de prendre des lampes de poche. Tout en marchant dans les rayons elle citait ce qu'elle allait prendre, un livre pour une amie - il y avait donc plusieurs réseaux humains et ils communiquaient entre eux - ainsi que des vêtements et bien évidemment de la nourriture.

« Je voudrais prendre un livre pour une amie, quelques objets de ce style, des vêtements et un peu de nourriture, mais pas plus de... Enfin, tu connais maman. Elle nous dirait encore de rapporter le ''surplus''. »
« Oui oui, le strict nécessaire. »

Je faisais un piètre menteur, ça s'entendant dans ma voix, je regardais autour de moi mais les gens étaient trop concentrés sur leurs courses. J'ai même vu un couple qui portait des lunettes de soleil, nous n'étions donc pas trop suspects. Je faisais mine de regarder les vêtements en attendant que Mélicendre en dépose dans le cadis. Parfois lorsque nous nous arrêtions pour prendre de la nourriture je prenais aussi un article. En tout j'avais pris trois barres chocolatées et une bouteille de limonade pour étancher ma soif grandissante. Je regardai souvent les autres Âmes qui déambulaient joyeusement à côté de moi, je ne connaissais personne. Parfois les cadis étaient pleins à craquer, ces gens-là devaient faire leurs courses une fois par mois ! Je pris également du café soluble, me souvenant brusquement que j'avais tout vidé aujourd'hui et que si je n'en prenais pas maintenant il n'y en aurait plus pour demain matin. Je laissai tout le restant du cadis pour les courses de Mélicendre, elle avait bien besoin de manger, de prendre du savon et de nouveaux vêtements. Je restai silencieux, il n'y avait pas trop de bruit et je ne voulais surtout pas attirer l'attention sur nous. D'autant plus que nous avions presque terminé nos courses, encore deux trois articles et le tour était joué. Je n'avais menti à personne, je n'avais trahi personne, je me sentais presque serein. Je sortis du magasin avec Mélicendre, j'étais devant le cadis et le tenais d'une main, comme une vraie famille. Je dis au revoir au gardien avec un grand sourire qu'il me rendit. Nous étions à cent mètres de la voiture, nous y étions presque. Je jubilais de ma réussite.

« Strauss ! »

Une voix s'était élevée, elle n'appartenait pas à Mélicendre. Je me retournai instinctivement, je connaissais cette voix. J'adressai un regard anxieux à l'humaine et cherchais du regard la personne à qui appartenait cette voix mélodieuse qui pourtant pourrait être celle du diable en personne. Je reconnus alors la longue chevelure blonde emmêlée qui entourait son visage pâle. Ses grands yeux bleus étaient rivés sur moi et elle m'adressa un signe de main en accourant vers ma direction. C'était Zombie... Elle s'appelait en réalité "Celle-qui-ne-meurt-pas" suite à un combat avec un monstre marin sur la planète des Brumes. Le jour de notre rencontre je lui avais fait visité l'endroit dans lequel nous allions travailler ensemble et elle avait trouvé un vieux film humain sur les "zombies", c'est depuis ce jour que je lui avais donné ce surnom qu'elle appréciait étrangement. Je lui adressai un sourire bien que j'étais terrifié à l'idée qu'elle rencontre Mélicendre. Zombie était malheureusement comme toutes les âmes, elle avait peur des humains et les détestaient jusqu'à la moelle.

« Tu... n'étais pas censé être malade ? »  ma voix était hésitante et tremblante.
« Si, on m'a soigné au centre ! Je reviens demain ! Alors, content ? »

Elle m'adressa un sourire, certes sa fraicheur m'avait manqué mais je voulais à tout prix m'en aller. Je lui répondis d'un signe vif de la tête et tentai tant bien que mal de cacher Mélicendre. Pourquoi cette Âme n'était pas resté chez elle, pourquoi fallait-il qu'elle veuille faire ses courses MAINTENANT ?

« Oh qui est-ce ? »

Zombie avait pointé du doigt ma "protégée" et s'était avancée vers elle de quelques pas en me regardant avec des yeux interrogateurs. J'avais la boule de salive qui s'était coincée dans ma gorge. Je n'avais plus qu'une seule chose à faire, celle que j'avais tant redoutée, presque évitée...

« C'est... Pétale-Doré ! Une vieille amie à moi. »
« Tu ne m'as jamais parlé d'elle ! »

L'Âme s'approcha dangereusement de l'humaine, je sentais déjà la mort me frapper mais elle ne fit que lui tendre gentiment la main avec un grand sourire et se présenta elle aussi en lâchant un rire accompagné de "Zombie" son nouveau prénom. Je craignais déjà le pire. Je n'ôtais pas mes lunettes de mon nez. Je savais que Zombie était insouciante, cela s'entendait à son rire cristallin mais elle était loin d'être sotte. J'espérai juste qu'elle tombe droit dans mon mensonge.


eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 27 Aoû - 14:49

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- Strauss !


A l’instant où cette voix nous avait interpellé, une boule énorme me pris à la gorge. Lutant pour ne pas me figer sur place, je m’arrêtais quelque pas derrière l’interpelé qui m’avait adressé un regard anxieux. Il fallait qu’il se calme où l’on était mal partie.  Tout en passant, je lui dis de se calmer dans un murmure. Si cela ne marchait pas, cela aurait peut-être pour effet de l’agacer pour lui donner le cran de faire face à la situation. Me retournant pour jauger l’ennemi, je la vis faire un signe de la main à Strauss tout en nous arrivant droit dessus. Strauss essaya tant bien que mal à paraitre naturel et lui adressa un sourire.


- Tu... n'étais pas censé être malade, demanda-t-il d’une voix mal assurée.

- Si, on m'a soigné au centre ! Je reviens demain ! Alors, content ?


La seule réponse qu’il trouva à donner fut un signe de la tête brusque. Plus maladroit que cela, pour essayer de ne rien laisser paraitre, on ne faisait pas. Sauf peut-être une montée dans les aigues brusque de la voix. Comme il fallait s’y attendre à partir du moi moment où elle nous avait rejointes, elle me vis et s’interrogea sur moi. Strauss qui cherchait à me cacher n’avais finalement qu’attiré son attention.


- Oh qui est-ce ?

« Non, mais de quoi je me mêle.. »


J’avais froncé les sourcils en la voyant me pointer du doigt. Après que la boule au ventre soit descendue grâce à l’énervement de la situation qu’il avait dit improbable, j’avais repris mon comportement model d’âme appris durant mon enfance. Hors, ce doigt pointé était une chose que je n’appréciais pas et avait appris comme mal polie. Cela ne se faisait pas. Elle avait été élevé où celle-là ? Sur la planète du feu ou quoi ? Reprenant un visage serin n’aillant pas vraiment de droit de lui rappeler les règles de savoir vivre, je fis comme si de rien n’était.


- C'est... Pétale-Doré ! Une vieille amie à moi.

- Tu ne m'as jamais parlé d'elle !


Pétale-Doré ? Il n’y avait plus aucun doute qu’il paniquait à mort. D'où il sortait ce nom? S’il avait voulu éviter de mentir, il lui aurait suffi de lui donner mon prénom décomposé « Mélodie Cendré ». Lorsque son ami, dont il était sûr que la probabilité de tombé sur elle était de une chance sur un milliard comme il avait dit, s’approcha en me tendant la main, je fis la seule chose à faire. Je lui répondis avec un grand sourire à son salut en lui serrant la main tout en m’occupant de la partie délicate de noyer le poisson. Il fallait mieux que je m’en occupe vu comment il réagissait. S’était même un miracle qu’elle n’ait pas encore cherché pourquoi il était aussi anxieux. Avec un peu de chance, elle croira qu’il cachait une petite copine ou un truc du genre. Sérieusement, j’avais envie de l’étrangler à l’instant.


- Ravis de rencontrer une amie de Strauss. On s’est rencontré dans une autre vie. Avec tout ce qui s’est passé depuis qu’on s’est séparé, j’ai l’impression que cela remonte à une éternité.


Jetant un coup d’œil à Strauss tout en lui souriant, j’essayais de lui montrer qu’il n’était pas obligé de mentir s’il savait manier les mots. Il suffisait d’en dire juste assez pour satisfaire la curiosité tout en leur laissant imaginer le reste. Ici le terme autre vie était là pour désigner la vie totalement différente que j'avais eu avant de m'enfuir de la maison. J’entrepris donc de continuer ma manœuvre acrobatique tout en veillant à ne pas attirer l’attention. On allait peut-être devoir finir par mentir un peu, mais temps que l'on pouvait l'éviter, j'allais mis efforcer pour éviter à Strauss plus d’embarras.  Il ne s’agissait pour le moment que de retrouvaille entre ami pour le moment et si tout se déroulait bien, cela ne serait que cela. Je me refusais à penser pour le moment à ce qui pouvait arriver si j’étais découverte. Je n’avais pas mon arme sur moi et vu l’emplacement du magasin, je ne pensais pas pouvoir m’échapper en cas de besoin. Mieux valait donc ne pas y réfléchir pour garder le ton de voie et la bonne humeur que requérait la situation.


- Je me rendais en ville pour faire mes courses quand  on s’est croisé. On a discuté un peu puis il m’a proposé de m’accompagner. Toujours aussi serviable, mais cachottier, il ne m’a pas non plus parler de vous.


Il n'y avait pas à dire. Toutes ces années à vivre et grandir parmi les âmes avaient eu comme avantage de m'apprendre comment brouiller les pistes tout en me permettant de me comporter le plus humainement possible. Je ne l'avais jamais remarqué jusqu'à maintenant, mais là je m'en rendais bien compte. Le fait que les traqueurs nous avaient surveillé de près juste après la fuite de Matt avait certainement aussi me donner un coup de main pour cela.


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 27 Aoû - 17:38

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« Ravis de rencontrer une amie de Strauss. On s'est rencontré dans une autre vie. Avec tout ce qui s'est passé depuis qu'on s'est séparé, j'ai l'impression que cela remonte à une éternité. »

Je poussai un long soupir intérieurement et je sentais les muscles de ma nuque se détendre peu à peu. Mélicendre semblait parfaitement à l'aise face à ma collègue qui était un peu excitée à mon goût face à cette nouvelle rencontre. Je posai ma main sur mon épaule pour la masser lentement tandis que les deux jeunes femmes se serraient la leurs.

« Enchantée aussi. »

Mélicendre tourna lentement son regard vers moi et m'adressa un sourire, elle semblait décontractée. Je lui rendus en laissant pendre ma main dans le vide. Cela se passait plutôt bien. Ma collègue était totalement insouciante et crédule, elle l'était comme toutes les Âmes, comme moi après tout. Elle semblait absolument ravie de cette nouvelle rencontre et n'avait même pas réagi en entendant le nom débile que j'avais donné à Mélicendre dans la précipitation. Je me détendais, j'étais même décontracté, ayant l'air naturel, je ne voulais pas que l'Âme ait le moindre soupçon. Mais elle était loin d'être sotte, je sentais que les questions n'allaient pas tarder à arriver...

« Je me rendais en ville pour faire mes courses quand on s'est croisé. On a discuté un peu puis il m'a proposé de m'accompagner. Toujours aussi serviable, mais cachottier, il ne m'a pas non plus parler de vous. »
« Je ne suis que sa collègue de travail après tout. Ca pour être serviable il l'est, trop même, ça va lui jouer des tours un jour. »

La jeune blonde m'adressa un clin d'oeil malicieux accompagné d'un grand sourire, et dire que j'avais espéré toute la journée pour la voir il fallait qu'elle apparaisse au mauvais moment. Je lui rendis son souris et m'adossai au cadis, il fallait juste prier pour que Zombie ne soit pas aussi gentille que moi et qu'elle ne nous fasse pas le coup de "tu viens prendre un café" comme elle me l'avait gentiment proposé la dernière fois. Je voyais à son regard qu'elle ne se doutait de rien, elle était certes étonnée de me voir ici, mais l'idée que Mélicendre soit humaine ne lui traversa pas l'esprit, ou tout de moins je n'en n'avais pas l'impression. Au moment où je me suis dit qu'il serait temps qu'écourté la conversation l'Âme tourna sa tête vers moi et m'interrogea du regard tout en posant une main sur sa hanche.

« Mais qu'est-ce que tu fais à Marana ? »
« J'étais venu voir si tu allais bien. »

C'était sorti d'un coup, le mensonge s'était échappé de ma bouche et je n'avais pus le retenir. Il était tellement énorme, tellement faux, incohérent ! Mais l'Âme sourit à pleines dents, elle goba l'information et semblait même heureuse que je prenne la peine de me déplacer "pour voir si elle allait bien".

« Oh c'est gentil ! Mais tu n'aurais pas dû faire toute cette route pour si peu. Quoi que, sinon tu n'aurais pas revu ton amie, c'est une coïncidence incroyable. »

Oui incroyable c'est le cas de le dire... J'avais une chance sur plusieurs milliards de croiser cette Âme et il a fallut que je la "saisisse". Je sentais le soleil se coucher dans mon dos, bientôt j'allais devoir enlever mes lunettes et Mélicendre aussi. Je n'aurai jamais pensé cela mais tout ce dont j'avais envie c'était que la blonde déguerpisse, j'appréciai sa présence mais je voulais juste qu'elle parte loin, très loin d'ici. Et apparemment ce n'était pas ce qu'elle avait en tête, elle était solidement encrée au sol, comme si elle s'apprêtait à nous tenir la jambe pendant des heures encore. Je m'en voulais d'infliger ça à Mélicendre, derrière sa carapace elle était peut-être morte de peur. [j'étais genre comme ça. Rien à voir avec le rp, à part les lunettes de soleil xD]
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 27 Aoû - 21:57

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Finalement, Strauss se décontracta. Voir que tout se passait bien devait lui avoir permis de ne plus paniquer. Ce qui n'était pas plus mal car à force, nous aurions fini par nous faire remarquer, par elle ou un autre. Le pire étant un traqueur... Échangeant des banalités qui semblaient satisfaire notre nouvelle camarade de discussion, je commençais à jeter régulièrement des coup d’œil au ciel derrière mes verre tinté. Il allait falloir abréger d'une manière ou d'une autre, même si la misse n'avait pas l'air pressé.


- ça pour être serviable il l'est, trop même, ça va lui jouer des tours un jour.

- Si ce n'est pas déjà fait, m'amusais-je.


Mentalement, je lui tirais la langue. Avec ces bêtises, on se retrouvait coincé... Quand Strauss s'adossa au cadis, j'eu en tête que nous pouvions tout simplement utiliser cette excuse pour décamper. La misse avait beau être sympatique, je n'avais pas l'intention de me faire attraper pour lui faire plaisir. Après notre petit échange, elle reporta son attention sur Strauss. Si j'avais été dans le dos de la misse, j'aurais fait une tête disant « Bien fait pour ta pomme » à Strauss. Le laissant se débrouiller avec son interrogatoire tout en gardant un oeil et une oreille attentive pour intervenir au cas où, je me rendis près de Strauss et lui piquait la clef de la voiture avant qu'il ne puisse réagir, profitant qu'il soit occupé avec Zombie. Non, mais sérieux... Il avait le même genre de goût que Matt pour les surnom ridicule ou quoi?


- Je m'occupe des courses. Ne vous occupez pas de moi, dis-je en emportant le cadis après avoir chipé les clefs avec un sourire triomphant.


S'il continuait, il allait devoir s'installer sur le siège passager. Ce sera bien fait pour sa pomme. Arrivé à la voiture, j'ouvris le coffre et commençais à ranger les courses dedans. Avec tout ça, je ne pouvais même pas faire ce que j'avais prévu. A l'origine, je voulais remplir mes sacs et trier les courses en le remplissant, mais avec les yeux indiscrets de Zomb, ce n'était pas la peine d'y penser. Une fois le tout placé dans le coffre, je rangeais le cadis avec les autres et les rejoignis. Il avait intérêt à ce décidé de lui expliquer qu'on devait y aller ou j'allais m'en charger. Rien de bien méchant, mais elle peut-être bien avoir l'impression de gêner. Me calant contre MON frère, j'attendis sagement cinq nouvelles minutes avant d'intervenir tout en jouant à faire tourner les clefs autour de mon doigt, comptant les secondes. S'il ne s'en chargeait pas bien tôt, je n'allais pas juste montrer mon impatience avec mon langage corporel.



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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 27 Aoû - 22:43

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« Si ce n'est pas déjà fait »

Rooh chut ! Les deux femmes étaient presque complices sur ce terrain glissant, j'avais le droit d'être gentil non ? Je lançai un regard noir à ma collègue, pour rire bien sûr, et elle me le rendit. Je regrettai presque de ne pas avoir rencontré cette Âme plus tôt, voire sur une autre planète. J'avais les mains dans le dos, dont une tenait le trousseau de clés, mais j'étais trop occupé à regarder la jeune blonde pour m'en soucier. Mélicendre me les prit des doigts et je me retournai d'un bond tandis que Zombie mourait de rire en silence.

« Je m'occupe des courses. Ne vous occupez pas de moi. »
« Tu veux de l'aide ? »

Pas de réponse, juste un sourire narquois, je devais écourter la conversation avec ma collègue. Comment le dire gentiment..? Ecoute, on est un peu pressé donc. Non, non ça ne va pas, je ne pouvais pas sortir ça comme ça. Elle passa sa main dans ses cheveux dorés et s'approcha de moi. Elle était vraiment petite, elle m'arrivait à peine au nez malgré ses talons noirs hauts comme mon avant-bras. Je croisai d'ailleurs mes bras et ouvris ma bouche pour pouvoir disposer mais elle se lança avant moi en regardant rapidement Mélicendre.

« Elle a l'air gentille... »
« Oui elle l'est. »

Je tournai également ma tête vers la soeur de mon hôte et commençai un pas vers elle lorsque Zombie retourna à l'assaut. Décidément elle ne me lâchera jamais !

« Je ne pense pas que tu sois réellement venu pour me voir. Tu serais allé chez moi pour ça. »

Avait-elle des soupçons ? Mon coeur s'accéléra, je le sentais tambouriner dans ma poitrine même si mon visage était parfaitement neutre. L'Âme se mordit la lèvre, elle semblait en pleine réflexion. Elle se doutait de quelque chose, mais elle ne semblait pas effrayée, c'était étrange.

« Comment ça ? »
« Je pense que tu es allé la voir elle. »

Je poussai presque un soupir de soulagement lorsqu'elle me désigna du regard l'humaine. J'ôtai mes lunettes de soleil pour croiser les yeux de l'Âme et relevai les sourcils en esquissant un sourire sur mon visage.

« Jalouse ? »
« Non. Je tiens juste à préserver mon collègue, ce n'est pas bien de mentir ! »

Elle m'adressa un clin d'oeil mais je ne pus lui répondre car Mélicendre se colla contre moi en prenant mon bras. Aha, Zombie était furax. J'avais presque envie de lui dire "ce n'est pas bien de mentir" mais je me retins en souriant. Je sentais que la jeune brune s'impatientait, elle jouait bruyamment avec les clés entre ses doigts en les regardant.

« On en parle demain, je dois y aller. Et ne fais pas semblant d'être malade ! »
« Compte sur moi ! Au revoir Pétale-Doré ! »

La blonde ne pouvait pas m'offrir l'accolade amicale qu'elle m'offrait à chaque fois que l'on se quittait, la place était déjà prise en quelque sorte, elle se contenta de nous saluer avec un sourire et un signe puis partie en trottinant vers le magasin comme elle était venue. Je récupérai d'un geste vif mes clés et bondis dans ma voiture, enfin ! Je tournai les clés pour allumer l'engin et quittai rapidement le parking, il faisait déjà sombre.

« Je suis désolé, je ne m'attendais vraiment pas à la voir ! »

Je sortis de la zone industrielle pour m'engager dans les bouchons du soir et allumai mes feux de croisements. J'espérai que Mélicendre ne m'en voulait pas, après tout elle avait pu faire ses courses !
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 27 Aoû - 22:57

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Tout en rangeant les courses, je vis Zombie se rapprocher de Strauss. Heureusement qu’elle était trop occupée à lui faire son numéro ou elle m’aurait surement vu m’arrêter une seconde en n’en croyant pas mes yeux. Je savais très bien que les âmes étaient poussées aux mêmes pulsions que nous de ce côté-là, sinon moi et mes frères ne serrions jamais nés, mais là. Non, mais c’est mon frère ! Le danger permanant dans lequel je vivais m’avais très vite rendu très protectrice et possessive avec ma famille. Il n’y avait en plus pas uniquement ça. Matt n’était peut-être pas du même avis que Strauss sur la question. S’était aussi son corps même s’il n’en avait plus que le contrôle que lorsque Strauss le décidait. Il m’avait parlé d’une humaine durant sa cavale et j’avais eu l’impression qu’il l’aimait bien. Cela ne pouvait être qu’une simple amie, mais dans le cas contraire Strauss exagérait. Les yeux étréci caché derrière mes larges lunettes de soleil opaque, je retournais à mes courses en le voyant adopter une posture fermé. J’étais bougonne, mais temps qu’il ne répondait à ces avances, je ne pouvais pas lui en vouloir. Ce qui ne m’empêcherait de le questionner à ce sujet, maintenant qu’il venait de m’y faire penser. Tant pis pour toi.

En l’entendant revenir à l’assaut, je faillis faire exploser le paquet de café de Strauss en le rangeant dans le coffre. J’avais presque envie de grogner et montrer les dents pour lui faire peur. S’était trop facile avec les âmes, mais les conséquences m’en empêchaient. J’étais condamné à les observer sans rien dire ni montrer. Enfin… jusqu’à un certain point. En tout cas, ce que j’avais supposé s’était montré véridique. Elle était tombée dans le panneau du couple, mais avais révélé au passage un truc que je n’avais pas prévu, de la jalousie… Celle-là m’énervait. Jamais je n’avais réagi comme cela quand Matt s’amusait à flirter ou autre. Je m’amusais même à lui donner des conseils et lui de même, mais cette fois-ci, cela ne passait étrangement pas. Je vus grâce à mon habitude de lire le langage corporelle de mon frère qu’il paniqua de nouveau une seconde. Je me dépêchais donc de terminer de remplir le coffre pour ranger le cadi. En le rangeant, Zombie lança un regard dans ma direction et je lui fis le plus éclatant des sourires tout en contradictions avec ce que je pensais d’elle. Ouai, pour le coup j’étais hypocrite, tout en défaut humain, mais elle m’agaçait comme personne.

Une pointe d’inquiétude mon tas dans ma gorge quand Strauss retira ces lunettes de soleil. En continuant comme cela, je n’allais moi-même pas tarder à devoir le faire, mais pour le moment, le soleil était émettait ces dernier éclat les plus aveuglant avant de disparaitre comme s’il nous offrait un dernier sursit pour nous échapper du piège. Arrivé à la hauteur de Strauss, je me calais contre lui et le pris par le bras pour bien montrer qu’elle n’avait pas intérêt à l’approcher de trop près. Âme ou pas Âme, ce genre de langage corporel était instinctif dans ces corps et elle verrait le message. Je ne savais pas pour Strauss puisse qu’il pouvait être aveuglé par notre lien de sang, mais elle si. S’était une femme et nous savions toujours très bien nous comprendre entre nous. Tout en feignant la nonchalance et montrant je m’impatientais, je jouais avec les clefs piqué à Strauss plus tôt.


- On en parle demain, je dois y aller. Et ne fais pas semblant d'être malade !

- Compte sur moi ! Au revoir Pétale-Doré !

- A la prochaine Zombie, lui retournais-je avec un signe de tête et un grand sourire.


Celui-ci n’était pas fin, j’étais très contente qu’elle s’éclipse enfin ! J’avais fait exprès de rester coller à Strauss jusqu’à ce qu’elle décampe, histoire d’empêcher toute démonstration d’affection. J’étais peut-être méchante sur le coup, mais j’étais agacé de la situation. J’étais sur le point de refermer ma main sur les clefs quand il me les chipa, rehaussant mon sourire qui s’éteignait petit à petit puisqu’il n’y avait plus de spectateur à contenter. Il retourna si vite dans la voiture que je ne pus même pas essayer de lui reprendre et me contentais de l’y suivre tandis qu’il démarrait pour nous faire quitter ce piège.


- Je suis désolé, je ne m'attendais vraiment pas à la voir !

- Hm… On s’en est sortie, avis-je répondu d’une voix monocorde.


J’étais énervé, mais ne voulait pas passer mes nerfs sur lui. J’avais pourtant de bonnes raison, mais je faisais tout pour me retenir. Il avait juste voulu m’aider et s’était moi qui avais cédé. Contrairement à lui, je savais que ça ou autre chose risquait fortement de nous mettre dans une situation de ce genre en venant ici. J’étais préparé à toute éventualité et à y réagir. Secouant la tête, je lui dis de ne pas s’embêter avec ça maintenant qu’on était sortie d’affaire. Rapidement, nous retournâmes nous mêler à la foule de voiture de la ville. Il faisait sombre et garder mes lunettes était devenu ridicule. Me mordillant la lèvre inférieur, je fini par décider de les retirer. J’avais encore un peu de temps de sursit, cette fois-ci offert par la couleur inhabituelle de mes yeux. A croire qu’un peu des âmes qu’étaient mes parents s’était lié à moi pour leur donner une couleur la plus proche possible chez les humains dès leur. Temps que l’on ne me mettrait pas de lumière en plein visage, tout irait bien. Leur défaut gros défaut était cette incapacité à renvoyer la lumière comme ceux des âmes. De vrai miroir ! Moi ils étaient juste de cette couleur bleu clair grisé que les âmes arboraient en permanence avec juste un tout petit peu trop de bleu. L’illusion serait suffisante avec l’éclairage de la voiture et de la ville, mais pas plus. Dès que j’entrerais dans une pièce éclairé, quelque chose clocherait dans mon regard. Cela pouvait mettre quelque minutes à tilter chez l’un de mes ‘’ennemis’’, mais ça finirait par ce produire.

Toujours énervé, j’avais du mal à trouver une solution à ce problème. Ce qui me plongea dans un lourd silence. Les fars des autres voitures nous éclairaient et je décidais du coup de faire semblant de me reposer. Il fallait vite que l’on sorte d’ici. Tel que s’était partie, nous allions nous séparer de la pire des façons qu’il soit, mais nous n’avions pas vraiment le temps de faire autrement. Réfléchissant à un lieu où nous séparer sans attirer l’attention, ce qui devenait plus dure à chaque seconde maintenant que le soir tombait, je fini par en parler à l’âme qui conduisait la voiture. Je ne connaissais pas du tout le coin et n’avais rien repéré qui pourrait faire l’affaire dans les parages en venant. J’avais vraiment été stupide de lui laisser carte blanche sur ce coup.


- Il va falloir se dépêcher de trouver un coin pour nous séparer. Si tu en connais un, on y va. Même si c’est près de la ville, ce n’est pas un problème. La seule chose qui compte c’est que je puisse remplir mes sacs et m’éloigner sans attirer l’attention, expliquais-je tout en continuant de réfléchir à un moyen.


Si la nuit noir tombait avant que l’on y arrive, il faudrait faire l’un des trucs les plus risquer pour cela, conduire les fars éteint. Si on se faisait prendre, on était mal, mais ça réduisait en même temps les chances que cela arrive. Il suffirait qu’il se range dans un petit chemin à l’écart de la route et le manteau de la nuit serait suffisant pour me cacher des regards. Il pourrait alors reprendre sa route en rallumant ces fars un peu plus loin.


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMer 28 Aoû - 16:37

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« Hm... On s'en est sortie. »

Aha apparemment cela n'avait pas été la grande joie tout à l'heure avec l'autre Âme, j'avais bien sentis que Mélicendre voulait lui arracher les yeux mais de là à ce qu'elle y pense encore. Bon après tout c'est une humaine c'est normal qu'elle réagisse de cette façon. En tout cas j'espérai ne pas me faire "incendier" car déjà demain au travail je prévoyais une super journée extra-riche en échange, en gros je vais me faire déchirer. Je vis que Mélicendre ôta elle aussi ses lunettes de soleil, le soleil était presque couché, le ciel était devenu rouge, dans une vingtaine de minutes il fera nuit noire. Je ne brisai pas le lourd silence qui pesait entre Mélicendre et moi, il faut soigner le mal par le mal. J'aurais dû l'emmener dans une autre ville, j'aurais dû sortir de travail dix minutes après, je m'en voulais de ne pas avoir pu aider l'humaine comme il le fallait. Elle fit mine de dormir, il y avait tellement de voitures autour de nous. Je posai mon coude contre la fenêtre pour adosser ma tête sur la paume de ma main. Dans moins d'une heure j'allais me retrouver seul de nouveau avec ce fichu chat et mon café trop serré. Je me retins de pousser un soupir et pris une grande inspiration avant de changer la vitesse. J'étais rapidement sorti des bouchons et m'engageai donc sur la nationale. Je comptai les voitures qui passaient, les minutes se faisaient longues. Je tapai du doigt sur le volant alors qu'il n'y avait pas de musique et écoutai le ronronnement de ma voiture. Je ne voulais pas parler le premier. Je ne voulais pas énerver l'humaine ni la contrarié. Je me sentais tellement fautif... Je dépassai rapidement un camion et pris la première à droite afin de quitter la nationale et prendre une toute petite route peu fréquentée. Instinctivement je mis les pleins phares, je ne voulais pas me prendre un quelconque animal sur le pare-brise et risquer la vie de l'humaine. Je lui avais déjà fait subir assez de choses comme ça !

« Il va falloir se dépêcher de trouver un coin pour nous séparer. Si tu en connais un, on y va. Même si c'est près de la ville, ce n'est pas un problème. La seule chose qui compte c'est que je puisse remplir mes sacs et m'éloigner sans attirer l'attention. »

Sans attirer l'attention hein... Et moi qui roulai en pleins phares ! Bon il serait d'autant plus étrange si je roulais en feux de position, je ne touchais donc pas à la lumière qui éclairait la route et réfléchis rapidement à un endroit où déposer l'humaine, un endroit où il n'y avait personne. Il y avait bien le grand canyon mais je ne voulais pas qu'elle tombe dedans dans le noir. Je connaissais un coin perdu, un peu plus loin dans le désert, à quelques minutes d'ici.

« Oui je connais un trou perdu. Je te dépose uniquement si tu me dis que tu ne vas pas dormir par terre. »

Je ne pouvais pas la lâcher dans le désert pour qu'elle dorme à même le sol, c'était inconcevable, quitte à dormir avec elle dans la voiture ou trouver des buissons pour lui faire quelque chose mais je ne voulais qu'elle ne retrouve seule à dormir sur le sol avec les coyotes. Je regardai les étoiles briller dans le ciel, leur lumière était assez forte pour éclairer la soeur de mon hôte - qui dormait toujours par la même occasion. Je m'arrêtais, éteignis mes phares, fis une rapide marche arrière et m'enfonçai dans le désert à l'aveuglette. Je connaissais bien cette route, l'obscurité ne me dérangeait pas bien que j'avais l'impression d'être un échappé de prison. Je roulais plusieurs minutes dans le noir et m'arrêtai au niveau de nul de part, à côté d'une sorte d'arbre un peu perdu. Pour faire demi-tour et rentrer chez moi ça allait joli !

« Et voilà nous y sommes, à 5 kilomètres de Tucson, un peu plus. »

Je sortis doucement de la voiture sans claquer la portière et ouvris le coffre pour laisser Mélicendre faire ses arrangements. Je ne voulais toucher à rien, je ne voulais pas l'embêter dans ses affaires. J'attendais patiemment, guettant les alentours.

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMer 28 Aoû - 18:30

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- Il va falloir se dépêcher de trouver un coin pour nous séparer. Si tu en connais un, on y va. Même si c'est près de la ville, ce n'est pas un problème. La seule chose qui compte c'est que je puisse remplir mes sacs et m'éloigner sans attirer l'attention.


- Oui je connais un trou perdu. Je te dépose uniquement si tu me dis que tu ne vas pas dormir par terre.


En l’entendant, je lui jetais un coup d’œil en observant son reflet dans la vitre. Comment ça, il me dépose uniquement si je ne dors pas parterre ? Où est que qu’il voulait que je dorme ailleurs avec mon chargement et en plein désert ? Aillant besoin du maximum de place, mon sac de couchage était resté dans la dernière cache d’où j’étais partie et elle était à l’opposé de la direction que j’allais prendre. Il n’était donc pas question que je fasse une chose pareille. Je réfléchissais à quelque chose à lui répondre sans avoir à mentir au risque qu’il le remarque grâce à Matt, mais ne trouvais rien de probant. J’avais une idée à condition qu’il reste avec moi, mais je n’étais pas sur vu l’ambiance qu’il en aurait envi. Je me souvenais avoir vu sur cette route près de l’entrée un motel. Là il lui suffirait d’aller à l’accueil en demandant s’il leur restait une chambre pour deux avec lit séparé pendant que je l’attendrais dans la voiture. S’ils avaient ce dont nous avions besoin, s’était le jackpot. J’allais avoir un bon lit douillet que je n’avais pas eu depuis… la dernière fois que j’avais vu Strauss. Oh et puis y aurait une douche !! Si sa continuait, j’allais associer Strauss au mot luxe. Faisant mine de dormir, je continuais à réfléchir, mais je savais pertinemment que si je sortais dans les environs, j’allais dormir à la belle étoile derrière un rocher. Le coin de verdure le plus proche était trop éloigné pour que je ne cède pas à Morphée avant. J’aurais droit à des heures de marche et après mon séjour dans le désert, je voulais juste un abri et dormir. En plus, pas moyen de réfléchir correctement avec cette idée en tête… Je n’avais même pas eu le temps de répondre d’une quelconque façon que l’on était arrivée à destination. Flute, bon ba se sera les caillasses.


- Et voilà nous y sommes, à 5 kilomètres de Tucson, un peu plus.

- Parfait.


Me doutant qu’il allait vouloir sa réponse, je continuais à y réfléchir tout en le rejoignant près du coffre qu’il venait d’ouvrir. Ouvrant ma sacoche, j’en sortie le sac et ma gourde avant de commencer à la remplir. Tout ce qui était destiné au marchandage serait dedans, le reste et la nourriture dans mon sac à dos. Tout tenait pile poil et je n’étais pas peu fier d’avoir le compas dans l’œil. Le tout ranger, je m’assis dans le coffre et levais les yeux vers lui avant de lui répondre.


- Tu feras quoi si je te dis que je n’ai nul par ailleurs pour dormir ?


Une pique… Je n’avais rien trouvé de mieux qu’une pique à lui sortir… En même temps, je l’avais dit sur le ton du défi et du jeu donc sauf si lui aussi était énervé, il devrait comprendre que je chercher à alléger l’atmosphère maladroitement. Le défient du regard, je continuais sur ma lancer. Finalement, ce n’était peut-être pas l’ambiance, mais un problème de fierté ou je ne sais quoi qui m’empêchais de lui demander. Surement par ce que je trouvais que je lui en avais déjà demandé beaucoup trop. Oui, surement ça. Il en fait vraiment beaucoup pour moi alors que si il était pris avec moi, cela serait compliqué de trouver une excuse qui tiendrait la route et le mettre hors de danger. Bon sang… J’étais même pas capable de ne pas m’inquiéter pour lui, même quand j’étais énervé.


- Tu continues à jouer les frangins… Mais là je dirais plus les grands frères. C’est moi la plus expérimenté, alors arrête… Je suis désolé pour tout à l’heure. J’étais un peu énervée. Je ne veux pas qu’on se quitte comme ça… C’est surtout à cause de Zomb que je suis dans cet état.


J’avais commencé en jouant, mais je ne sais pas comment, j’en étais arrivée presque aux larmes. Comme quoi, je ne supportais vraiment pas de me disputer avec mon frère. Et Strauss et son incapacité à ne pas prendre soin de moi, finissait par être plus que simplement une âme dans le corps de mon frère. La fatigue devait aussi y jouer, mais j’avais déjà enduré pire avant qu’elle me mette dans un état pareille.


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMer 28 Aoû - 19:47

Merde c'est dur de trouver un gif en noir & blanc de "hug" xD* Be right there next to you Tumblr_inline_ms7ngm2Nmi1rh1705
Mélicendre
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« Parfait. »

Elle ne m'avait pas répondu, elle savait très bien que je la lâcherai quand même. Mais j'avais noté... Je le regardais en silence ranger ses affaires, les étoiles l'éclairaient, je pouvais presque distinguer les traits de son visage. Alors voilà, on allait se dire au revoir, comme ça. Je croisai mes bras sur ma poitrine, l'humaine rangeait méthodiquement chaque objet dans ses sacs, elle avait presque terminé, c'était bientôt la fin. Elle s'assit sur mon coffre et leva la tête en ma direction, je m'avançais devant elle, j'étais triste que mon l'hôte ait raté son passage.

« Tu feras quoi si je te dis que je n'ai nul par ailleurs pour dormir ? »
« N'importe quoi, tu pourrais passer la nuit chez moi, je pourrais t'emmener à l'hôtel, je peux même rester ici avec la voiture si tu veux. Je ne veux pas te laisser consciemment dormir sur ce sable qui pique. »

Pendant un bref instant je crus que Mélicendre n'était plus en colère contre moi, je n'arrivais à voir précisément les émotions qu'elle éprouvait. Je lui avais répondu franchement, avec tout de même une pointe de malice dans ma voix pour essayer de me faire pardonner et de modifier l'ambiance pourrie qui s'était installée depuis que Zombie avait fait son entrée. J'adressai un sourire à l'humaine, même si je n'étais pas sûr qu'elle puisse le voir.

« Tu continues à jouer les frangins... Mais là je dirais plus les grands frères. C'est moi la plus expérimenté, alors arrête... Je suis désolée pour tout à l'heure. J'étais un peu énervée. Je ne veux pas qu'on se quitte comme ça... C'est surtout à cause de Zomb que je suis dans cet état. »

Sa voix venait de changer, elle se faisait tremblante, hachée. Pleurait-elle ? Je ne voyais pas de larmes rouler sur ses joues mais je savais qu'elle besoin de plus qu'un pauvre sourire dans le noir pour lui remonter le moral. Je ne savais pas comment elle allait le prendre, mais elle en avait besoin, je le sentais, à l'intérieur de moi. Je la soulevai du coffre par le poignet et la plaquai contre mon torse. Comment les humains appellent ça déjà ? Ah oui, un câlin !

« Je suis désolé. Je la connais depuis le tout début, dans sa tête je suis à elle mais je sais que pour Matthew je suis à toi. Je suis désolé ! »

Je bafouillais, je ne savais plus quoi raconter, j'avais l'impression de dire n'importe quoi, les mots se mélangeaient. Mélicendre ! Matthew ?! La voix de mon humain s'était faite claire, nette, je ne l'avais pas entendu depuis si longtemps. J'étais presque heureux de le retrouver. J'imagine que c'est le contact de sa soeur qui l'a réveillé. Qu'est-ce que j'ai raté ? Tellement de choses, je suis tellement heureux de t'entendre tu sais ! Mes bras se resserèrent sur Mélicendre, mais ce n'était pas mon intention, les envies de mon hôte étaient plus fortes et je le laissai presque "prendre les commandes" parce que je respectai ce moment. Je le sentais fouiller dans mes souvenirs, il réagissait en silence à certains passages, se taisait sur d'autres. Je reculai mon visage, afin de croiser le regard humide de ma soeur et pris sa tête entre mes énormes mains.

« Tout va s'arranger Mel', je te le promets. »

Je savais que Strauss serait d'accord, et même s'il ne l'était je n'avais pas d'autres choix, je ne pouvais pas abandonner ma famille comme je l'avais déjà fait. Je pourrais suivre Mel partout, partout où elle voudra, je ne veux plus jamais la quitter, je ne veux plus la perdre, pas maintenant que je sais qu'elle est bien là.

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMer 28 Aoû - 21:26

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- Tu feras quoi si je te dis que je n'ai nul par ailleurs pour dormir ?

- N'importe quoi, tu pourrais passer la nuit chez moi, je pourrais t'emmener à l'hôtel, je peux même rester ici avec la voiture si tu veux. Je ne veux pas te laisser consciemment dormir sur ce sable qui pique.


J'eu un sourire attendri en l'entendant me répondre. Il avait lâché ce qu'il avait sur le coeur et je n'y était pas resté insensible. Cela m'avait même fait prendre conscience de la raison pour laquelle je me refusais de lui proposer d'aller au Motel. Il m'avait fait un tas de proposition, mais je n'étais pas sur que se soit de super idée, même si l'idée de retourner chez lui me tentait énormément, le risque d'être surprit de nouveau était trop grand. S'il passait la nuit ici avec moi, il aurait droit à encore plus d'ennui le lendemain en devant expliquer pourquoi il portait la même tenu ou autre. Voulant continuer à le bousculer un peu pour essayer de l'indigner ou autre pour qu'il me laisse en plan, je continuais sur ma lancer en l'asticotant sur le fait qu'il jouait les grands frères. Bizarrement, il ne semblait pas y réagir. Je ne savais pas trop quoi en penser...


- Tu continues à jouer les frangins... Mais là je dirais plus les grands frères. C'est moi la plus expérimenté, alors arrête... Je suis désolée pour tout à l'heure. J'étais un peu énervée. Je ne veux pas qu'on se quitte comme ça... C'est surtout à cause de Zomb que je suis dans cet état.


En plein milieu, je m'étais mise à craquer alors que je lui signalais que j'étais la grande soeur et non lui. Avec tout cette gentillesse et cette ambiance pourri, je me m'étais à craquer. Pas au point que je ne me mette à pleuré comme un bébé, mais suffisamment pour faire chevroter ma voix. J't'en donnerais des grande soeur... Alors que je lutais pour reprendre le dessus, il m'attira à lui pour me prendre dans ces bras. Y avait pas à dire, il voulait me donner le coup de grâce et me faire payer de lui en avoir voulu. N'arrivant plus à lutter contre les larmes, même en cherchant tous les prétextes bidons pour lui en vouloir et cacher ainsi se mélange de tristesse et peur refoulé à cause de ce qui s'était passé, surprise et joie à cause de la fin, je fini par simplement profiter de ce qu'il m'offrait et le laissait me consoler comme il le pouvait. Il n'y avait pas à dire, j'avais vraiment adopter Strauss comme un grand frère car dans le cas contraire, jamais je ne l'aurais laisser agir ainsi.


- Je suis désolé. Je la connais depuis le tout début, dans sa tête je suis à elle mais je sais que pour Matthew je suis à toi. Je suis désolé !


Me laissant bercer dans ces bras, je voulais lui répondre, lui dire qu'il n'y était pour rien et que j'avais été stupide de réagir comme ça, mais je n'arrivais à rien faire d'autre que de profiter de son étreinte pour reprendre courage. Mes larmes s'étaient séchées, mais je n'arrivais pas à me détacher de lui. Cela faisait tellement longtemps que personne ne m'avait consoler. J'avais l'impression de redevenir une petite fille. Celle qui avait été consolé par son père la fois où elle avait eu peur que l'on ne retrouve pas Matthew alors que cet idiot était partie en vadrouille. Son étreinte se ressera autour de moi, mais je ne protestais pas. Au contraire, j'en fis de même et me pelotonnais dans ces bras. Le sentant bouger, je levais la tête vers lui et il me prit alors le visage dans ces mains.


- Tout va s'arranger Mel', je te le promets.

-Matt !!


Mes yeux s'étaient agrandi comme jamais. J'étais à la fois submergé par le bonheur et l'envi de m'écarter pour ne pas qu'il puisse me voir dans cet état. Strauss ok, mais pas lui. Profitant encore un peu de son réconfort, je fini par m'écarter et m'essuyer le visage, tout en reprenant le plus possible contenance. J'avais beau être fatigué, la possibilité de pouvoir passer un peu de temps avec eux commençait à me submerger. J'avais vraiment un mal de chien à réfléchir, comme la dernière fois où il m'avait reparler. J'avais l'impression d'avoir droit à un petit miracle à chaque fois. Après avoir retrouvé mon calme, mais toujours aussi heureuse, je me rapprochais de nouveau et le repris dans mes bras. Je n'arrivais pas à m'en détacher pour le moment, mais j'arrivais à nouveau à réfléchir. J'avais envis de passer autant de temps que je le pourrais avec lui. Je savais que demain, Strauss devrait aller travailler, qu'il devait être en forme pour demain, mais encore un peu... Je lui proposais donc le motel. Là-bas, nous pourrions prendre une chambre dans un bungalow après avoir garé la voiture. Aucune raison que l'on vienne nous y déranger. En plus on serait plus proche de la ville et Strauss n'aurait pas à se lever trop tôt pour aller travailler. Moi de mon côté, je pourrais profiter comme la dernière fois du petit jour pour repartir après une bonne nuit réparatrice, même s'il se pouvait qu'elle soit courte si nous parlions tard dans la nuit.




[ Désolé pour les fautes et autres, je m'en occupe des que je peux. Je ne suis pas sur mon pc est c'est galère...]

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMer 28 Aoû - 21:55

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Mélicendre
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Je sentais que les larmes qu'elle avait déposé sur le t-shirt de mon colocataire se séchaient rapidement. Ma soeur était enfin là. J'avais l'impression d'avoir retrouvé une partie de moi, que le sang circulait de nouveau dans mes veines, le même sang qu'elle. Je me sentais submergé par les émotions, les larmes montaient peu à peu, je ne voulais pas pleurer, je ne serais pas crédible sinon ! Je sentais que Strauss les repoussais, il luttait plus facilement que moi contre elles. Merci. Je souris à mon hôte, je comprenais cette relation, ce lien qui l'unissait à sa soeur, c'était fort, puissant, ensembles j'avais l'impression qu'ils ne faisaient plus qu'un. Une famille. Il ne manquait plus que Max, mon petit Max comment j'avais pu le laisser tout seul ?

« Matt !! »

Je lui adressai une sorte de sourire, je ne sais pas trop comment décrire la grimace que j'avais faite, j'avais ouvert ma bouche, j'étais heureux, triste, c'était étrange. Ma soeur s'écarta un peu de moi, elle semblait vouloir reprendre ses esprits, ne pas montrer qu'elle était dans tous ses états devant moi. J'aurai peut-être dû me taire, avec Strauss elle se serait peut-être vidée, mais c'était plus fort que moi, je n'aurais jamais pu garder le silence dans un moment pareil. Pas après avoir raté une journée entière avec elle en plus ! Mélicendre s'était calmée, il faisait trop sombre pour que je puisse voir son visage mais elle se recolla à moi, j'avais l'impression de ne pas l'avoir revu depuis dix bonnes années. C'était comme si les Âmes n'avaient jamais existé, comme si j'étais enfin heureux. Mélicendre proposa alors d'aller au motel pour la nuit. se repris le contrôle le mon corps, je caressai les cheveux de ma soeur et lui dis qu'il fallait y aller maintenant si on ne voulait pas que toutes les chambres soient prises. Je refermai le coffre et sautai dans ma voiture. JE devais conduire, parce que si mon hôte conduisait on risquait l'accident , il était tellement concentré sur le fait que sa soeur était bel et bien là qu'il ne saurait même pas faire la différence entre les pédales. J'étais éreinté, il devait être quelque chose comme vingt-deux heures mais j'étais déjà mort ! Je ressortis doucement du désert à l'aveuglette , je n'allumais les phares que lorsque j'étais bien sûr d'être retourné sur la route. Je savais qu'il y avait un motel quelques kilomètres avant Marana, j'allais devoir y retourner mais c'était toujours mieux que d'aller à celui de Tucson et de croiser les Âmes qui me connaissaient. J'avais l'impression d'avoir pris un abandonnement pour la nationale ! Je ne faisais même plus attention aux panneaux, j'avais l'impression de connaitre cette route par coeur. Je sentais que mon hôte bouillonnait, toutes ces questions qui le rongeaient, je sens que ma nuit va être courte, très courte ... Je tournai à droite au dernier moment lorsque je vis le motel, j'oubliais qu'on n'allait pas à Marana.

« Fais semblant de dormir, je reviens. »

Je garai la voiture juste devant la réception et sortis lentement de la voiture. Je ne jouais pas la comédie, j'étais réellement fatigué et cela se voyait sur mon visage. J'entrai dans la réception pour prendre une chambre pour deux alors que j'étais seul face à l'Âme. Mentir ? Encore .. ? Dis que ta femme dort dans la voiture. Oui, je sais, mais fais le, je n'y arriverais pas, c'est trop pour moi. Si j'avais pu me rouler en boule et me recroqueviller dans une petite partie de la tête de mon hôte, je l'aurai fait. Mentir, quelle horreur. Je pris donc parole avec une voix en peu endormie.

« Bonsoir, ça sera pour une chambre pour deux, ma compagne dort dans la voiture. »

Je désignais la voiture d'un signe de la main tandis que l'homme vérifiait mes dires. Il m'adressa un sourire qui voulait dire "oui, oui, bien sûr je comprends". Il regarda rapidement la liste des chambres vides et se mit à grimacer. Un instant j'ai bien cru qu'il allait nous dire qu'il n'y avait plus de chambres de libres !

« Il m'en reste une mais les lits sont séparés, je suis désolé. »
« Ce n'est pas grave, on va la prendre ! »

Je pris d'un geste vif les clés que me tendant l'Âme, dormir, dormir ! Je le remerciai d'un grand sourire et parti en trottant vers la voiture. Ce n'était pas si compliqué que ça après tout. Normal, c'est moi qui ai menti, pas toi. Oui, et je ne mentirais plus jamais, ni moi, ni mon hôte. Le mensonge est un blasphème ! Je roulai vers notre bungalow et appuyai sur les clés pour ouvrir le garage. J'y entrai la voiture et fermai le garage avant de sortir de la voiture. Je m'étirai en faisant craquer les os de mon dos et dis joyeusement.

« Ca y est ! »

J'éteignis ma voiture et sortis pour regarder la chambre, elle n'était pas très grande, deux lits et une pièce d'eau. C'était largement suffisant ! Je ne savais pas comment j'allais dormir dans ce lit minuscule qui devait être aussi large que moi mais pour Mélicendre qui était plus petite que moi c'était parfait.

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptySam 31 Aoû - 19:42



- Matt !!

Je n’arrivais pas à y croire et pourtant, j’avais déjà pu lui parler et passer du temps avec lui, mais là, je ne mis attendais pas. Après la journée que l’on venait de passer ensemble, cela me faisait tout drôle. Surtout suite à tout ce qui s’était passé. Strauss était vraiment… une bonne âme. A croire qu’il était incapable d’en vouloir à quelqu’un, quand on voie toutes les raisons qu’il aurait pu trouver pour couper les ponts avec moi ou me refiler aux traqueurs. J’étais vraiment dans un état impossible et mes pensées n’étaient pas des plus brillantes non plus. C’était un vrai bazar dans ma tête. Il me fallait de l’air, un moment pour moi pour que je puisse reprendre mes esprits. A contre cœur, je m’éloignais donc des bras de mon frère. La grimace que je voyais déçu me montrait que lui aussi avait droit à son lot d’émotion. Pas étonnant que les Âmes aient autant de mal à les gérer alors que nous même humains avons du mal à faire le tri et a savoir ce que nous ressentons, mais ça, jamais je ne le dirais à une Âme.

Quand j’eu reprit mes moyens, je retournais directement dans les bras de mon frère. Tout ce temps séparé de lui m’avais paru une éternité, mais je savais qu’il le fallait. Je m’étais activé tout ce temps à retrouver notre autre frère. Pour le moment les recherches n’étaient pas concluantes, mais il me restait une dernière carte à jouer avant de me retrouver happé par le désespoir et là encore, je continuerais de le chercher. Temps que je n’aurais pas vu son corps mort ou qu’après avoir essayé de le ramener à lui il ne nous était pas revenu après l’insertion d’une Âme, je n’abandonnerais pas. Je n’arrivais même pas en envisager cette possibilité. Si cela arrivait, j’avais l’impression que j’en mourrais. Me raccrochant à la vie, à la réalité qui détenait encore de l’espoir, je resserrais mon étreinte sur mon frère. J’étais parvenu à le retrouver et il allait bien. Enfin… aussi bien qu’un humain inséré pouvait rêver d’aller. J’en étais vraiment reconnaissante à Strauss, au point que j’aurais pu donner ma vie pour lui. Il avait gagné mon respect et même mon affection, car pour moi il faisait maintenant partie de ma famille, de ceux pour qui je donnerais tout pour les protéger. Je ne savais pas s’il en était capable de s’en rendre compte. En même temps, à moins que Matt ne lui ai montré certain de nos souvenirs commun, il n’avait pas de points de comparaison. Même si je n’avais jamais fait une seule faute ou presque avec les règles des Âmes, je n’avais au final jamais été proche d’elles sauf de mes parents.

Je ne voulais pas laisser cette occasion de passer du temps avec lui filer entre mes doigts. A cause de cela, ma logique vola en éclat et je proposais une solution pour que nous puissions avoir cette nuit pour nous. Comme je m’en doutais, Matt accepta de suite. Déjà que Strauss avait de grande chance de dire oui, mais là, il n’y avait pas d’autre réponse qui était possible. Pourtant, s’il m’avait dit que s’était risqué, que nous ne devrions peut-être pas, j’aurais accepté. Même si cela ne plaisait pas à Matt, lui avait vécu comme moi dans la nature et m’aurait surement plus facilement partir dans le désert. Il y avait des jours où seul contait le repos. Des jours où le confort n’avait pas sa place pour pouvoir survirent à la journée qui s’annonçait. Lui savait de quoi il en retournait. Contrairement à Strauss par contre, il préférait passer du temps avec moi, même s’il y avait un risque car lui non plus ne supportait plus que l’on soit aussi longtemps séparé l’un de l’autre. La décision étant prise, j’acquiesçais à la remarque de mon frère et me rendis donc directement dans la voiture après une dernière étreinte. Il était tard, surtout pour les Âmes. Nous devions donc nous dépêcher. A force de les observer, je commençais à avoir l’impression de remarquer certaines petites choses car une fois le corps de Matt à mes côtés, j’étais persuadé d’avoir de nouveau à faire à Strauss. Je n’en étais pas sûr, ne parvenais pas à mettre le doigt sur ces détails, mais j’avais cette impression. Peut-être un léger changement dans sa façon de se tenir, de bouger. Je n’en savais rien et m’en fichais royalement pour le moment. Par contre, si je ne me trompais pas, j’appréciais pouvoir faire la différence. S’était comme avoir des jumeaux parfaitement identique et d’être la seule à être capable de les différencier.

Contrairement à ce que je pensais, nous prime la direction de Marana au lieu de Tucson que je connaissais. Sur le coup, Strauss fut plus malin que moi. J’étais complétement HS et n’avais pas envisagé de pouvoir y croiser quelqu’un contrairement à tout à l’heure, avant qu’il ne s’y dirige. Voilà pourquoi je devais dormir même à même le sol. La fatigue était l’une de nos plus terribles ennemies. Elle nous poussait à commettre des erreurs que nous n’aurions pas faites en temps normal. J’étais tellement habitué à la lueur des étoiles que lorsque Strauss alluma les phares, j’en sursautais. Je me trouvais sotte de réagir ainsi, mais s’était certainement due à ce que représentait la lumière en pleine nuit dans ce genre d’endroit, Âme, danger ! Evidemment qu’il avait allumé ces phares, il n’était pas un fugitif et conduire fars éteint serait ce qui nous rendraient suspect. Il n’y avait bien que les humains pour conduire ainsi. Nous arrivâmes plus rapidement que je ne l’aurais cru au motel. Je devais probablement avoir des épisodes de somnolence pendant qu’il conduisait.


- Fais semblant de dormir, je reviens.

Je ne me fis pas prier lorsque Strauss me le demandant. Aussitôt dit, aussitôt fait. Me calant dans mon siège contre la portière, je fermais mes yeux avant d’être à vue d’une Âme et ne fis plus aucun mouvement, sauf de temps à autres comme quelqu’un qui dormirait. J’avais tout de même serré les dents en l’entendant dire qu’il revenait. Je ne voulais pas qu’il aille seul vers ces Âmes, mais je ne pouvais pas l’accompagner. Les minutes défilaient et mon inquiétude s’accroissait d’autant plus. Sur mon siège, je commençais à bouger de plus en plus souvent. Incapable de rester en place en sachant les garçons seuls. Je faillis ouvrir un œil quand j’entendis la portière s’ouvrir. Enfin !! La boule qui m’était monté dans la gorge se dissipa en un éclair comme si elle n’avait jamais été là. Tendant la main vers Strauss, j’attrapais le bas de sa chemise dans un besoin subite de me rassuré qu’ils étaient bien là. La porte du garage fermé, je rouvrir les yeux et relâchais Strauss qui se n’était peut-être même pas rendu compte de mon geste. Il semblait vraiment fatiguer et j’eu un pincement au cœur qui m’arracha une grimace en me rappelant que s’était entièrement de ma faute. J’aurais dû le laisser rentrer chez lui…





- Ca y est !

Ma seule réaction fut d’hocher la tête avec un sourire où pouvait probablement se lire mes émotions. Je croisais les doigts pour qu’il soit trop fatigué pour le remarqué et le rejoignit pour entrer dans la chambre. En voyant la pièce, je fis automatiquement la grimace. Le lit était parfait pour moi, mais connaissant la carrure de Matt et donc Strauss, ça ne le faisait pas du tout. Sans lui demander son avis, je me dirigeais vers les lits et les rapprochaient. Il aurait ainsi plus de place. Je ne prenais personnellement pas beaucoup de place surtout avec mon habitude de dormir en position fœtale depuis que les traqueurs nous avaient tenus à l’œil. Il ne me fallait que la moitié d’un des lits pour être bien. Si Strauss voulait avoir un lit pour lui, je pouvais très bien aller dormir sur la banquette arrière de la voiture. Rien que cela serait mille fois mieux que lorsque je dormais à la belle étoile.


- On aura plus de place comme ça. Si cela te gêne, je peux aller dormir dans la voiture. Ce sera déjà beaucoup mieux que ce que j’avais prévu. Toi, tu dors ici quoi que tu décides, déclarais-je sur un ton doux, mais ferme qui n’appelait à aucune contestation. Je vais aller prendre une douche, m’écriais-je soudainement toute joyeuse.

On pouvait entendre dans cette dernière phrase toute la joie que cette idée me procurait. Une douche !! Le rêve. Cela me changerait des baignades dans les lacs ou rivières que je croisais de temps à autre. Pour ce qui était de la température de l’eau actuelle, je n’avais pas à me plaindre, mais l’hiver était une autre histoire. Et puis, s’était une douche ! Eau propre à température désiré avec du savon. J’en aurais ronronné si je l’avais pu et me contentais donc de m’y rendre en chantonnant. Déposant dans un coin un t-shirt et short de sport tout juste acheté que j’étais allé chercher dans la voiture, je me délectais de la sensation de l’eau coulant sur ma peau. Une fois toute propre et amoureuse du savon au point que je passais mon temps à sentir ma peau, j’attachais mes cheveux en l’air avec un élastique pour qu’il ne goute pas trop sur mon haut, ce qui ne me dérangeait pas plus que cela avec la chaleur qui régnait dans la chambre malgré le petit ventilateur. Quand les Âmes décidaient de laisser comme telles les choses, elles le faisaient au pied de la lettre. Une clim n’aurait pas été de refus, mais je n’allais pas me plaindre de la situation. S’était déjà bien plus que ce que je n’aurais pu imaginer pouvoir avoir.


[dsl, je peux pas présenter mieux ou autre, j'ai des méga problème de connection. Je suis même pas sur de pouvoir avoir internet avant d'aller scouater la bu lundi]
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 1 Sep - 10:43

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Mélicendre
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« Ca y est ! »

Mélicendre ne me répondit pas, elle avait les paupières lourdes et se contenta de me hocher la tête faiblement. Elle était aussi fatiguée que moi, j'imagine. Que nous. Lorsque j'entrai dans la chambre, la jeune humaine était sur mes talons, je n'ai pas pu m'empêcher de m'arrêter net en voyant les lits. Je ne me voyais déjà dormir, les jambes qui tombaient dans le vide avec une hanche à moitié sortie du lit. Au pire, je pouvais toujours dormir par terre, il me suffisait de mettre l'oreiller et la couette au sol comme ça, je pourrais dormir dessus, ce n'était pas dérangeant. Oui, je vais faire ça. Au moment où je voulus préparer mon coin pour dormir Mélicendre me devança pour pousser un lit contre l'autre afin d'en faire un lit double. Je fronçais les sourcils, je ne comprenais pas trop ce qu'elle avait en tête. Moi, je sais très bien ce qu'elle a en tête, c'est hors de question !

« On aura plus de place comme ça. Si cela te gêne, je peux aller dormir dans la voiture. Ce sera déjà beaucoup mieux que ce que j'avais prévu. Toi, tu dors ici quoi que tu décides. »
« Tu ne dormiras pas dans la voiture. Tu dormiras là ! » Je désignais le lit du doigt et d'un signe de tête et poursuivis « C'est non négociable. »

Je risquais de l'écraser en dormant, elle allait étouffer avec moi, j'allais lui mettre des coups de jambes dans les reins, des coups-de-poing sur le nez. Je savais combien j'avais le sommeil agité, je me retournai toutes les trente secondes, elle ne pourra jamais dormir avec un cheval sauvage dans son lit. J'avalais ma salive, et une idée brillante me vint. Ah pour une fois que tu as une bonne idée, je dois avouer qu'elle m'a traversé l'esprit aussi. Quand Mélicendre sera profondément endormie, je pourrais discrètement aller dormir par terre. Bon, je risquais de me faire méchamment incendier au réveil, mais au moins elle pourra dormir tranquillement. Oui sinon on risque de lui faire des bleus toute la nuit, on est pire que ton chat la nuit. Oui, une vraie bête sauvage. Je ne savais pas trop pourquoi j'avais le sommeil agité, mais il y avait toujours quelque chose qui me dérangeait la nuit. Trop chaud, trop froid, mal au dos, mal aux mains, un souvenir désagréable, la sensation de tomber d'un immeuble, l'impression que quelqu'un nous touche, un vif sursaut. Bref, il y avait toujours quelque chose.

« Je vais aller prendre une douche ! »

Elle disparut en un éclair, je n'ai même pas eu le temps de répondre quelque chose. J'entendais l'eau se mettre à couler et je me mis à réfléchir. J'avais une faim de loup, je n'avais rien mangé depuis la cantine de ce midi, et encore j'ai dû couper la viande des gamins pendant les trois-quarts du temps. Une seconde idée me traversa, dit donc ce soir t'as la science infuse ! Oui, je t'explique, dans la voiture j'ai un tas de cochonneries à manger. Je ne réfléchis pas deux fois et offris le coffre de la voiture pour y ramasser mes barres de chocolat jetées sur la banquette arrière. Je farfouillais un peu, je savais que j'avais quelque chose d'autre à manger, j'ai toujours un tas de cochonneries dans ma voiture. Mais je ne trouvais rien. Je soufflais et me dirigeai vers la petite table de chevet pour y poser mon trésor. Je m'assis et scrutai la pièce, attendant Mélicendre. Il y avait une petite fenêtre qui donnait vue sur la nationale, en dessous il y avait une sorte de frigo et à côté le téléphone. Un frigo ? Oui. Je me levai du lit et avançai vers le frigo, lorsque je l'ouvris je fus surpris. Oh my god ! Attends, mais je rêve. Du champagne gratuit ? Y'a rien à manger dans ton frigo mais vous avez pensé au champagne, c'est une blague. Ouvre-moi ça toute suite ! Champagne ? C'est quoi ça..? Je pris la bouteille entre les mains, il était normal de trouver quelque chose dans le frigo, c'est la moindre des choses, mais cette étrange bouteille... Je regardai de nouveau, on ne sait jamais, la nourriture pourrait apparaitre miraculeusement. Mais je pense que les Âmes qui ont occupé cette chambre avant ont dû manger tout ce qu'il y avait. Je sentais que mon hôte salivait d'envie mais il était hors de question que j'ouvre cette chose. Je la posai donc sur le haut du frigo et retournai m'assoir au milieu du "lit double". Je pris les barres de chocolat et les posai en face de moi, je ne savais pas si Mélicendre avait faim aussi, j'imagine. Je me rendis alors compte qu'il faisait étrangement chaud, je sentais le ventilateur souffler de l'air sur mon bras mais c'était pitoyable à côté de la chaleur suffocante de la pièce. Je n'allais pas dormir, je le savais. Je fixais la nationale par la fenêtre depuis le lit en attendant l'humaine. Demain j'allais devoir me lever tôt.

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 1 Sep - 16:42

- Tu ne dormiras pas dans la voiture. Tu dormiras là ! C'est non négociable.

- … Comme on campe tous les deux sur nos positions, je suppose qu’on dort ensemble, dis-je en haussant les épaules.


Strauss ne semblait vraiment pas du tout partant pour autre chose. Comme il voulait. Je ne me rappelais plus quand j’avais dormi pour la dernière fois avec Matt. On devait encore être petit. De toute façon, je n’étais pas sur de vraiment dormir. En un, pour la simple et bonne raison que je ne me sentais pas en sécurité ici. Nous étions entourés d’Âmes et depuis un bon moment maintenant, toutes constructions un minimum élaboré faisait résonner le mot danger en moi. Je ne faisais que des sauts dans ces bâtiments et uniquement par nécessité. Si j’avais pu me terrer dans un coin sans plus jamais en bouger, j’aurais été très contente. Je ne pouvais cependant même pas l’espérer. J’étais incapable de me sentir à l’aise en restant plus de deux jours au même endroit. Le risque de croiser une Âme me semblait se décupler à force de rester immobile. J’étais peut-être bien paranoïaque là-dessus, mais je n’arrivais pas à m’en défaire. Mon sommeil était des plus légers. Déjà enfant, je me réveillais quand quelqu’un marchait dans le couloir la nuit pour aller boire. On avait fini par tous avoir notre bouteille d’eau dans notre chambre et la mienne était la plus éloigné des sources de bruits. Quand j’avais commencé à vivre dehors, j’avais trouvé ça pratique. Cela me permettait d’entre arriver un danger avant qu’il ne soit là. Coup de chance, les bruits de la nature comme le hululement d’une chouette avaient eu tendance à me bercer. Il fallait que ce soit un bruit de mouvement comme des pas ou le bruit d’aille pour me réveiller. Les choses étant réglé, je partie prendre ma douche !

En sortant, je vis Strauss assit sur notre lit. Il semblait m’attendre et quand je vis les quelques barres de chocolats qui se battaient en duels devant lui, je compris. Mon estomac l’avait aussi très bien compris. Il se tordu instantanément en voyant la nourriture et réclama sa part. En même temps, s’était très compréhensible. Je n’avais pas mangé depuis que j’étais partie en direction de la ville se matin pour aller faire les courses. Cet abruti me fit tellement mal que je ne pus m’empêche de serrer un bras dessus. Faisant la moue, je regardais où était le frigo. Je croyais l’avoir vue… la fenêtre ! Ah, Strauss l’avait déjà fouillé. Une belle bouteille de champagne trônait au-dessus. J’aurais bien vidé la bouteille, mais j’étais loin de pouvoir me le permettre. Réfléchissant à ce qu’on avait, je fini par me rendre dans le garage récupérer de quoi manger. Avant de revenir, je récupérais aussi ma gourde pour la remplir dans la salle de bain et la mettre au frigo. J’aurais droit à de l’eau bien fraîche pour demain. Une fois la bouteille au frai, je rejoignais Strauss sur le lit et y déposait notre repas. Il y avait deux pommes, du pain et du jambon de pays. Des dangers périssables qu’il fallait de toute façon manger vite. Je mourrais de faim et il était hors de question qu’il n’en mange pas. S’il le fallait, je lui ferais moi-même manger et Matt savait très bien que j’en étais capable. Ouvrant le pain après en avoir coupé deux morceau pour nous faire des sandwiches, je mis le jambon dedans et donnais sa par à Strauss en le menaçant du regard d’oser refuser.

- Ah lala, Heureusement que la frangine est là pour nourrir les troupes. Il n’y a pas de beure, mais c’est toujours ça. Alors, on dirait que ça va bien pour toi les amours, le taquinais-je après notre rencontre avec Zombie.

Lui tirant la langue, je mordis dans mon sandwich avec détermination. J’allais le manger en entier ainsi que ma pomme même si je n’avais plus faim avant. Mon estomac allait devoir faire des étirements car il n’allait pas en être autrement. A force de ne pas beaucoup manger, je ne parvenais qu’à manger généralement que des toutes petites portions. Si bien que lorsque j’étais toute seule et avait de quoi manger, je mangeais en plusieurs fois mes rations. Etant avec Strauss et Matt, j’allais faire un effort pour qu’il ne se rende pas compte à quel point j’en étais arrivé dans les problèmes d’alimentations. Avant même d’avoir atteint la moitié de mon sandwich je commençais à prendre de plus en plus de temps à finir mes bouchés et à le délaisser pour lui parler. Je me forçais tout de même à continuer pour ne pas les inquiéter comme prévu.

- Alors, quoi de beau chez les Âmes ? Le minou va bien ? Toujours aussi teigne, m’amusais-je.

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 1 Sep - 18:39

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Mélicendre
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Mon ventre grognait comme un animal en cage, je compris que c'était la même chose pour Mélicendre qui passa sa main sur le sien en voyant le peu de nourriture que j'avais devant moi. Ce n'était pas grand chose mais au moins on avait à manger. Elle regardait instinctivement le frigo, je l'avais déjà devancé, ce denier était vide et ce n'est pas avec la bouteille de champagne qu'on allait se remplir le ventre. Sans bruits l'humaine quitta la chambre pour aller dans le garage et levai les yeux au ciel. Si j'avais sorti ma nourriture pitoyable c'était bien pour qu'elle ne gaspille pas la sienne, encore moins pour moi ! Je jetai un coup d'œil sur mon maigre repas, il était hors de question que je touche à la réserve de la jeune femme, plutôt jeûner. Je regardai l'humaine retourner dans la salle de bains, au son du lavabo je devinais qu'elle remplissait une bouteille d'eau et je ne me trompais pas, elle l'a mit dans le frigo et déposa de la nourriture sur le lit avant de s'assoir en face de moi. Deux pommes rouges, un pain et du jambon. Je salivais à l'idée de mettre ce bout de viande dans ma bouche mais j'allais devoir me contenter du chocolat, et peut-être faire une folie en mangeant la pomme. Elle coupa le pain en deux et l'ouvrit, je la regardais avec un air interrogatif. Est-ce qu'elle savait au moins que je n'allais pas manger ? Elle mit le jambon dans le pain et me donna un sandwich. Je le pris mais je ne comptais pas le mettre dans ma bouche, non jamais. Je voulais lui dire mais elle me prit de court.

« Ah lala, Heureusement que la frangine est là pour nourrir les troupes. Il n'y a pas de beure, mais c'est toujours ça. Alors, on dirait que ça va bien pour toi les amours. »
« Aha, Zombie est charmante mais ce n'est pas compagne. »

Mélicendre me tira la langue d'un air malicieux et mordit dans son sandwich comme si elle n'avait pas mangé depuis quinze jours. Mon ventre ne cessait de faire du bruit mais j'avais toujours mon repas en main, posé sur mon genou. Je fixai le chocolat tout en pensant à l'Âme qui avait bien failli nous prendre sur le parking tout à l'heure. Je ne pensais pas que l'humaine allait m'en reparler, c'était bien à cause de la blonde qu'elle avait fait la tête non ? D'après tes souvenirs oui, d'ailleurs je te conseille de manger. L'humain arrêta de manger pour adopter un rythme plus lent afin de parler entre-temps. Je n'avais toujours pas toujours pas touché à mon pain mais je savais qu'un jour où l'autre j'allais devoir le manger. Je fis semblant de le porter à ma bouche lorsque l'humaine se mit à parler et le reposa pour prendre parole.

« Alors, quoi de beau chez les Âmes ? Le minou va bien ? Toujours aussi teigne. »
« S'il pouvait mordre chaque inconnu qu'il croise il le ferait ! Sinon pas grands chose tu sais. Les enfants grandissent à vue d'œil. C'est incroyable comme ils s'attachent vite, j'ai presque l'impression de faire partie de leur famille tu vois, c'est puissant comme lien. Mais bon quand je travaille seul, comme aujourd'hui, c'est ingérable, ils courent partout bref. Et toi, du nouveau ?»

Je ne pensais pas vraiment qu'elle ait du nouveau à me raconter, enfin, elle ne pourra pas me raconter ce que j'avais envie d'entendre. Elle n'avait pas retrouvé Max, je le savais, elle me l'aurait dit, elle aurait eu des étoiles dans les étoiles dans les yeux et je l'aurais sentis, nous l'aurions sentis. J'avalais ma salive, je n'avais eu de nouveaux enfants depuis bien longtemps. Et je n'arrivais pas à imaginer le petit frère de Mélicendre dans ma classe, avec des yeux d'Âmes, elle en serait meurtrie. Déjà rien que de me voir moi, moi une Âme, cela doit la tuer mais alors si son frère se fait prendre aussi je n'imagine même pas les conséquences. Elle n'aura plus de raisons de se battre... Je croquais subitement dans mon sandwich, je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression que c'est ce que je devais faire. Ce n'était pas mon ventre qui l'appelait, non, j'avais le sentiment que si je ne le faisais il allait se passer quelque chose. Je mâchais lentement, appréciant le goût salé du jambon sur ma langue et écoutai la réponse de l'humaine en reposant le pain sur mon genou.


eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 2 Sep - 10:54




- Ah lala, Heureusement que la frangine est là pour nourrir les troupes. Il n'y a pas de beure, mais c'est toujours ça. Alors, on dirait que ça va bien pour toi les amours.
- Aha, Zombie est charmante mais ce n'est pas compagne.

Je fus immédiatement satisfaite en entendant sa réponse. Savourant au maximum mon repas, je ne répliquais pas avec mon habituelle « et rien d’autre » quand je voulais tirer les vers du nez à Matt. J’avais trop faim pour le moment. Strauss était sans aucun doute affamé aussi et je le regardais tout en mangeant ne pas toucher à son repas. S’il continuait, j’allais lui enfourner sans qu’il comprenne quoi que ce soit. Mon regard s’étrécissait au fur et à mesure qu’il restait là sans rien avaler. J’allais lui faire remarquer qu’il avait intérêt à manger s’il ne voulait pas que je le fasse manger comme un bébé quand il sembla se décider. Je changeais donc avant même que le premier mot ne sorte de ma bouche de sujet de discussion. C’est là que je me rendis compte quand il reposa son sandwich pour me répondre que je venais de me faire avoir… Seul le premier mot avait été en commun avec ma phrase précédente et devait avoir sonné un peu étrangement par rapport au ton de simple question que j’avais adopté pour la suite.



- Alors, quoi de beau chez les Âmes ? Le minou va bien ? Toujours aussi teigne.
- S'il pouvait mordre chaque inconnu qu'il croise il le ferait ! Sinon pas grands chose tu sais. Les enfants grandissent à vue d'œil. C'est incroyable comme ils s'attachent vite, j'ai presque l'impression de faire partie de leur famille tu vois, c'est puissant comme lien. Mais bon quand je travaille seul, comme aujourd'hui, c'est ingérable, ils courent partout bref. Et toi, du nouveau ?

Je restais quelques secondes sans rien dire, essayant de décortiquer à quel point il pouvait être attaché à ces petits. C’était tellement facile de les apprécier que le lien pouvait effectivement être très fort. Je n’aimais pas ça, mais essayais de ne pas le montrer. S’il s’attachait trop à sa vie actuelle, j’aurais un mal de chien à le décider à me suivre quand le moment viendra. Car il allait venir, il le fallait. Encore 5 jours de marche… Encore 5 après avoir atteint la prochaine ville que je visais et j’allais arriver au château et là, je retrouverais Max. ça ne pouvait pas l’être autrement. Ensuite, Matt nous rejoindrait. Que Strauss le veuille ou non.

J’espérais vraiment qu’il se déciderait lui-même de me suivre car j’avais une boule au ventre rien qu’à l’idée de devoir l’y contraindre. Je ne voulais pas le forcer, mais je ne tiendrais plus très longtemps si une fois que toutes raisons de ne pas avoir ma famille autour de moi avait disparu. Je savais que j’étais au bord du gouffre. Qu’après toutes ces années, j’avais de la chance d’être encore capable de ne pas être devenu folle. Mon obsession à les rechercher était peut-être comme cela que se traduisait ma folie imminente. Je savais parfaitement que je tirais sur la corde à chaque fois que je repoussais le jour où j’allais faire mes provisions pour continuer un peu plus mes recherches, mais j’en étais arrivée à ce point. Je n’allais pas tarder à faire une erreur, je le sentais, mais j’avais prévu depuis longtemps le coup. Avant même que je sente que je basculais dangereusement. Je parvenais pour le moment à sauver les apparences, mais un jour ou l’autre… C’était peut-être pour ça que je me conduisais aussi étrangement. Je n’avais jamais eu de saute d’humeur comme tout à l’heure, mais je ne préférais pas y penser.

Chassant ces démons, je me remémorais ce que Strauss venait de me demander. Il voulait savoir ce qui avait changé de mon côté depuis la dernière fois. Je lui avais déjà parler de Max, j’avais une piste que je suivais et arrivais presque à son bout. Sinon, pas grand-chose de mon côté. Enfin… J’avais rencontré des humains, je savais où ils vivaient, mais je ne pensais pas que je pouvais lui en parler. Plus il en saurait sur ça, plus il risquerait d’ennui. Il fallait mieux qu’il soit inconscient de tout cela. Si un jour il apprenait alors que des traqueur était dans le coin que des Âmes étaient proche d’un de ces points chauds ou quelque chose de ce genre, il ne parviendrait surement pas à les duper. Ils sauraient tout de suite qu’il avait des informations. Zombie n’avait peut-être rien remarqué de son malaise, mais des traqueurs ne le laisseraient pas respirer avant d’avoir craché le morceau.


- Pas plus que ça. J’ai rencontré du monde, mais comme je te l’ai dit, Max n’était pas avec eux. Je continue donc de chercher. Il n’y a pas grand-chose qui change dehors. Je passe mon temps à bouger d’un endroit à l’autre. Un coup dans le désert et l’autre en forêt. S’il n’y avait pas cette épée de Damoclès toujours au-dessus de ma tête, je pourrais presque trouver ça sympa comme vie. Il faut juste que je retrouve Max et tout pourra commencer à s’arranger. Je vous ai déjà retrouver et tu ne peux pas savoir à quel point ça m’a fait du bien.

Je m’apprêtais à lui dire de manger ce fichu bout de pain quand il se décida enfin à manger. Bien, une chose en moins qui m’énervera. Je ne pouvais déjà pas veiller sur lui la plus part du temps alors s’il faisait sa mauvaise tête quand j’étais là, ça ne le ferait pas. J’avais besoin de le voir faire ce genre de petite chose pour être rassuré et aller bien. J’en étais arrivée à ce point-là, mais aussi par ce que je ne connais aucune grande sœur qui ne deviendrait pas folle si son frangin ne mangeait pas ce qu’on lui avait préparé. Vu comment on réagissait rien que pour le simple fait qu’il n’aimait pas ce qu’on leur faisait à manger quand tout allait bien, alors quand on savait qu’il aimerait et qu’il ne voulait juste pas prendre sur nos vivre ou autre... Si j’avais besoin de nourriture supplémentaire, je pouvais toujours aller en chercher. Jetant un coup d’œil à la pendule, je fis les gros yeux en voyant l’heure. Aillant fini mon sandwich sans m’en rendre compte, je croquais une pomme tout en le prévenant.

- Il va falloir penser à aller dormir sinon demain tu ne te lèveras jamais à temps pour le boulot. Si tu as une idée de l’heure à laquelle tu dois te lever, tu n’as qu’à me le dire, je te réveillerais.

Oui, je n’allais surement pas réussir à fermer l’œil de la nuit. Jamais je n’arriverais à être assez détendu pour cela alors que j’étais en plein dans l’une des entres des loups. Me relevant, j’allais ouvrir la fenêtre qui donnait sur la route. Un peu d’air passa et aida à rafraichir la pièce de quelques degrés. Je gagnais au passage une sortie rapide en cas de fuite. Il y avait aussi la fenêtre de la salle de bain, mais celle-ci serait un peu plus complexe d’accès. Demain, il allait falloir que je parte en même temps que Strauss, je n’avais pas le choix. Qui sait, j’allais peut-être même l’accompagner jusqu’à son boulot. En ville, je pourrais trouver une voiture à emprunter. C’était déjà une chose de prévu de toute manière. Dans les prochains jours le plan était trouver une voiture en l’empruntant directement à quelqu’un pour ne pas qu’elle soit déclaré voler. Conduire jusqu’à la ville la plus proche de la où je me rendais en demandant si quelqu’un pouvait s’arranger pour ramener la voiture à son propriétaire et faire le reste à pieds. Bien sûr pour le début, il allait falloir qu’il fasse un superbe temps. C’était ce genre de petit détail que me ralentissait dans mes démarches et m’obligeait à faire la route à pied.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 2 Sep - 16:44

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Mélicendre
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Notre sœur semblait être pensive, je savais que j'avais fait une gaffe, je regardai alors mes mains et craquais bruyamment mes longs doigts. La chaleur était suffocante, je sentais ma nuque bouillir au fur et à mesure que les secondes passaient, mais je ne bronchai pas. Je tapai du doigt sur mon pain en avalant ma salive, maintenant que j'avais croqué dedans j'allais bien être contraint de le manger en entier, cela me faisait mal au cœur. J'avais l'impression d'être un ingrat, j'aurais très bien pu me contenter du chocolat.

« Pas plus que ça. J'ai rencontré du monde, mais comme je te l'ai dit, Max n'était pas avec eux. Je continue donc de chercher. Il n'y a pas grand-chose qui change dehors. Je passe mon temps à bouger d'un endroit à l'autre. Un coup dans le désert et l'autre en forêt. S'il n'y avait pas cette épée de Damoclès toujours au-dessus de ma tête, je pourrais presque trouver ça sympa comme vie. Il faut juste que je retrouve Max et tout pourra commencer à s'arranger. Je vous ai déjà retrouver et tu ne peux pas savoir à quel point ça m'a fait du bien. »

Je lui adressai mon plus grand sourire, notre plus grand sourire. Parce que je savais très bien que si Mélicendre était heureuse de nous avoir retrouvé elle aurait préféré, échangé sa propre vie, pour que je ne sois pas là. Je n'étais pas forcément le problème, j'aurais pu être dans un autre corps Mélicendre aurait été toute heureuse, mais j'étais dans ce corps, le corps de son frère. C'est aussi un peu le tien maintenant. Je restais sans bouger, oui, c'est aussi un peu mon corps, mais jamais mon humain ne l'avait avoué. Je remordis dans mon pain en pensant à tout ce que notre soeur nous avait dit. Elle bougeait tout le temps, comme une fugitive, comme si la mort était à ses trousses.Elle changeait toujours d'endroits pour dormir, pourquoi ne restait-elle pas en sécurité avec les autres humains ? A cause de Max, tout ce qu'elle veut c'est le retrouver. Mais je peux le faire moi ! J'avais pensé trop vite. Je ne pouvais pas le faire. Il m'était impossible de quitter mon travail du jour au lendemain pour partir à la recherche d'un petit garçon dont j'ignore même son visage. Je ne pouvais pas abandonner mes enfants, ni Zombie, elle ne pourrait jamais survivre à ça ! Mais si tu peux. Non et tu le sais très bien, je sais ce que tu as ressenti en quittant tes amis et je sais que cette Âme est trop fragile pour survivre à mon départ, et les enfants, tu imagines leur chagrin ? Je pouvais néanmoins partir à sa recherche le week-end, je pouvais prendre la voiture, visiter des écoles pour voir s'il n'y avait pas Max. Je finissais rapidement mon sandwich et m'attaquai également à ma pomme, en même temps que l'humaine.

« Il va falloir penser à aller dormir sinon demain tu ne te lèveras jamais à temps pour le boulot. Si tu as une idée de l'heure à laquelle tu dois te lever, tu n'as qu'à me le dire, je te réveillerais. »
« Huum, les enfants arrivent à huit heures, je dois y être à sept heures trente au plus tard pour préparer des trucs. Le temps que je roule, que je me prépare heu à six heures, et je pars un peu avant sept heures. Mais je vais mettre un réveil , je ne veux pas que reste éveiller toute la nuit juste pour me réveiller demain ! »

Je regardai l'humaine se lever pour ouvrir la fenêtre, une vague d'air frais me mordit le visage, cela faisait tellement du bien. J'ouvris une barre chocolatée et mordis dedans fermement, le chocolat, c'est certainement pour ça que je ne pourrais jamais repartir de la Terre. Le chocolat, la musique et le café. Je me mis à bailler et cachais ma bouche avec la main qui tenait la friandise, j'étais éreinté mais je ne voulais pas me coucher maintenant, je voulais encore parler, encore et encore. Une vraie pipelette toi ! Je me mis à sourire, tout seul, comme un abruti, mais je souriais pour mon humain donc je n'étais pas vraiment seul. Je m'étirai en faisant craquer mes vertèbres et terminai dangereusement mon chocolat, si j'avais pu manger le papier je l'aurais fait !
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyJeu 5 Sep - 13:07

J’étais totalement perdu dans mes pensées. Je ne sais pas vraiment combien de temps cela dura exactement, mais je ne pense pas que cela soit tant que cela. C’est en entendant un bruit répétitif que je sortie de ma transe pour voir d’où il provenait. Strauss était en train de tapoter machinalement l’un de ces doigts sur son pain en attendant ma réponse. Reprenant mes esprits, je m’empressais de lui répondre en lui expliquant sans entrer dans les détails la situation à l’extérieur. Je lui aurais bien parlé des conditions de vies des autres, mais je n’avais pas de droits la dessus. Il s’agissait de leur secret et non des miens. Ils me faisaient suffisamment confiance pour m’avoir laissé connaitre ce secret, s’était maintenant à moi de tout faire pour le protéger. Je faisais confiance à Strauss et aveuglément à Matthew que je soupçonnais d’avoir réussi à conserver beaucoup de ces secrets malgré la présence de Strauss, la déçu, mais je ne voulais pas les obliger à porter un autre fardeau. Pour Strauss cela en serait un puis qu’il devrait garder un énième secret vis-à-vis des siens.

Ce fut ensuite à Strauss d’être silencieux tandis qu’il réfléchissait à ma réponse. J’observais les émotions passant sur son visage et son langage corporel. Il n’y avait pas de doute que Matt donnait également son point de vue sur la question. Je me rendis alors compte qu’il n’y avait eu que Strauss au commande, je veux dire vraiment que lui, pas même un signe de la présence de Matt lorsque je l’avais croisé cet après-midi jusqu’à ce qu’il réagisse à notre étreinte. Fronçant les sourcils à cette pensée, je la gardais pour moi pour le moment. En tout cas, le fait d’avoir quelqu’un toujours dans sa tête devait être aussi bien étrange, énervant que rassurant. Jamais, même dans les pires situations, on ne risquait d’être seul. Même en plein milieu du désert, il y aurait quelqu’un pour vous encourager à continuer ou vous distraire de la morsure du soleil. Bien sûr, s’était à condition de s’entendre, mais là je faisais allusion au cas de Strauss et Matt. C’est deux-là pouvaient essayer s’ils le voulaient de me cacher qu’ils s’entendaient de plus en plus, mais je n’étais pas aveugle.

Mon regard passa sur l’horloge et me tira immédiatement de mes pensées. Même quand je réfléchissais et semblais totalement perdu, j’avais une petite partie de mon cerveau qui montait la garde. Hors, cette partie venait d’attirer mon attention sur l’heure qu’il était. Pour moi, s’était l’heure idéale pour me balader dehors, mais pour Strauss, il était vraiment tard. Contrairement à lui, je n’étais pas tenu d’être en forme à un endroit X ou Y à telle ou telle heure. Je suivais le rythme de mon organisme et de la survie. Lui vivait en société et devait donc se plier à son rythme coordonnée par les montres, horloges et autres système de mesure du temps. La vie au grand air avait vraiment ces avantages.

Je sourie de toutes mes dents quand il me ‘’disputa’’ à cause du sous-entendu d’une possible nuit blanche de ma part. Qu’il le veuille ou non et même moi, je n’allais pas être capable de dormir ici. J’allais être beaucoup trop sur le qui-vive pour parvenir à me détendre assez pour cela. Après lui avoir lancé un regard de défi, je me relevais pour aller ouvrir la fenêtre. Maintenant que mes cheveux avaient séché en grande partie, il faisait vraiment chaud. J’avais l’habitude du désert, mais si l’on pouvait rafraichir la pièce, ce ne serait pas plus mal. En plus, j’y gagnais une sortie en catastrophe en cas de besoin. En revenant vers le lit, j’éteignis les lumières et jetais nos déchets. Si l’on restait plus longtemps avec les lumières d’allumées, on allait attirer l’attention. Pas question d’avoir droit à la même ferrailleur que la dernière fois. Je ne pensais pas que je réagirais aussi violemment, mais ce n’était pas la peine de tenter le diable. De toute façon, il y avait suffisamment de lumière provenant de l’extérieur avec la superbe nuit étoilé qu’on avait pour y voir. En me rapprochant du lit, je surpris un sourire sur le visage des garçons ce qui m’en fis apparaître un doux sur le visage. Après m’être assise au bord du lit, je me penchais un peu pour me rapprocher. J’aurais pu lui passer une main devant les yeux qu’ils ne remarqueraient rien.


- Vous vous racontez quoi de beau tous les deux ?


Oui, il n’y avait pas photo, ces deux-là s’entendaient bien maintenant. Voulant profiter au maximum du repos que pouvait apporter un matelas, je m’allongeais du côté de la fenêtre pour pouvoir aussi bien pouvoir m’échapper par là que pour être en première ligne. Je n’allais pas laisser les garçons s’exposer d’avantage. Comme je le pensais, je n’occupais quasiment pas de place sur le lit. Strauss aurait toute la place qu’il voulait pour gigoter. Je me rendais moi-même compte de la différence entre avant et maintenant. J’avais gagné en muscle, mais j’avais nettement perdu mes réserves. Heureusement qu’il n’y avait pas eu de balance dans la salle de bain ou j’aurais surement eu peur de ce que je lisais.


- Cela paraîtra surement étrange si demain nous ne repartons pas ensemble. Tu n’auras qu’à me déposer à ton boulot. De là, je pourrais trouver ce dont j’ai besoin avant de partir. D’après le ciel, j’ai encore deux bonnes journées de beau temps avant qu’un nouvel orage n’éclate.


Le dernier avait été pas mal. Je n’avais même pas eu besoin d’aller à un point d’eau pour remplir mes bouteilles. Résultat, j’avais reculé le jour du ravitaillement. Il allait vraiment falloir que j’arrête de faire ça. La règle normalement, c’est aller faire le plein quand il reste de quoi tenir deux jours, mais j’avais légèrement tendance à l’oublier ces derniers temps. Une fois en ville, je pourrais surement trouver une voiture à emprunter et non piquer ou je risquais les ennuis. Je n’aurais plus qu’à la laisser dans la dernière ville avant d’arriver à destination en demandant à un voiturier ou dépanneuse de lui ramener et finir la route à pied. Si jamais je venais à croiser Zombie, hé bien, je m’en moquais totalement. Elle pourrait se faire encore plus de films comme cela et lâcher la grappe à Strauss. Il était temps qu’elle se trouve quelqu’un d’autre.


- La prochaine fois que je viendrais vous voir, je te tiendrais au courant de comment ont avancé mes recherches. Strauss… Il y avait un problème avec Matt ? Je me fais peut-être des idées, mais en y repensant j’ai l’impression que Matt n’était pas là cette après-midi… Je ne sais pas pourquoi j’ai eu cette impression. Je me fais surement des idées, terminais-je d’un ton léger.


Après tout, il se pouvait simplement que Matt ait été endormi. Strauss m’avait bien dit qu’il avait tendance à dormir quand il s’occupait des petits. Il se pouvait qu’il n’ait pas remarqué ma présence. J’avais juste posé cette question pour m’en assurer. Si ce n’était pas le cas, j’attendais de lui qu’il me dise la vérité. Après tout, il était une Âme et elles ne mentaient pas, sauf les traqueurs et les indigènes en cas d’extrêmes nécessités. Au besoin, je tirais les oreilles de Matt pour qu’il ne recommence pas s’il l’avait fait exprès. Strauss avait certainement d’eu s’inquiété si cela avait duré plus longtemps que d’habitude. En même temps, la notion de temps doit-être complètement fossé quand on se retrouve piéger dans un esprit. Il pourrait se perdre s’il ne faisait pas attention… Oh et puis, je pouvais totalement me tromper. J’avais juste tendance à toujours imaginer le pire ces derniers temps.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyJeu 5 Sep - 19:28

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Mélicendre
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« Vous vous racontez quoi de beau tous les deux ? »

Je secouai brusquement ma tête et j'entendis mon humain prononcé un énorme "hein?". Je découvris Mélicendre au bord du lit, dans mes derniers souvenirs elle était encore en train d'ouvrir la fenêtre, et là elle venait de se téléporter sur le lit. Je tentais de reprendre mes esprits en lâchant sur les draps le papier que je tenais à la main. Comment elle sait qu'on était en de parler ? J'en sais rien... Ca se trouve en fait quand je te parle tu fais une pure tête de trisomique, genre tu louches et tout ! Mais non arrête ! Sur le coup j'ai bien fait attention à regarder l'humaine, afin de vérifier si je louchai réellement. Décidément mon humain pouvait débiter beaucoup d'inepties en très peu de temps.

« Ho rien, Matt' disait juste que je suis une vraie pipelette. »

Notre soeur s'allongea sur le lit comme une plume qui se dépose sur un champ de coton, avec grâce et légèreté. Elle avait choisi le côté fenêtre et s'était bien allongée au bord, je pourrais presque dormir en "position latérale de sécurité". Tu me tues avec ça, tu veux juste pas avouer que tu dors en cactus. Désolé Monsieur l'Humain mais dans tes souvenirs tu dormais bien en étoile de mer avec chut hein. Je me redis compte que j'avais plissé mes yeux et sorti dans ma bouche, je devais réellement faire des grimaces phénoménales. Pourtant la plupart du temps j'arrivais à rester neutre, j'imagine que la fatigue me joue des tours. Je regardai l'humaine allongée sur le lit, moi je restai assis en tailleur avec mes deux barres de chocolat qui se battaient en duel devant mes pieds. J'avais l'étrange impression d'avoir vécu cette scène, l'humaine allongée devant moi sur un lit deux places dans une petite pièce ...

« Cela paraîtra surement étrange si demain nous ne repartons pas ensemble. Tu n'auras qu'à me déposer à ton boulot. De là, je pourrais trouver ce dont j'ai besoin avant de partir. D'après le ciel, j'ai encore deux bonnes journées de beau temps avant qu'un nouvel orage n'éclate. »
« Pas de problèmes, c'est Zombie qui va être contente tiens. » Je ne pus m'empêcher de sourire en imaginant le visage de la jeune blonde crispé par la jalousie et la colère, elle est d'ailleurs la seule Âme que je connaisse qui ait déjà éprouvé de la colère, ça doit être pour ça que je l'aime bien. « Et si jamais il pleut tu peux passer à la maison tu sais. Ou même à l'école, il y a un lit à l'infirmerie, tu passes le soir quand les enfants sont rentrés... Enfin, tu fais ce que tu veux. »

Je me suis arrêté parce que je savais que je si continuais j'allais lui énumérer tous les endroits possibles pour qu'elle héberge et je savais qu'elle allait décliner mon invitation. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je m'acharne à toujours lui proposer. Il va vraiment falloir que je t'apprenne à devenir un bad boy, ras le bol de ta gentillesse. Je ne relevais la réflexion de mon humain, je voulais être gentil, quel que soit le prix à payer je ne voulais pas changer mon mode de vie. Je réfléchis rapidement à un itinéraire pour demain matin, prendre notre soeur avec nous était surement la meilleure idée. En fait je viens de me rendre compte.. Maintenant quand tu penses tu dis "nous". Oui je sais ... Elle allait sortir de la voiture et gambader gentiment tandis que j'irais voir les enfants. En plus je crois que demain on va jusqu'au canyon à pied. Je m'étirai de tout mon long rien qu'en pensant à la longue marche fatigante qui m'attendait, la marche en elle-même était plutôt sympa, mais contrôler toutes ces petites Âmes ignorantes c'était éreintant. Je me laissai donc tomber sur le lit et rebondis une fois avec le choc. J'étais donc dépourvu de grâce et de légèreté... Je posai mes barres de chocolat un peu plus loin sur le sol, j'allais être bien content quand elles seront toujours là demain matin, puis fixais le plafond.

« La prochaine fois que je viendrais vous voir, je te tiendrais au courant de comment ont avancé mes recherches. Strauss... Il y avait un problème avec Matt ? Je me fais peut-être des idées, mais en y repensant j'ai l'impression que Matt n'était pas là cette après-midi... Je ne sais pas pourquoi j'ai eu cette impression. Je me fais surement des idées. »

Aie. Je me mordis la lèvre inférieure puis craquai bruyamment mes longs doigts. Qu'est-ce que je pouvais bien dire ? Il fallait que je lui mente, je ne pouvais pas lui dire la vérité sinon elle allait s'inquiéter, oui je devais mentir, mais uniquement pour être gentil. Je suis pitoyable, mentir c'est mal, même si c'est pour la bonne cause.

« Heu non heu... J'étais juste distrait et .... » Arf c'est trop pour moi. « En fait pendant sept jours je ne l'ai pas entendu. On s'est pris la tête sur une banalité et je lui ai dit de se taire, que je ne voulais plus jamais l'entendre parce qu'il avait dit m'avait fait du mal et je ne l'ai plus entendu. Au début c'était normal, après je me suis inquiété, j'ai eu peur qu'il soit parti pour toujours. Tu m'aurais haït si cela avait été le cas. D'habitude il revient toujours, quand je fume il revient, quand Zombie est là il revient, quand tu es là il revient. Mais il n'était pas revenu. Et quand tu t'es mise à pleurer je l'ai senti triste, c'est infime, mais je savais qu'il était de retour. Je suis désolé.»


Pourquoi je lui avais raconté ça ? Bravo, maintenant elle va flipper comme une malade. Je me tournai vers elle, peut-être qu'elle allait oublier avec la fatigue. Je lâchai ma lèvre que je venais de remordre en me rendant compte de la douleur puis attendais une quelconque réaction de la part de Mélicendre. Peut-être qu'elle allait vouloir de tuer, me faire sortir de mon corps pour récupérer son frère ! Un instant la panique emplie ma tête et j'essayai de me rassurer en me disant qu'elle ne pourrait jamais me faire ça...quoi que.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyVen 6 Sep - 16:02

- Vous vous racontez quoi de beau tous les deux ?

- Ho rien, Matt' disait juste que je suis une vraie pipelette.


Je lui souris en entendant sa réponse avant de m’allonger sur le lit. Strauss ne bougea pas d’un poil, mais j’avais bien vu à quel point il avait été surprit en m’entendant parler. Ça ne devait pas lui arriver souvent d’être distrait à ce point. Il n’y avait pas de doute sur le fait qu’il était fatigué. Aller encore quelques échanges de paroles et je faisais semblant de dormir pour qu’il en fasse de même. Il fallait juste régler deux trois petites choses avant. Je croisais les doigts pour que Matt ne lui fasse pas remarquer que je ne dormais pas réellement. Lui et Max étaient les seuls à deviner quand je ne dormais pas alors que tous les autres se faisaient toujours avoir, même nos parents. Voilà pourquoi, ils envoyaient toujours l’un des garçons vérifier si je dormais pour me faire sortir du lit si s’était le cas. J’étais humaine et pas une Âme du coup, j’avais de grosses montées de fainéantises le matin. En revanche, il n’y avait que Matt qui s’avait se déplacer sans me réveiller.


- Cela paraîtra surement étrange si demain nous ne repartons pas ensemble. Tu n'auras qu'à me déposer à ton boulot. De là, je pourrais trouver ce dont j'ai besoin avant de partir. D'après le ciel, j'ai encore deux bonnes journées de beau temps avant qu'un nouvel orage n'éclate.

- Pas de problèmes, c'est Zombie qui va être contente tiens.


Je faillis lâcher un « c’est le but », mais le gardait pour moi et me contentais de sourire à sa remarque avant de me tourner vers lui. Matt n’avait pas intérêt à cafter. Il devait surement se douter que je le faisais exprès. En fonction de comment cela se passerait, j’allais peut-être même m’amuser à traîner un peu plus que besoin avant de partir histoire d’enfoncer le clou. J’étais plutôt du genre déterminer quand il s’agissait de mes frangins. Hors il n’était pas question qu’elle l’approche avant que je ne sache ce que pensait Matt d’elle. Tient, voilà une autre question à lui poser.


-Et si jamais il pleut tu peux passer à la maison tu sais. Ou même à l'école, il y a un lit à l'infirmerie, tu passes le soir quand les enfants sont rentrés... Enfin, tu fais ce que tu veux.

- … Strauss. La vie dehors n’est pas si terrible. Je sais comment y vivre maintenant. Matt ne m’a jamais connu dans ce contexte. C’est peut-être pour ça que tu t’inquiètes autant. A l’époque, je n’aurais surement pas tenu deux minutes dehors, mais j’ai eu un an pour me préparer. C’est aussi pour ça que je ne suis pas partie en même temps que lui… Et puis, j’ai découvert des coins sympas où me poser pendant ce mois.


J’avais faillis me contenter de le regarder avant d’enchaîner pour lui faire comprendre que cela ne servait à rien d’en parler. Au final, j’avais préféré lui parler pour les rassurer tous les deux. Matthew devait se douter que j’étais capable d’au moins aussi bien me débrouiller que lui à l’extérieur vu que j’étais toujours moi et en vie, mais cela lui apportera surement aussi un peu de tranquillité de m’entendre lui parler un peu de comment je vivais et me débrouillais dehors. J’aurais bien voulu lui en parler plus, mais s’était dangereux pour tout le monde. J’observais Strauss se laisser tomber sur le lit et lorsqu’il observa le plafond, je posais La question qui s’était mise à me taraudait l’esprit depuis que je m’étais rendu compte à quel point j’arrivais à les différentier après les avoir prévenu qu’ils ne me reverraient pas avant que j’ai avancé dans mes recherches. Probablement donc pas avant que je n’ai retrouvé Max, car il ne pouvait être ailleurs. Où pouvait-il bien être sinon. Il n’aurait jamais tenu seul dehors aussi longtemps.


- La prochaine fois que je viendrais vous voir, je te tiendrais au courant de comment ont avancé mes recherches. Strauss... Il y avait un problème avec Matt ? Je me fais peut-être des idées, mais en y repensant j'ai l'impression que Matt n'était pas là cette après-midi... Je ne sais pas pourquoi j'ai eu cette impression. Je me fais surement des idées.


A l’instant où il se craqua les doigts tout en se mordillant la lèvre, je fronçais les sourcils. Il y avait donc bien eu un problème. Il n’avait pas intérêt d’essayer de me le cacher. Plus les secondes passaient et plus je voyais un combat intérieur se dérouler sous mes yeux. Me relevant sur un coude, j’arquais un sourcil en attendant la réponse. Ce qui était sûr, c’est que jamais il ne parviendrait à me mentir. Déjà que les garçons étaient mal à l’aise et que je devinais du coup à tous les coups quand ils essayaient sur moi, mais pour une Âme. Strauss n’avait aucune chance d’échapper à mon détecteur. Surtout avec son excuse de « juste distrait »… Il faudra vraiment qu’il laisse Matt s’occuper de ce genre de choses. Ahhh ce que s’est pratique d’être l’aînée. Quand il finit par lâcher le morceau, je m’assis en tailleur pour l’écouter.


- Heu non heu... J'étais juste distrait et .... En fait pendant sept jours je ne l'ai pas entendu. On s'est pris la tête sur une banalité et je lui ai dit de se taire, que je ne voulais plus jamais l'entendre parce qu'il avait dit m'avait fait du mal et je ne l'ai plus entendu. Au début c'était normal, après je me suis inquiété, j'ai eu peur qu'il soit parti pour toujours. Tu m'aurais haït si cela avait été le cas. D'habitude il revient toujours, quand je fume il revient, quand Zombie est là il revient, quand tu es là il revient. Mais il n'était pas revenu. Et quand tu t'es mise à pleurer je l'ai senti triste, c'est infime, mais je savais qu'il était de retour. Je suis désolé.


Je restais silencieuse un bon moment. Autant pour digérer la nouvelle que pour faire monter la pression. Encore l’un de mes trucs de grande sœur. L’attente, s’était pour la tentative de me mentir. Maintenant, j’allais devoir leur remonter les bretelles. Mon visage était resté neutre tout le temps qu’il m’avait expliqué ce qu’il en avait été. A présent, je laissais paraitre un gros mélange de ce que je ressentais tout en leur bottant les fesses entre guillemets. Inquiétude, peur, agacement, énervement, incompréhension et soulagement, tout y passa dans les quelques secondes que dura ma tirade. Si je n’avais pas eu peur d’ameuter tous les voisins, je leur aurais hurlé dessus. Je me contentais pour le coup de parler avec une voie neutre contrairement à mon visage, ce qui allait surement rendre l remontrance encore plus marquante. Pas plus mal, ça leur apprendra. J’étais énervé contre les deux, mais furax contre Matt. Avant de parler, je pris une profonde inspiration puis me lançais.


- Alors… Je commence par où. Par le fautif, tient. Matthew, tu sais mieux que personne ce qui peut blesser Strauss. Pour qu’il se soit énervé à ce point, c’est que tu y as été vraiment fort. T’as intérêt à t’être excusé. J’espère que tu te rends compte de ce que tu as fait. Aussi bien vis-à-vis de Strauss en le blessant qu’en vers toi en allant bouder dans ton coin. On ne connait pas très bien ce qui fait qu’un esprit parvient à rester malgré l’insertion. On sait que plus le sujet est âgé, plus il y a de risque qu’il y survive, mais tu aurais très bien pu te perdre ou t’endormir à tout jamais. Je ne sais pas si tu t’en rends compte. Qu’est-ce que tu crois qu’il se serait passé pour Max et moi ? Et Strauss ? Tient, on en arrive à toi. Comment tu as pu essayer de me mentir et de me cacher la vérité. Tu penses vraiment que c’est le mieux à faire ? Pourquoi tu as fait un truc pareil ? Bien sûr que j’aurais été triste comme jamais si Matt avait disparu. J’aurais surement été furax, mais de là à te haïr… Je crois que tu ne me connais pas encore assez bien pour penser un truc pareil. Au lieu de garder ça pour toi, j’aurais surement pu t’aider à le faire sortir de son coin plus tôt. Tu dois me promettre de ne plus jamais me cacher quoi que ce soit. Je serais intransigeante là-dessus. Matthew est parfaitement au courant à ce sujet. On se dit tout. C’est la règle depuis toujours entre les membres de la fratrie Strauss. Même nos parents n’étaient pas au courant de tout ce qui nous arrivait. On faisait tout pour le régler ensemble avant d’avoir recours à eux. Que tu le veuilles ou non, c’est comme tel que je te considère maintenant.



Oui, je sais. C’est un peu abrupte comme manière de l’annoncer, mais j’étais vraiment énervé par ces deux-là. Savoir que Matt avait failli disparaitre… Voilà une raison de plus pour me faire me dépêcher à retrouver Max. Peut-être qu’en réduisant mon temps de repos dans les prochains jours, j’arriverais à gagner une journée sur ce que je prévoyais comme temps pour atteindre le château. A bout de nerfs et surtout soulagé que tout ce terminer bien, je me penchais pour les prendre dans mes bras en enfouissant ma tête dans son coup. Cette fois-ci, je ne cachais plus du tous mes émotions. J’étais tellement contente qu’ils aille bien que j’aurais pu en pleurer si toutes mes larmes n’était pas déjà partie.


- Plus jamais… Vous ne devez plus jamais faire une chose pareille. C’est trop dangereux. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis contente que vous alliez bien.



Oui, vous. J’avais aussi un doute sur ce qui pourrait ce produire si une Âme partait à la recherche de son hôte. Si cela se trouvait, elle pouvait aussi se perdre dans la psyché et ne pas réussir à revenir parmi nous. Après tout, personne ne savait pourquoi certain était dans le coma et d’autre réussissait à en sortir en plus ou moins longtemps. Certain m’était tellement d’année à revenir que personne ne l’aurait cru possible avant que cela n’arrive. C’était l’une des chose que les Âmes ne parvenaient pas à soigner. Les corps était en parfaite santé. Les esprits étaient toujours là, mais s’était comme s’il s’était perdu et qu’ils ne retrouvaient pas leur chemin.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyVen 6 Sep - 18:57

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Mélicendre
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Mélicendre commença une longue tirade, son visage était rongé par la colère et pour la première de fois de ma vie j'ai pu faire face à "un Humain". J'eus un court frisson, elle n'avait pourtant prononcé qu'une seule phrase adressée à mon hôte, mais déjà rien que ça j'en avais froid dans le dos.

« Alors... Je commence par où. Par le fautif, tient. Matthew, tu sais mieux que personne ce qui peut blesser Strauss. Pour qu'il se soit énervé à ce point, c'est que tu y as été vraiment fort. T'as intérêt à t'être excusé. J'espère que tu te rends compte de ce que tu as fait. Aussi bien vis-à-vis de Strauss en le blessant qu'en vers toi en allant bouder dans ton coin. On ne connait pas très bien ce qui fait qu'un esprit parvient à rester malgré l'insertion. On sait que plus le sujet est âgé, plus il y a de risque qu'il y survive, mais tu aurais très bien pu te perdre ou t'endormir à tout jamais. Je ne sais pas si tu t'en rends compte. Qu'est-ce que tu crois qu'il se serait passé pour Max et moi ? Et Strauss ? »

Je restai de marbre, je ne voulais pas me justifier, je ne voulais pas lui donner la vraie version des faits et je savais que l'Âme ne dirait rien non plus. Oui j'y avais été un peu fort, je le reconnais, mais m'excuser, moi, jamais. Bien sûr que je me rends compte de ce que j'ai fait, c'est bien pour cela que j'ai fermé ma grande gueule. Le seul problème c'est que je ne me souviens de rien. Je me suis endormi, j'ai dressé un mur entre cette Âme et moi et je n'arrivais plus à me réveiller. Je ne savais même pas si je dormais, si je rêvais, si ce que je voyais était réel. J'étais dans un état second, perdu dans mon subconscient, dans les limbes. J'étais déconnecté de la réalité et tous les électrochocs que Strauss a pu me donner pour me réveiller n'ont servi à rien. J'étais comme mort. Mais ça tu ne le sais pas. Oui je sais, oui je me rends compte. Pour Max ? Max pense que je suis mort. Pour toi ? Tu connais les risques, tu es rationnelle, tu sais que ça arrivera un jour. Pour Strauss ? Il ne s'en aurait jamais remis ....

« Tient, on en arrive à toi. Comment tu as pu essayer de me mentir et de me cacher la vérité. Tu penses vraiment que c'est le mieux à faire ? Pourquoi tu as fait un truc pareil ? Bien sûr que j'aurais été triste comme jamais si Matt avait disparu. J'aurais surement été furax, mais de là à te haïr... Je crois que tu ne me connais pas encore assez bien pour penser un truc pareil. Au lieu de garder ça pour toi, j'aurais surement pu t'aider à le faire sortir de son coin plus tôt. Tu dois me promettre de ne plus jamais me cacher quoi que ce soit. Je serais intransigeante là-dessus. Matthew est parfaitement au courant à ce sujet. On se dit tout. C'est la règle depuis toujours entre les membres de la fratrie Strauss. Même nos parents n'étaient pas au courant de tout ce qui nous arrivait. On faisait tout pour le régler ensemble avant d'avoir recours à eux. Que tu le veuilles ou non, c'est comme tel que je te considère maintenant. »

Mais comment ais-je pu oser ? Je me noyais lentement dans une vague émotionnelle, je coulais comme une pierre dans cette mer de culpabilité. Je me sentais tellement honteux, tellement fautif. J'avais cru bien faire, mais non, les habitudes humaines n'apportent que le mal. J'ai voulu être gentil avec Mélicendre, non, elle ne voyait que le mal. Je serrai mes poings pour canaliser cette émotion, je voulais fuir, très loin, me cacher dans un trou pour ne plus jamais en sortir. Les mots s'enchainaient, je n'écoutais presque pas leur sens, je me sentais juste mal. C'est simple, j'étais une mauvaise Âme, je n'étais pas parfait. Je devais tout dire à Mélicendre, tout, je le savais. Mais la vérité c'est comme le mensonge, ça fait mal. Je sentais mes yeux me brûler, apparemment je revenais à la surface mais si la vague s'échappait de mes yeux cela n'allait pas le faire. J'écoutai cette voix qui me réprimandait et j'entendais déjà la Traqueuse me dire que j'étais une Âme faible. J'avais voulu mentir. Comment l'idée avait-elle pu effleurer mon esprit ... L'humaine s'était redressée, je voyais déjà la violence, la sanction et je me redressai à mon tour pour subir ma punition. Elle se pencha vers moi et enfoui sa tête sur mon cou en me serrant contre elle. Ah c'était trop pour moi, c'était trop dur de luter une seconde de plus. Je sentais ce liquide chaud rouler sur mes yeux et brûler sur mes yeux. Ma respiration était étrangement hachée, c'était la seule chose qui pouvait me trahir car je n'émettais absolument aucun bruit. Comme un humain j'étais un train de pleurer toutes les larmes de mon corps.

« Plus jamais... Vous ne devez plus jamais faire une chose pareille. C'est trop dangereux. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis contente que vous alliez bien. »
« Je suis désolé, plus jamais je ne recommencerai, jamais ! »

Je revoyais l'image de ce petit garçon assit sur mes genoux qui pleurait dans mon t-shirt parce qu'il avait tiré les cheveux de sa camarade et qu'il s'en voulait de lui avoir fait mal, sur le coup j'avais l'impression d'être lui. J'étais un gros bébé. Non, les Âmes sont juste sensibles. Je suis désolé Strauss. Je ne savais pas quoi dire. J'étais un monstre. Je parlais à mon humain, j'aidai une humaine, je mentais, je suis perdu. Je ne voulais plus réfléchir, je voulais juste pleurer, cela me faisait tellement mal que j'avais l'impression d'en être soulagé. Étrange comme sensation d'ailleurs. Mais il fallait que cela sorte ...
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 8 Sep - 11:07

Je commençais ma tirade avec Matthew. C’est ce qui me semblait le plus logique vu que tout avait débuté à cause de lui. De plus, je ne pouvais réagir autrement que par logique pure et dure en oubliant tous les sentiments qu’ils pourraient avoir car Matthew devait absolument comprendre ce qui s’était passé. Il l’avait probablement déjà compris en partie, peut-être même dans son intégralité, mais le savoir et l’entendre était deux choses différentes. Il avait vraiment de la chance que Strauss soit entre nous. J’étais énervé contre lui, vraiment et en même temps soulagé que tout se termine bien. Sur le coup, je ne me rendis pas compte de l’état dans lequel Strauss se trouvait en m’entendant parler et en apercevant mon côté colérique. J’étais incapable de leur faire du mal, juste de leur dire leurs quatre vérités et de montrer à quel point j’en avais été affecté. Peut-être que si je n’avais pas été aussi concentré sur le message que je voulais leur faire passer, j’aurais remarqué tous ces petits détails à temps. Toutes ces petites choses qu’il ne parvenait pas à contenir, mais je me focalisais tellement pour leur faire comprendre ce qui venait d’arriver et à contrôler ma voix que je ne les ai remarqué que trop tard…


Arriva ensuite le tour de Strauss. Aillant commencé par Matthew, je ne parvins pas à faire ce que j’avais prévu avant de me lancer. A l’origine, j’avais prévu de calmer le jeu avec Strauss. Les Âmes sont beaucoup plus fragiles que les humains pour la gestion des sentiments. Il ne m’avait jamais vu dans cet état et même si lorsque je lui parlais, j’étais bien moins énervé et plus blessé par ce qu’il avait fait, il n’allait peut-être que voir mon énervement. Je ne sais pas à quel moment précisément je me suis rendu compte que j’étais allé trop loin. Peut-être que mon subconscient l’avait noté à l’instant même où il avait frissonné la première fois, puisque j’eu cette image en tête en cherchant à comprendre comment j’en étais arrivée à avoir Strauss qui pleurait dans mes bras. J’avais eu ensuite tous les petits détails que j’avais noté sans m’en rendre compte qui défilait les uns derrière les autres. Je revoyais les scènes se passé au ralenti dans ma tête tandis que je faisais tout mon possible pour le réconforté. Je revoyais même l’instant où mon subconscient avait commencé à calmer le jeu dans mes propos en me faisant avouer à Strauss qu’il était pour moi un frère et non juste une Âme parmi tant d’autre. Prenant petit à petit concience de ce qui se passait, je n’avais pas pu m’empécher de le prendre dans mes bras, me rendant compte que quelque chose n’allait pas.

La seconde suivante, j’entendais sa respiration se saccader et là j’avais pris conscience qu’il n’allait vraiment pas bien. Mon ton se radoucissait et toute colère déserta ma voix à la seconde où l’une de ces larmes très vites suivit de plusieurs autres touchèrent mon cou. Je me forçais tout de même encore à terminer ce que j’avais commencé. Me contentant pour le moment de le serer dans mes bras et à forcer ma voix à rester clair. Il fallait qu’il me promette de ne plus recommencer. Il fallait qu’il comprenne qu’il ne pouvait pas agir comme cela, même pour me protéger. J’étais parfaitement consciente de la raison pour laquelle il avait voulu me mentir. Pour la simple et même raison que n’importe qui cherche à mentir lorsque l’on est quelqu’un de bien. Pour protéger, ne pas blesser, car la vérité peu faire parfois bien plus de mal que le mensonge. Sauf que dans le monde dans lequel je vivais, je ne pouvais pas me permettre de ne pas savoir toute la vérité. La vérité était la connaissance. La connaissance était l’une des armes dont je disposais pour survivre. Si je n’avais pas grandi parmi les Âmes et donc pas sus comment elles se comportaient, je n’aurais jamais pu me balader parmi elles. Je n’aurais jamais pu faire tout un tas de chose que je faisais et me permettais de survivre. Certaines choses s’apprenaient dans la douleur et il s’agissait généralement des leçons les plus dures de la vie. Celle dont on se serait bien passé, mais qui nous permettaient de survivre lorsqu’on les connaissait. J’étais bien placé pour le savoir.


- Plus jamais... Vous ne devez plus jamais faire une chose pareille. C'est trop dangereux. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis contente que vous alliez bien.

- Je suis désolé, plus jamais je ne recommencerai, jamais !


S’était tout ce que je voulais. Qu’il me promette de ne plus me mentir. Matthew… Plus tête de mule que lui tu meurs. J’espérais juste que le message était passé. Avec Strauss dans cet état dans mes bras, j’étais incapable de demander à Matthew de faire la même promesse. Il avait sympathisé avec Strauss et j’espérais juste que cela serait suffisant pour qu’il ne recommence plus. J’étais incapable maintenant de faire autre chose que de réconforter Strauss. Je me détestais de l’avoir mis dans cet état. Je m’étais toujours promis depuis ma plus tendre enfance de ne jamais faire de mal à ceux que j’aimais. Jusqu’à il y a cinq ans, j’y étais parvenu. Plus ou moins bien, mais personne de ma famille n’avais jamais versé une larme à cause de moi. Puis, mes parents avaient pleuré quand nous étions partie et nous pleuraient surement encore. Max le jour où nous avions été séparés. Matt quand nous nous étions retrouvé, plus tôt dans le désert et peut-être quand nous étions séparé. Strauss… La majorité de ma vie, j’avais réussi à tenir cette promesse pour la balayer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. J’étais un monstre d’avoir fait une chose pareille. Strauss était trop sensible pour que je puisse lui parler comme je venais de le faire. Nous balançant machinalement tout en lui caressant le dos pour le réconforter, je m’obligeais à ne pas laisser paraitre à quel point je me détestais à cet instant. Il avait juste besoin de savoir que je ne lui en voulais pas, que je comprenais.


- Je sais. Tout va bien maintenant. Je suis désolé d’avoir été dure. Je ne voulais pas te faire de mal. Je sais que tu as voulu le faire pour me protéger, mais je ne peux pas me permettre un tel luxe. La vérité est la seule chose qui me permet de survivre. Vous savoir en vie et ce qui me permet de le rester. Si je pouvais échanger ma vie contre la tienne, celle de Matt ou Max… Strauss vous êtes beaucoup trop important pour moi pour que je me permette d’être protégé. C’est mon rôle, pas le vôtre. S’il te plaît, pardonne-moi. Il fallait vraiment que vous compreniez. Tu es une Âme tellement pure. Je n’aurais jamais du te parler ainsi. J’ai été un vrai…humain.


Ah non ! Il ne devait pas savoir à quel point je m’en voulais. Le dernier mot était sorti comme n’importe quelle Âme l’aurait prononcé en parlant d’humain. Pour elles, nous étions des monstres capables des pires choses. Je savais très bien qu’à leur manières, les Âmes étaient pareilles, les traqueurs tout du moins. Mais j’avais été élevé par des Âmes, grandi parmi elles et crus en être une pendant une période de ma vie. Ce n’était donc pas monstre qui était sortie, mais humain. Le serrant d’avantage contre moi, je faisais tout pour essayer de lui donner le réconfort dont il avait besoin. Quand j’eu l’impression qu’il commençait à aller un peu mieux, je m’écartais et l’embrassait sur le front. Je ne savais pas s’il comprenait que s’était un geste que ceux qui veillaient sur d’autres faisait pour le leur montrer, les rassurer, mais je le fis. Je devais absolument le réconforter ou j’allais me briser. Je ne supportais pas de le voir comme cela. De voir dans quel état il était à cause de moi.


- Je vais chercher de quoi nous rafraîchir. Je n’en ai pas pour longtemps.


Oui, il fallait que je m’éloigne. Lui essuyant une dernière larme, je me relevais et me dirigeais vers la salle de bain sans me retourner. Ce n’est que lorsque je fus hors de portée, caché par la porte qui nous séparais, que j’autorisais mes propre larmes à couler. J’avais été monstrueuse avec lui. Matt pouvait bien me traiter de sentimentale, dire que j’étais pire qu’une Âme quand je mis m’étais, mais j’avais toujours été comme cela. S’était pour cette même raison qu’il faisait attention et qu’il avait appris à être fort. Il disait ces choses-là pour me taquiner, pour m’obliger à reprendre du poil de la bête. Ça marchait à cette époque, mais uniquement par ce qu’à ce moment-là, ce n’était pas lui que je blessais, mais d’autres au quel je n’étais pas plus attaché que cela. Cette fois-ci, il s’agissait de Strauss. Lui pouvait encaisser. Sa fierté serait assez forte pour ça temps que je ne lui laisserais pas le moyen de voir que j’étais blessée à ce point. Je détestais les traqueurs, mais là je me détestais encore plus. J’en venais à me dire que j’aurais mieux fait de me laisser attraper. Que mes parents n’auraient pas dû me protéger, mais laisser à une Âme la possibilité de mieux utiliser ce corps, cette vie. Sauf que si tel avait été le cas, Matt n’aurait pas non plus pu exister, ni Max et ça s’était impassable.

Essorant les gants que je venais de mouiller, je les mis sur le côté pour me passer un coup d’eau sur le visage. Entre la pénombre et ça, personne ne pourrait remarquer ma faiblesse. Avec la chaleur qu’il faisait, ils croiront surement que je m’étais juste rafraichit. Ne voulant pas leur donner de raison à s’interroger sur le temps que je m’étais, je me dépêchais de ressortir en attrapant les gants et en les rejoignant sur le lit. Assise devant lui, je lui en tendis un pendant que je mettais le second sur sa nuque. Il fallait que je change de sujet. Que j’oriente la conversation sur autre chose et que la tristesse parte. Je n’avais qu’une envie à cet instant, s’était sortir sans demander mon reste en ne plus jamais troubler leur vie. Sauf que je savais que Matt ne me laisserait jamais partir comme cela. Que je n’arriverais pas non plus à ne plus jamais les revoir. Je devais veiller sur eux et j’étais incapable de faire autrement. Je pouvais tout de même faire une chose. Au lieu de venir les retrouver après être passé au château, je pouvais toujours ne venir les voir que lorsque j’aurais retrouvé Max. Peut-être que ce serait après la visite au château, mais cela pouvait n’être que dans beaucoup plus longtemps s’il n’y était pas. Prenant une profonde inspiration, je partie sur un sujet qui me revint en tête. Il serait parfait pour détourner l’attention de tout ce qui venait de se passer. Plus qu’à croiser les doigts pour que les garçons ne veuillent pas continuer sur le sujet précédent. J’avais peut-être laissé paraitre trop de chose malgré mes efforts.


- Au faite, je me demandais ce que Matt pensait de Zombie ? Il ne te fait jamais de remarque sur elle ou d’autres filles ?
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 8 Sep - 13:46

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J'avais envie de crier, je voulais chasser cette chose qui m'empêchait de respirer. Cette chose logeait au fond de ma gorge, j'avais l'impression qu'elle commençait au fond de mon coeur. Je ne savais même plus pourquoi je me sentais si mal. J'imagine que c'était dû à l'accumulation de plusieurs faits qui font que cela me meurtrit. Je voulais que ça parte, et vite. Je n'arrivais plus à respirer normalement, une grimace douleur mélangée à la peur déformait mon visage. J'avais juste eu peur, et c'était la goute d'eau qui avait fait déborder le vase qui était actuellement en train de couler de mes yeux. Mélicendre bougeait machinalement sa main sur mon dos tandis que nous nous balancions d'avant en arrière, c'était idiot, mais ça m'apaisait. J'essayai de penser à autre chose, mais mon menton humide sur les cheveux mouillés de notre soeur me rappelai de plus en plus la dure réalité. Je n'étais pas fait pour supporter ça, toutes ses émotions dans ce corps, c'était trop pour moi. Et dire que je plaignais sur mon ancienne planète de ne pas avoir assez de sensations fortes je crois que là je suis servi, et un plateau en or qui plus est ! J'écoutai la voix de Mélicendre, douce et basse, un murmure, comme un petit oiseau. Je ne savais pas comment j'allais survivre à ça, je voulais tellement que ça s'arrête. Ne t'inquiète pas, ça va passer. Je ne savais pas si mon humain était sincère, s'il disait pour me rassurer ou s'il parlait de nouveau pour ne rien dire. J'avais envie de me mordre les doigts, taper ma tête contre les murs, partir loin.

« Je sais. Tout va bien maintenant. Je suis désolé d'avoir été dure. Je ne voulais pas te faire de mal. Je sais que tu as voulu le faire pour me protéger, mais je ne peux pas me permettre un tel luxe. La vérité est la seule chose qui me permet de survivre. Vous savoir en vie est ce qui me permet de le rester. Si je pouvais échanger ma vie contre la tienne, celle de Matt ou Max... Strauss vous êtes beaucoup trop important pour moi pour que je me permette d'être protégé. C'est mon rôle, pas le vôtre. S'il te plaît, pardonne-moi. Il fallait vraiment que vous compreniez. Tu es une Âme tellement pure. Je n'aurais jamais du te parler ainsi. J'ai été un vrai...humain. »

La vérité, c'était mon mode de vie, la base de mon éducation. Tout s'était écroulé tellement rapidement, cette forteresse de pureté venait d'être assiégée par le mensonge, la violence et la trahison. Je reprenais peu à peu ma respiration normale même si les larmes continuaient de perler doucement sur mes joues empourprées par mon sanglot. Elle voulait changer sa vie, j'eus un pincement au coeur lorsqu'elle m'avoua cela. Mais elle ne pouvait pas me protéger, c'était impossible, elle ne pouvait pas prendre soin de moi comme moi je pourrais prendre soin d'elle. Je pourrais l'héberger dans un endroit perdu, je pourrais m'occuper d'elle, la protéger des Traqueurs. Tu ferrais ça ? Oui je le ferrai. La suite me frappa en plein coeur. Une Âme tellement pure. Personne, jamais personne, ne m'avait dit ça. Je m'étais battu toute ma vie pour atteindre cette pureté tout en faisant ce qui me plaisait en parallèle. En arrivant sur cette planète j'ai voulu être parfait une bonne fois pour toute, avoir un métier, me trouver une compagne, vivre comme toutes les autres Âmes en respectant les codes de vie. Mais même ça je n'en étais pas capable, j'avais certes trouvé un métier, mais les filles me filaient entre les doigts, je m'étais installé dans une maison pour passer tout mon temps dans la nature à enfreindre les lois, aller toujours plus loin dans le désert pour voir le paysage. J'étais impure. Mais les mots de Mélicendre ont eu l'effet d'une bombe sur mon coeur. A ses yeux j'étais une bonne personne, je crois que c'est tout ce qui compte finalement. C'est un instant que je me rendis compte que Mélicendre s'en voulait énormément de s'être emportée, et avec le recul je comprenais presque, elle était humaine je ne pouvais pas lui en vouloir si les émotions l'emportaient sur la raison. Elle me serra plus fort, j'avais mon nez enfoui dans ses longs cheveux et un instant j'ai cru avoir une famille, une vraie famille. L'humaine m'embrassa sur le front puis se recula pour me regarder, elle devait s'en vouloir énormément.

« Je te pardonne, pour tout. Jamais je ne pourrai t'en vouloir. C'est juste que je réagis violemment à peu près tout, ce n'est pas de ta faute c'est de la mienne. »

Elle essuya la dernière larme qui s'échappait de mon oeil puis se leva en disant qu'elle partait chercher quelque chose pour nous rafraichir. Je restai alors seul sur lit, seul avec mes yeux rouges explosés comme si j'avais attrapé une conjonctivite sur infectée. Aha, dans une petite heure tu seras de nouveau tout beau. J'esquissai un sourire sur mon visage trempé. Tu sais Strauss, avant que tu n'arrives, je veux dire avant que tu ne viennes en moi, je n'avais pleuré que très rarement. Et bien là je crois qu'en quelques mois tu as battu le record de toute ma vie ! Certes ce n'est pas très réconfortant mais je trouve ça rigolo, je sais pas si me comprends. Si, si je te comprends, d'ailleurs tu dis "certes" toi aussi. C'est à cause de toi ça, bientôt je vais m'exprimer en langage soutenu ! Je lâchai un petit rire nerveux, je n'aurais jamais cru que j'allais y penser un jour mais j'étais heureux que mon hôte me réconforte à sa manière. Mélicendre revint rapidement, deux gants de toilettes humides en main et le visage mouillé. Elle m'en tendit un et je le posai sur mon visage en la remerciant. Je ne voyais plus rien à cause de gants mais ça faisait tellement de bien un peu de fraicheurs ! Je m'épongeai le visage avec puis le posai sur ma nuque tandis que Mélicendre s'installa face à moi.

« Au faite, je me demandais ce que Matt pensait de Zombie ? Il ne te fait jamais de remarque sur elle ou d'autres filles ? »

Il faut dire que je ne m'attendais pas à cette question, mais alors pas du tout. Je farfouillai vaguement dans mon esprit pour me souvenir de ce que mon hôte avait pu me dire sur l'Âme en question mais il me rafraichit la mémoire en prenant parole. Alors en fait c'est compliqué, je ne te l'ai jamais dit mais bon... Je n'ai rien contre ta Zombie, elle est très gentille, elle t'aime beaucoup, elle est rayonnante et je suis sûr que si tu n'avais pas été là je lui aurais bien fait du rentre dedans. Mais le problème ce n'est pas le fait que tu sois là, c'est juste que si toi tu es là alors ça veut forcément dire qu'une Âme habite dans Zombie. C'est pour ça que "je ne l'aime pas". Tu comprends ? Peut-être que la jeune femme qui vit avec cette Âme est toujours là comme moi, qu'elle cherche à s'échapper. Je ne peux pas apprécier Zombie à cause de ça. Je ne peux apprécier personne, je suis désolé. Mais toi je t'aime bien, tu le sais, tu es une exception. Je ne m'attendais pas à ça non plus. A chaque fois que j'étais en compagnie d'une Âme mon hôte dormait et faisait des remarques méchantes, et là il m'avouait qu'il aimait bien mon amie dans le fond mais que comme c'était une Âme il ne pouvait pas éprouver de sympathie.

« Heu... Il vient de me dire qu'il la trouvait gentille mais qu'il ne pouvait pas l'aimer parce que c'est une Âme. Et je ne fréquente pas vraiment d'autres filles, mais bon quand j'en croise il ne les aime pas pour la même raison. »
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 8 Sep - 15:01

- Je te pardonne, pour tout. Jamais je ne pourrai t'en vouloir. C'est juste que je réagis violemment à peu près tout, ce n'est pas de ta faute c'est de la mienne.


En l’entend dire que s’était sa faute, je secouais la tête négativement. Je n’étais pas d’accord avec lui, mais je savais que si je continuais de débattre la dessus, on en finirait jamais. Esquissant un sourire, je me relevais après lui avoir essuyé une dernière larme du pousse. Le prévenant que je n’en aurais pas pour longtemps, j’étais en suite aller souffler un peu dans la salle de bain à l’abri des regards avant de revenir avec des gans humides pour nous rafraichir. Strauss sembla bien content de cette idée. D’ici peu, l’air frai du désert allait suffisamment refroidir la pièce pour que nous puissions être enfin capable d’apprécier la température. Je risquais même de devoir aller fermer la fenêtre. Lorsque le soleil n’était plus là, la température chutait très fortement. Entre ici et l’extérieur, il devait déjà y avoir une sacrée différence, mais la seule ouverture étant cette fenêtre, elle mettait un peu de temps à retomber dans la pièce.


- Au faite, je me demandais ce que Matt pensait de Zombie ? Il ne te fait jamais de remarque sur elle ou d'autres filles ?

- Heu... Il vient de me dire qu'il la trouvait gentille mais qu'il ne pouvait pas l'aimer parce que c'est une Âme. Et je ne fréquente pas vraiment d'autres filles, mais bon quand j'en croise il ne les aime pas pour la même raison.


Je fus des plus soulagé qu’ils acceptent le changement de sujet. On allait enfin tous pouvoir reprendre notre souffle et passer à autre chose. Quand j’entamais un soupir de soulagement, je me dépêchais de le retenir pour ne pas qu’il le remarque. Après tout ce que je venais de faire pour essayer de cacher ce que je ressentais, je n’allais pas tout gâcher alors que j’y étais arrivée. Le fait d’avoir changé aussi brusquement de sujet avait peut-être facilité les choses. Esquissant un sourire, je me laissais tombé sur mon côté du lit et m’étirais. S’il y avait eu une possibilité que la présence de Strauss suffise à me calmer suffisamment pour que je m’endorme, les remords et autres qui allait tourner dans ma tête le reste de la nuit allaient veiller à m’en empêcher à partir de maintenant.


- Oui, je le comprends. Imaginer que quelqu’un d’autre est peut-être pris au piège… Mais ce n’est pas le cas à chaque fois. Seulement avec les plus combatifs. C’est pour ça que même quand j’ai sus qu’il avait été pris, je n’ai pas baissé les bras et vous ais cherché. En général, vous êtes inséré dans des bé, jeunes du coup il n'y a pas se problème.



J'avais faillis lâché le mot bébé. Strauss était déjà bien assez mal pour que j'en remette une couche avec ça. Il aimait tellement les enfants que s'il y pensait d'un point de vu humain, il risquait d'être brisé. J'avais eu du mal lorsque j'avais tout compris sur ce que nous étions avec ça, mais depuis, je mis était faite. J'évitais d'y pensée, pour ne pas me sentir mal, mais je le comprenais. J'avais vécu parmi elles du coup, je comprenais. Je ne l'acceptais pas, mais ne dirais pas pour autant quoi que se soit à ce sujet. J'étais même prête à accepter que les Âmes continue d'agir ainsi avec leurs enfants si elles acceptaient de leur côté de nous laisser enfin vivre sans nous chasser. J'étais persuadée qu'il y avait un moyen pour que nous cohabitions, mais temps que les humains et les Âmes restaient sur le positions, nous n'en verrions pas le bout.


- Par contre à cause de ça, tu risques d’avoir du mal à découvrir ce que s’est d’être amoureux. Je ne vois pas non plus comment les choses se passeront si cela arrive. Vous êtes dans un vrai bourbier pour le coup, plaisantais-je.


Et moi à courir à droite à gauche depuis tout ce temps, je ne risquais pas de le découvrir un jour non plus. J’avais fréquenté des Âmes, mais ce n’étais jamais sérieux. Pas pour moi en tout cas. Il y avait toujours quelque chose qui clochait et me mettais mal à l’aise. Je n’arrivais pas à être naturelle avec elles. Et ce n’était pas avec le nombre d’humains que j’avais croisé et le temps que je le côtoyais que je risquais de l’être. A y réfléchir, je passais complètement à côté de ma vie, mais en même temps, je n’avais pas vraiment envie de vivre avant de savoir les garçons en sécurité. Avec ce qu’il venait de me dire, je ne savais pas trop si demain j’allais être gentille ou non du coup avec la misse. Continuer de lui laisser croire ce qu’elle voulait en collant Strauss serait positif du point de vue qu’elle allait surement prendre des distances, mais je m’en voudrais si Strauss en souffrait d’une quelconque manière. Ba… On verra bien demain matin. Il venait de me promettre de ne plus rien me cacher, ni de mentir. S’il voulait que je sois plus gentille avec elle, il n’aurait qu’à me le dire. En même temps, je sentais déjà le pincement au cœur s’amorcé s’il la défendait contre moi. Il fallait que je l’accepte si cela arrivait. Après tout, je n’étais rien de plus que la sœur de son hôte pour lui. Il en faisait déjà bien plus que n’importe qu’elle Âme pour moi dans sa situation. Je le pensais réellement quand je disais qu’il était l’Âme la plus pure que je connaissais. Il l’était tellement qu’il ne faisait pas de distinction entre nous et les siens comme le faisait les autres. On était pas uniquement des monstre à ces yeux.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 8 Sep - 15:56

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Mélicendre semblait ravie d'entendre que mon hôte n'aimait pas Zombie. Dommage, je l'aimais vraiment beaucoup, et sans elle les enfants seraient tellement plus turbulents, elle apportait le calme en les captivant en quelques sortes. Je haussai les épaules et la jeune humaine se laissa tomber le lit avec autant de grâce que la première fois. Pourquoi ne suis-je pas aussi gracieux ? Parce qu'on est des mecs, des durs de durs, pas des Casse-Noisette ! Ah oui, maintenant tout s'explique, il était de mon devoir d'être une chose lourde, dépourvu de grâce, les muscles saillants. Hum si je l'avais su plutôt. Si tu l'avais su plutôt Zombie t'aurait sauté dessus ainsi que toutes les petites pouffiasses qui viennent chercher leurs gamins à la sortie, t'as jamais remarqué ça ? Elles sont toujours très bien habillées et te disent bonjour avec un immense sourire. Ça s'appelle de la politesse ça. Aha, laisse tomber Casse-Noisette, on verra ça plus tard, j'suis fatigué j'ai même pas la force de t'expliquer. Oui, moi aussi j'étais éreinté, je me laissai donc tomber comme une grosse pierre sur le lit et poussai un long soupire. Je sentais mes paupières se firent de plus en plus lourdes.

« Oui, je le comprends. Imaginer que quelqu'un d'autre est peut-être pris au piège... Mais ce n'est pas le cas à chaque fois. Seulement avec les plus combatifs. C'est pour ça que même quand j'ai sus qu'il avait été pris, je n'ai pas baissé les bras et vous ais cherché. En général, vous êtes inséré dans des bé, jeunes du coup il n'y a pas ce problème. »

Ca pour être combatif, mon hôte l'était ! Jamais je n'avais eu d'hôte qui luttait, je ne leur avais jamais parlé, ils étaient juste effacés, plongés dans leur subconscient, mort en quelque sorte. Ah les jeunes... Il y a d'autre problème avec eux ! Les cailloux dans la tondeuse à gazon, la peinture sur les murs de l'école, les batailles de stylos, les petites lettres d'amour, ceux qui ne veulent pas manger parce que les haricots c'est pas bon, ceux qui sautent dans la boue. Mais malgré tout ça je l'aimai, jusqu'au plus profond de mon âme si je puis dire. Ils sont tellement innocents, naïfs, il faut tout leur apprendre. Mon métier ne payait peut-être pas de mine mais j'avais le beau métier du monde à mes yeux. Je leur apportais la connaissance, j'allais faire partie de leurs souvenirs et ils m'aimaient. Je faisais partie de leur famille, ils me grimpaient dessus pour m'embrasser le soir, avec Zombie on était un peu comme leurs deuxièmes "parents". Peut-être que certains allaient aller en université, inventer quelque chose qui va révolutionner le monde ! Et j'espère qu'un jour l'un d'entre eux me sera reconnaissant. Je secouai ma tête, je me rendais compte que je pouvais partir loin dans ma réflexion.

« Par contre à cause de ça, tu risques d'avoir du mal à découvrir ce que c'est d'être amoureux. Je ne vois pas non plus comment les choses se passeront si cela arrive. Vous êtes dans un vrai bourbier pour le coup. »

Amoureux ? Je ne connaissais pas ce mot. J'avais vu de nombreux film à ce sujet, il était même question "d'amour" dans les dessins animés pour les enfants. Mais je ne savais pas ce que c'était. Peut-être que c'était juste un mot pour désigner une sorte de sensation que l'on avait lorsque l'on était accompagné de sa compagne. Je ne sais pas trop ... Je n'avais pas osé farfouiller dans les souvenirs mon hôte pour en savoir un peu plus à ce sujet, je jugeais cela trop personnel. Et je voyais mal comment j'allais pouvoir être "amoureux" avec mon humain qui râlait en voyant que toutes les filles étaient implantées. Je poussai néanmoins un court soupire, dans mes vies antérieures je n'ai jamais eu de compagne, le problème n'était pas mon humain qui rageait, le problème venait de moi. Mais je ne pus m'empêcher de poser la question.

« Amoureux ? C'est un sentiment, une émotion ou juste un mot qui désigne deux personnes ? En tout cas je n'ai jamais été accompagné, dans aucunes de mes vies. »

En même temps il était très compliqué de se trouver une compagne araignée, nous étions vraiment laids comparés aux humains et nous étions plus cérébraux alors qu'ici j'ai l'impression que les pulsions physiques sont très dominantes. Je parle de toute sorte de pulsions bien sûr, comme tout à l'heure quand je me suis mis à pleurer comme une madeleine. J'étais néanmoins curieux de savoir ce que signifiait ce mot, mon hôte semblait déjà endormit et même s'il était éveillé j'imagine qu'il ne voudrait pas me l'expliquer. Je me tournai sur le côté, mettant tout mon poids sur mon coude afin de me tourner vers Mélicendre. Encore cinq minutes et tout le monde au lit, je sens que je ne pourrais pas tenir plus.

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 8 Sep - 17:33

- Par contre à cause de ça, tu risques d'avoir du mal à découvrir ce que c'est d'être amoureux. Je ne vois pas non plus comment les choses se passeront si cela arrive. Vous êtes dans un vrai bourbier pour le coup.

- Amoureux ? C'est un sentiment, une émotion ou juste un mot qui désigne deux personnes ? En tout cas je n'ai jamais été accompagné, dans aucunes de mes vies.


Je faillis m’étrangler en l’entendant poser sa question. Flûte, pourquoi j’avais parlé de ça moi. J’avais complétement zappé sur le coup que Strauss était encore un ‘’enfant’’ pour certaine chose de notre monde. Bon sang, il n’avait pas un tuteur ou je ne sais quoi d’autre pour ce genre de chose ? On ne laissait pas les Âmes découvrir le monde sans les guider, si ? J’avais l’impression de me retrouver le jour ou Max m’avait demandé comment on faisait les bébés. J’aurais préféré répondre à cette question. Elle était plus simple. Il me suffisait de prendre mon jargon de la fac et de le balancer pour en avoir fini. J’avais l’impression de me retrouver face à un enfant à qui je devais expliquer les choses de la vie. Je n’étais pas encore maman. Pourquoi s’était toujours sur moi que ça tombait. Quand il se retourna vers moi en s’appuyant sur un coude pour me regarder en attendant la réponse, je me mordis la lèvre en réfléchissant à ce que je pouvais bien lui dire. Personne, même nous les humains avions de mot pour l’expliquer. S’était quelque chose de compliqué. Il fallait le vivre pour le comprendre réellement. N’étant jamais tombé amoureuse, je ne pouvais même pas lui parler de mon expérience. Voyant qu’il luttait pour rester éveillé, je croisais les doigts pour qu’il se contente de ce que je lui dirais. Voir mieux. Qu’il s’endorme pendant que je lui parlais. Oh oui, ça se serait bien. Et Matt, il ne pouvait pas s’en occuper ? Pourquoi s’était à moi qu’il le demandait ? Ok, je n’avais pas arrêté de clamer haut et fort que j’étais l’aînée, mais bon… Merci pour le retour de bâton…


- C’est compliqué. On va dire que s’est plutôt un état. Le sentiment qui y est lié est ce qu’on appelle l’amour, mais ce n’est pas non plus le même type d’amour que tu pourrais avoir pour un ami, un membre de ta famille. Moi, je t’aime, mais pas de cette façon. C’est un peu compliqué pour moi à t’expliquer vu que je ne suis jamais tombée amoureuse. Maman disait que lorsque l’on tombe amoureux, on le savait. C’est comme-ci on nageait dans le bonheur. Quand on est avec cette personne, on est heureux et on a l’impression que tout va bien. On veut la prendre dans ces bras et son absence nous créer un manque. On a les mains moites. On est gêné pour un rien. On a le cœur qui bat à toute vitesse. On ne peut pas s’empêcher de regarder l’autre. Plein de petit truc comme ça. On a franchement l’air stupide, mais on s’en fiche vu qu’on est heureux. C’est vraiment compliqué à expliquer, surtout pour moi qui n’aie jamais ressentit ce sentiment.


Tandis que je parlais, je m’étais allongé sur le dos et regardais le plafond comme s’il était capable de me souffler les bons mots. Je ne savais vraiment pas comment l’expliquer. Je me contentais de répéter ce que l’on m’avait dit. S’il voulait que je lui explique la différence entre un amour fraternel et amoureux, j’étais très, très mal. Quand j’eu fini mon explication, je me retournais vers lui pour savoir si ça lui allait.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyDim 8 Sep - 18:32

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Au fur et à mesure des explications de Mélicendre j'essayai de m'imaginer "cet état" dans lequel on se trouvait. Apparement ce n'était pas le même "amour" qui celui que je pouvait ressentir pour elle, ou pour Zombie, ou même pour mes enfants. Apparement c'était compliqué, peut-être même rare vu que Mélicendre ne connaissait pas cette étrange sensation. J'avais déjà vécu tout ce qu'elle me disait, mais jamais le tout en même temps, et peut-être pas à la même intensité. Lorsque je courrais mon coeur battait à cent à l'heure, lorsque je j'avais chaud mes mains étaient moities, elles le sont d'ailleurs en ce moment. Zombie me manque quand elle est n'est pas là au travail et j'ai toujours envie de prendre les enfants dans mes bras. D'autant que d'après mon hôte j'ai toujours l'air stupide, mais je suis heureux comme ça. Sauf qu'apparemment je devais ressentir tout cela en même temps et pour une seule personne, cela fait beaucoup trop d'un coup, heureusement que je ne connais pas ce sentiment ! J'acquiesçai lentement à chaque phrase que prononçait l'humaine et elle se tourna vers moi lorsqu'elle eut fini de m'expliquer, comme si elle attendait une quelconque réaction de ma part.

« C'est trop compliqué pour moi. Vous les humains vous avez des "sensations" bien étranges ... »

Je roulais pour me mettre sur le dos et fixer le plafond en posant mes mains sur ma poitrine. Je connaissais la peur, la joie, à présent la tristesse mais l'amour j'espère ne jamais le connaitre, ça m'a l'air compliqué et destructeur. Je pris une longue inspiration pour accompagner mes pensées.

« Demain on va au canyon à pied tu sais. On va mettre des chapeaux parce qu'il fait très chaud et je vais encore devoir porter Brume-de-Printemps sur mes épaules parce qu'à chaque sortie elle est fatiguée et elle a trop chaud. Zombie portera la caisse avec le pique-nique pendant que les enfants marcheront. Ca va être long mais ils adorent ça. Et c'est rouge avec beaucoup de sable ... »

Je crois que le plafond s'était mis à bouger sous mes yeux. La chaleur et la fatigue me jouaient des tours, je me mettais presque à délirer. Je lâchai une sorte de "pff" accompagné d'un signe léger de la main pour montrer à Mélicendre que je me rendais parfaitement compte que je disais n'importe quoi. C'était incroyable comme le corps humain était peu résistant, un petit coup de chaud et hop on était mort. Sur ma dernière planète je pouvais rester trois jours sans dormir et sans délirer. Je passai ma main sur mon front et retirai le gant qui se trouvait toujours ma nuque. J'entendais l'oreiller m'appeler et le matelas murmurait lentement mon nom. Tout me poussait à fermer mes yeux, mais j'étais bien déterminé à ne pas m'endormir en premier. Je baillai rapidement en passant ma main devant ma bouche, je ne pouvais par contre pas espérer que Mélicendre ne me voit pas puisqu'elle était tournée vers moi, pas grave j'allais quand même garder mes yeux ouverts !

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 9 Sep - 15:50

Voilà, j’avais fini de lui expliquer. Je ne savais pas quoi rajouter à ce que je venais de dire. Roulant sur le côté pour voir son visage et essayer de voir si cela lui convenait, j’attendis une quelconque réaction. Je ne l’avais encore jamais vécu, mais j’avais envie de le vivre. Ce n’était pas pour rien que j’avais essayé de me lier à une Âme à l’époque où nous vivions encore dans notre mensonge. J’enviais ce qu’avais nos parents. Ils étaient marrants à observer et rayonnaient de bonheur. C’est pour cela que je m’étais très vite fait à les laissé derrière nous. Ils avaient leur vie et je n’étais pas sûr du tout qu’ils tiennent le coup avec ce mode de vie. Même si nous partions, ils seraient ensembles. Le jour où j’en aurais l’occasion, j’essayerais de leur donner des nouvelles, mais pas avant que tout soit réglé. Pour le moment, il fallait mieux qu’ils ignorent tout et même à ce moment-là, je ne laisserais qu’un petit mot leur disant que nous allions bien. Peut-être en faisant passer cela pour une râpe. De toute façon, j’avais encore largement le temps d’y réfléchir avant d’y être. Par contre, pensée à cela me faisait m’inquiéter sur Strauss.


- C'est trop compliqué pour moi. Vous les humains vous avez des "sensations" bien étranges ...

- Peut-être, mais j’ai hâte que cela m’arrive, dis-je avec l’insouciance de l’enfance. Papa et Maman… Si tu pouvais te souvenir comment ils étaient, tu voudrais aussi avoir quelqu’un comme cela dans ta vie. Ça doit être bizarre au début, mais après…


Je ne finis pas ma phrase car un petit rire m’avait pris en me rappelant des moments de joies que l’on avait eues durant notre enfance. Je me sentais bien, comme lorsque nous étions en sécurité à la maison. Malgré ce qui venait de ce passé, j’étais contente, limite insouciante. Ça, ce n’était pas bon, mais je n’avais pas envie de retomber dans un état maussade. Je restais donc dans mes souvenirs d’enfance tout en repoussant la mélancolie ou tout autre sentiment qui pourrait me replonger dans l’inquiétude. Je secouais tout de même ma tête pour faire de nouveau un peu plus attention à ce qui nous entourait. Oui, j’étais humaine dans un nid d’Âmes qui me voyaient comme une menace. Reprenant conscience de la réalité, je soufflais brillamment. Fini l’insouciance. Strauss roula sur le dos et fixa à son tour le plafond. Après un soupir, il me parla de ce qu’il avait de prévu.


- Demain on va au canyon à pied tu sais. On va mettre des chapeaux parce qu'il fait très chaud et je vais encore devoir porter Brume-de-Printemps sur mes épaules parce qu'à chaque sortie elle est fatiguée et elle a trop chaud. Zombie portera la caisse avec le pique-nique pendant que les enfants marcheront. Ça va être long mais ils adorent ça. Et c'est rouge avec beaucoup de sable ...


Strauss me fit signe de ne pas faire attention à ce qu’il venait de dire, mais s’était trop tard. Pas le fait qu’il ait commencé à être un peu incohérent. Enfin… ça aussi. Je venais de prendre note qu’il était éreinté. Me callant contre, lui, je fis mine de m’installer pour dormir tandis que je réfléchissais au reste de ces paroles. Ils allaient aller au canyon… Pourquoi est-ce qu’il avait fallu qu’ils aillent demain dans cette direction ? J’étais maudite ou quoi ? Ah la la, je fais quoi moi ? Avec un peu de chance ce n’était pas exactement la direction que j’allais prendre, mais si s’était le cas, j’allais devoir faire très attention pour toujours avoir une certaine distance entre nous. J’étais foutu… Strauss bâilla, ce qui m’arracha un bâillement également. Bon, réglons déjà ce truc-là. Dès que j’aurais réglé cette petite question, je ferais mine de dormir.


- Quand tu dis allés au canyon, tu parles du Grand Canyon ? Le truc poussiéreux et impressionnant avec les gorges où si jamais tu tombes tu ne remontes pas ? Celui qui se trouve au nord de l’état de l’Arizona, pile poil là où je dois aller ?

« Faite qu’il dise non. Faite qu’il dise non. Faite qu’il dise non. »


Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire si s’était le cas. Quand j’allais partir, j’avais prévu de leur dire que je partais faire un peu de randonné comme mon corps en avait l’habitude. Vrai, sauf qu’elle croirait que je parlais de mon hôte puisqu’elle me prenait pour une Âme. Si jamais elle me demandait où j’allais, je n’aurais pas l’air fine si je lui mentais et qu’on se croisait là-bas. Ah non, je n’avais pas du tout prévu de perdre une journée. En même temps si j’allais avec eux, je n’aurais même pas besoin d’emprunter de véhicule… Ah, ça pourrait être pas mal finalement. Il faudra juste que je veille à garder les petites mains loin, très, très loin de mes lunettes. Les enfants ne remarqueraient probablement pas la différence, mais Zombie avec le bon éclairage si.


- Il va peut-être falloir que je change mes plants…


Ce à quoi je venais de pensée était ce qui devait avoir de plus pratique. En allant avec eux, je gagnerais un temps fou sur ce qui était prévu, mais je n’aimais pas du tout l’idée de passer plus de temps avec Strauss. Plus je passais de temps avec lui, plus je risquais d’attirer l’attention sur lui. Ça, pas question. Il fallait que je trouve un truc. Même si cela me coûtait et devait me ralentir de beaucoup, j’allais devoir faire un détour. Oui, j’allais passer à ma cache de l’est, y déposer deux trois trucs et repartir vers le château. Comme ça, je ne risquais pas de les croiser et je ne perdrais pas complètement mon temps. Bon ba, je savais maintenant à quoi j'allais réfléchir cette nuit. Quel chemin vais-je prendre dans les prochains jours? Me retournant, je fixais l’extérieur pour surveiller les allé et retour des Âmes.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 9 Sep - 18:50

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Mélicendre
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« Peut-être, mais j'ai hâte que cela m'arrive, dis-je avec l'insouciance de l'enfance. Papa et Maman... Si tu pouvais te souvenir comment ils étaient, tu voudrais aussi avoir quelqu'un comme cela dans ta vie. Ça doit être bizarre au début, mais après...  »

Me souvenir. Sur le moment je ne pus m'empêcher d'aller farfouiller dans l'esprit de mon hôte qui avait baissé sa garde. Je ne voulais pas tout voir, je reculai par épisodes jusqu'à arriver à ce qui me semblait être "Papa et Maman". J'avais vraiment l'impression d'y être ! J'étais assis sur une chaise, colorant une chose difforme sur une feuille avec un petit garçon à mes côtés qui dessinait quelque chose d'aussi moche que moi. Je semblais néanmoins très fier de moi et levai ma tête en prenant mon œuvre entre mes mains pour le montrer à mes parents. Ils se tenaient la main et semblaient particulièrement émerveillés par cette œuvre d'art monstrueuse. Ils étaient heureux, je pouvais voir les étoiles dans leurs yeux. Je revins à la réalité et me tournai pour m'allonger sur le dos. Mes yeux semblaient vides, je mourrai de chaud, ma tête me tournai, un instant même je crus voir le plafond se mouvoir et prendre des formes.

« Demain on va au canyon à pied tu sais. On va mettre des chapeaux parce qu'il fait très chaud et je vais encore devoir porter Brume-de-Printemps sur mes épaules parce qu'à chaque sortie elle est fatiguée et elle a trop chaud. Zombie portera la caisse avec le pique-nique pendant que les enfants marcheront. Ca va être long mais ils adorent ça. Et c'est rouge avec beaucoup de sable ... »

Je ne mis qu'un court instant pour me rendre compte de mon absurdité et esquissai un petit mouvement de main. Mélicendre fit mine de le pas avoir entendu et s'installa sur mon torse. Dans trois secondes j'allais partir au pays des merveilles si ça continuait. Mais j'avais toujours trop chaud. Je baillai lentement et me rendis compte que j'avais "contaminé" la jeune humaine. Je trouvais ce phénomène assez étrange et plutôt drôle, quand quelqu'un baille il y a toujours une personne qui le suit, c'est vraiment "énorme" comme dirait mon humain.

« Quand tu dis aller au canyon, tu parles du Grand Canyon ? Le truc poussiéreux et impressionnant avec les gorges où si jamais tu tombes tu ne remontes pas ? Celui qui se trouve au nord de l'état de l'Arizona, pile poil là où je dois aller ? »

« Oui, celui entre Tucson et chez moi. On part à pied vers dix heures, on arrive à midi puis on passe l'après-midi sur place. »

La jeune humaine semblait pensive, effectivement si elle comptait aller là-bas ça aller être problématique. Je lui aurais bien proposé de venir avec moi mais avec Zombie c'était impensable, en plus que Mélicendre était humaine je n'imagine même pas l'horreur. Je voyais déjà le tableau, déjà demain j'aurais droit à "c'est qui cette fille ? " mais si je la ramène avec moi et que Zombie découvre de c'est une humaine elle risque de m'arracher les yeux et de se jeter avec dans le canyon.Hum... J'essayai de réfléchir vaguement à une solution qui conviendrait à tout le monde mais Mélicendre me coupa dans ma réflexion.

« Il va peut-être falloir que je change mes plans... »

« Heu... Tu pourrais toujours venir avec nous mais bon. Au pire on arrive à l'école un peu avant huit heures, si tu commences la marche à huit heures tu auras deux heures d'avance sur nous, sachant qu'on fait des pauses et que je peux demander à partir plus tard, normalement on ne devrait pas se croiser sauf si tu comptais passer ta journée là-bas. »

En effet, si le canyon était simplement une étape dans l'escale de Mélicendre nous n'allons normalement pas nous croiser, mais si jamais elle voulait s'arrêter là-bas pour se reposer la journée je crains que nous n'ayons plus beaucoup de possibilités ...

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMar 10 Sep - 16:12


- Il va peut-être falloir que je change mes plans...

- Heu... Tu pourrais toujours venir avec nous mais bon. Au pire on arrive à l'école un peu avant huit heures, si tu commences la marche à huit heures tu auras deux heures d'avance sur nous, sachant qu'on fait des pauses et que je peux demander à partir plus tard, normalement on ne devrait pas se croiser sauf si tu comptais passer ta journée là-bas.

- Oui, c’est ce que j’avais prévu.



Je passais sous silence le fait que j’allais très probablement faire une nuit blanche et que du coup, j’avais prévu d’y dormir une fois arrivée avant de terminer la route qu’il me restait. Deux heures… Tout en réfléchissant, je comptais le temps que je mettrais pour m’y rendre avec tout mon barda. Partir dans la matinée était ce que je pouvais faire de mieux avant que le soleil ne soit trop haut. Après j’avais prévu de dormir à l’ombre le temps que la température soit de nouveau supportable pour finir ma route dans la soirée. Bon, soit j’arrivais à dormir maintenant et j’évitais la pose de l’après-midi, soit au lieu de simplement me reposer à l’ombre du premier truc venu, je descendais en contre bas. Ça pouvait être un chouia glissant et peu pratique, mais je serais bien au frai. Oui, j’allais faire comme cela. Les enfants n’allaient surement pas s’approcher à ce point des gorges. S’était bien trop glissant et dangereux pour eux. Même pour moi, ça allait être coton et il allait falloir que je trouve un chemin praticable avant de descendre avec mes sacs. Me retournant vers lui pour de nouveau m’installer contre lui, je lui répondis.


- Bon, je sais ce que je vais faire. Temps que tu ne t’amuse pas à les faire descendre dans les gorges, tout ira bien.



Après lui avoir souri, je fis mine de me caller pour dormir. S’il croyait que j’allais lui laisser une chance de dormir ailleurs, s’était mal me connaitre. Je savais qu’il pouvait se déplacer, en tout cas Matt, sans me réveiller donc je n’allais pas lui en laisser la possibilité. Un petit somme ne serait pas de refus finalement. J’étais étrangement détendu comme jamais installé contre lui. Plus qu’à espérer que je ne me tourne pas dans mon sommeil, mais en général je ne bougeais pas trop en dormant. Même si je finissais par m’endormir, j’allais descendre dans les gorges pour éviter le soleil. J’avais déjà eu bien assez de brûlures comme cela. Les dernières étaient à peines cicatrisées. En même temps, j’avais eu la bonne idée de m’endormir derrière un rocher sans faire attention à son orientation. Pas étonnant que je me sois fait cramer à midi. Du coup, j’évitais depuis quelques jours d’y être trop exposé raison pour laquelle je me planquais aux heures les plus chaudes.


[Pas grand chose ce coup là ^^"]
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyMer 11 Sep - 19:31

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Mélicendre
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« Oui, c'est ce que j'avais prévu. »

Je restai muet à cette réponse, la fatigue m'arrachait les mots de la bouche et la chaleur me rendait presque sourd. Je sentais les gouttes de transpiration rouler de mon front, j'avais l'impression d'avoir pris une douche. Je voulais fermer mes yeux, m'endormir malgré cette chaleur insoutenable pour que mon corps puisse supporter le voyage de demain. Je roulai machinalement des épaules le temps que Mélicendre me regarde et qu'elle s'était écartée. Je me préparais déjà physiquement et mentalement à supporter le poids, pourtant léger, de Brume-de-Printemps, sans oublier qu'à la fin de la journée Zombie sera également fatiguée et que je porterais la caisse à pique-nique qui sera vide mais pesante. Je savais que demain serait une dure journée, et je ne savais pas comment j'arrivais encore à trouver la force de rester éveillé après celle que j'avais vécue aujourd'hui. Je regardai la jeune humaine, elle semblait éreintée elle aussi, mais peut-être moins que moi. Elle reposa sa tête sur moi, comme si je lui faisais office d'oreiller ou comme si elle voulait s'assurer que j'étais bien là, que je n'allais pas m'échapper comme la fumée que l'on essaye d'attraper.

« Bon, je sais ce que je vais faire. Temps que tu ne t'amuse pas à les faire descendre dans les gorges, tout ira bien. »
« Je pense savoir ce que tu veux faire et je pense que c'est une très mauvaise idée. »

Descendre dans les gorges, voilà l'idée la plus mauvaise que l'on pourrait avoir dans sa vie. Non, descendre seule dans les gorges avec des sacs, un soleil cuisant, un corps fatigué et une déshydratation voilà une très très mauvaise idée. Je conservai néanmoins un regard vide et fatigué, je n'avais pas la force de me quereller avec Mélicendre ce soir ni la détermination. Mais demain matin elle allait m'entendre, en plus mon hôte sera réveiller et lorsque je conduisais j'avais toujours de bonnes idées. Je sentais mes yeux brûler de plus en plus intensément, je bougeai mon bras pour le faire tomber lamentablement du lit et je cherchais à tâtons l'interrupteur pour éteindre la lumière. Je reconnais avoir cherché un petit bout de temps et ce fut le soulagement lorsque mon doigt toucha ce merveilleux bouton. Je le poussai avec tout le mal du monde, comme si cet interrupteur avait pesé plus d'une tonne. Une fois chose faite je balançais lourdement et violemment ma main sur mon ventre, j'avais une motivation extrême pour dormir. Je poussai un long soupire et murmurai à Mélicendre.

« Je suis désolé j'éteins, je suis vraiment mort ... Bonne nuit. »

Je fermais instantanément mes yeux, je n'écoutais même pas la réponse de la jeune humaine, je crois que je me suis endormis tout de suite. J'ai sentis tout mes muscles se décontracter un à uns. Je dormais d'un sommeil qui semblait "profondément profond" sauf que je retournai rapidement à la réalité. J'avais dormis, je ne sais pas moi, deux heures ? Il devait être quelque chsoe comme deux heures du matin aussi. Dans le noir je pouvais entendre la lente respiration de Mélicendre qui était toujours blottie contre moi et je voyais depuis la fenêtre les voitures qui roulaient encore sur la nationale, il y en avait bien sûr moins qu'en journée mais je pouvais voir le trafic. Je clignais des yeux, pourquoi diable m'étais-je réveillé ... ? Je mourrais de chaud, la chaleur était certainement la cause ce réveil brutal. Je passai mon autre main libre pour ébouriffer mes cheveux humides et fermai mes yeux pour tenter de replonger dans le sommeil. La nuit allait être longue, très longue.

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyJeu 12 Sep - 11:45

- Bon, je sais ce que je vais faire. Temps que tu ne t'amuse pas à les faire descendre dans les gorges, tout ira bien.

- Je pense savoir ce que tu veux faire et je pense que c'est une très mauvaise idée.



S’était incroyable. Même éreinté, il continuait à trouver la force de jouer les grands frères… Qu’il le veuille ou non, je ne démordrais pas de mon idée. Lui tirant la langue, j’enfouis ma tête contre son corps. Le sujet été clos. Je ne reviendrais pas la dessus. Ma décision était prise. Je savais très bien me débrouiller toute seule. Je l’avais bien prouvé après toutes ces années en fuite sans mettre encore faite attrapé. Il ne savait pas de quoi j’étais capable. C’était pour cela qu’il réagissait comme ça. Matt non plus ne savait pas et ne risquait donc pas de pouvoir lui montrer que je pouvais très bien le faire. Qu’est-ce qu’il croyait que je faisais quand j’étais là-bas et que je devais éviter des Âmes qui venaient y faire un tour ? Une fois je n’avais eu que le temps de balancer ma sacoche sur un rebord dans les gorges avant de descendre en escaladant le bord de la falaise. Je m’étais peur cette fois-là et avait mis la journée à aller récupérer ma sacoche, mais j’y étais arrivée. Personne n’avait remarqué ma présence. Je le sentis bouger tout en restant allongé puis après quelques secondes, la lumière de la table de chevet qui était encore allumé fut éteinte. Il était clair qu’il était à bout. D’ici peu, il allait tomber dans les bras de Morphée. Je fus même étonné qu’il réussisse à me dire bonne nuit, mais s’était une Âme après tout et ce genres de choses leur tenait à cœur.


- Je suis désolé j'éteins, je suis vraiment mort ... Bonne nuit.

- Bonne nuit…



La seconde suivante, Strauss s’était endormi du sommeil du juste. Moi, j’écoutais les bruits de l’extérieur. Le va et vient des voitures, même si celui-ci était rare à cette heure. Je faisais attention à ne pas bouger pour ne pas le réveiller. Percevant les battements de son cœur dans le silence de la nuit, je profitais de cette mélodie qui m’apaisait. J’aurais pu rester comme cela des heures, mais se n’était pas sans compter sur ce qu’avait entrainé avec lui cet apaisement. Des flashs très rapides, mais qui se succédaient sans arrêt. Je reconnaissais parfaitement les scènes, puis comme souvent ils se calmaient pour me lancer dans un véritable rêve. La première année que j’avais passée avec Max dans la nature, il me secouait régulièrement la nuit en me sentant m’agiter. La deuxième année, j’avais conclu que je ne devais plus montrer de signe d’agitation même pendant les pires rêves puisqu’il avait arrêté de me réveiller.

Mes rêves étaient le seul endroit où je laissais les Âmes m’atteindre. Dans la réalité, je ne me faisais jamais attraper, mais ici s’était régulier. En revanche, elles ne gagnaient pas pour autant. Les rêves où je me faisais attraper sans avoir eu le temps de me tuer d’une manière ou d’une autre était très rare, mais ils arrivaient. Le dernier remontait à la nuit suivante où j’avais rencontré Strauss. La traqueuse qui était passé cette nuit-là était parvenue là où elle avait échoué dans la réalité. Cette nuit, s’était Zombie qui avait paniqué en voyant mes yeux après que mes lunettes soient tombées. Elle m’avait attrapé le bras et hurlait pour qu’un traqueur s’occupe de moi. Strauss était plus loin et lorsqu’il avait voulu venir à mon aide, je lui avais fait signe de rester en arrière, ce qu’il avait fait. Il ne pouvait donc que s’agir d’un rêve. Je m’étais alors détendu car avant tout cela, s’était comme si l’on était le lendemain matin et que j’avais vu la journée se dérouler normalement. Des traqueurs avaient fini par arrivé rapidement et m’avaient empêché de prendre mon arme pour que je mette fin à tout cela. La seconde d’après, j’ouvrais les yeux dans une salle de soin. Il n’y avait personne. Profitant de cela, je m’approchais d’un miroir et s’était là que je vis mes yeux avec cet éclat qui n’aurait pas d’eu y être. J’étais horrifier de ce que je voyais, mais mon visage dans la glace était ravi. L’Âme s’observait et apparaissait ce qu’elle voyait. Comme souvent dans ce genre de rêve, je reprenais conscience quand la porte s’ouvrait en m’aveuglant.

De nouveau le noir et le calme. Prenant une profonde inspiration, je reprenais petit à petit conscience de mon corps. Ma respiration ne me semblait pas différente de mes autres réveils sans rêve. Elle était calme, mais pas profonde comme lorsque quelqu’un dormait ou était tout juste en train de se réveiller. S’était peut-être la seule façon de s’en rendre compte, mais se n’était pas évident à remarquer. Au mieux, on aurait pu confondre ça avec me fait que je ne dormais pas et ne faisait que me reposer les yeux. Je ne savais pas ce que Strauss risquait de remarquer. Strauss ! Une autre inspiration et cette fois-ci, je surveillais s’il était toujours là et en train de dormir. Oui, j’étais toujours allongé contre lui. Sentant un mouvement de sa part, je me raidis un peu. L’avais-je réveillé ? Bougeant mes doigts pour reprendre totalement possession de mon corps et bouger en étant la plus discrète possible s’il dormait encore, je me rendis compte que je serais fermement son t-shirt comme si ma vie en dépendait. Flûte…

Doucement, je décrispais mes doigts qui me firent mal tellement je les avais serré. Je devais maintenir ma prise depuis un long moment déjà. Lorsqu’ils furent enfin à plat sur son torse, je relevais la tête car il n’y avait maintenant plus de doute qu’il fut réveillé. Il venait de s’ébouriffer les cheveux. Soupirant, je me relevais et m’écartais de lui à contre cœur. Il était bouillant. Finalement, l’air ne s’était pas tellement refroidit durant la nuit.


- Désolé si je t’ai réveillé.


M’écartant, je me mis le plus loin possible de lui de mon côté du lit. Il avait chaud, je l’avais peut être réveillé durant mon sommeil et il était fatigué. Le moins que je pouvais faire était de m’éloigner pour lui laisser de l’air. Il n’avait pas besoin que je l’embête plus que je ne l’avais déjà fait. Il m’avait aidé à faire le plein de ravitaillement, s’était assuré que je ne me fasse pas prendre par l’un des siens, avait supporter mes sautes d’humeur et maintenant je l’empêchais de dormir. Moins je passerais de temps en sa compagnie et mieux il se porterait… Je n’avais pas du tout envie d’être loin de lui surtout que maintenant, je ne risquais pas de réussir à me rendormir, mais je ne pouvais pas le priver de sommeil. Vu le peu que je savais, il allait avoir une grosse journée demain et aurait besoin de toutes ces forces. Il ne me restait plus qu’à attendre que le réveil de Strauss sonne maintenant. Regardant par la fenêtre, je me préparais à surveiller les aller et retour de l’extérieur durant les prochaines heures.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyVen 13 Sep - 19:30

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Mélicendre
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Maudite chaleur. Je regrettai amèrement la fraicheur de ma maison, moi qui ne pouvais pas dormir si la pièce n'était pas fraîche. J'essayai de bouger le moins possible pour ne pas réveiller Mélicencre qui dormait sur moi. Je remarquai qu'elle avait fermement empoigné mon t-shirt, comme si elle faisait un mauvais rêve et qu'elle s'accrochait tant bien que mal à une triste réalité. Elle desserra son emprise et je me sentais coupable de l'avoir réveillée en passant bêtement ma main dans mes cheveux humides. Elle releva sa tête vers moi et je baissai mes yeux, réflexes inutiles puisque dans le noir je ne distinguais que la nationale par la fenêtre. J'entendis la jeune humaine soupirer longuement et elle perça le silence.

« Désolée si je t'ai réveillé. »
« Non, non c'est moi qui suis désolé, je suis réveillé depuis un petit bout de temps.  »

Je sentis son corps se détacher du mien et sur le moment j'eus comme une vague de fraicheur avant que la chaleur ne vienne mordre ma peau pourtant recouverte d'un t-shirt. Je me tournai, c'était le début d'une longue bataille entre mon corps et ce lit pourtant moelleux. J'attendis une dizaine de secondes, le sommeil allait peut-être me prendre avant que je ne veuille me retourner. J'ai trop espéré. Je bougeai ma jambe, me rendant compte que Mélicendre s'était installée incroyablement loin de moi puis fermai mes yeux en me forçant à ne plus bouger. Je ne devais pas perturber son sommeil, demain elle allait avoir une journée encore plus dure que la mienne je n'avais pas le droit de la perturber juste parce que je me prenais pour un cheval sauvage. Je ne bougeai qu'une dernière fois, une main sous l'oreiller, une jambe hors du lit et le sommeil me gagna enfin. J'imagine que c'était un sommeil assez profond pour que je dorme jusqu'à l'aurore.

Je ne pense pas être prêt. Ce n'est pas une bonne idée tout compte fait. Je sais que tout le monde sera heureux grâce à mon geste, mais même en accomplissant leurs désirs je ne pourrais pas être une Âme parfaite. Et où est mon hôte ? Je ne pouvais pas survivre très longtemps sans un hôte. J'avais les mains de plus en plus moites, le stress créait un barrage entre les pensées de mon humain et les miennes. Je me retrouvai seul, face à mon destin, face à ces humains souriant. Comment je m'étais retrouvé ici ? C'est simple, Mélicendre m'avait conduit à eux en me disant que ça serait mieux ainsi. Elle voulait récupérer son frère, et ce plus que sa propre vie. Et moi en tant que personne serviable j'avais foncé tête baissée, maintenant je suis retissant. Maintenant que je suis allongé sur cette table d'opération de fortune je ne veux plus. Je jetai un regard inquiet à la soeur de mon hôte, mais son sourire jusqu'aux oreilles n'étaient pas un sourire rassurant, je la sentais impatiente. Elle me prit la main et lorsque je vis le soigneur humain arriver je n'eus qu'une seule envie "fuir". On m'a dit que c'était sans danger, que j'aurais une meilleure vie. Qu'allaient dire mes enfants en me voyant différents ? Encore Zombie je pouvais lui expliquer. Mais qu'allait dire ma traqueuse ? J'avais vu l'endroit où se cachaient les humains, dans cette espèce de trou terreux près du ruisseau. Le soigneur me fit signe de tourner la tête pour qu'il puisse faire l'insistions. Je m'exécutai à contrecœur, mais je le faisais pour Mél'. Je sentis le petit scalpel s'enfoncer dans ma peau et cela me décrocha une grimace. Puis vint le plus terrible. Les doigts de cet humain s'infiltraient sous ma peau, l'un d'entre eux me toucha moi. Je le sentais gratter, je m'agrippai aux connexions nerveuses de mon hôte mais je sentais cet humain me chercher. Il me saisit avec deux de ses doigts et je me déconnectai pour ne pas faire de mal à mon hôte. La fraicheur extérieure me paralysa, les doigts sales de cet humain m'écrasaient. Où est mon hôte ? Je ne ressentais pas la panique, mais je me souvenais de ses effets. J'étouffai ! L'homme me jeta au sol et je crus me briser sous le choc. J'étais redevenu une Âme frêle et petite. Lorsque je vis le pied de l'humain se ruer sur moi je regrettai d'être venu sur Terre.

J'ouvris brusquement mes yeux, comme si quelqu'un m'avait sorti de force de mon profond sommeil et me redressai en position assise, haletant. Ce n'était qu'un mauvais rêve, juste un petit cauchemar, rien de plus.

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 16 Sep - 11:16

- Désolé si je t’ai réveillé.

- Non, non c’est moi qui suis désolé, je suis réveillé depuis un petit bout de temps.



Ça se n’était pas bon. Ok, Strauss était en partie Matt en quelque sorte. Il pouvait donc ne pas me réveiller au moindre signe d’éveil, mais il n’y avait pas que cela. J’avais dormit. Vraiment dormi. Pas simplement reposé dans un demi-sommeil réparateur tout en aillant les sens alertes au cas où, mais dormit. Je ne l’avais pas fait depuis… Peut-être cette fois où je m’étais blessée. J’avais dû utiliser mes dernières cartouches de soins ce jour-là. Je n’avais donc plus eu droit à la moindre erreur avant d’en récupérer. Hors, s’était bien l’une des choses les plus compliquer à trouver en tant qu’humaine. J’avais ensuite passé toute la journée à chercher un abri où dormir car je savais ce malgré l’aide de ce remède, mon corps qui avait utilisé beaucoup d’énergie pour se soigner ainsi allait devoir se reposer. Dès que j’y étais arrivé, abrité en haut de cet arbre, ligoté à la branche pour ne pas en tomber en dormant, je m’étais endormie et ne m’étais réveillé que deux jours plus tard. Entre l’accumulation de sommeil et ma fracture qui venait d’être guérie, j’avais mis du temps à récupérer. Mais tout cela était de l’histoire ancienne. Je ne m’étais jamais plus autant blessée et je gênais Strauss dans son repos. Je m’étais donc éloignée de lui en silence à contre cœur, car mon corps avait un besoin intarissable de s’assurer qu’il était bien là et qu’ils allaient bien.

Je le sentis bouger encore un peu, puis le sommeil le regagna. Il semblait vraiment avoir du mal a supporter la chaleur… Comme j’allais bien pouvoir faire pour l’amener avec moi alors que nous devions affronter des températures extrêmes entre le point culminant du soleil d’été et la sombre nuit d’hiver. Je n’avais pas l’intention de l’emmener avant d’avoir trouvé un abri, mais… Je soufflais silencieusement, dépité de tout cela. J’étais tiraillé entre mon besoin de retrouver ma famille et celui de protéger Strauss. Pourquoi avait-il fallut qu’il soit comme cela ? Si gentil envers nous… S’il avait été comme les autres Âmes à avoir peur de nous ou l’un de ces traqueurs près à la violence, je n’aurais jamais hésité. Je n’aurais même pas attendu aussi longtemps. Je savais comment procéder à une insertion et une délivrance, mais… Non, j’étais incapable de l’envisager sans un autre corps pour lui. Il avait fait tellement pour nous que je ne pouvais faire autrement. Matt devrait être patient. Il me comprendrait, j’en étais sûr. Strauss était plus qu’une Âme maintenant. Temps que je n’aurais pas trouvé de corps vide, je ne l’extrais pas de son corps. Il me serait impossible de le faire à une Âme autre qu’un traqueur. Elles étaient trop innocentes pour cela. Même si je devais me mettre en danger en agissant ainsi, j’allais chasser tous les traqueurs que je pourrais à partir du jour où nous serions réunis pour lui trouver un corps. Mes chances étaient minces. Déjà, il fallait réussir à attraper un traqueur.

Mon cerveau commençait déjà à réfléchir à une méthode et des brides d’idées me venaient à l’esprit pendant que je réfléchissais aux étapes. Ensuite, retirer l’Âme du traqueur et la placer dans une capsule pour l’envoyer sur l’un des autres mondes. L’un des nouveaux mondes seraient parfait. Il se trouvait très loin d’ici et nous serions déjà mort depuis longtemps lorsqu’il se réveillerait. Il me faudrait avant tout récupérer des capsules… ça, cela voulait dire réussir à entrer dans un centre de soin… Cela ne serait pas une mince à faire, mais pas impossible. Je ne savais pas encore comment, mais j’allais trouver et sans faire appel à Strauss comme le suggérait mon cerveau trop pragmatique à mon goût. Si je me rappelais bien ce que j’avais vu l’une des fois où j’étais allé voir mon père sur son lieu de travail, ils les entreposaient à l’arrière du centre. Ça devrait être jouable ainsi. Restait plus qu’à croiser les doigts pour que le corps n’ai plus d’occupant une fois libéré de l’Âme que j’aurais déposé parmi celles qui devait partir pour l’un des mondes. S’il ne se réveillait pas, tout serait enfin parfait. Dans le cas contraire, j’allais devoir recommencer jusqu’à en trouver un. Personne ne serait autorisé à approcher des garçons. Strauss serait trop fragile lors du changement. Je ne l’avais jamais fait, mais je connaissais la théorie et avait vu faire mon père une fois. J’avais eu de gros ennui ce jour-là. Le traqueur était venu à la maison cette nuit-là et avait levé la voix ce qui m’avait réveillé. Mes parents avaient pris ma défense, rappelant que je pensais moi-même être une Âme et que je n’utiliserais donc jamais mon savoir pour faire le mal. J’avais six ans, cela avait donc suffit au traqueur qui pensait que j’allais probablement en plus oublier d’ici là.

Strauss dormant, j’en profitais pour me lever avec discrétion. J’étais tellement loin de lui sur le lit et le fait d’avoir un lit composé de deux matelas me permis de me lever sans avoir fait bouger le deuxième matelas, ni entièrement bougé le premier. Il y avait un point positif à être devenu aussi maigrichonne finalement. J’avais besoin de m’aérer. Je ne pouvais pas sortir, mais je pouvais au moins prendre un peu l’air en me rapprochant de la fenêtre. Je restais là le reste de la nuit à surveiller tout en veillant à ne pas être vu les va et vient extérieur. Un homme sortit et se rendit à la réception, revenant avec des glaçons. Le petit malin, si on avait pu agir ainsi, je l’aurais fait aussi. Une voiture se gara et pris le bungalow à l’autre bout de l’allée. D’autres passèrent sans s’arrêter sur l’autoroute. Rien de bien passionnant, mais s’était cela la vie des Âmes en générale. Ça avait sur moi à la fois un côté rassurant car familier et horripilant. Maintenant que je savais ce qu’étais de vraiment vivre, je ne voulais plus me retrouver dans cette monotonie. Même une fois parmi les humains, je n’arriverais pas à rester bien sagement à faire les tâche que l’on attendrait de moi. Il me faudrait autre chose. Peut-être en étant l’un de ceux qui allait récupérer des vivres. Je ne savais pas encore, mais j’y réfléchirais en temps et en heure. Pour le moment, je devais monter la garde.

Entendant de l’agitation derrière moi, je me retournais et fronçais les sourcils. Strauss semblait agiter. Me relevant après un dernier coup d’œil, je quittais le sol près de la fenêtre pour m’assoir sur celui à côté de son lit. Il n’avait pas l’air de faire de cauchemar, mais ce n’était pas non plus agréable d’après ce que je voyais. Je lui pris la main pour essayer de lui donner du réconfort sans le tirer de son sommeil. Il en avait vraiment besoin et je ne voulais l’en priver. Il sembla se calmer un instant avant de recommencer à s’agiter de plus bel. Là, il était clair qu’il faisait un cauchemar. Sans attendre d’avantage, je me mis à essayer de le réveiller. Au début doucement en lui frottant le bras et l’appelant doucement, pus plus énergiquement en commençant à le secouer. A l’ instant où il ouvrit les yeux, je me rendis compte que j’avais retenu ma respiration et venait seulement de la reprendre en le voyant se réveiller. Il s’assailli et je le regardais affolé en me demanda ce que je pouvais faire pour l’aider. Tout en lui massant le dos d’une main et lui tenant toujours l’autre main, je m’étais assise près de lui. Mon épaule contre la sienne pour le soutenir et lui faire savoir que j’étais là. Il y avait une chose que je connaissais contre les mauvais rêves. Nos parents le faisaient toujours avec nous quand cela nous arrivaient. On devait les raconter et ils nous démontraient que cela n’arriveraient jamais. Je ne savais pas de quoi il s’agissait, mais si je pouvais le calmer et le sortir pour toujours de sa tête, j’en avais bien l’intention.


- Strauss regarde-moi. S’il te plait, dit moi ce dont tu rêvais. Tu te souviens, ça marchait à chaque fois.


A cette époque oui. Maintenant, rien n’était sûr. S’il s’agissait d’une chose qui pouvait réellement arriver, le cauchemar resterait. En parler pouvait l’éloigner un temps, mais il pouvait revenir. J’avais pu m’en rendre compte avec Maxim durant les deux premières années de fuite. Il fallait que je sache ce qui le tourmentait. Ce serait plus facile pour moi de l’en protéger ou du moins de veiller sur lui. Sauf que je ne savais pas à quel point il me faisait confiance. Il n’allait peut-être pas vouloir me le dire. J’étais une humaine malgré tout ce qu’il pouvait faire pour moi. Une menace potentielle pour lui. Sauf que j’étais incapable de lui faire du mal. S’en était au point où je commençais même à envisager des situations où ils vivraient avec nous, mais toujours en Matt. J’étais horrible comme sœur, mais j’étais déchiré maintenant entre deux être à qui je tenais. Il fallait vraiment que Strauss accepte où je risquais de mourir en partie en délivrant Matti.


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 16 Sep - 20:16

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Mélicendre
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« Strauss regarde-moi. S'il te plait, dit moi ce dont tu rêvais. Tu te souviens, ça marchait à chaque fois. »

Je tournai ma tête vers l'humaine, haletant, trempé de sueur. Je ne devais pas y penser, je devais oublier. Le problème était bien là, plus on essaye d'oublier plus on y pense. Je distinguai presque parfaitement le visage de Mélicendre, mes yeux étaient habitués à la pénombre et je voyais cet éclair de panique dans ses yeux. Avait-elle peur pour moi ou peur mon hôte qui dormait encore ? Je sentais la main de la jeune femme dans mon dos, si elle n'avait pas fait partie de mon rêve je me serai presque senti en sécurité. Mais je ne pouvais m'empêcher de la dévisager, je me souvenais de cette sensation de mort, alors que d'habitude on ne meurt jamais dans les rêves on se réveille toujours avant. Ce rêve avait été tellement réel, tellement horrible que pendant quelques instants j'y croyais encore. Je me rendais compte que je tenais ferment sa main, tout comme dans le rêve. Je desserrai alors cette étreinte, méfiant. Je n'avais pas de raison de me méfier, j'avais une confiance aveugle en Mélicendre, mais là étrangement je me sentais retissant. Elle désirait que je lui raconte, j'avais deux cartes à jouer. Soit je lui disais la vérité mais je risquais me rendre vulnérable si jamais ce rêve était prémonitoire car ils me tueraient alors d'une autre manière. Soit je faisais le pire de tout, je mentais pour sauver ma peau. J'avais l'impression que ma vie n'allait se baser que sur une série de mensonges, comme si j'étais humain... Je regardais Mélicendre et dis fermement.

« Un mauvais souvenir. T'inquiètes pas. »

Je me levai lentement, abandonnant à contre coeur l'étreinte de l'humaine et m'étirai. Je devais fuir pour éviter les questions ! Je regardai ma montre et marmonnais dans ma barbe que j'allais me doucher, en un éclair j'étais dans la salle de bains. Je posai mes mains sur le lavabo après avoir soigneusement fermé la porte. J'avais réussi. J'avais menti. Un vrai monstre... Je me déshabillais et bondis dans la douche pour laisser couler l'eau fraiche sur ma peau brulante. Je devais rentrer chez moi. Je ne pouvais plus continuer comme ça, certes j'aimais Mélicendre mais je ne pouvais pas agir de la sorte, je trahissais les miens, je trahissais Zombie et les enfants. Pourquoi je ne pouvais pas avoir une vie d'Âme normale ? Je passai de l'eau sur mon visage et sortis de la douche après m'être lavé en vitesse. Par réflexe je me regardais dans le miroir et je soupirai. Les contours de mes yeux étaient bleutés, je devais me raser, j'avais le visage pâle et les lèvres blanches. Avec un peu de chance j'allais avoir droit à une sieste avec les gamins lorsque ma collègue verra mon visage fatigué, ou un interrogatoire interminable. Je passai ma main sur mon visage pour me réveiller, heureusement que j'avais fait ce cauchemar finalement, j'avais vingt minutes d'avance sur mon planning, il était donc six heures moins dix-sept. Je m'habillais, levant les yeux au ciel en sentant le parfum délicat du t-shirt que j'avais porté la veille et toute la nuit puis retournai dans la grande pièce où se trouvait encore Mélicendre. J'allumai les lumières, je devais paraître énergique, en pleine forme, je n'avais pas le droit de céder à la fatigue et aux courbatures.

« On décolle dans une heure, on arrivera en avance, comme ça je pourrais même te faire visiter l'école ! J'vais chercher à manger ! »

Je m'éclipsai de nouveau, je voulais éviter la question fatale qui serait "quel souvenir?" car je ne serais assez fou pour mentir de nouveau avec la même conviction. Je sortis de la chambre avec un pas assuré pour me diriger vers l'accueil, je savais qu'on avait droit à un petit déjeuner, j'entrais donc avec un grand sourire. J'échangeais quelques politesses avec notre hôte qui remarqua immédiatement ma mauvaise mine, je lui adressai un bref sourire, je ne voulais pas en parler, je préparai mon long mensonge pour les enfants et Zombie, si j'avais la force de lui cacher la vérité. Je demandais les plats à emporter, vu ma tête on me l'apporta rapidement en me conseillant de me reposer de nouveau. Je rejoignis rapidement notre mobile-home avec le petit déjeuner dans les mains. Il faisait encore sombre, le soleil venait à peine de se lever, le ciel redevenait rougeoyant. Je posai sur le lit le plateau, il y avait dessus un pichet de lait au chocolat chaud, quelques croissants et du sucre. Pas de café. Je m'assis en tailleurs sur le lit et m'étirai le dos en mangeant un croissant. Nous avions encore largement le temps avant que je prenne la route, cela me permettra de bien me réveiller. J'essayai de prendre un air décontracté, je ne voulais pas que Mélicendre lise la fatigue sur mon visage. Et dire que ce n'était que je le début d'une longue et dure journée...

eden


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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyJeu 19 Sep - 11:16

- Strauss regarde-moi. S'il te plait, dit moi ce dont tu rêvais. Tu te souviens, ça marchait à chaque fois.


Il tourna la tête vers moi. Il était vraiment loin d'aller bien et moi, j'étais loin d'apprécier cela. Je n'aurais jamais crus pouvoir m'inquiéter comme cela pour quelqu'un d'autre que ma famille. J'avais beau dire qu'il était comme un frère pour moi, j'en prenais parfaitement conscience à cet instant. Ce ne serait pas juste à cause de tout ce qu'il avait fait pour nous que je tenais à lui, mais bien par ce qu'il faisait partie de ces rares individus qui avait une prise sur mon cœur des plus importantes. S'il lui arrivait quelque chose, une partie de moi mourrait. Je ne supportais donc pas du tout de le voir ainsi. Je voulais l'aider, le soulager de ce poids et faisait tout ce que je pouvais pour le réconforter. J'essayais de savoir comment l'aider, l'observant me dévisager. Pourquoi me regardait-il ainsi? J'avais fait partie de son rêve? Peut-être qu'il s'y croyait encore... Il fallait que j'arrive à le calmer. J'eu soudain un pincement au cœur. La raison, je n'en avais aucune idée. Comme si mon subconscient venait de comprendre une chose que je ne percevais pas. J'étais peut-être trop inquiète pour cela. Je n'en savais rien et ne voulais pas y réfléchir. Oui, je ne voulais pas connaître la réponse à cette alerte. Je me contentais d'être attentive à toute demande de sa part pour pouvoir y répondre immédiatement, en attendant qu'il me réponde. Il finit par le faire avec une fermeté qui me déconcerta. Je ne l'avais encore jamais entendu parler ainsi. Qu'est qu'il s'était passé dans ce rêve?


- Un mauvais souvenir. T'inquiètes pas.
- Ne pas m'inquiéter, chuchotais-je.



Je n'en revenais pas. Au même moment où il avait pris la parole, une autre alerte s'était déclenchée. J'avais l'impression d'une douche froide. Une sorte de vide se faisait en moi et j'étais incapable de savoir à quoi il était du. Qu'est ce qui se passait? À cet instant, je n'avais qu'une envie, partir d'ici, mais je ne pouvais pas. D'une, car partir de mon côté alors que des Âmes nous avaient vu arriver ensemble entrainerait des questions. De deux, par ce que j'étais incapable de réagir autrement qu'en restant impassible. A l'instant où j'avais senti ce fossé ce créer, j'étais redevenu aussi froide et distante que la première fois où je l'avais rencontré. Pas pour les même raisons, mais pour me protéger. Pourquoi devais-je me protéger de Strauss? Il ne me ferait jamais de mal. N'est-ce pas? Voilà que je me m'étais à douter de lui. Je n'aimais pas ça, mais alors vraiment pas. S'était surement tout cela qui m’empêchaient de faire comme si tout allait bien. D'avoir l'assurance et la factice bonne humeur que j'avais auprès des autres Âmes pour ne pas leur sembler suspecte, alors que je m'attendais à tout instant à être découverte. Il y avait aussi cette troisième et dernière raison. Surement la plus importante. J'étais tout simplement incapable de partir d'ici temps qu'il n'irait pas mieux. J'étais bien trop inquiète pour lui pour cela.

Doucement, il s'écarta de moi et s'étira avant d'avoir subitement l'air occupé. Très bien, de toute manière, j'avais bien assez à faire avec mes propres pensées et sentiments. Je ne comprenais rien à la situation. Sur quoi avait porté ce souvenir pour qu'il réagisse ainsi? Il ne pouvait pas m'avoir menti, je lui avais fait promettre la veille de ne plus jamais le faire... En même temps, souvenir était un grand mot que l'on pouvait étirer à sa guise comme de la gomme à mâcher. Toutes choses, même un rêve devenait un souvenir à partir du moment où il s'était produit. Il ne m'avait donc absolument rien dit de nouveau sur ce qui l'avait fait réagir ainsi. A moins qu'il n'ait revu en rêve... ça pouvait expliquer pourquoi il m'avait regardé comme cela.... Il s'était peut-être rappelé tous les moments où il avait été en danger à cause de ma présence. Ça pouvait expliquer cette sensation de distance. Oui, voilà ce que je ressentais, une sensation de distance et d'inconfort. Comme s'il se méfiait de moi. Pas étonnant que je ne supporte pas ça. Il n'y avait jamais eu aucune barrière entre moi et Matt et je pensais qu'il n'y en aura plus avec Strauss. Je m'étais apparemment trompé. Sursautant au moment où sa voix me parvint, je regardais autour de moi pour m'assurer que je n'avais rien loupé d'important et essayer de combler les blancs. Aucune Âme à part Strauss à l'horizon. C'était déjà ça. Cette situation me perturbait vraiment. Jamais, je n'avais perdu à ce point la notion du temps et de ce qui m'entourais.


- On décolle dans une heure, on arrivera en avance, comme ça je pourrais même te faire visiter l'école ! J'vais chercher à manger !


Je ne répondis rien, juste un hochement de tête signifiant que j'avais compris avant qu'il ne disparaisse de nouveau. A ce que j'avais pu voir, il avait pris une douche. Bonne idée, ça m'aiderais peut-être à me reprendre. Pour le moment, j'étais comme absente avec le visage aussi expressif qu'une huitre. Commençons par prendre une douche. J'aurais tout le temps plus tard de lui poser des questions. Il avait beau jouer les courants d'air, une fois dans la voiture, il serait coincé. Je pourrais enfin essayer de comprendre ce qui se passait. En attendant, je devais serrer les dents. Je n’avais eu le temps que d’aller récupérer de quoi me changer et de les déposer dans la salle de bain quand il fut de retour. Ça avait été rapide. En même temps, j’avais mis plusieurs minutes à me lever du lit et marchait au ralenti. Les questions se bousculaient tellement dans ma tête que j’étais toujours en partie à y réfléchir. Pas étonnant que je ne puisse plus fonctionner avec autant d’efficacité. Refermant du talon la porte, je me pris une minute avant de sortir. Je me rafraichis un peu avec l’eau du lavabo, puis je m’obligeais à reprendre contenance. Aller, un deux, sourie Mélicendre. Ouaip ba ne s’était pas gagné… S’était plus une grimace qu’autre chose. Après deux ou trois autre essais supplémentaire, ça ressembla enfin à quelque chose. J’abandonnais l’idée de jouer à être en super forme et me rabattit sur un calme apparent. Cela serait toujours moins suspect que si j’avais joué à celle qui était en pleine forme.

Après mettre rapidement séché le visage, je ressortis en m’étirant à m’en faire craquer tous les os de ma colonne. Il allait falloir que je fasse des exercices d’assouplissement pour finir de tout remettre en place. Ouai, s’était pas très féminin ou glamour, mais j’avais une vie rude à l’extérieur et je devais prendre soin de mon corps, m’assurer que chaque muscle et os étaient à sa place et opérationnels si je voulais survivre. En deux grande enjambé franche, je parcouru la distance qui me séparait encore du lit pour me servi une tasse de chocolat chaud et attraper un croissant avant d’aller m’asseoir près de la fenêtre, dos au mur, pour faire le guet sans que l’on ne puisse me remarquer. Je ne parlais plus depuis plusieurs minutes. Je n’arrivais pas à formuler de mots à voix haute. Lorsque je m’étais servis, s’était a peine si je lui avait adressé un signe de tête pour l’en remercier. Je n’aimais pas me comporter ainsi, mais agissais comme si de rien n’était. Comme si mon comportement était tout à fait normal, alors que ce n’était absolument pas le cas. Quand j’étais silencieuse, cela voulait toujours dire qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas et plus je l’étais, plus s’était mauvais. Sauf que je ne pouvais pas parler. Si je commençais, je serais loin d’être gentille et je ne voulais pas blesser Strauss de nouveau malgré ce que je ressentais. J’avais mal au cœur et ne comprenais pas son comportement. Il fallait que je fasse avec. J’étais vraiment un danger pour lui. Il était donc normale qu’il ne veuille plus que je le touche ou le côtois.

Il avait dit qu’on arriverait en avance et pourrait en profiter pour visiter un peu. Moi j’avais surtout envi d’en profiter pour partir le plus vite possible. Avec un peu de chance, je n’aurais même pas à croiser Zombie et les enfants ainsi. Vu mon état, il fallait mieux que cela se passe de cette façon. Je n’avais pas peur de laisser paraitre quoi que ce soit. Les Âmes avaient cet effet sur moi qui me faisait me conduire exactement comme on l’attendait. J’étais l’exact reflet de ce qu’elles voulaient voir, à ceux-ci près de ce qui m’était autorisé dans le comportement d’une Âme. Ce n’était donc pas cela qui m’inquiétait. Non, ce qui m’inquiétait était le changement de comportement radical que j’aurais vis-à-vis de Strauss et qui ne manquerait pas d’être remarqué. J’avais été bien trop possessive hier pour que cela passe inaperçus. Aillant terminé mon croissant, s’en vraiment m’en rendre compte, je vidais à peu près de la même manière ma tasse avant de me lever. J’avais pris soin d’avoir toujours un truc en bouche et d’être absorbé par l’extérieur pour qu’il ne me parle pas. A moins qu’il l’ai fait, mais que je ne m’en sois pas rendu compte. Là, ça voulait dire que s’était plus que sérieux. Me relevant, je déposais sur le plateau ma tasse et filait directe sous la douche pendant plus d’une demi-heure. Le temps de m’habiller et de ranger mes affaires, il était l’heure d’y aller. Je m’assis donc dans la voiture sans prendre la peine de faire le moindre commentaire tout en remettant mes lunettes de soleil sur mon nez. J’aurais vraiment mieux fait de partir hier quand nous venions de nous rabibocher et de garder ma grande bouche fermé. Si on n’était pas venu ici, tout aurait été parfait, mais il avait fallu que je sois trop gourmande. J’en payer le prix maintenant…

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyJeu 19 Sep - 19:54

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Mélicendre
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Elle était silencieuse depuis mon réveil, j'avais l'impression d'être face à un dilemme. Si je lui racontais mon rêve je me mettais en danger, et si je ne lui racontais pas je risquai de la perdre. J'eus un pincement au coeur,  je me sentais coupable, je me sentais..humain. Tiens en parlant du loup, je sentais que mon hôte commençait son intense réflexion matinale, je n'entendais pas exactement ce qu'il disait mais je le sentais en mouvement. Je mangeais vaguement mon croissant, la situation me coupait la faim, je me sentais las. En plus il n'y avait pas de café, quelle journée de merde. Je regardai Mélicendre assise prêt de la fenêtre qui mangeait son croissant sans prendre le temps d'en délecter sa saveur, elle me semblait pensive, et son silence était pesant. Je me penchais pour attraper la théière et lui proposai gentiment une tasse de thé même si je savais qu'elle avait déjà du chocolat chaud dans ses mains. Evidemment je n'obtins aucune réponse, il faillait s'en douter. Je me raclai bruyamment la gorge et pris une tasse de thé brûlant pendant que la soeur de mon hôte semblait compter les voitures qui filaient sur la nationale que nous allions bientôt rejoindre. Je n'aimais pas cette distance, ce froid. Pourquoi ne venait-elle pas sur le lit ? Pourquoi ce silence ? Je me mordis la lèvre, j'attendais que mon hôte se manifeste, je cherchais son aide. Je terminais la boisson avec dégoût, je n'avais plus soif, plus faim, je n'avais même pas envie d'aller travailler. Je passai ma main sur mes yeux et baillais en silence, abandonnant mon faux air heureux et rétablir pour récupérer mon expression fatiguée et coupable. La jeune humaine s'approcha de moi et je levai ma tête en sa direction, attendant un signe. Je n'obtins que sa tasse vide sur le plateau tandis que Mélicendre s'en alla dans la salle de bains sans la moindre indication.

Je me levai du lit, soupirant, et allais me positionner devant la fenêtre, il me restait trente minutes. Je comptais les voitures, quarte vingt huit, quatre vingt neuf... Je devais peut-être aller m'excuser. Peut-être que ce n'était tout bonnement pas ma faute et que Mélicendre voulait juste être seule pour réfléchir. Je ne savais plus quoi penser. En tout cas je ne l'ai jamais vu comme ça. Comme quoi ? Aussi froide. Je pense qu'elle t'en veut, pour tout à l'heure, tu aurais dû lui dire la vérité. Tu as vu mon rêve ? Comment lui dire la vérité après un tel choc ? C'est sur toi ça t'arrange hein, tu aimerais bien que je me fasses écraser par un humain, que je meurs et que je te rende ton corps pour que tu vives bien heureux avec ta famille. Je n'obtins pas de réponse, étrangement ma tête était redevenue vide, comme si mon humain ne voulait, lui non plus, m'adresser la parole. Je tapai sur le carreau de la fenêtre et entendis l'eau de la douche couler. Je fermais mes yeux un instant, je ne voulais plus réfléchir, ça me faisait trop mal de penser. Je m'adressai à mon humain en ouvrant mes yeux; je suis désolé tu sais, mais j'ai peur tu comprends. J'émis un vague râle avec un gorge qui provenait des intentions de mon humain, il ne savait pas quoi dire alors il râlait génial. Excuse toi auprès d'elle, je ne supporte pas la voir comme ça. Je ne peux pas me permettre de lui raconter, je veux bien m'excuser, faire tout ce qu'elle voudra mais... Dis-lui. Oublie tes peurs, elle ne nous ferra jamais aucun mal, tu ne mourras pas, ton rêve ne se réalisera pas, et même s'il venait à se réaliser j'empêcherai ta mort. Je ne savais pas quoi répondre à cela, j'étais profondément touché par ces paroles. La porte de la salle de bains s'ouvrit et Mélicendre traversa la pièce avec ses affaires. Je lui adressai un sourire qu'elle ne me rendu puis me levai lentement tandis qu'elle montait dans la voiture. Je pris les clés, le visage triste, mes quelques affaires puis m'assis à ses côtés et mis mes lunettes de soleil. Je fis une marche arrière pour sortir du petit garage puis roulais vers la sortie les mains crispées sur le volant, j'avais froid, j'avais mal à la tête, envie de vomir. Je sortis du complexe dans le plus grand des silences, j'avais presque envie de pleurer aussi, puis rejoignis la nationale en quelques minutes. Le silence n'était brisé que par le doux ronronnement du moteur de ma voiture et de mon clignotant lorsque je suis entré sur l'autoroute. Je ne tins pas plus de vingt secondes.

« Je suis désolé ! Tu étais dans mon rêve, à côté de moi, tu disais que tout allait bien se passer. Mais lorsqu'il m'a sorti avec la violence la plus grande qu'il soit j'ai paniqué en me rendant compte que je n'avais pas de nouvel hôte. Tu étais heureuse d'avoir retrouvé ton frère et on m'a jeté au sol pour m'écraser comme..un parasite. J'ai eu peur de te le dire parce que j'ai peur de ce futur, j'ai paniqué et... »

Je doublai une petite voiture rouge qui roulait trop lentement à mon gout et essayai de me détendre. Mais quel abruti je suis. Je passai de nouveau une main sur mes yeux et regardai le soleil au loin qui s'élevait doucement. Je tournai rapidement ma tête vers Mélicendre pour lui adresser un regard désolé puis regardai la route. C'est bien, c'est toujours toi qui dis qu'il faut toujours dire la vérité. Oui c'est moi... Il y avait beaucoup de monde sur la nationale, c'était l'heure de pointe mais heureusement j'attendrais rapidement Tucson, dans une vingtaine de minutes environ, en plus l'école se trouvait à l'entrée de la ville. Je posai un coude sur la petite bordure entre ma portière et la fenêtre tout en gardant une main sur le volant. Je voulais tellement que Mélicendre me pardonne que je n'arrivais pas à me concentrer réellement sur la route !

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyVen 20 Sep - 18:34

Depuis que j’avais été échaudé, j’étais perdu dans mes pensées. Cherchant ce qui pouvait en être la cause. J’y étais tellement perdu que je marchais comme en automatique. Si bien que je ne savais même pas s’il m’avait ou non parlé ou autre. J’avais juste agit en cherchant une réponse. La seule qui me venait était loin d’être plaisante, mais compréhensible. Si tel était le cas, j’allais peut-être devoir l’éviter pendant un moment. En tout cas, jusqu’à ce que je retrouve Max. Assise dans la voiture, caché derrière mes lunettes de soleil, je sortis de mes pensées lorsqu’il s’installa sur le siège conducteur. Lui jetant un coup d’œil, je fronçais les sourcils. Quoi ? Pourquoi il faisait cette tête. J’avais l’impression que mon cœur allait exploser à force tellement il me faisait mal. Maintenant j’avais peur d’avoir faire encore quelque chose de mal. J’étais donc incapable de faire ce qu’il fallait ? Si s’était bien le cas, autant prendre mes distance pour ne plus lui faire de mal. Je réfléchirais quand j’aurais retrouvé la crevette comment faire avec Strauss. Bien décidé à agir ainsi, je me concentrais entièrement sur la route qui défilait par ma fenêtre, mais je gardais tout de même une oreille alerte maintenant au cas où. Au cas où quoi ? Je ne savais même pas et ne cherchais pas à en trouver la réponse.


- Je suis désolé ! Tu étais dans mon rêve, à côté de moi, tu disais que tout allait bien se passer. Mais lorsqu'il m'a sorti avec la violence la plus grande qu'il soit j'ai paniqué en me rendant compte que je n'avais pas de nouvel hôte. Tu étais heureuse d'avoir retrouvé ton frère et on m'a jeté au sol pour m'écraser comme… un parasite. J'ai eu peur de te le dire parce que j'ai peur de ce futur, j'ai paniqué et...


J’avais papillonné des yeux en l’entendant. Je ne m’attendais pas à l’entendre, même si je me rendais maintenant compte que je l’espérais. Quand il commença à m’expliquer son rêve, je tournais la tête vers lui. Je voulais qu’il continue et comprendre enfin pourquoi il m’avait rejeté. Oui, s’était ça. Il m’avait rejeté et je ne l’avais pas supporté. Je ne comprenais pas pourquoi il agissait ainsi. Sauf pour la raison que j’avais cru en être la raison. Mon air attentif ne resta cependant pas très longtemps. Il passa d’inquiet à carrément livide quand il me dit qu’on l’avait écrasé. Que ce futur se réalise ? Nan, mais il se rendait compte de ce qu’il racontait. Cela n’arriverait jamais ! Sur quel ton de la gamme je devais le dire pour lui faire comprendre que je tenais à lui. Que je tenais à lui autant que je tenais à Matthew ou Maxim. Il était un troisième frère pour moi. S’il n’avait pas été dans ce corps, les choses n’aurait surement pas été ainsi. Déjà, je ne l’aurais sans doute jamais rencontré, mais si cela avait été le cas, je l’aurais surement beaucoup apprécié, mais pas de la même façon. Cela s’expliquait. Il était dans le corps de mon frère et avait accès à sa mémoire. Sans elle, nous n’aurions pas de souvenir commun et donc ce lien aurait été différent. N’empêche, il me brisait le cœur de me croire capable d’une telle chose. Bien sûr que je serais contente que Matt retrouve son corps, mais pas le reste. Si quelqu’un osait lever la main sur lui, je m’occuperais personnellement de son cas.


- Comment tu as pu croire une chose pareille, dis-je en ne digérant toujours pas la nouvelle. Je vais devoir te l’expliquer comment ? Je t’aime Strauss. Je ne laisserais jamais personne te faire du mal ! Je pensais que tu m’avais repoussé après avoir pris conscience des risques que tu prenais en passant autant de temps avec moi, avouais-je en prenant une inspiration mal assuré. Si tu as si peur de ça, sache que j’ai bien l’intention de m’occuper de ta réinsertion. De plus, je n’ai pas prévu d’y procéder avant d’avoir un corps. Ça risque de prendre du temps, mais je suis bien déterminé à t’en trouver un. Matt devra être patient. Je ne lui laisse pas le choix la dessus. Je n’arrive pas à croire que tu puisses croire que je me réjouirais de ta mort. C’est… m’interrompis-je lorsque les premières larmes m’échappèrent et que j’essayais de les chasser en secouant la tête. Que tu changes de corps ne changera rien. Tu es un frère mon frère même sans avoir le même sang. Un frère de cœur. Je n’arrive toujours pas à y croire.


Et s’était bien le cas, j’essayais par tous les moyens de comprendre comment il avait pu croire une chose pareille. Sauf que je m’arrêtais toujours avant la fin de mes réflexions en pressentant une réponse qui ne me plairait pas du tout et pourtant l’expliquait parfaitement. Non, je ne voulais pas la formuler. Même en pensée. Captant son regard désolé, je soupirais pour effacer ma douleur au second plan et essayer de le réconforter. Me rassaillant dans mon siège, je me penchais pour être calé contre son épaule le temps qu’il roulait. Lui montrant comme je le pouvais que je ne lui en voulais pas.


- On n’avait pas dit plus de mensonge, le taquinais-je.


M’écartant pour l’embrasser sur la joue, je me recalais aussi tôt contre lui pour le reste du trajet. Finalement, j’allais peut-être rester encore un peu si les enfants et Zombie n’arrivaient pas tout de suite. Je ne lui en tenais pas rigueur, comprenant qu'il avait eu peur pour sa vie, mais j'avais besoin de détendre l’atmosphère.
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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyVen 20 Sep - 19:50

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Mélicendre
If I had my way I would be right there next to you


Lorsque notre soeur entendit mes stupides paroles qui justifiaient mon comportement puérile elle cligna plusieurs des yeux, comme si elle voulait chasser mes dires et revenir à la réalité. Elle tourna son regard vers moi et je sentais au plus profond de mon être qu'elle était blessée. Tu m'étonnes qu'elle est blessée ! Alors toi franchement... Comment veux-tu qu'elle ne le soit pas ? Tu réfléchis parfois ? Oui, oui ... Je savais que les paroles de mon hôte n'étaient pas méchantes, c'était ça façon à lui de me secouer un peu et je dois dire que ça marche plutôt bien. Elle prit parole et je me sentis de plus en plus honteux.

« Comment tu as pu croire une chose pareille ? Je vais devoir te l'expliquer comment ? Je t'aime Strauss. Je ne laisserais jamais personne te faire du mal ! Je pensais que tu m'avais repoussé après avoir pris conscience des risques que tu prenais en passant autant de temps avec moi. Si tu as si peur de ça, sache que j'ai bien l'intention de m'occuper de ta réinsertion. De plus, je n'ai pas prévu d'y procéder avant d'avoir un corps. Ça risque de prendre du temps, mais je suis bien déterminé à t'en trouver un. Matt devra être patient. Je ne lui laisse pas le choix la dessus. Je n'arrive pas à croire que tu puisses croire que je me réjouirais de ta mort. C'est...»

Sa voix s'affaiblit, je tournai ma tête et aperçus la première larme rouler sur sa joue, j'étais la cause de sa tristesse. Je resserrai mon emprise sur mon volant. À la vue de ces larmes je sentais mes yeux s'humidifier. Je t'interdis de pleurer ! On est des durs, des durs de durs, t'as pas le droit de chialer comme un bébé. J'appréciai le pseudo-soutien moral de mon hôte, à présent j'arrivais à faire la différence entre ses sarcasmes et sa "compassion". Je jetai un regard vide sur la nationale, retenant mes larmes tandis que notre soeur continuait de parler dans son sanglot.

« Que tu changes de corps ne changera rien. Tu es un frère mon frère même sans avoir le même sang. Un frère de cœur. Je n'arrive toujours pas à y croire.»

Un frère ... ? Je ne me retins pas plus longtemps, elles courraient sur mes joues avec intensité et je me mordais la lèvre pour ne plus sentir cette douleur qui déchirait ma poitrine. J'avais une famille, pour de vrai. Je n'arrivais plus à penser, j'entendais la voix de Mélicendre en boucle dans ma tête, couvrant les paroles de mon humain. Elle voulait me protéger, enfin, nous protéger, je n'étais pas seulement un truc dans le corps de son frère qu'elle voudrait préserver plus que tout afin de récupérer son frère, non j'étais aussi une personne à part entière. Je lâchai mon volant pour essuyer mes joues, comment pouvais-je faire confiance à ma voiture alors que je n'avais pas confiance en la seule personne qui m'aimait ? Je me sentais pitoyable, j'avais juste envie de mourir, de remonter le temps, de changer de planète. Les larmes redoublaient d'intensité lorsque je tentais tant bien que mal de me justifier.

« Je suis désolé... J'ai eu peur, je n'arrive pas à être parfait, je fais tout ce qu'il ne faut pas... On m'a toujours dit du mal de vous, et j'ai toujours eu du mal à accorder ma confiance. Et je t'aime et parfois je ne réfléchis pas assez et ... »

Je reniflais bruyamment, ma voix était transformée par le chagrin. Je ne savais pas comment je pouvais encore pleurer, si je passai le tiers de ma vie à pleurer je n'allais jamais survivre à ce choc émotionnel. Je me demande même si.... Arrête de réfléchir ça te fait du mal ! Respire un grand coup, on ne pleurt pas quand on est un grand garçon. Tu m'as déjà vu pleurer ? Non, jamais, alors arrête de jouer ta petite fille. J'ai vraiment du mal à maitriser cette émotion ... Oui ça c'est sûr. Mélicendre se pencha vers moi et cala sa tête son mon bras, peut-être m'avait-elle pardonné, mais je me trouvai impardonnable.

« On n'avait pas dit plus de mensonge»

Elle déposa un rapide baiser sur ma joue encore humide, j'avais cessé de pleurer. Je devais être beau à voir - oui, nous sommes toujours beaux - avec mes yeux irrités par le chagrin, boursouflés par la fatigue. Les cernes de mon visage étaient encore plus voyantes sous la petite pellicule d'eau qui entourait encore mes yeux. Je tentais un vague sourire mais je n'obtins qu'une petite grimace. J'allumai mon clignotant, pris la sortie vers Tucson. Le temps m'avait parrut bien court, j'avais dû sous-estimé les distances. J'entendais déjà le rire de mes enfants, je voyais leur petite tête qui essayait de réfléchir. Encore cinq minutes et nous y étions, puis vingt minutes avant l'arrivée des marmots. Mon travail était une vraie drogue. Je me garai en un rapide créneau et bondis hors de ma journée comme un enfant bondit en dehors lorsqu'il va à DisneyLand. Je sortis frénétiquement les clés de ma poche et ouvris la grille d'entrée qui était fermée, c'était un bon signe, Zombie n'était toujours pas arrivée. Je fis passer Mélicendre devant moi puis la conduisis dans le long couloir de mon école. Il était décoré de nombreux dessins des enfants, parsemé de nombreuses couleurs vives. Je passai à côté des petits portemanteaux qui possédaient chacun le prénom d'un enfant puis ouvris ma salle de classe. J'aimais tellement cette odeur de vieux bois que dégageaient les tables, je me sentais chez moi. Mais la plupart du temps je ne faisais pas cours ici, je n'étais dans cette pièce que le matin. J'y enseignais l'histoire, la biologie et les mathématiques, mais pas trop les enfants n'aiment pas les mathématiques et pour tout dire moi non plus. L'après-midi on faisait des choses ludiques avec ma classe parallèle, celle de Zombie, les enfants étaient trop petits pour se concentrer toute l'après-midi alors on essayai de leur apprendre des choses en jouant dans la grande salle.

« Voilà, c'est ma classe. Et l'après-midi je suis dans la grande salle avec la classe de Zombie. »

Je jetai mes clés sur mon bureau et posai ma main sur le pose craie en contemplant ma pièce. Tu me fais la même tous les matins ! C'est qu'une salle ! C'est beaucoup plus pour moi.

J'avais écris un super rp, bien long.. et là en voulant le corriger j'appuie comme une con sur la touche retour pour effacer une phrase sauf que mon ordi de merde à fait précédent .. Alors là j'ai juste la flemme de tout retaper de je le fais demain, désolée

eden

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MessageSujet: Re: * Be right there next to you * Be right there next to you EmptyLun 23 Sep - 14:11

Dès que je vis les premières larmes de Strauss, les miennes qui étaient encore discrètes se mirent à couler en continue. Je ne voulais pas le rendre triste, mais il y avait certaines choses qu’il fallait dire. Levant ma main vers sa joue, je lui en essuyais quelques-unes et crus qui se calmait avant qu’elle ne redouble lorsqu’il recommença à parler. Les miennes s’atténuaient petit à petit pour ne plus du tout couler, laissant juste la trace de leur passage sur mes joues.


- Je suis désolé... J'ai eu peur, je n'arrive pas à être parfait, je fais tout ce qu'il ne faut pas... On m'a toujours dit du mal de vous, et j'ai toujours eu du mal à accorder ma confiance. Et je t'aime et parfois je ne réfléchis pas assez et ...

- Chuuute. Tout va bien, le rassurais-je de ma plus douce voix. C’est en se trompant que l’on apprend.



Tout en lui parlant, je lui caressais la joue. Arrêtant, je me penchais vers lui en me calais contre son épaule. Je ne lui en voulais pas. Il était encore un enfant dans ce monde. Il découvrait encore tout ce qu’il le composait, comment il fonctionnait, les sensations et les sentiments qu’un corps humain lui offrait. S’était très probablement dure. Quand je pensais à quel point cela pouvait faire mal pour nous qui étions nés dans ces corps, je n’arrivais pas à m’imaginer à quel point cela pouvait l’être. C’était peut-être pour cela que je voulais autant le protéger. Je ne voulais pas qu’il ait a endurer les plus douloureuses, mais un jour ou l’autre, même en ne vivant qu’avec des âmes, il finirait par avoir à en endurer. Les Âmes ne mourraient que très rarement, mais elles pouvaient tout de même être séparé. Il y avait aussi d’autre raison qui pouvait causer ces douleurs, mais généralement bien moins que ce que les humains enduraient. Jamais elles n’auraient à fuirent pour sauver leur vie. A moins de tomber sous les griffes d’humains, mais là il fallait être un traqueur ou au mauvais endroit au mauvais moment. Quoi qu’il en soit, il fallait que j’arrive à le calmer. Il devait avoir connu bien plus de sentiments forts qu’un grand nombre d’Âmes sur aussi peu de temps. Le rire étant un bon remède, je tentais une taquinerie.


- On n'avait pas dit plus de mensonge ?


Déposant un baiser sur sa joue pour montrer que je plaisantais, j’eu le plaisir de constater qu’il ne pleurait plus. Une fois arrivé, il lui faudrait un petit brin de toilette pour ne pas inquiéter les enfants et son amie. Me recalant contre son épaule en voyant qu’il semblait reprendre du poil de la bête, je restais ainsi jusqu’à notre arrivé. Dès que nous fûmes arrêté, je me rassise dans mon siège et m’essuyais les yeux pour être un peu plus présentable avant de remettre mes lunettes de soleil. Sortant de la voiture, j’attrapais mes sacs avant de suivre Strauss à l’intérieur. J’avais hésité une seconde à le suivre lorsqu’il avait ouvert la grille, mais m’étais décidé à le suivre. J’étais curieuse de voir où il passait son temps, à quoi ressemblait sa vie lorsque je n’étais pas là pour y mettre le bazar. Parcourant un couloir décoré des œuvres d’arts d’enfants, certains souvenir de ma propre enfance remontèrent en m’arrachant un sourire mélancolique. Je me revoyais encore sortir de ma classe le soir pour rejoindre Matt avant d’aller attendre avec lui l’un de nos parents. On était censé attendre chacun d’en notre classe, mais l’un de nous trouvait toujours le moyen de rejoindre l’autre quand les adultes étaient distrait par l’arrivé des parents. Plus tard, il y avait eu Max que je venais chercher après mes cours. L’école était en quelque sorte notre point de rendez-vous. C’était ici que tout le monde se retrouvait quand on rentrait ensemble. Les autres nous rejoignant plus tard à la maison.


- Voilà, c'est ma classe. Et l'après-midi je suis dans la grande salle avec la classe de Zombie.


Debout au milieu de la pièce, j’observais la pièce dans laquelle je me trouvais. Les salles de classes se ressemblait vraiment toutes et en même temps on y sentait les touches des enseignants. J’étais sûr en voyant ici que tous les enfants devaient adorer Strauss. Mon sourire disparu de mes lèvres lorsque je me rendis compte de la tristesse qu’ils allaient ressentir quand je leur prendrais leur maître. Je m’en voulais de leur faire cela, mais je ne pouvais pas imaginer rester encore bien longtemps sans mon frère. Jetant un coup d’œil à l’horloge, je me retournais vers Strauss. J’allais devoir y aller si je voulais éviter de croiser Zombie. En même temps, être là lorsqu’elle arriverait me permettrais de m’occuper des explications si elle posait des questions supplémentaires à Strauss en ma présence. Sauf qu’il y avait tout de même peu de chance pour qu’elle le fasse. Autant prendre de l’avance. Je n’aurais pas à me dépêcher et risquer de glisser en allant trop vite dans les gorges.


- Je suis sûre que tes élèves t’adore. Il va falloir que j’y aille. Je repasserais quand j’aurais des nouvelles.


Ça, ce n’était pas tout à fait exacte. Je n'allais le recontacter que lorsque j'aurais de bonnes nouvelles. Je m’étais bien décidé pour ne revenir que lorsque j’aurais retrouvé Max ou sut ce qu’il lui était arrivé. Me rapprochant de lui, je le pris dans mes bras avant de l’embrasser sur la joue. J’avais envie de dire au revoir autant à Strauss qu’à Matt, mais je n’étais plus du tout suffisamment confiante pour cela. Zombie ou je ne savais qui d’autre pouvait débarquer à tout moment. S’était aussi pour cela que je faisais attention à ce que je disais. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais parlé de Max, mais ça ne l’était pas. J’étais repassé sur le qui-vive tout en veillant à paraitre d’aussi bonne humeur que toute autres Âmes que je croiserais. Réajustant mes sacs, je m’avançais vers la porte avant de lui dire au revoir pour de bon.


- Tu devrais aller te passer un coup d’eau sur le visage. Au re…


Je m’interrompis quand la poignée de la porte s’abaissa. Me reculant pour la laisser s’ouvrir, je rejoignis Strauss en me mettant instinctivement entre lui et le nouvel arrivant. Les volets étaient tous ouverts et cela se voyait que j’étais sur le point de partir. Heureusement où cela aurait pu être quelque peu étrange que j’ai gardé mes lunettes sur le nez. Avec un peu de chance, s’était un parent qui déposait en avance l’un des petits. J’en profiterais alors pour prendre la poudre des escampettes.
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