Le bref échange entre Lac et la nouvelle n’arrange rien a mon humeur de chien. Heureusement, Lac me connait et s’active rapidement. Ne faisant pas attention à l’autre, je ne vois pas sa réaction et me contente de savoir qu’elle me suit comme je viens de lui ordonner. Après avoir donné mes dernières instruction, j’emmène la misse à l’hélico qui venait de nous rejoindre pour partir tout de suite au centre. La première chose que je fis en arrivant fut de la conduire à la section soin. Très rapidement, elle fut prise en main par un soigneur, ce qui me permis de me renseigner sur l’avancer de la fin de l’opération. Tout se passait bien d’après Lac. Au même instant qu’elle sortit, je coupais la conversation en lâchant un ‘’occupe-toi de tes fesses’’ quand il me conseilla d’être gentil. Celui-là ne perdait rien pour attendre. Il profitait allègrement des écarts de conduites que je lui autorisais à cause de son efficacité. Je me souvenais avoir entendu certains hommes dire que si j’avais un ami, il s’agissait de Lac à cause de ce qu’il pouvait me dire contrairement aux autres. Pour ma part, il s’agissait uniquement d’un élément très utile qu’il me serait difficile de remplacer. Il était l’un des rares en qui j’avais aveuglément confiance pour veiller sur mes arrières.

Arrivé à ma hauteur, Flamme me tend son masque à gaz et l’arme à feu dont elle avait failli faire usage. Les excuses qui accompagnaient le geste n’obtinrent aucune réponse de ma part. Qu'elle les garde jusqu'à ce que je lui indique quoi en faire. Toujours aussi neutre et froid, je fis un pas dans la direction du soigneur qui nous rejoignait. Il m’informa qu’elle allait parfaitement bien et n’aurait aucune séquelle. Il n’y avait pas même besoin de rééducation. Lui indiquant qu’il pouvait partir et le remerciant, je me retournais vers la misse pour la dévisager un instant avant de lui faire signe de me suivre. Quelques escaliers et couloirs plus tard, nous étions arrivés à mon bureau. Personne n’était venu à ma rencontre contrairement au reste du temps. Quoi qu’en y réfléchissant, les Âmes évitaient de venir me déranger quand j’étais contrarié. Cela devait se voir plus que je ne le pensais.

En passa devant ma secrétaire, je lui demandais un café bien serré en plus de me prévenir de l’arrivé des humains et des traqueurs. J’ouvris en suite ma porte pour faire entrer Flamme avant de la refermer derrière moi. Un subtil message signifiant que si l’on pouvait éviter de venir me voir, ce ne serait pas plus mal. Je fis en suite signe a Flamme de s’installer tandis que j’en faisais de même. Rallumant mon ordinateur, je vérifiai que rien d’urgent ne m’avait été transmis avant de déplacer les dossiers de ce matin qui trainait encore sur mon bureau. J’étais plutôt ordonné comme Âme, la preuve tout était bien aligné et fermé sur mon bureau, mais j’avais prévu de remettre le nez dans son dossier et celui de son père avant de prendre ma décision finale.


- Si tu t’es excusée, c’est que tu es consciente de ce que tu as fait de travers je suppose ? … Et si je te donnais une chance de me convaincre de te garder ? Je suppose que tu sais en quoi consistent les rapports. On va en faire un soft à l’oral pour voir comment tu t’en sors avec un petit bonus de motivation. Explique moi les actions majeurs et tes erreurs, les raisons qui ton fait agir ainsi et pourquoi je devrais te garder après tout ça. En fonction de ta réponse et du débriefing qu’on aura quand les autres seront là, je pourrais te dire si tu peux ou non rester avec nous.


Une saloperie ? Peut-être, mais j’avais tendance à me comporter ainsi quand j’étais de mauvais poil. Ma décision la concernant était déjà prise depuis un moment et n’avait été que renforcé avec les dernier événements. A moins de bon arguments, je ne changerais pas d’avis. Les prochaines heures allaient me servir de derniers tests pour vérifier si je ne m’étais pas trompé ou non la concernant. Juste avant qu’elle ne commence à répondre, ma secrétaire toqua à la porte et m’apporta mon café en plus d’un pour la misse m’accompagnant. Elle m’avertit également que le père de Flamme était passé, mais qu’elle lui avait dit que j’étais en réunion et ne pouvait être déranger. Il semblait vouloir repasser d’ici une heure. Dommage pour lui, je serais toujours aussi occupé dans une heure. Un mail s’afficha sur mon écran, de la part de, je vous le donne en mille Céleste, pour me prévenir qu’il désirait me parler au sujet de sa fille. Ça je l’aurais deviné tout comme la suite du message. Finalement, le père m’agaçait bien plus que la fille. Remerciant ma secrétaire, je transférais le mail sur l’écran mural pour que Flamme puisse en avoir connaissance.


- Votre père a toujours été aussi acharné ?


C’était incroyable cette manie qu’il avait à vouloir décider de la vie de sa fille. Rien que pour l’embêter, je pourrais avoir envie de faire l’inverse, mais bon… Je n’étais pas à ce point enfantin, plus maintenant. Tapant rapidement ma réponse, je la lui envoyais avant de retourner mon attention sur Flamme. Ce mail avait eu un point positif tout de même. Il avait détourné mon énervement de Flamme vers le soigneur. Résultat, même si je n’avais toujours pas le sourire, je n’étais plus froid, mais simplement neutre car je travaillais.


- Si vous vous demandez encore si son intervention peu m’influencer, la réponse est non. Que cela soit en bien ou en mal. Bien, si on reprenait.



[Je te laisse écrire le mail =p]

J’étais froid et distant au possible. Il faut dire que j’étais plutôt remonté. Je n’appréciais pas qu’on me désobéisse et je n’appréciais pas non plus qu’une Âme soit en danger. C’était certainement l’accumulation des deux et de cette journée qui me rendait à se point sur les nerfs, car je savais très bien que perdre un homme était courant et qu’on ne pouvait pas éviter les blessures. Etrangement, la voir mal à l’aise ne changea en rien mon humeur alors qu’habituellement cela me distrayait. Tout, que cela soit dans mon attitude et la manière dont je m’exprimais, semblait indiquer l’inverse de ce que j’avais décidé à son sujet. J’avais beau me dire que j’allais attendre la fin de cette journée de travail avant de la prendre, elle l’était déjà depuis un bon moment. Il fallait bien suivre la procédure habituelle. En plus, ça l’obligerait à pousser sa patience dans ces derniers retranchements.

Je pense que Lac à sa petite idée sur son sort. Il faut dire que cela fait des années que l’on travaille ensemble et qu’il a pu apprendre quel genre de personnage je suis. Les détails l’indiquant étaient certainement imperceptibles pour tout autre, mais lui devait les avoir remarqué. J’attendais encore sa réponse lorsqu’un mail arriva juste après le départ de ma secrétaire. Une chose avait fini par me distraire. Le père de Flamme avait le don de m’irriter. C’en était à croire que ce mutisme était de famille. Résultat, mon énervement se retourna contre lui et vue la réaction de sa fille, je n’étais pas le seul qu’il agaçait.


- Votre père a toujours été aussi acharné ?

- Vous n’imaginez même pas à quel point, me répondit-elle avec un sourire qui en disait long.

- Les choses vont être vite réglées s’il outre passe d’avantage ces fonctions…


Là, j’en avais marre de cette Âme. Ma patiente arrivait à bout. Il désirait me rencontrer en personne pour me donner de nouvelles données concernant sa fille. J’avais déjà toutes les données nécessaires et prenait le temps à l’heure actuelle de les peaufiner. Je n’avais donc pas besoin de perdre mon temps avec un soigneur qui s’accrochait à son idée. Appuyant sur l’interphone, je demandais à ma secrétaire de lui répondre. Sa réponse serait certainement plus polie que la mienne. Elle me sauver la mise régulièrement quand j’étais dans cet état.


- Plume. Pouvez-vous répondre au soigneur que je n’ai pas le temps pour des choses inutiles.

- Je m’en occupe Monsieur.



Il ne lui fallut pas plus d’une minute pour taper le message qu’elle me transféra. Celui-ci s’afficha à l’écran mural qui était toujours actif, ce dont je me moquais. Je souris en le lisant car il était clair que je ne pouvais pas avoir écrit ce message. C’était presque plus parlant qu’un simple mail d’une ligne que j’aurais pu lui envoyer. Le tout, tout en restant aussi poli qu’il ne l’avait été. Elle avait utilisé les mêmes formules de politesses en prenant soin de ne pas signer par mon nom courant, mais par mon nom complet ce qui montrait bien à quel point elle connaissait son sujet. J’avais mis du temps à la trouver, mais Plume était bien moins délicate que son nom le présageait et pourtant très subtile, ce qui en faisait une perle rare qui avait réussi là où bon nombre avait passé leur chemin. J’y ajoutais juste un dernier détail avant de l’envoyer pour reprendre là où l’on avait été interrompu.



Bonjour Monsieur,
Je suis actuellement très occupé et m’excuse de ne pas pouvoir répondre à votre demande. Si vous pensez réellement que vos informations soient primordiales pour que je puisse prendre ma décision, je m’arrangerais pour vous rencontrer si celle-ci ne peuvent être transmises autrement. Si nécessaire, ma secrétaire est parfaitement en mesure de vous recevoir pour vous entendre, celle-ci connaissant nos critères et plus particulièrement mes critères pointilleux.
Mes sincères salutations, Traqueur Etoile des Enfers Brûlants d'un Feu Eternel.

PS : Je serais seul décisionnaire avec les informations que je posséderais.




- Vous savez. Céleste ne vous apprécie pas spécialement, en même temps apprendre que vous avez été dire à ma petit sœur adoptive Kassy qu’elle ferait une futur bonne recrue ne l’a pas vraiment enchanté.


Kassy était sa sœur ? Voilà pourquoi j’avais l’impression de voir le nom de son père partout en ce moment. Je l’avais simplement lut plusieurs fois à force de feuilleter les dossiers de cette famille. Je n’avais pas encore eu le temps de mettre mon nez dans celui du soigneur aujourd’hui, ce qui expliquait que je n’ai pas fait le rapprochement. Céleste n’étais pas si rare contrairement à son nom complet. Le pauvre n’appréciait pas que j’ai dit ces quatre vérités à sa petite fille ? S’il faisait correctement son travail, la directrice ne m’aurait pas contacté et je n’aurais jamais pu voir le potentiel de cette Âme.



- Si j’étais votre père, je me demanderais pourquoi la directrice d’une école primaire a été contrainte de me contacter. Cela a dû porter quelques fruits puisque je n’ai pas été recontacté. Si vous vous demandez encore si son intervention peu m’influencer, la réponse est non. Que cela soit en bien ou en mal. Bien, si on reprenait.

- Pour en revenir à la mission les points majeur ont été la découverte des cheminées et l’arrivée imprévue d’un quatrième humain qui plus est armé. Concernant mes erreurs la première a été de me lancer à la poursuite de l’homme et de son fils alors que ça ne faisait pas partis de vos ordres me concernant et la seconde a été de me porter au secours de l’enfant sans plus prêter attention à l’adulte. Quand à pourquoi j’ai agis comme ça … Par réflexe je dirais. Vous et moi étions les plus proche des deux humains lorsqu’ils ont essayés de fuir, j’ai agis comme on me l’a appris rapidement et de façon instinctive. Si je ne l’avais pas fait l’enfant serais mort enterré dans la crevasse dont je l’ai tiré et vous auriez perdu un hôte.


Comme on lui avait appris… Est-ce qu’il se pouvait qu’elle ait eu le même instructeur que moi ? Après tout, j’avais vu des similitudes entre son dossier et le miens dont son passage sur la planète du feu où il s’était établit. Son résumer était parfait étant donné qu’elle n’avait aucune raison de se douter à quel point j’étais à cheval sur l’utilisation des armes humaines. Hochant la tête, j’attendis la suite qui ne se fit pas trop attendre.


- Vous voulez savoir pourquoi je pense que vous devriez me garder ? Je me voie mal vous déballer mon curriculum vitae alors que vous pouvez avoir accès à mon dossier sans problème. Je me contenterais donc de vous faire remarquer que si vous êtes en colère contre moi c’est justement parce que vous savez que vous auriez fait la même chose que moi si nos rôles avaient été inversés et ça ne vous plait pas que je me sois permis de prendre des risques alors que je ne suis pas traqueuse. Vous m’avez dit que vous m’emmeniez en mission avec vous pour vérifier si j’étais prête à vous obéir. La réponse est oui, mais il y a des circonstances ou désobéir est l’unique option envisageable.


Elle avait du cran. Je le savais depuis le début, mais là elle m’étonnait. Elle semblait effectivement prête à obéir aux ordres et semblait savoir où était sa place. Son père ne parvenait peut-être pas à obtenir cela, ce qui expliquerait, en plus du fait qu’il ne m’apprécie pas, qu’il ne la pense pas capable de devenir traqueuse. Les Âmes ne mentant pas, il devait réellement le penser un minimum. L’observant se laisser aller au fond de son siège, j’attendis une seconde avant de répondre.


- Vous pensez que je suis sensible au point de faire dans le sentimentalisme ? Ce qui m’a déplus est votre désobéissance, votre presque utilisation d’une arme à feu et votre oublie de l’homme entre autres choses. Je n’attends pas une obéissance aveugle, mais presque et si ces ordres étaient là, s’était pour éviter que vous soyez blessé. En outre passant l’une de mes premières décisions en vous envoyant dans cette cheminer, vous n’êtes déjà pas passé loin de gros problème, mais ça je ne peux pas vous le reprocher. Sans votre intervention, on aurait effectivement perdu un hôte, mais entre un hôte et un traqueur de valeur, ma décision est vite prise. J’ai besoin d’Âme efficace à mes côté si je veux pouvoir accomplir ma tâche. Nos sœurs peuvent attendre pour découvrir ce monde.

- Monsieur. Les humains sont là. Lac me fait vous avertir qu’ils seront rentrés d’ici une demi-heure.

- Très bien. Nous arrivons. Transférer les dossiers des Âmes en attente sur ma tablette.

- Je m’en suis déjà chargé. Les humains ont été confié à Tempête salle S16.

- Toujours aussi efficace. Je ne veux voir personne en dehors de l’équipe. Vous pouvez ranger les dossiers de Flamme et Céleste.

- Bien, Monsieur.

- Flamme. Notre travail n’est pas terminé.


Me levant, je récupérais mon iPad dans un tiroir de mon bureau avant de sortir de la pièce pour me rendre dans la salle que m’avait indiqué Plume. Les humains étaient effectivement tous là en train de dormir sous l’effet des somnifères. Ces créatures sauvages allaient enfin devenir civilisées.  Confiant ma tablette à Flamme en lui proposant de voir lesquelles de nos sœurs serait les plus intéressantes pour ces hôtes, je me renseignais sur l’état des corps avant toute décision. En parfait état avec un reproche du soigneur de l’état dans lequel était arrivé le père. Il n’aurait cependant aucune séquelle, mais l’Âme qu’on y insérait devrait être forte. Inutile de me le dire, j’en avais décidé ainsi avant même qu’il n’ait besoin d’être réparé. Retournant auprès de Flamme, j’attendis qu’elle me montre ces choix et si possible me les explique.


- Qui verrais-tu pour nos hôtes ?

- Traqueurs, vous ne devez pas porter ces choses ici. Il s’agit du règlement.


J’avais presque oublié l’équipement de Flamme et l’arme à feu. Heureusement, il n’avait pas encore du remarquer que nous les portions encore ou l’on aurait eu droit à un scandale et d’être viré du bloque temps que nous les portions. Un des droits que Tempête n’hésitait pas à utiliser pour ne pas m’avoir dans les pattes. Conduisant Flamme à l’armurerie, je lui montrais où déposer son matériel en en faisant de même. Mes affaires rangé dans mon casier, je remis ma chemise avant d’aller récupérer l’arme à feu de Flamme qui finit avec la mienne. Les désirs du soigneur exécuté, je lui fis signe de me suivre en écoutant sur le trajet son choix.

- Pour l’homme je choisirais un traqueur expérimenté, il sait se battre et manier une arme ce qui en fait un bon candidat. Pour les deux enfants j’opterais plutôt pour de jeunes Âmes en étant à leur premier ou deuxième cycle, ça facilitera leur insertion et leur acclimatation à ce monde et pour la femme … Une soigneuse ?

- Intéressant. J’aurais plus pensé à une tutrice, mais pourquoi pas. On va en discuter avec le soigneur quand il aura fini de les préparer.


Arrivant au bout du couloir, nous pénétrâmes de nouveau dans la salle. Tous les humains étaient alignés, nettoyés, habillés, en gros, préparés pour recevoir leurs Âmes. Il ne restait plus qu’à indiquer au soigneur notre choix. Arrivé à sa hauteur pendant qu’il vérifiait les constantes des humains et plus particulièrement de l’humaine, je lui indiquais les Âmes que nous avions choisi. Pour des cas comme ceux-là, on ne cherchait pas midi à quatorze heure. Les première Âmes arrivées correspondant à la description que nous avions choisie étaient inséré. La femme fut celle qui nous posa le plus gros problème. La situation d’un humain gestant n’était pas courante et toutes les Âmes n’accepteraient pas cette situation. Heureusement, la petite case magique indiquant si l’Âme serait opposé à ce genre d’hôte existait. Il ne fallait pas croire que cette situation était acceptée par tous. Les Âmes avaient beau être des êtres doux, chaleureux et aimant, il ne fallait pas oublier que les hôtes humains étaient ceux dont l’adaptation était la plus compliqué avec toutes ces sensations. Hors, mettre au monde un nouveau-né n’est pas une expérience banale.

Une Âme aillant déjà vécu sur Terre et eu des enfants sortit du lot. Il se trouvait d’ailleurs que l’un de ces enfants était également en attente d’un nouvel hôte. Le soigneur proposa alors qu’on commence par insérer l’homme et la fillette. Quand ils seraient réveillés, nous pourrions avoir plus d’information sur la mère, ce qui nous permettrait de confirmer ou non notre choix. Pfff, il pouvait s’agir de vrai casse-tête lorsqu’on s’y mettait. J’étais bien heureux de ne pas m’occuper de tout cela habituellement, mais cela arrivait. La proposition me semblant bien, je lui donnais mon feu vert. Indiquant à Flamme de se reculer, je rejoignis le fond de la pièce pour laisser travailler les soigneurs.


- C’est toujours vous qui choisissez les Âmes à insérer en fonction des hôtes ? Je croyais que ça ne se faisait qu’en cas exceptionnel.

- C’est le cas, mais j’ai pensé que cela pourrait être intéressant que vous puissiez assister aux différentes facettes de notre travail.


Toujours aussi habille, cela ne leur pris pas plus de quelques minutes pour insérer les Âmes. Elles mirent par contre plus de temps à se connecter à leur nouveau corps et à revivre leur plus fort souvenir. J’étais en train de lire un message sur mon portable quand la fillette poussa un gémissement alors qu’elle était toujours endormie. L’Âme inséré venait directement d’Origine et n’avais jusque-là jamais eu d’hôte. Le père s’en sortait bien mieux même s’il était clair que ce n’était pas plaisant pour lui. Faisant signe au soigneur que nous partions, j’entrainais Flamme dans mon sillage.


- L’équipe est en salle de débriefing. On ne devrait pas en avoir pour très longtemps. Ça nous permettra de passer voir les nouvelles arrivantes et après, on discute de ton sort.


On pouvait entendre depuis le couloir les traqueurs discuter dans la salle. C’était souvent comme cela après une opération et le plus marrant allait arriver. Me plaçant juste derrière la porte, j’ouvris d’un seul coup celle-ci tout en entrant pour prendre place face à l’assemblé d’une trentaine de traqueurs. Oui, ça fait beaucoup d’hommes pour trois, qui sont devenu quatre, humains. Le truc étant qu’il y avait de nombreuse entrée et qu’il avait fallu toutes les couvrir. A l’instant même où j’entrais, le silence tomba et les chaises se retournèrent. Ah ha, j’étais un tiran. Nan, le truc c’est qu’ils savaient que ça allait barder après la boulette des cheminées. J’attendis que Flamme se trouve une place et commençait les hostilités à ma façon.


- Je vous félicite. L’opération a été un succès. On avait prévu trois humains et on en a eu quatre. Ils sont déjà en cour d’habilitation. Bien, maintenant que les civilités sont faites, quelqu’un ici peut m’expliquer pourquoi il a fallu que ce soit une recru potentielle qui ait remarqué ces cheminées en pleine opération et pas ceux dont s’est le boulot depuis quoi… un an minimum pour cette équipe, demandais-je un peu moins aimablement et plus fortement que mes félicitations en prenant soin d’insister sur les mots clefs. Heureusement que j’avais prévu un hélico en soutient et que j’ai eu la bonne idée de prendre Flamme en test. Voltige. T’explique ? Si je me trompe pas, tu faisais partie e équipe de reconnaissance ?


Ah, faut pas se mettre au fond. C’est la place la plus risqué et le fait qu’il profite de sa taille pour être planqué derrière les plus grands l’avait tout désigné. Après sa tentative d’explication et la demande d’ajout de commentaire à l’un de ceux qui avait moufté pendant celle-ci, le débriefing ressembla petit à petit de moins en moins à un savon et plus à ce qu’il devait être. Les chefs de groupes expliquèrent ce qui s’étaient passé de leur côté pendant la mission, les autres rajoutaient des détails quand cela était nécessaire durant la discussion de l’opération jusqu’à ce qu’on en ait abordé tous ce qui s’était passé. Il était maintenant temps de passer au dernier point, Flamme.


- Les devoirs maintenant. Je veux vos rapports dans une heure sur mon bureau. Lac, tu expliqueras à Flamme les variantes. Maintenant tous ceux qui ont travaillé avec Flamme, vous restez pour qu’on en parle. Les autres, vous pouvez y aller. Lac, tu prends Flamme dans ton bureau.


Et oui, être à la place de Voie Lactée n’était pas forcément la meilleure chose. Je lui passais pas mal de trucs, mais il se retrouvait souvent dans des cas comme celui-là à devoir faire son travail plus un supplément comme expliqué les variances qu’il y avait avec ce monde et les autres lorsque l’on faisait un rapport. Comme il m’avait déjà donné son avis sur la question pendant qu’elle se faisait soigner, il partit en même temps que ceux qui n’avait pas pu voir la misse en action. Il n’y eu quasiment aucun retour négatif et qu’une seule opposition. Facile de deviner de qui elle venait. Dès que cela fut terminé, soit quelques minutes plus tard, je me rendis à mon bureau pour rédiger mon propre rapport. Petit à petit, la pile augmentait et quand Lac entra pour déposer le sien avec Flamme, je réquisitionnais la demoiselle qui si elle n’avait pas fini le terminerait avec moi. Dans le cas contraire, on me rappel qui et pourquoi il y avait une objection ? Dès qu’il fut sorti, je fis signe à la misse de s’assoir pour lui donner sa sentence.


- Je ne vais pas te cacher que certains sont contre. J’ai écouté leurs raisons et ils ont raison, tu es impulsive, insouciante ou tête en l’air, ce qui n’est pas mieux et te permet d’outre passer des ordres. C’est loin d’être favorable. Il y a aussi des bons côtés, mais il faut prendre en compte le fait que tu puisses être un danger pour toi et les autres. Si tu veux tout savoir, ma décision était prise depuis un bon moment et n’a été que renforcé avec le temps. Je m’excuse, mais… tu commences à 6h30, annonçais-je après un petit suspense imitant le désolément.


Moi, menteur ? Non. J’étais vraiment désolé. Elle allait devoir se lever aussi tôt que moi. On allait avoir du pain sur la planche si je voulais qu’elle soit rapidement indépendante et lui confier des missions sans avoir à être présent. Bien sûr, elle ne serait pas lâcher en pleine nature du jour au lendemain, mais si je pouvais m’arranger pour que toute la théorie soit vue d’un coup, ce ne serait pas plus mal. En même temps, j’allais peut-être avoir droit à des surprises avec elle. Si elle avait bien eu le même instructeur que moi, elle pourrait très vite se charger de dossier important.


- On commencera par un entrainement aux tirs. Ici personne n’utilise d’arme à feu sans mon avale et pour cela, il faut maitriser son arme parfaitement. Tu ne pourras t’entrainer que sous surveillance au début. On enchainera ensuite avec l’interrogatoire des Âmes qui aurons été inséré après notre départ. J’ai un rendez-vous après avec une Âme. Si tu veux, tu peux y assister. Sinon, tu iras travailler avec une équipe de traqueurs pour qu’ils te montrent comment fonctionne les services et à qui t’adresser.


Les débuts comme traqueurs ou quoi que ce soit d’autre était toujours rébarbatif, mais il fallait bien passer par là. Elle s’en sortait bien quand on y réfléchit. Certains traqueurs restaient dernière un bureau des semaines voir plus avant de simplement surveiller les rues et venir en aide à nos soeurs. Je ne lui faisais pas ce coup car visiblement elle avait encore de bond restes. La remise à niveau devrait être rapide. Seul l’entrainement allait probablement prendre plus de temps car contrairement à elle, son hôte était une gentille fille de soigneur avant de commencer à poser problème. Cela devrait tout de même aller si elle parvenait à suivre le rythme. Normalement en variant un peu entre les séances de sport et de tire, elle devrait tenir. Quoi que les armes ne sont pas si légères que cela, surtout à la longue.


- L’après-midi, tu rejoindras une équipe qui patrouillera en ville et devra faire un rapport sur celle-ci. Tes collègues t’aideront si besoin, mais après celui que tu as fait, je pense que ça ira. Lac a du te parler de tout. C’est à peu près à quoi ressemblera ton emploi du temps jusqu’à ta remise à niveau. Le matin avec moi ou en formation logistique, l’après-midi sur le terrain. Les grosses missions comme aujourd’hui ne sont pas si courante.


Pas si courante, mais pas non plus très rare ces derniers temps. Soit les humains commençaient à devenir plus nombreux dans leur trou, soit il se tramait quelque chose. Il faut aussi dire que Sunny est plutôt rentable, mais je n’en attendais pas moins d’elle. J’hésite cependant à lui parler de nos captures. Quand on y repense, elle était bien plus troublée qu’elle ne l’aurait dû par cet humain. Elle est peut-être trop fragile pour entendre de mauvaises nouvelles ou autre chose de plus problématique…


- Tu as des questions ?

Assit derrière mon bureau, je m’occupe de ma propre paperasse tandis que les traqueurs passent me déposer leur rapport. Généralement, ils n’ont qu’à le déposer à ma secrétaire, mais lorsqu’il y a eu des faux pas, je préfère que cela soit fait en main propre. Je peux ainsi parlé aux intéressés si cela me chante et voir leur tête mal à l’aise m’amuse toujours. Au moins, ils retiendront la leçon. Quoi que je fini par en douter pour certains… Ils ont beau déjà dû avoir à faire à ce genre de traitement, ils font toujours le même genre d’erreur. La prochaine fois, je ne réfléchis pas. Le troisième avertissement sera le bon. Direction les archives ou une reconversion, mais je ne les veux plus sur le terrain. Il ne faut pas exagérer, ce n’est pas un jeu. En cas d’erreur, la sanction peut-être sans appelle et définitive.

L’heure à laquelle j’étais sensé finir était déjà passé depuis une demi-heure quand Lac arriva avec Flamme. Il savait parfaitement que je restais toujours au moins une heure de plus à cause de toute la paperasserie que j’avais à faire. En plus après cette heure-là, personne, normalement, ne passe dans mon bureau. Même ma secrétaire était rentrée chez elle. J’étais donc au calme pour m’occuper de tout ce qui prenait je ne sais combien de temps dans la journée à cause des fréquentes interruptions pour cause diverse. Voie Lactée avait même pris l’habitude de venir durant cette heure ou d’après lui, j’étais plus concilient. Je ne voyais pas vraiment de quoi il parlait car je me contentais simplement de prévenir mon bras droit de ce qu’il y aurait à faire le lendemain par exemple. Cela me faisait gagner du temps, rien de plus.

Remarquant non pas un, mais deux rapports, je jetais un coup d’œil à Flamme avant de saluer Lac qui allait rentrer chez lui puisque je reprenais le flambeau avec Flamme. Lorsqu’elle ne pourrait pas venir directement me voir pour des questions durant sa formation, j’allais très probablement la confier à Lac comme référant. Conservant mon air patronal, je passe à l’instant fatidique du verdict concernant sa situation. Fera-t-elle ou non partie des traqueurs ? Prenant le temps de lui exposer les faits, qu’ils soient bons ou moins bons, j’approche petit à petit de la réponse à cette question. Toute action que je fais à un bute ou une bonne raison d’être. Ici, ma décision aurait pu être repensée si elle avait craqué et voulu se défendre. La finalité aurait été la même, mais la suite probablement pas.

Résultat, elle se retrouve avec ma personne comme formateur. Bon je n’allais pas pouvoir m’occuper d’elle à plein temps comme d’autre aurait pu le faire, mais j’ai ma propre méthode et si je la prends avec moi, c’est bien par ce qu’après l’avoir vu en action, je sais qu’elle sera capable de suivre une formation accéléré. Point positif qu’elle allait peut-être apprendre en passant du temps avec les autres, ceux que je forme personnellement se retrouve bien plus vite sur le terrain. Sachant que lorsque je parle de terrain, je parle du même genre d’opération que celle où elle vient de m’accompagner. Quoi que même la basique surveillance de la population n’est pas forcément immédiate avec les autres alors qu’avec moi, on y a droit d’emblée. Je lui explique donc le programme après avoir fini de jouer avec ces nerfs, ce qui a lieu de réponse à la question. Tout cela semble lui plaire puisqu’un sourire vient se perdre sur son visage.

Aillant terminé de l’informer de tout ce qui concernerait sa formation actuelle, je lui demande si elle a ou non des questions. Visiblement, j’ai été clair et elle n’a rien à redire puisqu’elle n’en a pas. Parfait. Vu l’heure, l’entretient suivant l’insertion attendra demain. De toute manière, ce n’était pas comme si nous étions des plus pressé avec ces Âmes. J’en connaissais un qui en serait satisfait. Comme tout était dit, elle allait pouvoir rentrer. Pour ma part, j’allais encore rester un peu pour terminer.


- Très bien. Dans ce cas, je te dis à demain. On se retrouvera dans la salle de tire. Si tu ne trouves pas, demande à la permanence de t’indiquer le chemin.



[Oui, on arrête ici. La seule suite que je vois, c’est le lendemain ou un truc du genre et ça s’est d’autres RPs ^^]