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Retrouvailles. [Finis]

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Kristal Silver
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MessageSujet: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMar 8 Oct - 18:41


    Allongée au sol, le regard rivé au ciel, j’attends. Je ne sais pas bien quoi, mais j’attends. Peut-être que le ciel va virer au rose fluo, peut être que le soleil va se transformer en citron, peut-être qu’il va se mettre à pleuvoir des bonbons, … Ou tout simplement quelqu’un va me trouver et me demander ce que je fiche. Faite que ce ne soit pas un Traqueurs, ou même une Âme. D’ailleurs faites qu’on ne me trouve pas ce sera plus simple. J’ai envie d’être seule. En même temps qui viendrais se coucher en plein désert dans le cas contraire ? Personne ne serais prêt à supporter la morsure du soleil juste par plaisir … Enfin je crois. Moi en tout cas je ne suis pas là pour profiter de l’astre diurne. Laissant mon bras droit pendre dans le vide j’ai une irrésistible envie de rouler sur le côté et de me laisser tomber dans le gouffre béant de la terre. La chute me semblera surement une éternité, mais le choc ne sera finalement pas si douloureux, l’élan que j’aurais pris en tombant rendra ma rencontre avec la terre si brutale que mes os se réduiront en miettes et que mes organes imploseront. Je mourrais sur le coup. Tournant la tête j’observe le canyon, oui, ce serais si simple, lentement rouler vers le vide et le laisser m’engloutir moi et mes stupides problèmes. L’autre solution, mais elle ne me plaît pas, serais de me rendre dans un centre de soins et de laisser les Âmes m’implanter l’une des leurs, je ne lutterais pas et me laisserais effacer. Oui, ça aussi ce serais facile, mais ce serais la pire des trahisons. En agissant de la sorte je mettrais en danger tous les membres du groupe, alors même si en cette minute précise je les hais, je ne peux leur faire ça, surtout actuellement. Le canyon est donc la meilleure option. Fermant les paupières j’essaye de me convaincre que tout n’est pas perdu. Il n’y a pas si longtemps que ça que Mélicendre est partis après tout et Maxim, lui, reste confiant. Pas moi, je sais que ça fait trop longtemps pour être normal, même si Strauss avait résisté elle ne se serais pas gênée pour l’assommer et le ramener de force …  Elle devrais déjà être de retour.

    J’ai bien demandé à Castiel de me laisser partir à sa recherche, mais il s’y est formellement opposé, si elle a été prise il veut que tous les membres du groupe soit présent pour rendre notre fuite plus simple. Je ne serais pas présente. Je suis désolé, mais sans est trop pour moi, j’ai passé ma vie à fuir et dans le cas présent cela voudrais dire que j’accepte le fait que Mélicendre n’est plus et que j’abandonne tout espoirs de revoir Strauss. C’est hors de question. Elle est mon amie, ma meilleure amie. Il y a des hauts et des bas entre nous, mais je n’ai jamais été aussi proche de qui que ce soit, je ne veux pas l’abandonner. D’ailleurs si Matthew résiste à Strauss alors elle est forcément capable, elle aussi, de résister à une Âme. Je la retrouverais et l’aiderais à récupérer son corps, je retrouverais Strauss, lui trouverais un nouveau corps et rendrait à Matt sa liberté. Je ne peux pas fuir, qu’est-ce que je dirais à Max ? Si on fuit personne ne lui demandera son avis, il partira, comme tout le monde et c’est certain qu’il me questionnera sur sa sœur. Je ne veux pas être celle qui lui dira qu’il ne reverra plus ni sa sœur, ni son frère. Je ne veux pas, je ne peux pas et de toute façon je n’y crois pas.Me relevant je m’éloigne du vide d’un pas déterminé en direction de la ville. Je vais les retrouver tous les deux, convaincre Strauss de me suivre et trainer Mél, enfin l’Âme qui habite son corps, par la peau des fesses jusqu’au château. Leur frère a besoin d’eux, j’ai besoin d’eux, depuis qu’ils sont entrés dans ma vie les cauchemars sont partis, j’ai retrouvé une famille et il est hors de question que je revive la perte des êtres que j’aime.

    Coup de bol pour moi, je sais où trouver Strauss. J’ai beau ne pas être aussi douée que Mélicendre, j’ai néanmoins des ressources et j’ai réussi à obtenir l’adresse de son frère grâce à une Âme un peu naïve, en manque d’amis et oh combien bavarde. Manque de pos rejoindre la ville à pied ça prend du temps du coup j’arrive alors qu’il fait déjà nuit noir. Moi qui ne connais pas les lieux ça ne me facilite pas la tâche et, en même temps, c’est à mon avantage puisque je peux plus facilement me faire discrète. Après pas loin d’une heure à tourner en rond je finis par trouver la maison. Aussi invisible qu’une ombre je me glisse derrière et observe par les fenêtres. Si je me fais pincer, je suis fichu. Aucune Âme n’aurait un tel comportement. Finalement je le vois. Il est là, tout ce qui nous sépare c’est une vitre. Mon estomac se contracte, j’ai envie de partir je ne suis plus sûre que venir le voir soit une bonne idée, pourtant, plutôt que de filer, je frappe rapidement trois coups contre le verre.

    -« Strauss ! C’est Kristal laisse-moi entrer s’il te plait. »


Dernière édition par Kristal Silver le Mer 18 Déc - 10:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 9 Oct - 20:59


Kristal
Retrouvailles


Trois semaines, deux jours, cinq heures. C'était le temps exact qui me séparait de Kristal, parfois j'ai la cruelle impression que cette jeune humaine n'était que le fruit de mon imagination, une hallucination due à la chaleur. Je pense que j'aurais préféré qu'elle ne soit qu'un simple rêve, ça m'aurait surement fait moins mal.

Je m'étirai en passant mes bras derrière mon dos, la sonnerie venait de retentir et les enfants bondissaient de leur chaise, la journée était terminée. Ils m'apportèrent chacun leur copie, j'avais beau être gentil il fallait bien que je fasse mon travail. Je remarquai rapidement un joli petit dessin sur la feuille de Clarisse, il me semblait que c'était un arc-en-ciel même si je n'en n'avais jamais réellement vu. Un sourire se traça sur mon visage et je suivis l'enfant du regard. Ils étaient fatigués, les vacances approchaient et les jours se faisaient de plus en plus courts. Je sortis de ma salle de classe derrière les enfants et fermais la porte à clé avant d'aider les jeunes Âmes à mettre leur manteau. Les parents étaient déjà là, attendant les petits monstres. J'embrassai chaque petite Âme, portai même Clarisse sur quelque mètre parce que comme tous les soirs elle ne voulait plus me lâcher. Tous les jours c'était la même chose, je n'aimais pas rentrer chez moi en laissant mes gamins dans cet état. Je saluai Zombie de la main, elle était pressée parce qu'elle passait un entretien pour pouvoir emmener sa classe et la mienne à la plage, après les dunes. Je ne retins donc pas ma meilleure amie et montais dans la voiture en adressant un dernier sourire aux petites Âmes et leurs parents. Je posais mes copies sur le siège passager et commençai le chemin du retour. Il y avait environ vingt minutes de voiture, elles étaient terribles... La journée j'arrivais à oublier l'insertion de Mélicendre, mais dans la voiture je me mettais toujours à y penser. Pourtant mon hôte ne cessait de me répéter que réfléchir ça faisant du mal. Il n'avait pas tort, l'insouciance faisait surement le bonheur. Je montais le son de la radio pour me concentrer sur autre chose que mes pensées et regardais fixement la route. Il ferait bientôt nuit et je me sentais déjà fatigué, me lever si tôt ce matin n'était peut-être pas une si bonne idée. J'arrivai rapidement chez moi, garai la voiture le plus proprement possible et me dépêchai d'entrer dans ma maison.

Je jetai mes copies sur la table basse du salon, je prévoyais de me faire à manger avant de les corriger parce que je mourrais de faim. D'un geste machinal j'allumai ma cafetière et sortis mon soluble, le café c'est la vie. Tandis que l'eau chauffait j'ouvris mon frigo pour jeter un oeil, il y avait un tas de choses mais j'avais envie de manger quelque chose de rapide. Je fis chauffer une casserole d'eau en parallèle avec mon café et versai des pâtes à l'intérieur. Trois minutes. Quand je pense que dans quelques jours Sunny allait emménager chez moi... Je ne savais pas si elle aimait les pâtes, ni le café, je cuisinai très moyennement à vrai dire donc elle allait devoir se contenter de petits pois, de pomme de terre et de pâtes. Je ne sais pas si je vais pouvoir la supporter très longtemps, voir le corps de Mélicendre sans qu'elle soit là ... Ça va être dur ! Tiens t'es là toi ? Bah ouais t'as fini de travailler, je vais pouvoir te faire chier toute la nuit. Je lâchai un petit rire, mes pâtes étaient prêtes. Je les balançais dans une assiette, mis rapidement du fromage dessus et sortis une thermos pour la remplir de bon café bien chaud. Tu fais des mélanges assez bizarres quand même... Je me dirigeais vers le salon et m'assis sur le canapé avec mon assiette de pâtes et ma thermos, face à mes copies. Je sortis mon stylo et m'attelais rapidement au travail. Certains élèves étaient excellents, mais d'autres... La consigne est pourtant simple ! Je n'aimais pas mettre de mauvaises notes, j'écrivais toujours un roman au dessus de la copie et "notai large" en rajoutant quelques moitiés de points. Je corrigeai depuis cinq minutes c'était déjà le bordel sur la table, les feuilles étaient étalées partout, quelle organisation ! Mais lorsque quelqu'un frappa au carreau je sursautai en levant ma tête. Kristal ? Mélicendre ? Même si je savais que cela était impossible je n'arrivais pas à faire abstraction à ces pensées.

« Strauss ! C'est Kristal laisse-moi entrer s'il te plait »

Je m'étranglais littéralement, Kristal ? Ici ? Le nombre de fois où j'avais regardé par la fenêtre en espérant voir une mèche de sa longue chevelure ébène, le nombre de fois où je suis allé au canyon clandestinement dans l'espoir de voir son ombre de l'autre côté. Elle était là..dans mon jardin ! Je me levai maladroitement, je ne pouvais pas la voir comme ça ! Pas avec mon haleine de café, les copies sur la table, la fatigue de la fin de journée, les cheveux en pétards à cause de la petite Clarisse, non, non ! J'essayai de réfléchir mais mon coeur tambourinant dans ma poitrine m'empêchais toute concentration, je regardai autour de moi, cherchant une solution à tous ces problèmes. Tant pis.

« Je t'ouvre !  »

Qu'est-ce que j'allais lui dire ? Qu'est-ce qu'elle voulait me dire ? Pourquoi était-elle ici ? Comment... Arrête de réfléchir et va ouvrir cette fichue porte ! Oui, oui, bien sûr. J'accourais vers la porte d'entrée en trébuchant sur tout mes meubles, il ne manquait plus que ça, casser toute ma maison. Je pris une grande inspiration et ouvris rapidement ma porte d'une main tremblante. Lorsque je vis la jeune femme et son regard d'ardoise mon cœur rata un battement et s'emballa dans une course folle.


eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyVen 11 Oct - 11:28

    Le doute, c’est un truc auquel les humains sont habitués, quoi qu’on fasse on doute toujours de le faire comme il faut. Après tout il y a des multitudes d’option et chacun de nos choix n’est pas toujours murement réfléchis. Exemple. Je suis dans le jardin de Strauss je viens de frapper à son carreaux et de lui faire savoir qui je suis. Maintenant, en attendant qu’il m’ouvre, je cogite et me dit que peut être que j’aurais dû pousser un peu plus mes recherches pour retrouver Mél avant de venir le voir, peut être que je n’aurais tout simplement pas dû me mettre en tête de retrouver la jeune femme, peut être que … La porte s’ouvre coupant court à mes « peut-être ». Me retrouver là, devant Strauss, après … Heu … De quand date notre rencontre au canyon ? Trois semaines ? Quatre ? Je me suis contrainte à ne pas compter les jours pour ne pas me faire plus de mal que nécessaire, il n’empêche que me retrouver à présent face à lui me fiche un choc. Il me semble plus grand que dans mon souvenir, plus fatigué aussi, mais vue l’heure ça peut se comprendre. En tout cas il semble surpris de me voir plantée là et moi je suis surprise d’avoir eu le courage de venir jusque-là. Bref on doit afficher à peu près la même expression d’ahuris et si aucun de nous deux ne se décide on risque de prendre racine. J’affiche donc un grand sourire.

    -« Surprise ! »

    Je sais, c’est idiot, mais c’est le premier truc qui m’est passé par la tête. Jetant un coup d’œil à droite puis à gauche j’hésite. La rue est déserte, mais je n’ai pas franchement envie de trainer dehors. Il fait nuit noir et seul les réverbères éclair le trottoir. Par quelque fenêtre de la lumière filtre, mais la majorité des maisons sont plongées dans l’obscurité. Sont-elles habitées ?  Certainement. Sentant soudain la crainte de me faire prendre monter en moi je décide qu’il faut que les choses bouges. Certain se sente vulnérable lorsqu’ils sont coincés entre quatre murs, moi c’est l’inverse, c’est en plein air que je me sens à la merci du danger et d’autant plus quand je suis dans une ville remplis d’Âmes.

    -« Tu permets que j’entre ? »

    Sans attendre sa réponse je me glisse dans la maison et m’éloigne le plus possible de la porte et des fenêtres. Mal alaise je jette un coup d’œil au lieu histoire de me redonner contenance. Des maisons comme la sienne j’en ai visitées pas mal durant mon enfance, sauf que celle ou on s’établissait avec mes parents étaient abandonnées depuis un moment. Ici pas de couche de poussière sur les meubles, pas de portes ballantes sur leur gonds, pas de feuilles d’arbres trainant sur le plancher et surtout pas de locataire indésirable par contre … La table basse du salon est jonchée de copie et à côté trône une thermos et une assiette de pâtes.

    -« Je te dérange ? Je suis désolé d’arriver à l’improviste et à une heure pareille. »

    Je devrais lui dire pourquoi je suis là, lui demander cash s’il a vus Mél, s’il sait où elle est et comment elle va, mais non … Je reste là bêtement à ne pas savoir ou me mettre. J’ai peur, peur de sa réponse. S’il ne la pas vue, si elle est maintenant l’hôte d’une Âme, si elle est morte, … Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que je devrais dire à John et Max ? Je me suis fourrée dans un beau pétrin, de une je vais me faire lyncher par Castiel lorsque je rentrerais … Si jamais je rentre. De deux toutes les réponses que j’envisage à mes questions sont plus horribles, à mes yeux, les unes que les autres.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyVen 11 Oct - 19:11


Kristal
Retrouvailles


« Surprise ! »

Pour une surprise ça c'est une surprise. Je tenais toujours la porte, planté là en face d'elle, ne sachant que faire. Je n'arrivais plus à penser, j'essayai juste de comprendre pourquoi elle se tenait devant chez moi, dans une ville remplie d'Âmes. Je mis un certain temps à chasser ma stupeur pour lui rendre un sourire. J'avais tellement attendu ce moment que maintenant que je le tenais je n'arrivais plus à réagir. Elle regarda machinalement aux alentours et à ma grande surprise mes yeux restaient braqués sur elle, moi qui d'habitude regardais partout. Je savais que si je me faisais prendre avec Kristal cela ne ferait qu'accélérer notre mort, car dans quelques semaines tout au plus Suny allait retrouver sa mémoire et tous nous livrer.

« Tu permets que j'entre ? »

Je me rendis compte que j'étais réellement resté là, debout, dans l'encadrure de la porte, laissant la jeune femme dehors dans le froid. Je me décalais d'un pas pour qu'elle entre en affichant un grand sourire puis la fermais la porte à doubles tours. On ne sait jamais ... Je restai près de la porte, je ne sais pas mais j'avais l'impression d'être plus courageux si je restais dans mon coin, en observant la jeune humaine qui se déplaçait dans mon salon. Merde, je n'ai même pas pensé à cacher mon repas. Pourquoi fallait-il qu'elle soit venue maintenant, comme ça ? Je ne sais pas pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment, enfin je crois. J'avais envie de faire quelque chose, bouger, regarder dans mon frigo, ou ranger mes copies, faire autre chose que de rester planté là comme un attardé. C'est terriblement perturbant comme sentiment, j'en avais même mal au ventre.

« Je te dérange ? Je suis désolée d'arriver à l'improviste et à une heure pareille. »

Je balbutiais des paroles inaudibles, pitié épargnez moi ça. Je remarquai que Kristal restait également plantée sur elle-même, cela me donna le courage d'avancer de quelques pas pour me trouver à une distance convenable de la jeune humaine. J'aurais bien aimé être encore plus prêt même, sauf que visiblement j'avais dû rêvé et rencontré Kristal dans des circonstances que Dieu seul connait. Sur le moment je n'arrivais plus à distinguer mes pensées du réel, ne sachant plus si mes souvenirs n'étaient que de banales inventions.

« Oh non tu ne me déranges pas »

J'accompagnais mes paroles d'un sourire un peu niais en passant ma main dans mes cheveux, je me rendis rapidement compte que si je continuais je passerais pour un parfait sot et repris rapidement, tant bien que mal, mon sérieux. Elle aurait pu venir à trois heures matin que cela ne m'aurait pas dérangé, tant qu'elle était là c'était l'essentiel à mes yeux.

« Tu veux boire ou manger quelque chose ? »

J'avalais difficilement ma salive, au moins je pourrais lui faire un thé, je me sentirais mieux en m'occupant les mains. Par un réflexe automatique je regardai mon horloge, j'imagine que la correction de mes copies attendra, elle pourra même attendre une semaine s'il le fallait ! J'avais beau m'emballer j'avais la terrible impression que la jeune brune n'était pas venue pour me voir. Je ne voyais pas ce sourire heureux ni les étoiles qui emplissaient ses yeux la première fois, je n'y trouvais que de l'anxiété et mon cœur se serra. J'imagine qu'à force de m'être fait plein de scénarios dans mon esprit sur ces retrouvailles je m'étais attendu à quelque chose d'exceptionnel, là je n'avais droit qu'à une tachycardie et une boule au ventre. Rien d'autre...
eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 12 Oct - 16:59


    Des centaines de fois, je les avais imaginées des centaines de fois ses retrouvailles et … Rien ne se passait comme prévu. Il faut dire que je les avais imaginées dans de toutes autres conditions. Au départ je pensais qu’on se reverrait au canyon, comme la première fois, puis, après ma rencontre avec Mélicendre, j’avais imaginé l’arrivé de Strauss au château. Mais jamais, au grand dieu jamais je n’avais pensé me pointer à l’improviste chez lui. Résultat, je ne savais pas ou me mettre. J’aurais dû être heureuse, il aurait dû l’être aussi, mais là on avait l’air d’un miroir, planté l’un face à l’autre avec la même expression de malaise sur le visage. Qui est le reflet de qui au final ? Ca a peu d’importance. Du coup, tentant vainement de donner le change je m’excuse de ma venue si tard et lui demande si je le dérange. N’importe qui de poli aurait ajouté qu’il serait prêt à repasser le cas échéant, mais pas moi. Ca me coutait déjà beaucoup de me savoir dans une maison au milieu d’une ville remplie d’Âme, mais si en plus il fallait que je remette mes questions à un autre jour c’était la crise de nerf assurée. Par chance Strauss me faire savoir qu’il n’y a pas de soucis et accompagne ses mots d’un sourire … Un peu niais. Il n’empêche que le voir sourire me rend heureuse et que du même coup je me mets à sourire aussi.

    Le jeune homme me propose alors de boire ou manger quelque chose. J’ai faim, je n’ai rien avalée depuis le petit déjeuné, et pourtant je me contente de hausser les épaules.

    -« Je veux bien un thé s’il te plait. »

    A la vérité je ne suis pas fane de cette boisson, mais c’est histoire de donner le change, il semble avoir besoin de s’occuper les mains et moi de mettre de l’ordre dans mes pensées. Je le laisse donc s’occuper à préparer mon thé et respire un bon coup. Mon cœur bat trop fort et ma tête fourmilles d’envie que je ne peux pas mettre à exécution, encore moins maintenant que je sais que Matt est toujours présent dans ce corps. Je ne suis d’ailleurs pas venue pour ça. Quoi que … Quel part mon envie de revoir le jeune homme a-t-elle prit dans ma décision de venir ? Ça mérite réflexion. Secouant la tête je rejoins Strauss dans la cuisine tout en gardant le silence, je m’adosse au mur et l’observe en s’afférer. Je ne peux alors m’empêcher de penser qu’il est vraiment beau et pourtant … Ce n’est pas cela qui me plait tant chez lui. Fermant un instant les yeux je chasse mes sentiments au loin, il faut que je parle, maintenant, sinon je vais craquer, allé l’embrasser et oublier ce pourquoi je suis là.

    -« Strauss … »

    Ma voie tremble, elle manque d’assurance et me donne l’impression que je suis sûre le point de pleurer. Surprise moi-même par mon ton j’ouvre les yeux et fronce les sourcils. Il faut vraiment que je me reprenne. Si je fonds en larme comme ça, sans raison apparente, j’aurais l’air de quoi ? Et puis je ne suis pas là pour me faire consoler, mais pour avoir des réponses. Me raclant la gorge je me lance, sur un ton plus assuré cette fois.

    -« Strauss est ce que tu as vus Mél récemment ? Ou est-ce que Matthew sais où elle peut être ? Je t’en prie ! Dit moi qu’elle va bien ! »

    Manqué. Autant mon ton était assuré au début autant, une fois la jeune femme évoquée, il sait fait plaintif et suppliant. En même temps je viens de manquer cruellement de subtilité. De une j’apprends à Strauss que je connais la sœur de son hôte de deux je lui révèle aussi que je sais qu’il partage toujours se corps avec son propriétaire légitime. La classe. Dans le genre je fais les choses en finesses ont a connus mieux. Mais je m’en fiche. Je veux qu’il me dise qu’elle va bien, je veux qu’elle sorte d’une pièce de la maison en lançant un : « Kristal ! » surpris. Du coup je regarde le jeune homme avec espoir. Je dois avoir à peu près la même tête que ses jeunes chiens qu’on met en fourrière et qui regarde les humains passer devant leur cage avec l’espoir de se trouver un maitre. Moi ce n’est pas un maitre que je veux, mais j’ai bien l’espoir de quelque chose, celui de retrouver mon amie, celui de ne pas avoir à annoncer à son petit frère qu’elle ne reviendra pas, celui de ne pas être l’oiseau noir qui dira au groupe de Castiel qu’on doit déménager avant qu’il ne soit trop tard, … Ça fait beaucoup de chose je sais.

    M’avançant vers le jeune homme je viens me planter face à lui, prend ses mains dans les miennes pour l’empêcher de faire autre chose que me regarder et m’écouter. Je le fixe intensément, j’ai envie de l’embrasser, mais je me réfrène.

    -« Je vous en prie, tous les deux, il faut que je sache comment va Mélicendre. »
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 12 Oct - 18:15


Kristal
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Je me sentais tellement bête, avec mon sourire niais et ma maison mal rangée remplie de copies, heureusement pour moi Kristal me répondit par le plus magnifique des sourires.

« Tu veux boire ou manger quelque chose ? »

J'espérai réellement qu'elle me réponde que oui, je ressentais un immense désir de bouger, je ne supportais pas l'idée d'être planté face à elle sans savoir que faire. J'essayai en vain de calmer le battement de mon cœur en respirant le plus lentement possible, comment les humains pouvaient supporter ce changement de rythme cardiaque sans devenir totalement fou. On devient fou aussi. Dans ce cas tout s'explique... La jeune femme haussa les épaules et répondit d'une voix douce.

« Je veux bien un thé s'il te plait »

Parfait ! En un éclair j'avais rejoint la cuisine, je voulais arrêter de penser, mais surtout arrêter de la regarder. Je mis l'eau à chauffer et cherchais frénétiquement dans mes placards où j'avais bien pu ranger ce maudit thé. Heureusement pour moi je le trouvais rapidement, c'était celui que...que j'avais servi à Sunny quelques jours plus tôt. Mes doigts s'arrêtèrent sur la boîte, je m'efforçais de chasser ce souvenir, je ne voulais pas y croire, Sunny n'existait pas. En me retournant vers la bouilloire je ne pus m'empêcher de croiser le regard ardoise de la jeune humaine, elle était adossée au mur, me fixant d'un air pensif. Je mis le thé dans une tasse et versais doucement l'eau lorsque Kristal prit parole.

« Strauss ... »
« Oui ... ? »

J'avais relevé ma tête vers elle, sa voix avait été tremblante, comme au canyon lorsqu'elle avait pleuré. Mais la jeune brune fronçait les sourcils et ne semblait pas vraiment être en train pleurer, je retournai donc mon attention sur le thé dans lequel j'ajoutais une cuillère de sucre. Je posai mes doigts sur la tasse mais Kristal se racla la gorge et je tournai ma tête en sa direction.

« Strauss est ce que tu as vu Mél récemment ? Ou est-ce que Matthew sais où elle est peut être ? Je t'en prie ! Dis-moi qu'elle va bien ! »

Je crois que c'est à cet instant précis que mon visage se décomposa. Je répétai une seconde phrase toute ces questions dans ma tête mais à chaque fois j'en étais saisi d'effroi. Alors comme ça elle était venue pour Mélicendre. Et elle connaissait l'existence de mon hôte. Dire que comme un parfait abruti j'ai cru qu'elle venait pour me voir. Depuis combien de temps elle la connait ? Je me faisais tous les scénarios les plus horribles dans ma tête, jusqu'à croire que tous les soi-disant sentiments de l'humaine n'avaient été que manipulation. Heu..ouais là je crois que tu t'es fait arnaquer. Mais elles sont toute comme ça, tu penses qu'elle t'aime mais en fait non. J'veux pas te casser le moral hein, ça se trouve on pense tous les deux de la merde, pour changer aha. Je restai bloqué, j'étais triste, déçu, désemparé, trompé, anéanti. Ça m'apprendra à être trop gentil, trop naïf avec des humains. Je ne m'étais pas rendu qu'elle s'était approchée, j'avais beau dire, penser, tout ce que je voulais, la savoir si proche de moi je rendais dingue. Je devrais peut-être me méfier mais ce regard abaissait toutes mes défenses. Elle me prit les mains et je frissonnai de nouveau, j'avais beau avoir vécu beaucoup de vies rien ne valait cette sensation. Arrête de la fixer sinon tu vas t'évanouir princesse !

« Je vous en prie, tous les deux, il faut que je sache comment va Mélicendre. »

Heureusement que je suis là hein ! Parce que s'il n'y avait que toi tu ne lui répondrais jamais. Je réfléchis à la manière la moins terrifiante de lui annoncer "la mort" de Mélicendre. Je ne savais pas qu'elle était sa relation avec mais elles semblaient très proches. J'avalais de nouveau ma salive en regardant les placards, comme si j'allais y trouver un échappatoire à cette situation. Je pris une grande inspiration pour me donner tout le courage du monde.

« Hum... Je sais où elle est. Ils l'ont appelé Sunny. »

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 12 Oct - 20:13

    Manquer de tact c’est un truc que je fais à merveille et d’autant mieux lorsque je suis absorbé par un problème au point de ne pas faire attention à l’impact de mes mots sur les autres. Si j’avais, ne serais ce qu’un instant, arrêté de penser à moi pour prêter attention à la réaction de Strauss suite à mes paroles je me serais rendu compte que j’avais sérieusement merdé. Comment peut-on manquer de jugeote à ce point, c’est une honte, mais voilà, tout ce que je veux c’est une réponse et sans même y faire attention je joue sur les sentiments du garçon pour l’obtenir. Oh bien la fille, superbe, sauf que voilà, je n’avais pas prévue que la réponse tant attendu me ferais si mal. Lorsque Strauss m’annonce qu’ils l’ont appelée Sunny je le fixe avec surprise. Au fur et à mesure ou ses mots se fraye un chemin en moi mes pupilles s’agrandissent d’horreur alors que mes yeux se baigne de larmes. Ils l’ont eu, Mél n’existe plus, c’est pas possible. Mes mains se crispent sur celle du garçon. Je veux parler, mais mes lèvres trembles et mes mots se bouscule en moi s’en que je sois capable de les laisser sortir. De toute façon que pourrais-je bien dire ? Que c’est injuste ? Que je hais les Âmes ? C’est faux, je ne les hais pas … Enfin … Pas toutes. En cet instant pourtant je me sens furieuse, anéantis, meurtrie et complètement perdue. Qu’est-ce que je dois faire ? Partir ? Rentrer pour dire à Max que cette fois sa sœur ne reviendra pas ? Rentrer et annoncer à tous qu’on doit aller se cacher ailleurs ? Je ne peux pas, je ne peux pas faire ça. Alors, sans préméditation, j’appuis ma tête sur le torse de Strauss et gémis comme une enfant blessée.

    -« Je t’aime, je t’aime … Excuse moi ... Je ne sais pas ce que je dois faire, Mél est comme Matt, elle ne peut pas avoir disparue, elle doit encore être là. »

    Lâchant les mains du jeune homme je glisse mes bras autour de sa taille et me sert contre lui. Au fond de moi je ne peux pas m’empêcher de penser que je suis une belle égoïste. Je suis venue ici pour avoir des réponses sans même prêter attention au fait que je le blesserais en me présentant à lui pour Mél et non parce que je voulais le revoir et maintenant je ne peux m’empêcher de lui dire ce que je ressens pour lui. Bien sûre que je l’aime, bien sûre que je suis aussi ici pour le voir, mais pourquoi ne me suis-je pas pointée plutôt ? Parce que j’avais peur, peur d’avoir imaginé ses sentiments et puis il y a eu Mélicendre, elle m’a rassurée, m’a affirmée qu’elle ferait venir Strauss au château et j’ai placé tous mes espoir en elle. J’ai arrêté de m’inquiéter, arrêté de faire des plans pour revoir le jeune homme et j’ai laissé le temps filer sans plus m’en soucier.

    -« Je suis désolé, désolé de ne pas être venue plutôt. J’aurais dû, mais … »

    Mais quoi ? Je ne veux pas lui dire que j’ai eu peur de l’avoir imaginé, alors je ne dis rien. Je me recule et essuie mes yeux. Inspirant profondément je le regarde et lui fait un sourire désolé. Maintenant je fais quoi hein ? Je suis venue ici pour avoir des réponses, j’ai eu ma réponse. Il faut que je me décide, est ce que j’annonce aux autres que Mél c’est fait prendre ou est que je tiens ma langue et espère que la jeune femme résiste à l’Âme ? La deuxième solution est la plus simple, c’est plus facile de se taire et d’espérer, mais c’est aussi la plus dangereuse car si l’Âme a accès à tous les souvenirs de la jeune femme alors on est tous en danger. Strauss au même titre que le groupe d’humain d’ailleurs.

    -« Est-ce que … Est-ce que tu sais si Sunny a accès à tous les souvenirs de Mél ? »

    Bien que cette Âme m’ait volée mon amie je ne pouvais me résoudre à l’appeler autrement que par le prénom qui lui avait été donné. Il fallait absolument que je sache si cette Âme savait pour les groupes d’humains, pour moi et Strauss, pour Max et pour tous les autres que Mél avait pu croiser au cours de ses vagabondages. Mouais ... En plus d'une égoïste je fais une belle girouette, je passe des larmes au plus grand sérieux comme on passe du rire au larme ... Ça doit être un contre coup de l'émotion ajouté à la fatigue et à la faim. Ça doit être ça.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 12 Oct - 22:17


Kristal
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J'aurais dû m'en douter, j'aurais dû réfléchir, dire ça autrement. Cela avait été plus fort que moi, je n'avais pas réussi à mentir, la franchise était maîtresse de mon esprit. Mon coeur se serra de regret en voyant les yeux noisettes de Kristal s'humidifier par moi faute. Les larmes roulaient sur ses joues pourpres et la jeune femme crispa ses doigts sur les miens avant de plaquer son visage sur mon t-shirt. Moi qui avais tellement cherché cette proximité je n'étais pas fier de moi. Faire pleurer une fille, t'as pas honte ! Si, j'avais honte, d'autant plus que si j'avais tourné ma tête au bon moment j'aurais pus sauver Mélicendre.

« Je t'aime, je t'aime ... Excuse moi ... Je ne sais pas ce que je dois faire, Mél est comme Matt, elle ne peut pas avoir disparue, elle doit encore être là. »

Mon coeur s'arrêta de battre, je perdis totalement le fil de mes pensées, j'oubliais mon existence, je ne vivais que l'instant. Elle se serait contre moi pour échapper à son chagrin, je posai une main sur ses longs cheveux ébènes. Je fermai mes yeux en posant ma tête sur la sienne, oui cet instant valait mieux que toutes mes vies, toutes celles de mes ancêtres, c'était mieux que tout. Je me sentais mal de profiter de ce moment alors que Kristal était bouleversée. Je passai mon autre main dans son dos pour la serrer contre moi et me surpris un instant à humer le parfum de ses cheveux.

«  Moi aussi..je t'aime. »

En réalité je n'avais pas sûr de connaitre la signification de cette expression humaine, je ne savais pas comment décrire ce que je ressentais et Mélicendre m'avait appris que la meilleure façon était de dire cela. Mon hôte s'était éclipsé, me laissant gérer seul cette étrange situation. En réfléchissant je me suis rendu compte que j'avais volontairement censuré la suite de la phrase de Kristal, au sujet de Mélicendre. Cette insertion était pour une moi une vérité difficile à digérer, j'avais encore du mal à l'aborder, je voulais oublier tous mes mensonges aux Traqueurs, toutes mes imperfections...

« Je suis désolé, désolé de ne pas être venue plutôt. J'aurais dû, mais ... »

Elle ne poursuivit pas sa phrase, j'avais l'impression d'entendre un de mes élèves lorsqu'une crise de sanglot les prenait, la jeune femme me rappelait presque ces créatures frêles et émotives que je me devais de protéger à longueur de journée. Je savais que ce n'était pas le cas, je me contentais de déposer un baiser sur sa chevelure sombre. Elle n'était pas venue plus tôt parce que c'était dangereux, c'était la seule hypothèse que je voulais croire, je savais que je me faisais du mal en ne voulant croire qu'à ce que je voulais mais j'imagine que parfois on a besoin d'un peu d'espoir pour être heureux. La jeune humaine se recula légèrement pour essuyer ses joues et m'adresser un sourire désolé. J'avais beau venir d'un autre monde, la dernière larme qui s'échappa de ses yeux trompa son sourire. Je l'essuyai du revers de mon pouce, profitant un instant de la douceur de son visage pour finalement aller rejoindre sa main humide.

« Est-ce que ... Est-ce que tu sais si Sunny a accès à tous les souvenirs de Mél ?  »

Comme le jour de notre première rencontre, Kristal changea d'émotion en un instant, je fus quelque peu surpris mais m'en accommodais parfaitement, je préférais la voir ainsi. Même si, je dois l'avouer, le sujet de Mélicendre ne me plaisait pas trop. Je réfléchis un instant, humidifiant mes lèvres pour me donner du temps.

« Elle est venue chez moi il y a quelques jours et son traqueur veut qu'elle emménage ici. Pour l'instant elle n'a accès à aucun souvenir mais en vivant quotidiennement avec moi elle ne pourra pas y écharper. Je vais devoir m'arranger pour qu'elle quitte ce corps au plus vite. »

Je ne savais pas réellement comment j'allais procéder et mettre à exécution mon plan mais j'étais certain d'une chose, je voulais que cette Âme change d'hôte. J'étais prêt à tout, mentir s'il le fallait, je ne pouvais pas les abandonner, pas maintenant.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMar 15 Oct - 16:00

    Dire à Strauss que je l’aime a été une impulsion imprévue, mais à dire vrais à peine ses mots franchir ma bouche que je me sentis vraiment bien. C’est un euphémisme vu la situation, mais à dire vrais je suis aux anges ainsi serrée contre le jeune homme. Une main dans mes cheveux, son menton posé sur ma tête et son autre main dans mon dos … Le bonheur. Mais finalement le plus merveilleux c’est les mots qui franchises ses lèvres. Noyé par mes larmes mon visage s’éclaire d’un sourire rayonnant. Sourire qui à mon grand regret ne dure pas. Comment est que je peux me permettre de me sentir si joyeuse alors que ma meilleure amie a disparue ou est recluse au plus profond d’elle-même. L’injustice de la situation me fait me sentir coupable, coupable envers Mélicendre, coupable envers Strauss et Matt et Max et … Fermant les yeux je décide que le mieux à faire c’est de m’excuser et puisque je ne peux pas le faire auprès de Mél ou le plus jeune de ses frères alors je le fais auprès de Strauss. Mais voilà, je n’arrive pas à aller au bout de ma pensée. Les mots meurent sur mes lèvres sans même être prononcés. Il vient de me dire qu’il m’aime, je ne peux quand même pas lui annoncer que je ne suis pas venue plutôt parce que je doutais de ses sentiments, alors je ne dis rien. A ma grande surprise il embrasse mes cheveux et je me retrouve transporté plusieurs années dans le passé. Mon père avait ce même geste pour moi lorsque j’étais prise d’une crise de larmes. Puisant une dose de courage dans ce geste, pourtant anodin, je romps notre étreinte et, tout en m’essuyant le joues, adresse un sourire désolé à Strauss. Le jeune homme vient essuyer la dernière larme roulant sur ma joue. Mon sourire se fait un peu plus sincère, mais les mots qui suivent brisent le charme.

    Je suis sincèrement désolé de ce que je suis en train de faire car il ne fait aucun doute qu’il souffre autant que moi de la situation, mais il faut que je sache. De nombreuse vies dépendes de ce que Mél sais et de la capacité de Sunny à le découvrir. Passant du chagrin à une expression plus sérieuse j’attends que Strauss me dise ce qu’il sait. Je dois avouer que sa réponse me surprend enfin, pas le fait que l’Âme n’ai pas accès aux souvenirs de Mél, ça pour moi ça coule de source, la jeune femme est trop forte tête pour livrer si facilement ses secrets. Non, ce qui me surprend c’est d’apprendre que Strauss compte extirper Sunny du corps de la jeune femme. Ouvrant des yeux ronds comme des soucoupes je tourne et retourne l’idée dans ma tête sans y trouver de logique. Bien sûre il est lié à des humains et ne résonne pas franchement comme les autres Âme, mais je n’aurais jamais imaginé qu’il soit prêt à faire cela … Pourtant, ça coule de source. Mél est sa sœur, celle de son hôte, mais la sienne aussi, elle m’a dit le considéré comme un frère et visiblement il partage sa vision des choses, au moins dans une moindre mesure, c’est donc normal qu’il soit prêt à tout pour elle. Et moi ? Jusqu’où suis-je prête à aller pour elle ? C’est une bonne question ça. Question à laquelle je n’ai pas de réponse car je n’y ai jamais réfléchis et je n’ai vraiment pas envie de me casser la tête sur pareil dilemme.

    -« Il est vraiment important que Sunny ne découvre pas les souvenirs de Mél ou alors qu’elle soit de notre côté. Si elle apprend ce que Mél sais beaucoup d’humains vont se retrouver en danger et toi avec. »

    Je lui dirais bien que Max aussi, mais du coup je doute que Mél ai eu le temps de lui révéler qu’elle l’a retrouvé et je ne veux pas en parler. Pourquoi ? Simplement parce que c’est à sa sœur et non à moi de lui apprendre. C’est idiot si on part du principe que Mél ne reviendra peut être jamais, mais comme je refuse cette option j’agis en conséquence. Passant ma main dans mes cheveux je m’éloigne du jeune homme et m’approche de la fenêtre. Enfant quand je voulais réfléchir j’allais appuyer mon front sur une vitre froide car j’étais persuadé que sinon mon cerveaux allait surchauffer. Avec le temps j’ai appris qu’il n’y avait aucun risque, mais c’est resté un réflexe … Sauf qu’aujourd’hui je ne peux pas le faire. Si par malheur quelqu’un venait à me voir de l’extérieur Strauss aurait des ennuis. Je reste donc figée au centre de la pièce, le regard perdu dans l’obscurité émanant de l’extérieur.

    -« J’ai rencontré Mél une semaine après toi environ. Quand elle a appris que je te connaissais elle a faillis m’écorcher vive car elle à crue que je t’avais créé des problèmes. Elle fait vraiment peur quand elle s’énerve … C’est elle qui m’a appris que Matt était encore là, avec toi … Le lendemain de notre rencontre on est sortis de nuit pour que je lui apprenne à se repérer grâce aux étoiles et qu’elle ne se perde plus. »

    Parler. C’est un besoin qu’on ressent tous à un moment ou un autre et pour ma part c’est maintenant que j’ai l’impression d’avoir perdu quelqu’un qu’il me faut laisser les mots noyer mon chagrin. Raconter ma rencontre avec Mél, ma première confrontation à son sale caractère, notre nuit de garde, … C’est anodin, mais ça réveil en moi une espèce de nostalgie et aussi une douleur que je connais bien, trop bien. Croisant mes bras devant ma poitrine je ravale mes larmes et me noie dans l’obscurité extérieure. Pleurer ne changera rien.

    -« Elle s’est perdu quand même … »

    Mordant mes lèvres j’ai envie d’agir comme une enfant. Quand tout semble injuste ça énerve, ça donne envie de hurler sa colère à la terre entière et de tout casser. Je ne bouge pas. Dans une autre vie j’aurais pu être la pire des sales gosses, mais là … Je me sens juste complètement vide.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 16 Oct - 19:20


Kristal
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Son corps se détacha du mien me donnant l'impression d'un grand vent venait me frapper de plein fouet, mes bras tombèrent, ballants. La jeune femme s'éloigna doucement, perdue dans ses pensées. Je ne savais pas quoi faire, j'imagine que si j'avais été je l'aurais sû, mais mon hôte me privait de toute aide et de touts souvenirs qui auraient éventuellement pus m'être utiles. Il était d'ailleurs silencieux, comme le calme avant la tempête, ou bien il voulait juste me laisser tranquille pour une fois. J'imagine que cela ne doit pas être facile pour lui, j'aurais pu m'approcher de Kristal, goûter ses lèvres et sentir son odeur boisée, mais au lieu de cela je restai là, le regard perdu sur la fenêtre.

« Il est vraiment important que Sunny ne découvre pas les souvenirs de Mél ou alors qu'elle soit de notre côté. Si elle apprend ce que Mél sait beaucoup d'humains vont se retrouver en danger et toi avec. »

J'étais entièrement d'accord, moins Sunny en saurait mieux nous nous porterions. Le problème étant que plus les jours passaient plus l'Âme arrivait à franchir les barrières que Mélicendre avait certainement dû construire. Je m'étais toujours douté que Mélicendre avait eu un quelconque contact avec la résistance, maintenant j'avais les confirmations de Kristal. Je me souviens, enfin mon hôte s'est souvenu, d'un soir d'été près d'un feu. Tout le monde semblait heureux, ils sortaient rarement de leur trou mais les traqueurs semblaient loin alors ils avaient allumé un feu en se pensant être distrait. Il avait, dans ce qui n'était pas encore la mienne, une main, douce, petite et chaude. J'imagine que c'est à cause d'elle que mon hôte me laisse dans l'ignorance la plus totale pour ce qui concerne les situations qui se pourraient être similaires. Ce souvenir aurait pu être des plus agréables, si je n'ignorais le fait que c'était ce soir-là que mon hôte s'était donné la mort. Kristal passa sa main dans ses longs cheveux, ce qui attira mon attention et me détourna de mes pensées.

« J'ai rencontré Mél une semaine après toi environ. Quand elle a appris que je te connaissais elle a faillis m'écorcher vive car elle a crue que je t'avais créé des problèmes. Elle fait vraiment peur quand elle s'énerve ... C'est elle qui m'a appris que Matt était encore là, avec toi ... Le lendemain de notre rencontre on est sortis de nuit pour que je lui apprenne à se repérer grâce aux étoiles et qu'elle ne se perde plus. »

Un mince sourire s'affichait sur mon visage mais disparu rapidement, Mélicendre aurait été totalement capable d'écorcher vif la jeune brune, j'imagine que les liens fraternels sont plus forts que tout. Chez les Âmes c'est différent, nous sommes comme qui dirait presque tous des frères et soeurs, nous essayons de nous protéger, mais plus le temps passe sur ce monde plus je perds le sens du mot protection et surtout celui de "devoir". Je fronçais légèrement les sourcils en apprenant que Kristal savait que mon hôte était toujours présent, cela ne me plaisait pas trop mais j'imagine qu'elle l'aurait appris un jour ou l'autre.

« Elle s'est perdue quand même ... »

Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine, mordant sa lèvre, son visage portait une expression que malheureusement je connaissais. J'avais d'ailleurs l'étrange impression de la connaitre depuis toujours... Cette fois-ci je savais quoi faire, je ne me posais plus la question. Je m'avançais d'un pas assez déterminé vers la jeune humaine, je n'étais pas totalement sûr de ce que je faisais mais je m'en fichai. Mes doigts frôlèrent le coude de la jeune femme et cherchèrent sa main, j'avais l'étrange sensation que cette proximité allait tout régler. Pourtant c'était moi qui enseignai aux jeunes Âmes que l'on réglait un problème uniquement en cherchant sa racine, et là je cherchais le contraire. Je sais que je devrais être triste pour Mélicendre, mais je me sentais heureux rien qu'en voyant la chevelure ébène de la jeune femme. Je déposai un doux baiser sur son front et murmurais.

«  Je vais tout arranger, promis. »

Ce n'était pas des paroles en l'air, sauf que je n'avais pas réellement de plan. Il m'en viendra surement un rapidement, en côtoyant Sunny régulièrement, cela me promettra de mieux la cerner. C'était horrible, mais je savais que je devais le faire. Je renverrais l'Âme sur une autre planète, ou je trouverais un autre hôte pour elle, mais je me devais de récupérer Mélicendre. Je me sentais presque..obligé.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 19 Oct - 10:22

    Incontrôlable. Quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise, on ne contrôle pas nos sentiments. On peut se mentir à soit même, tromper les autres en affirmant qu’on n’est pas triste ou qu’on n’est pas amoureux, mais notre cœur ne si trompe pas lui. Alors pourquoi passe-t-on un quart de notre vie à rejeter nos sentiments ? Par peur de se tromper ou d’avoir mal bien sûre. Malheureusement mentir n’arrange rien alors, ce soir, je laisse mon cœur dicté mes actions et tant pis si par la suite je le regrette. Ça ne fait aucun doute que je m’en voudrais d’avoir pleurée, mais pour le moment c’est plus fort que moi. Bras croisés sur ma poitrine et dents plantées dans ma lèvre inférieure j’essaye de refouler mes larmes. Etre triste je suis d’accord, pleurer par contre ça ne me plait pas, ça n’aide pas et ça ne change pas la situation, alors à quoi bon ? J’ai beau lutter mes yeux se remplissent de larmes. Mais … Avant qu’elles ne se mettent à ruisseler sur ma peau quelque chose se passe. Les doigts de Strauss frôlent ma peau avant de venir trouver ma main. Mes propres doigts se referment alors autour des siens alors qu’un embrasse doucement mon front. Les quelques mots qu’il murmure alors suffisent à chasser le chagrin et gonfler mon cœur d’amour. Dit comme ça c’est sûre ça fait un peu girouette, mais vous n’imaginez même pas la force qu’un sentiment tel que l’amour peu dégager. Ajoutez à cela la confiance que je porte au jeune homme et vous obtiendrez un mélange bien assez fort pour chasser ma tristesse.

    Levant un regard plein d’espoir vers Strauss je lui fais un sourire confiant. S’il dit qu’il va tout arranger, il le fera. Les Âmes ne mentent pas où, dans son cas, pas aussi bien que les humains, je le sais donc sincères. Je sais aussi que ça peut lui couter de telle paroles, je ne sais s’il la déjà réaliser, mais il est en train de s’engager à l’ultime trahison envers les siens. Aider des humains c’est une chose, mais retirer une Âme de son hôte s’en est une autre. Glissant ma main libre dans sa nuque je la referme sur ses cheveux et me noie dans ses yeux.

    -« Merci. Pour ça et pour bien d’autres choses. »

    Fermant les yeux je viens poser mes lèvres sur les siennes et réalise à qu’elle point j’en meure d’envie depuis qu’il m’a ouvert sa porte. Je sais que Matt est là, mais je culpabiliserais plus tard pour lui, pour l’instant … Je me laisse enivrer par ce contact dont j’ai rêvé si souvent depuis ma première rencontre avec Strauss. Me serrant contre le jeune homme je lâche sa main et vient refermer mes doigts dans sa nuque au côté de mon autre main.

[HRP-Désolé j’avais écrit plus, mais ma connexion beug et m’a tout fait perdre-HRP]
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 19 Oct - 20:18


Kristal
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«  Je vais tout arranger, promis. »

Quel beau parleur, tu apprends vite. Même si mon hôte ne pouvait s'empêcher de commenter chacun de mes dires il savait au fond de lui que j'avais raison, j'espérai simplement qu'il ait un minimum de reconnaissance. Car lorsque Mélicendre aura retrouvé son corps, si nous ne l'avons pas perdu dans son subconscient, j'imagine que subirai le même traitement. Lorsque la jeune femme releva sa tête un sourire se traça sur mon visage, mes paroles avaient l'air de la rassurer, c'était une bonne chose ! Plus je contemplai les traits de son visage plus je me disais que j'étais prêt à sacrifier énormément de chose. Ecoute ça c'est une très mauvaise idée. Je n'écoutais même plus mon hôte, j'étais totalement ailleurs. La jeune femme avait lâché ma main pour venir poser la sienne sur le haut de ma nuque et attraper quelques mèches de mes cheveux. D'abord ce sont MES cheveux et deuxièmement je te jure que c'est la dernière fois que tu vas faire ça, t'as dix secondes. Je ne comprenais pas où mon honte voulait en venir, en réalité je m'en fichais un peu, je voulais juste qu'il se taise un instant, juste le temps de contempler les yeux ardoise de la jeune femme.

« Merci. Pour ça et pour bien d'autres choses. »

Je n'eus ni le temps de réfléchir ni de répondre. J'eus juste le temps de fermer les yeux et de me sentir vivre pour la première fois lorsque Kristal posa ses lèvres sur les miennes. C'était une très étrange coutume terrestre je dois l'avouer mais de loin la meilleure. Il n'y avait rien que je connaisse qui puisse être égalable... Je sentais la jeune brune se coller contre moi et je passai mes mains sur son dos pour resserrer cette étreinte. J'imagine que j'agissais instinctivement, on m'avait beaucoup parlé de ce mécanisme physiologique animal, car je n'étais plus capable de penser à quoi que ce soit. J'avais l'impression d'être totalement ailleurs. Je me délectai du goût de la jeune femme, c'était tellement mieux que mes espérances. Un instant je crus être dans un rêve, heureusement le parfum sucré et boisé de Kristal m'aidait à croire que je vivais réellement ce moment. Je glissai une main sur son cou pour jouer avec une mèche de ses cheveux et la décaler derrière son épaule. Son corps était chaud, doux, mais j'avais beau le serrer contre moi ce n'était jamais suffisant.J'avais envie de mourir à ses pieds, de faire le tour de la Terre avec elle, d'aller chercher de l'eau sur Vénus juste pour elle, je voulais réaliser l'impossible parce que subitement il existait une solution à tout problème: l'amour. Comment allais-je survivre à ça, je sentais mon coeur s'éprendre d'une tachycardie et je ne savais même pas si cela me faisait du bien ou du mal. Tout ce que je savais c'était que je ne voulais pas que cela s'arrête, je voulais que cet instant soit éternel. Il aurait pu l'être, si je ne m'étais pas mis à réfléchir. Mon hôte avait raison, la réflexion m'était fatale. Je demandais comment j'allais réussir à protéger cette femme que j'aimais si je n'étais même pas capable de protéger ma soeur et mes arrières. Comment allais-je la rendre heureuse alors que dans deux semaines à peine je devrais prendre la suite et peut-être même quitter cette planète si je ne suis pas mort avant. Avec un peu de chance ils me changeront simplement d'hôte mais si jamais ils me trouvent, ils la trouveront elle... Je quittai ses douces lèvres, profitant de cet instant pour reprendre mon souffle, et posai mon front sur le sien. Je devais arrêter d'y penser. Je caressai du revers de ma main la joue de Kristal et déposai un dernier baiser avant d'admirer son magnifique visage. Je pouvais faire cela pendant des heures, des jours, des semaines entières même, mais je ne savais pas ce qu'elle en pensait. Encore une histoire de réflexion ! Je lui adressai un sourire indescriptible, un mélange de joie, d'amusement, de timidité et de charme. La jeune humaine m'envoûtait totalement, bouleversant chacun de mes sens et chacune de mes pensées.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 23 Oct - 17:55

    La chaleur humaine est quelque chose qu’on prend trop souvent à la légère et finalement il n’y a que lorsqu’on est blottis dans les bras de quelqu’un qu’on réalise à qu’elle point elle nous a fait défaut. Elle est inaltérable, immuable, mais malheureusement bien plus rare qu’on ne le croit et ce surtout à notre époque. En d’autre temps, quand les Âmes ne peuplaient pas encore notre monde, peut-être que les contacts humain était plus fréquent et plus sincère, mais à présent que notre vie ne tient qu’à notre capacité à nous cacher les gens évite de se lier. Chaque être qu’on s’autorise à aimer est une personne qu’on prend le risque de perdre. J’aimerais dire que cette phrase n’est que foutaise, que les gens qui la pensent sont ceux qui ont peur de leur sentiment, mais malheureusement je la trouve plus que vrais depuis longtemps maintenant et elle s’applique autant aux humains qu’aux Âmes. J’ai aimé mon père, je l’ai perdue, j’ai aimé ma mère, je l’ai perdu, j’aime Mélicendre, … Non. Stop, je ne l’ai pas perdu, Strauss ma promis de la tirer de là. Strauss … Rien que de penser à lui mon cœur fait un bon dans ma poitrine et pourtant c’est en l’aimant lui que je prends le plus gros risque. Je me serais entichée d’un humain les choses serais plus simple, mais non, il a fallu que mon cœur flanche pour une Âme … Enfin là, blottis dans ses bras et mes lèvres celées aux siennes je dois avouer que je suis loin de me plaindre de mes sentiments. J’aimerais vous dire que ce que je ressens à son égard ne me fait pas peur, mais ce serais mentir, il est le premier que j’aime ainsi et chaque seconde que je passe loin de lui est une seconde que je passe à m’angoisser de savoir s’il va bien. L’amour est une pure torture, mais une torture que je serais prête à endurer pour l’éternité ne serais ce que pour quelque seconde au creux de ses bras.

    Serré contre Strauss, paupières fermées et lèvre celées je savoure la chaleur que je sens naitre en moi. Ses mains posées sur mon dos resserrent encore notre étreinte. Un instant j’aimerais me fondre en lui, qu’on ne forme plus qu’une seule et même personne. L’une des mains du jeune homme glisse jusque mon coup pour venir jouer avec mes cheveux. C’est à peine si elle effleure ma peau et pourtant j’ai l’impression qu’elle laisse une trace de feu sur moi. L’éternité, j’aimerais l’avoir devant moi, malheureusement je suis bêtement humaine et stupidement mortel et tout comme ma vie, un jour, notre baisé finis par s’arrêter. Front contre front, noyé dans les yeux l’un de l’autre, Strauss caresse doucement ma joue avant de m’embrasser une dernière. Je laisse glisser mes mains de sa nuque à ses joues, prenant son visage entre elles. Le sourire qui se dessine alors sur ses lèvres est emplis de mystère, tout comme ses yeux. J’aimerais avoir cette capacité, que certains ont, de déchiffrer dans le regard des autres ce qu’ils pensent, mais moi tout ce que je sais faire c’est me noyer au fond des prunelles du jeune homme. Je crée un monde au fond de ses pupilles irisés, un monde de joie, emplit d’amour, un monde dans lequel les enfants grandiraient sans peur, … J’aimerais tellement qu’un tel endroit existe.

    -« Strauss. On le boit se thé ? »

    Un sourire mystérieux se dessine sur mes lèvres. J’ai entrevue au fond de son regard un avenir dont je rêve, mais comme il est incertain je le garde pour moi. Par contre j’aurais voulus ne jamais briser ce moment de parfait bonheur par une question si stupide, mais j’ai pensé à Matt et me suis demandé si, lorsqu’il aura récupéré le contrôle de ce corps, il y aura toujours la même douceur dans son regard. Penser au frère de Mélicendre m’a rappeler qu’il vient d’être, à son insu, acteur de se baiser, du coup maintenant je sens la culpabilité m’envahir. Je devrais surement m’excuser, mais franchement je n’en ai pas la moindre envie. C’est finalement à regret que je m’éloigne de Strauss, mais sans me départir de mon sourire. Observant, pour la première fois depuis mon arrivée, les lieux vraiment en détaillent je sens une vague de souvenir monter en moi. Au premier abord j’ai pensé que cette maison ressemblait à toutes celles où je suis passé étant enfant, mais en y faisant plus attention ça n’a rien à voir. L’endroit respire la vie, il n’y fait pas froid, il n’y a pas de poussière partout, ni de locataires indésirables, les papiers peint ne sont pas à moitié arraché et l’électricité fonctionne, bref cette maison respire la vie.

    -« C’est sympa chez toi, pour un garçon qui vit seul tu es drôlement ordonné. »

    C’est un truc d’humain ça. Je n’ai jamais mis les pieds chez un garçon célibataire avant, mais mon père m’a un jour parlé d’un truc qu’il a nommé une garçonnière. Je ne me souviens plus franchement du contexte, tout ce que je garde en mémoire c’est sa description d’un tel lieu, d’après lui un endroit ou un homme vie seul est forcément un foutoir. Je crois qu’il disait ça parce que ou qu’on aille, maman rangeait toujours tout comme il faut. Voilà un beau cliché si vous voulez mon avis parce que la maison de Strauss, la table de son salon mise à part, n’a rien d’un foutoir … Soit c’est parce ce que c’est une Âme, soit mon père avait une vision du monde très étriquée.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyJeu 24 Oct - 9:38


Kristal
Retrouvailles



Les mains chaudes de Kristal posées sur mon visage m'arrachèrent un léger frisson, j'avais l'impression d'être rouge tomate comme un gamin heureux. Je m'enivrai de son parfum tandis qu'elle se noyait dans mon regard. Un instant je crus même voir des étoiles sur ses prunelles noisettes, c'était éblouissant. Je décalai doucement mes doigts pour sentir sa cambrure et serrer la jeune femme un peu plus contre moi.

« Strauss. On le boit ce thé  »

Je ne peux pas le cacher, ma première pensée fut "non" et cela c'est certainement vu sur une expression de mon visage. J'espérais simplement que Kristal n'ait pas remarqué cet élan d'égoïsme mais lorsqu'elle m'adressa ce sourire je n'aurais jamais pu lui résister. Je pourrais même aller chercher du thé de l'autre côté de la Terre s'il le fallait. T'es pire que moi ! J'étais gratiné mais alors toi... Je ne savais pas de quoi mon hôte parlait, je m'en moquais, parce que j'étais heureux. On est toujours heureux, c'est après que ça se gâte, quand elle ne voudra plus de toi ou quand elle sera sur la fin de sa vie et qu'il t'en restera encore cinq à faire. Je n'ai jamais voulu te montrer mes souvenirs parce que je trouvais horrible que tu connaisses toute cette souffrance, je ne voulais pas que tu approches cette femme parce que je sais ce qui nous attend et je ne suis pas près à revivre ça et toi tu ne le seras probablement jamais aussi. Désolé de te casser tout ton bonheur mais au moins tu es mis au parfum. Au parfum...Oui, il était boisé, sucré, comme une fleur des bois. Tu écoutes ce que je dis ? Franchement..non, je n'y arrive pas. J'entendis mon hôte soupirer, comment pourrais-je l'écouter alors que je me noyais dans le regard de cette jeune femme ? Elle recula doucement et je la lâchai à regret pour qu'elle puisse se mouvoir dans la pièce. Sans elle j'avais la terrible impression qu'une vague d'air frais était venue frapper mon corps de plein fouet, je voulais lui courir après, prendre sa main. Mais je me mordis la lèvre, je devais me contenir, je me retournai pour prendre le thé toujours sur le plan de travail, heureusement il était encore tiède. Je regardais un instant Kristal qui examinait chaque détail de ma maison, jamais je n'avais vu une créature d'une telle beauté, d'une telle pureté, avec tout ce que j'avais vu, tout ce que j'avais vécu, cette jeune femme était la meilleure chose qu'il me soit arrivée.

« C'est sympa chez toi, pour un garçon qui vit seul tu es drôlement ordonné »

J'avais de la chance qu'elle pense cela, moi qui me trouvais totalement bordélique. Je jetai un rapide regard vers ma table, mon stylo était ouvert, les feuilles étaient posées les unes sur les autres et mon assiette de pâte ressemblait à une tâche sur un magnifique tableau. Elle a raison tu sais, t'es un peu maniaque sur les bords. Maniaque ? Laisse tomber. Cela voulait peut-être dire que les humains ne rangeaient pas leur maison, je baissai le regard, dans ce cas j'étais une fois de plus différent. Je resserrai mes doigts sur cette tasse thé, nous étions venus sur cette planète pour la parfaire et donc éradiquer tous les défauts humains, je ne devais pas m'en vouloir... Je m'approchais doucement de Kristal avec un sourire confus, elle allait devoir s'habituer à cette propreté. Je me rappelai subitement que Sunny allait venir vivre chez moi dans quelques jours, est-ce que cela voulait dire que je rangerais encore plus ma maison ? Je ne comprenais pas tout, mais cela ne semblait pas tellement important. Je tendis la tasse à la jeune femme, si elle ne le buvait pas maintenant ce thé allait être froid.

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyLun 28 Oct - 10:52

    Gamin, c’est la première idée qui me passe par la tête devant l’expression de Strauss lorsque je lui demande si on va boire le thé qu’il a préparé. Pourtant, et ce malgré la lueur d’amusement s’étant allumée au fond de mes yeux, je me contente de lui sourire sans lui faire de reproche. Que pourrais-je lui reprocher d’ailleurs ? Ce côté égoïste que je viens de percer à jour ? Moi je trouve ça mignon. Finalement je suis obligée de me reculer doucement histoire qu’il réagisse, sinon je nous sens bien partis pour rester ainsi enlacé des heures et des heures, mais je n’ai pas tant de temps devant moi. Laissant le jeune homme s’occuper du thé je m’occupe en détaillant les lieux. Un instant je sens son regard sur moi, mais plutôt que de le lui rendre je me concentre sur le foutoir jonchant sa table de salon. Hormis ce petit coin désordonné le reste de la maison est franchement impeccable et je ne peux m’empêcher de le remarquer à voix haute. M’étend tournée vers lui pour lui parler je suis son regard lorsqu’il jette un coup d’œil à la table, s’il me réplique qu’il n’a rien d’ordonné juste à cause de cela promis j’éclate de rire. En comparaison ma chambre c’est un dépotoir, avec mon lit qui n’est jamais fait, mes chaussures dispersés aux quatre coins de la pièce et tous les objets sans intérêt que je me sent obligée d’amasser à ne plus savoir ou les mettre, bref ici on est dans une maison de publicité.

    Un jour on m’a comparé à une pie voleuse. J’amasse tout ce que je trouve jolie, tout ce qui éveille en moi de l’intérêt ou un souvenir et ce même si ça ne sert à rien. Du coup le dessus de ma commode est enseveli de bibelot, il en va de même de mon rebord de fenêtre et de ma commode. Des fois je me dis qu’il faut que je fasse le tri, mais c’est peine perdu parce que objet après objet je leur trouve à tous une raison d’être là, que ce soit l’ours en peluche, la pomme en verre, le pot à crayon coca-cola ou encore la tirelire, ils ont tous leur place dans mon monde.

    Mon attention est attirée par l’expression de Strauss alors qu’il s’approche de moi. Son sourire, ses yeux baissés, est ce que j’ai dit quelque chose de mal ? Je n’ai pas le temps de le demander que déjà il me tend la tasse de thé. Le parfum de la boisson me rappelle que je n’ai rien avalé de plus que de l’eau depuis le petit déjeuné, ce n’est pas grave. Portant la tasse à mes lèvres j’en avale une gorgé. Le gout doux et sucré de la boisson est agréable. Fermant les yeux je savoure une deuxième, puis une troisième gorgées avant de baisser ma tasse et de rouvrir mes paupières.

    -« Merci et … Tu sais, quand je te dis que tu es ordonné ce n’est pas un reproche, loin de là. Si tu voyais l’état de ma chambre … »

    Levant les yeux au ciel pour ponctuer ma phrase je fais une grimace pathétique montrent bien qu’un peu d’ordre serait plus que bienvenue. Mais bon, ça ne s’invente pas, soit on est organisé, soit on ne l’est pas. Un truc idiot me passe alors par la tête. Finalement, Strauss et moi, on ne sait pas grand-chose l’un de l’autre et lui encore moins que moi. Moi je sais les planètes qu’il a visité avant de venir sur terre, je sais le nombre de vie qu’il a eu, je sais qu’il partage son corps avec Matt, je sais le métier qu’il exerce, je sais où il vit, … Mais lui que sais-t-il de moi ? Une infime partie de mon enfance et … C’est tout ? Ce simple constat me laisse perplexe. Avalant une nouvelle gorgée de thé je prends un instant pour réfléchir puis décide de tenter le diable.

    -« Je viens de réaliser un truc qui m’ennuie. Je sais beaucoup plus de chose sur toi que tu n’en sais sur moi et je trouve ça un peu injuste. »

    J’aurais pu aussi bien dire : « Si t’as des questions t’hésite pas. » Mais les Âmes sont trop polies et il m’aurait surement répondu un truc du style que le peu qu’il sait lui convient bien ou que sais-je d’autre. Du coup je tourne les choses autrement de manière à lui faire savoir que je suis embêtée d’être la mieux informée des deux. Il est galant il va donc me sortir de mon embarras non ? Et puis des questions, même s’il ne l’ai dit pas, je suis presque certaine qu’il en a et je suis tout à fait disposée à lui répondre, dans la mesure où je n’attire pas d’ennuis à qui que ce soit par mes paroles. En même temps parler masquera les grognements pressant de mon estomac que je fais taire momentanément en finissant ma tasse de thé.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyLun 28 Oct - 13:41


Kristal
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Elle ferma ses yeux en apportant la tasse à ses lèvres, elle devait avoir faim, soif... Je regardais un instant mes pieds, c'était tellement compliqué de bien me comporter, de faire abstraction à tout ce que ressentait ce corps. Maintenant que j'étais obligé d'y penser je me rendais compte que j'avais trop chaud, mon cœur ne s'était pas calmé et mes poumons se resserraient, comme s'ils étaient comprimés par quelque chose. Je regardais mes copies, comme si ça allait m'aider, et me demandais comment réagirait les gosses si je n'avais corrigé que la moitié de leur devoir. C'était une expérience à faire tiens ! Moi qui avais toujours fait mon travail le plus rapidement possible, que diraient-ils si jamais ils se rendaient compte qu'étrangement j'avais manqué à mon devoir. Je savais que je me cherchais des excuses pour ne pas culpabiliser de mon égoïsme à vouloir rester avec cette jeune humaine plutôt que de faire mon travail, mais bon depuis le temps de je mourrais d'envie de la revoir je n'allais la faire attendre pour dix copies.

« Merci et … Tu sais, quand je te dis que tu es ordonné ce n’est pas un reproche, loin de là. Si tu voyais l’état de ma chambre … »

Je lâchai un léger rire en imaginant le désordre de sa chambre, j'avais quelques souvenirs de celle de mon hôte et ça c'est que l'on appelle un énorme bordel ! Mais j'imagine qu'elle avait remarqué ma réaction, je sais qu'il faut que je réfléchisse à chacun de mes gestes parce que le corps est extrêmement expressif mais c'est tellement dur. Je me perdis en regardant les traits de son visage tandis que la jeune femme paraissait indécise. Si seulement je pouvais connaître ses pensées... Tu connais les miennes c'est déjà pas mal ! Oh t'es toujours là toi ? Toujours ! Il ne me lâchera donc jamais. Pas moyen de réfléchir en paix avec celui-là. Tu n'étais pas vraiment en train de réfléchir.

« Je viens de réaliser un truc qui m’ennuie. Je sais beaucoup plus de chose sur toi que tu n’en sais sur moi et je trouve ça un peu injuste. »

J'avalais tristement ma salive, la jeune femme marquait un point. J’essayai d'établir une rapide liste de tout ce que je savais en parallèle à tout ce qu'elle savait. Sa mère était une Âme, de la planète des Ours il me semble ou quelque chose dans le genre. Son père était humain, ah oui j'avais oublié ça. Elle ne travaillait pas, n'allait pas à l'école, connaissait Mélicendre... Il est vrai de cette liste n'était pas très exhaustive. Je fronçais les sourcils pour mieux me concentrer en me mordant la lèvre mais rien d'autre ne me vint à l'esprit. Au final je ne connaissais pas grand-chose de sa vie, je ne trouvais pas cela très gênant, tant qu'elle était près de moi tout allait bien. Mais je sentais bien que ça la perturbait, peut-être voulait-elle me raconter quelque chose qu'elle avait omit au canyon, alors je lui répondis avec un sourire.

«  Dans ce cas raconte-moi tout. Là où tu es allée, ce que tu as vu, ressentis, ce qui t'a plu, déplu, j'imagine qu'il a beaucoup de chose à dire ! »

Tout en parlant j'attrapai la main de Kristal pour emmener la jeune femme s'asseoir sur le canapé, nous n'allions pas rester debout à parler pendant des heures, elle devait être épuisée. En tout cas, maintenant qu'elle avait mis le doigt sur ce détail je voulais tout savoir, elle avait éveillé ma curiosité et celle-ci allait être sans limite. Lui pose pas cent-trente-six millions de questions non plus hein !


eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 30 Oct - 19:57

    Je ne sais pas bien comment j’en suis venue à réaliser que j’avais bien plus d’information sur Strauss qu’il n’en avait sur moi, mais le constat me dérange. Bien sûre il est des informations que je ne peux pas lui donner, comme le lieu où j’habite, mais il y a quand même des millions de choses que je n’ai pas besoin de lui cacher. Des choses futiles comme ma couleur préférée, la chose que je préfère manger par-dessus tout, … et d’autre surement moins comme des détails sur ma vie, mes parents, est ce que j’ai des frères et sœurs, … Ce genre de choses quoi. A peine ai-je exposée mon constat à Strauss que je le vois se concentrer, ses sourcils se fronces et il se met à se mordiller la lèvre, il est vraiment mignon. Réfléchit il au peu qu’il sait sûre moi ? N’ayant pas la capacité de lire dans les esprits je ne peux qu’attendre et voir. Mon attente ne dure pas très longtemps puisqu’il affiche rapidement un sourire à faire fondre la banquise et me lance que dans ce cas je n’ai qu’à tout lui raconter. Tout ? Mais on en a pour la nuit entière !

    Sans me laisser le temps de protester il m’entraine jusqu’à son canapé ou il me fait asseoir, c’est vrais que s’il faut que je lui raconte ma vie mieux vaut être assis parce qu’on en a pour un moment. M’installant de façon à pouvoir le voir je ne peux empêcher un sourire attendrie de se dessiner sur mon visage, avec son expression de pure curiosité il me fait penser à un enfant avide d’apprendre. Enfin là c’est de ma vie dont il s’agit. J’en viendrais presque à regretter d’avoir soulevé l’inégalité effective entre nous. Tant pis, je me suis grillée toute seule, je n’ai plus qu’à assumer. Froncent les sourcils j’essaye donc de mettre un peu d’ordre dans mes souvenirs, mais ne peut m’empêcher de lui demander avec dépit.

    -« Vraiment tout ? »

    Non, bien sûre que non. Ce n’est qu’une expression, enfin en mon sens et j’espère qu’il en va de même pour lui. Passant nerveusement ma main dans mes cheveux je réalise que je me suis engagée sur une pente glissante et moi qui n’aime pas raconter ma vie, qu’est ce qui ma prit. Bon, pas la peine d’en faire un fromage je n’ai qu’à lui parler de choses qui n’amène ni tristesse ni regret … Facile à dire tient. Finalement je décide de lui dire ce qui me passe par la tête et advienne que pourra.

    -« Tu m’excuseras mais je suis un peu prise de cours je ne pensais pas avoir à faire mon autobiographie si jeune. »

    Je ne peux me retenir de lui faire un sourire taquin avant d’enchainer.

    -« Bon tu sais déjà que ma mère était, … Non ! Est une Âme et mon père un humain. Du coup j’ai grandi loin de toute civilisation. Ma mère craignait que les siens ne fasse de mon père un hôte et lui craignait que les siens ne la prenne pour cobaye … Leur peur respective nous ont conduit à ne compter que sur nous-même. N’empêche, j’aimais bien cette vie. Changer de lieux tous les deux jours, dormir dans des maisons abandonnées ou à la belle étoile si le temps le permettait. Tant qu’ils étaient là je n’avais peur de rien. »

    Faisant une courte pause je réfléchis un instant, oui, tant qu’ils étaient là le monde ne présentait aucun danger.

    -« Comme je ne pouvais aller à l’école ce sont eux qui se sont occupés de mon éducation. Ils ont surement omis beaucoup de choses que j’aurais apprises si j’avais été dans une véritable école, mais à côté de ça ils mon montrés quelque truc qu’aucun maitre d’école n’apprend à ses élèves. Finalement la seule chose qui me faisait défaut à cette époque c’était des amis de mon âge. »

    Mentalement je ne peux m’empêcher de lister ce que mon père et ma mère m’ont enseignés. La chasse, les plantes comestibles, me repérer grâce aux étoiles, survivre avec le strict minimum, … et puis des truc plus commun comme compter, écrire, lire, l’histoire des Humains, mais aussi des Âmes, … Bref j’ai pas mal été servis sur niveau instruction.

    -« N’empêche, avec ou sans amis je ne me souviens pas m’être déjà ennuyée. Quand on s’installait dans une maison je pouvais passer la journée entière à l’explorer et à récupérer le moindre objet y trainent, quand j’en avais finalement fait le tour j’essayais d’imaginer qui était les gens l’ayant habité et ce qu’ils pouvaient bien être devenu. Le mieux c’est quand on s’installait prêt d’une forêt. Je pistais les animaux, je me construisais des cabanes ou je récoltais des fraises, des framboises ou n’importe quoi du moment que ma mère pouvait m’en faire une tarte. Et le soir, quand on était tous ensemble, on s’allongeait dehors et on donnait des noms aux étoiles. »

    Un instant je revis mes soirées d’antan et une pointe de nostalgie m’étreint. J’ai l’impression de pouvoir encore sentir la main de mon père et celle de ma mère serrant les miennes. Je me souviens encore du rire cristallin de ma mère lorsque j’inventais des noms idiots pour les étoiles …

    -« Et puis un jour mon père n’est pas rentré. Plusieurs jours ont passé, on savait qu’on aurait dû partir, mais ni moi ni ma mère n’arrivions à nous faire à l’idée qu’il ne rentrerait plus. Alors on a attendu, jusqu’à ce qu’il revienne accompagné de traqueurs. Ma mère m’a fait promettre de rester en vie … N’empêche, à deux on aurait pu s’en sortir, je l’ai abandonnée. »

    Ma voie se fait plaintive, emplit de remord. Bien sûre que non on ne s’en serait pas sortis, je serais devenue l’hôte d’une Âme tout comme mon père si j’étais restée. Fermant les yeux je bascule ma tête en arrière.

    -« Excuse-moi, c’est idiot, je sais bien que j’ai fait le bon choix en fuyant, mais je n’arrive pas à m’empêcher de ressentir du remord quand je pense à mes parents. »

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 30 Oct - 22:55


Kristal
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« Vraiment tout ? »

Bien sûr que je voulais vraiment tout, il nous faudra sûrement prendre un petit plus de temps que prévu, une petite semaine, mais au moins je saurais tout ce que je n'ai pas su. Elle passa sa main dans ses cheveux, ils étaient si beaux, si soyeux, je ne sais pas ce qui me retenait de le toucher d'ailleurs. Mais je restai gentiment assis à contempler la jeune femme, j'allais être sage pendant qu'elle me raconterait sa vie.

« Tu m’excuseras mais je suis un peu prise de cours je ne pensais pas avoir à faire mon autobiographie si jeune. »

Je ne pus m'empêcher de l'accompagner et de rire avec elle, effectivement on ne faisait pas une biographie si jeune mais il y a un début à ce que l'on dit. Elle commença son récit, je ne pus m'empêcher de remarquer que dès sa première phrase elle semblait confuse et que ce n'était pas une bonne idée de parler de sa mère. Heureusement pour nous elle continua comme si de rien n'était en m'apprenant qu'elle avait aimé sa vie de sauvageonne. Je ne pus m'empêcher de perdre mon regard par la fenêtre, vagabonder partout c'était mon rêve que je n'avais jamais réellement pus réaliser. J'imaginais parfaitement Kristal dans la nature tandis qu'elle fit une courte pause. Lorsqu'elle reprit et qu'elle me dit que ses parents lui avaient enseignés plus que ce qu'un enseignant aurait pu le faire je relevai un sourcil avec un sourire en coin. Elle ne devait pas savoir comment nous enseignons, mais bon quelque part elle avait raison, je n'apprenais pas à mes gamins à faire du feu ni à chasser les petits lapins dans la forêt du coin. Cela aurait pu être bien sympathique mais les parents trouvaient déjà que mes sorties au canyon étaient barbares alors je n'imagine même par leur tête si je leur annonçait que l'on allait dormir à la belle étoile et tuer des petites créatures innocentes. J'écoutais attentivement la suite de l'histoire, m'imaginant chaque détail, le goût des fraises, l'odeur de ces maisons abandonnées, la viande encore chaude. Cela devait être magnifique.

« Et puis un jour mon père n’est pas rentré. Plusieurs jours ont passé, on savait qu’on aurait dû partir, mais ni moi ni ma mère n’arrivions à nous faire à l’idée qu’il ne rentrerait plus. Alors on a attendu, jusqu’à ce qu’il revienne accompagné de traqueurs. Ma mère m’a fait promettre de rester en vie … N’empêche, à deux on aurait pu s’en sortir, je l’ai abandonnée. »

A chaque fois que j'entendais ce genre d'histoire je sentais mon cœur se serrer, je revoyais Mélicendre la première fois qu'elle avait constaté que son frère était inséré, je me souvenais de ma propre réaction en voyant qu'une de mes sœurs habitait le corps de Mélicendre. Je n'aimais pas que les humains racontent ce genre de sentiments, de réactions, cet instant fatidique lorsqu'ils apprennent que l'un des leur avait été pris par une Âme. J'avais l'impression dans ces moments-là de n'être qu'un monstre qui faisait plus du mal que de bien, nous étions là pour apporter la paix et la perfection mais parfois c'était comme si nous fessions le contraire. Je regardais Kristal, je savais ce que ça faisait d'abandonner quelqu'un alors qu'à deux on aurait pu s'en sortir, mon hôte avait vécu cela, j'étais donc contrains de m'en souvenir. Je regardai un instant mes mains pour chasser ce souvenir puis tournai ma tête vers Kristal qui balançait la sienne en arrière.

« Excuse-moi, c’est idiot, je sais bien que j’ai fait le bon choix en fuyant, mais je n’arrive pas à m’empêcher de ressentir du remord quand je pense à mes parents. »

Je ne savais pas vraiment pas quoi dire, c'était une situation plutôt délicate et je ne voulais me lancer dans ce sujet que je jugeais dangereux. Je me contentais de conserver le silence c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Je posai le revers de ma main sur l'avant bras de la jeune femme, remontant lentement jusqu'à son omoplate pour enfin dégager une mèche de cheveux qui me cachait son si joli visage. Je l'aurai bien prise dans mes bras une nouvelle fois mais je me contentais de parcourir sa peau du bout des doigts en essayant de réfléchir à se que je pourrais bien lui dire.

«  Mmh, je crois que c'est maintenant que je suis censé te demander quelle est ta couleur préférée. »

Ce n'était certes pas très fin comme changement de sujet mais je pense qu'elle comprendra parfaitement que nous nous engagions sur un terrain très hostile en parlant de ses parents.

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyJeu 31 Oct - 12:52


    Silencieuse, je réfléchis. Parler de moi c’est un terrain glissant, j’en arrive toujours à parler de mes parents et là c’est la catastrophe assurée. On dit que le temps guéris tout et ce n’est pas totalement faux puisque plus les années s’écoules et plus la douleur du à leur absence s’atténue, jusqu’à ce que pour une raison ou une autre je me mette à parler d’eux. Je le sais pourtant que je devrais m’abstenir de raconter cet épisode de ma vie. Mais il fait partis intégrante de moi et lorsqu’on me demande de parler de mon passé je ne peux l’en dissocier. Fermant les yeux je décide de concentrer mon attention sur tout autre chose, à savoir, le chemin que parcoure les doigts de Strauss. J’irais bien me blottir contre lui, mais j’aurais alors l’impression d’agir comme une enfant. Je me contente donc de savourer le contacte de sa peau avec la mienne et de faire le vide dans ma tête. J’attends, je sais qu’il va trouver un moyen de briser le silence et de relancer la conversation, de toute façon moi j’en suis incapable. Ah ça, créer des blancs je sais faire, mais quand il s’agit, par la suite, de meubler le silence, bah y’a plus personne.

    N’empêche, la phrase de Strauss me prend de cours. Rouvrant les yeux je le regarde avec surprise. Ma couleur préférée ? Il n’aurait pas pu commencer par-là ? Le ridicule de la situation me fait pouffer de rire. Je savais qu’il trouverait quelque chose à dire, mais là c’est carrément inespéré. Je m’attendais à … Je ne sais pas moi, des paroles de réconfort ou un truc du genre, la-il zappe carrément le sujet. Vous me direz ce n’est pas plus mal. On s’engageait sur un terrain miné alors mieux vaux changer de vois. Il n’empêche que ce n’est pas très fin comme façon de faire. Reprenant mon sérieux je cherche, malgré tout, la réponse à sa question et me rend compte que je n’en ai pas. Du coup embêtée je hausse les épaules.

    -« Je sais pas trop … J’adore la couleur du sable sous le soleil, celle des feuilles en automne, celle de la neige sous la lune, … »

    Je dois bien avoir une couleur préférée, tout le monde en a une. Me creusant la tête je réfléchis. Orange comme les feuilles l’automne et les couchés de soleil ? Non. Blanc comme la neige ? Noir comme la nuit ? Jaune comme le sable ? Violet, rouge, brun, turquoise, rose, … Rien, rien ne me convient. Bien sûre toutes ses couleurs sont jolies, mais je n’en aime pas une plus que les autres. Lançant un regard déçu à Strauss, en réalisant que je suis incapable de répondre à cette bête question, j’ai une illumination, mais bien sûre. Un sourire radieux éclaire mon visage alors que je tends la main et vient caresser sa joue.

    -« Bleu. Bleu comme un ciel d’été, bleu comme la mer sous le soleil, … Bleu comme tes yeux. »

    Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt. Bien sûre, la plus belle couleur au monde c’est celle de ses yeux, celle que je passe mon temps à chercher partout pour me rappeler de lui.


Désolé c'est court. dieu 
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 2 Nov - 21:12


Kristal
Retrouvailles


«  Mmh, je crois que c'est maintenant que je suis censé te demander quelle est ta couleur préférée. »

T'es pas sérieux quand tu dis ça ? Apparemment je l'étais, Kristal ouvrit ses yeux et me dévisagea en les écarquillant. Je lui adressai un sourire désolé en haussant les épaules, elle avait de quoi être choquée en même temps. Je savais que j'aurais dû lui parler de ses parents, la consoler en essayant de trouver des paroles réconfortantes, mais comme je l'avais pas la moindre idée de comment j'aurais pu m'y prendre j'avais décidé de changer de sujet, que ça plaise à mon hôte ou non ! Finalement cela ne semblait pas trop déranger la jeune femme qui explosa de rire, je la suivis, se moquant de ma propre bêtise. Ça faisait du bien de rire un instant pour rien, nous reprîmes toute fois notre sérieux et ce fut au tour de la jolie brune de hausser les épaules. Je lui avais posé une question simple mais la réponse était tellement difficile, moi-même je serais incapable d'y répondre.

« Je sais pas trop … J’adore la couleur du sable sous le soleil, celle des feuilles en automne, celle de la neige sous la lune, … »

A chaque fois je me visualisai ce magnifique paysage, le désert brûlant et son sable jaunâtre, les souvenirs de feuilles orangées qui tombaient des arbres et enfin, la couleur de neige qui m'était jusqu'à ce jour encore inconnue. Kristal se mit alors à réfléchir, comme si elle cherchait encore un tas d'autres couleurs alors qu'elle avait déjà réussit à m'en citer trois. Je ne le quittais pas des yeux, elle était tellement belle même quand elle se creusait la cervelle pour trouver une réponse qu'elle ne trouvera probablement jamais. Elle m'offrit un regard désolé, c'était à moi d'être désolé, avec mes questions débiles franchement... A l'instant même où je comptais m’excuser, la jeune femme m'afficha un sourire éblouissant en posant sa douce main sur ma joue.  

« Bleu. Bleu comme un ciel d’été, bleu comme la mer sous le soleil, … Bleu comme tes yeux. »

Il faut dire que je ne m'attendais pas du tout à ça, je sentais la chaleur de la main de la jeune femme sur ma peau, ce simple contact suffisait à faire battre mon cœur mais alors là... Je lui rendis son sourire, me plongeant dans son regard noisette et scintillant. Je m'étais juré de ne plus la toucher, de rester sage afin d'avoir une conversation normale mais là je ne pouvais plus. Je me penchai lentement en avant, glissant sur le bras de la jeune femme je m'approchais dangereusement de sa peau. Son cou était si chaud, si doux, j'y déposai mes lèvres, je pouvais même sentir le débit de sa circulation sanguine. Je posai ma main sur son flanc en remontant mon visage pour embrasser sa joue.

« Tu as faim ? Ou tu préfères que je vide mon stock de questions débiles ? »

Je reculai doucement mon visage du sien en lui adressant un sourire, des questions à la con j'en avais des milliers, des centaines de milliers même. Mais j'imagine que la jeune femme devait mourir de faim, en tout cas même si elle refusait de manger elle n'allait pas me faire croire le contraire en ayant la peau sur les os.


( Moi c'est pas top désolée .. cute )
eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 3 Nov - 15:19

    La question de Strauss me prend complètement au dépourvu et je ne peux m’empêcher de lui lancer un regard surpris. Regard auquel il répond par un sourire désolé et un haussement d’épaule. Ok, dans le genre changement de sujet subtil j’ai déjà vue bien mieux, je ne peux d’ailleurs m’empêcher de rire de sa tentative et il se joint à moi. Je reprends malgré tout rapidement mon sérieux et décide de lui répondre. Ça devient mon tour d’afficher un sourire désolé et de hausser les épaules lorsque je me rends compte que je n’ai pas de réponse à donner à une question si bateau. Essayant malgré tout de trouver quelque chose à dire je lui énumère des couleurs que j’aime sans pouvoir m’empêcher de les comparer à quelque chose histoire qu’il puisse les visualiser. Mais zut, il doit bien y en avoir une qui me plait plus que les autres. Désolé de ne pas être capable de formuler une vraie réponse je m’apprête à le lui dire lorsque je croise son regard. Là j’ai une véritable illumination et lui fait mon plus beau sourire avant de venir poser ma main sur sa joue. Suis-je bête, la plus belle couleur au monde je l’ai devant moi, c’est celle de ses yeux. En retour de cette annonce j’ai le droit à un magnifique sourire de sa part.

    Son regard se rive alors au mien et mon cœur fait une embardé. Noyée dans ses prunelles je frissonne lorsqu’il s’avance vers moi. J’ai l’impression que tout mon corps s’embrase alors que ses lèvres viennent se poser dans mon cou et que sa main se pose sur ma hanche. Mon cœur bat si vite que je suis sûre que si j’enlève mon t-shirt on peut voir ses pulsations à travers ma peau. Strauss m’embrasse alors sur la joue et me demande si j’ai faim ou si je préfère qu’il vide son stock de question débile. Rien ! Tais-toi et embrasse-moi encore. Voilà ce que j’aimerais lui répondre, mais je me suis promise, par égard pour Matt de me retenir, mais franchement, alors qu’il est si près de moi, c’est vraiment difficile. Finalement, inspirent profondément, je me dis qu’il faut absolument que je lui répondre avant d’oublier mes bonnes résolutions.

    -« Non je n’ai pas faim merci. »

    Mensonge éhonté. Contrairement aux Âmes j’arrive à mentir sans me trahir immédiatement, sauf que là c’est mon estomac qui vient crier que je suis une sale petite menteuse en se mettant à grogner de protestation. Plaquant vivement ma main dessus je ne peux m’empêcher de blêmir, voilà comment on se fait pincer de la plus honteuse des façons. Ça ne change pas que je ne veux pas qu’il se sente obligé de me nourrir. Refermant ma main sur son poignet je lui lance un regard le plus sérieux du monde.

    -« Je mangerais en rentrant ne t’inquiète pas pour moi. »

    En rentrant … L’idée de devoir partir est comme un coup de poignard en plein cœur.

    -« Je ne peux pas rester indéfiniment, tu le sais. Sunny va emménager chez toi et puis il y à Ma … Les autres, ils sont déjà paniqués à cause de la disparition de Mél alors si je ne rentre pas, … »

    Max … J’avais faillis parler de lui. J’aurais pu, mais c’était à Mél de lui annoncer qu’elle avait retrouvé leur petit frère, pas à moi. Il n’empêche qu’il me faudrait rentrer et affronter le regard du garçon. Qu’est-ce que j’allais lui dire, je ne pouvais quand même pas lui annoncer l’insertion de sa sœur, alors quoi ? Lui mentir ? Je ne sais pas. Me perdant un instant dans mes pensées je ne pus m’empêcher de me dire que rester ici et ne pas retourner au château serais l’option de facilité. Mais la vie n’est pas facile, si c’était le cas se serais connus, alors tôt ou tard je devrais rentrer dire à Max, à John et à Castiel ce que j’avais appris. Qu’arriverait-il ensuite ? Castiel ferait il déménager le groupe ? John partirait il a la recherche de Mél ? Pas moyen de savoir et c’est bien là ce qui me fait peur. Passant nerveusement ma main dans mes cheveux je regard Strauss.

    -« Tu as parlé d’autre question débile ? »

    Sauve-moi ! Offre-moi une solution ! Efface tous mes problèmes ! J’aimerai tant le lui demander et qu’il soit capable de le faire, mais ça … Personne n’en est capable. Alors plutôt que de me morfondre j’essaye de retourner à une discussion plus joyeuse.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 3 Nov - 18:00


Kristal
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On m'avait prévenu, lors de mon arrivée ici, que je devais me méfier de ce corps. Les hôtes humains étaient différents des autres, ils ont des pulsions très fortes qu'il fallait contrôler. Moi bien évidemment je ne les avais pas crus, je venais de quitter mon hôte Araignée avec zéro pulsion et absolument aucun contact physique alors je dois avouer que je suis un peu déboussolé. La peau de la jeune femme sous mes lèvres, le parfum de ses cheveux, tout cela me donne l'impression que je me noie dans un torrent de lave. Ça va tu t'éclates bien ? Ouais totalement, je pense que tu devrais m'oublier cinq minutes et me laisser tranquille, après tout ce que j'ai fait pour toi franchement tu me dois bien ça ! Je reculai lentement mon visage le temps de régler ce petit conflit avec mon hôte qui avait la mauvaise habitude de s'incruster toujours lorsqu'il ne le fallait pas.

« Tu as faim ? Ou tu préfères que je vide mon stock de questions débiles ? »

« Non je n’ai pas faim merci.  »

Je m'en doutais, elle m'avait menti avec une facilité déconcertante, j'aurais presque pu y croire si son estomac ne l'avait pas trahi à la dernière seconde. Je relevai un sourcil tandis que Kristal porta sa main à son ventre, j'avais l'impression de prendre un de mes élèves sur le fait lorsqu'ils essayaient de faire des bêtises. Je glissai ma main sur la sienne en regardant son ventre qui se tordait presque de faim. Avant même que je n'eus le temps de prononcer quoi que ce soit, Kristal m'attrapa le poignet en me regardant.

« Je mangerais en rentrant ne t’inquiète pas pour moi. »

Je baissai le regard une fraction de seconde, je n'avais pas pensé à son départ. En égoïste que j'étais je m'imaginais pouvoir trouver une solution afin de garder Kristal entièrement pour moi, ce qui n'était malheureusement pas possible.

« Je ne peux pas rester indéfiniment, tu le sais. Sunny va emménager chez toi et puis il y à Ma … Les autres, ils sont déjà paniqués à cause de la disparition de Mél alors si je ne rentre pas, … »

Une énorme boule me serrait la gorge, je n'aimais pas cette vérité, mais mon esprit capta rapidement autre chose. Ma... ? Qui c'est celui-là ? Mathieu ? Mathias ? Manneck ? Marc ? Je ne sais pas pourquoi mais j'imaginais étrangement une centaine de situations très déplaisantes et un sentiment de colère jusqu'à ce jour encore inconnu brûlait au fond de moi... T'es jaloux c'est tout. Mais laisse tomber c'est sûrement juste un ami, sinon elle n'aurait pas risqué sa vie juste pour venir ici. Mon hôte avait peut-être raison, néanmoins cette sensation était très désagréable. Kristal me devança une nouvelle fois, décidément je devais vraiment arrêter de réfléchir si je voulais avoir une vraie conversation.

« Tu as parlé d’autres questions débiles ? »

Oui j'avais tout un stock en tête mais je n'avais vraiment envie de l'utiliser, je n'avais pas envie de parler non plus et j'imagine que Kristal ne voulait pas parler pendant des heures, si jamais c'était le cas elle n'avait qu'à le dire. Je mouvais doucement ma main pour remonter jusqu'au cou de la jeune brune tout en parlant.

« Tu sais, je crois que ça va attendre un peu finalement... »

Au diable mon hôte, les bonnes manières, le protocole et les mises en gardes. Je plaquai fougueusement mes lèvres contre celles de Kristal et inspirais son haleine comme si c'était mon dernier souffle de vie. Ses cheveux glissaient entre mes doigts et je trouvais rapidement le chemin pour glisser mon autre main sous son t-shirt afin de toucher réellement ce flanc bouillonnant. Je m'en voulais, on m'avait dit de faire attention et de bien me comporter, j'avais l'impression de faire tout le contraire mais c'était plus fort de que moi. Je n'étais pas une brute épaisse non plus néanmoins je calmais mes ardeurs lorsque je me rendis compte que j'avais plaqué la jeune femme contre le canapé. Il n'empêche que plus je jouais avec sa langue moins j'avais envie de m'arrêter pour poser ces maudites questions.

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 3 Nov - 18:45

    A peine ai-je demandé à Strauss qu’elles sont ses autres questions que je me mets à réfléchir à d’éventuelles réponses. Je n’ai pas vraiment envie de parler, mais je n’ai pas non plus envie d’être une nouvelle fois prise de cours à ne pas savoir que répondre et puis que faire d’autre si ce n’est apprendre à ce connaitre ? Sauf que finalement ce n’est pas une question qui me surprend, mais le comportement du jeune homme. Au lieu de me demander quoi que ce soit il m’annonce qu’on va attendre un peu au final. Attendre ? Oui je veux bien, mais attendre quoi ?

    Je ne mets pas longtemps à comprendre, Strauss ayant laissé sa main remonter jusque ma nuque il vient alors plaquer fougueusement sa bouche à la mienne. Je croyais que les Âmes étaient des modèles de savoir vivre, non pas que ça me déplaise, mais ça me laisse sans voix. En même temps il n’y a rien à dire. Placent mes propres mains dans la nuque de Strauss je réponds à son baiser sans la moindre retenue, tant pis pour mes bonnes résolutions, de toute façon c’est lui qui a commencé. L’une de ses mains se glisse sous mon t-shirt venant à la rencontre de ma peau et l’a, c’est l’embrasement. Si l’on m’avait dit qu’un jour je ressentirais une telle envie à l’encontre d’une autre personne … Maintenant je comprends, je comprends pourquoi on parle d’amour dévorant. Me retrouvant plaquée sur le canapé sous le jeune homme je n’ai qu’une envie, que cette étreinte ne s’arrête jamais. Sa langue et la mienne danse un bal sans fin alors que je me noie dans l’océan de ses yeux. Je n’ai définitivement plus envie qu’on parle, ma faim, ma fatigue, ma peur, ma tristesse, tout s’envole chassé par le brasier de ma passion il ne reste qu’une chose … L’amour. L’une de mes mains abandonne la nuque de Strauss pour venir glisser sous sa chemise et dessiner chacun de ses muscles. Je veux plus, est si mal ? Oui et non … Je ne sais pas, ai-je jamais su d’ailleurs ?

    Une pensé éclair vient alors tout gâcher. Je ne peux vouloir plus, Strauss ne sais même pas dans quoi il s’embarque, je suis sûre que Matt ne lui a jamais montré la suite logique de ce qui est en train de se passer. J’ai envie de stopper les choses avant que ce ne soit plus possible et que ça devienne embarrassent, mais en même temps … Oh et puis zut, Strauss est un grand garçon. Son corps le rappellera bien vite à la raison, à moins que ce ne soit Matt qui s’en charge. M’abandonnent de nouveau complètement au baisé de Strauss je décide qu’advienne que pourras.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 3 Nov - 21:06


Kristal
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Je ne savais plus ce que je faisais, ni même pourquoi, j'agissais sans réfléchir, même une seconde, pour la première fois de toute ma vie. J'avais le sentiment d'être déconnecté du monde, tout ce que j'arrivais à sentir c'était les lèvres de la jeune femme et ses cheveux entre mes doigts. Je ne voulais pas que ça s'arrête, je pourrais finir mon cycle comme ça, en recommencer des millions s'il le fallait. Ma main parcourait la peau nue de la jeune femme mais je frissonnais lorsque la sienne passa sous ma chemise. Je perdais entièrement le fil de mes pensées, tout était instinctif et ce n'était pas les habitudes de mon corps mais bel et bien une sorte d'instinct naturel que je connaissais sous d'autres formes sur d'autres planètes. Je caressai doucement le visage de Kristal mais en même temps je la tenais vigoureusement d'une main posée dans le creux de son dos qui était à moitié décollé du canapé. Et dire que j'avais toujours cherché à être une Âme parfaite et exemplaire voilà que je me retrouvais à embrasser une humaine à pleine bouche en la bloquant sur un sofa, mais le pire dans tout ça c'est que ça me plaisait tellement que j'aurais pu enfreindre toutes les lois du monde pour recommencer ne serait-ce que quelques secondes. Je sentis un instant que Kristal semblait ailleurs, je la comprenais parfaitement, ce que l'on faisait c'était mal, mais ça ne m'empêchait pas de lui mordre la lèvre en attendant qu'elle s'abandonne de nouveau. Avec tout de feu circulant dans mes veines dans mes veines je commençais à mourir de chaud, heureusement que j'avais la chemise à moitié ôtée pour l'air frais de salon soit en contact avec ma peau. Je me sentais un peu idiot tout de même, je mourais de chaud mais je faisais tout ce que je pouvais pour être le plus collé à la jeune femme possible. On m'avait toujours appris à être doux et délicat, c'était raté, ce n'est pas en plaquant férocement Kristal contre moi que j'allais doux et délicat... Un instant même je me demandais si je risquais pas de lui faire mal, je n'étais pas léger et elle allait étouffer si je lui écrasais encore son nez sur ma joue. J'abandonnais ces lèvres un instant pour baiser son cou et bafouiller des âneries en reprenant vaguement ma respiration.

« Désolé.. J'suis pas comme ça normalement… »

Désolé de quoi ? J'avais beau lui dire que j'étais désolé de mon comportement de petit sauvage ça ne m'empêcha pas de me rejeter sur ces lèvres dès que j'eus terminé ma phrase. A force de monter ma main jusqu'aux omoplates de la jolie brune j'avais soulevé sans le vouloir son t-shirt de manière à ce que la peau de son ventre touche la mienne. L'unique problème étant que j'en voulais encore plus, j'avais déjà beaucoup mais je cherchais encore plus. Je savais que je ne pouvais lui enlever son t-shirt et le mien juste pour me délecter du contact de sa peau contre la mienne parce que c'était mal mais il n'empêche que j'y pensais quand même..et donc que j'en avais envie. Heureusement pour nous mon hôte semblait être parti, ou il était tellement surpris par mon comportement qu'il en était resté sans voix et avec un peu de chance il allait se taire pendant encore un bon bout de temps. Je plaquai mes deux mains sur le visage de la jeune femme pour m'éviter de trop jouer avec ses vêtements, mais je savais très bien qu'un moment ou un autre, si elle continuait de me rendre mes baisers, j'allais finir par le faire. Et peut-être par changer d'endroit également, parce que le canapé ne faisait pas deux mètres et j'allais finir par tomber, ce qui serait peut-être amusant mais embarrassant. De nouveau je perdis le fil de mes pensées, mais je crois que je comprends enfin ce qui signifie l'expression être éperdument amoureux.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyLun 4 Nov - 12:09

    A cette instant les humains auraient pu déclarer une guerre ouverte aux Âmes et traverser la rue en tuant tout ce qui bouge qu’ici on ne l’aurait pas su. Englobés dans notre bulle, complètement déconnecté du monde il n’y a plus que lui et moi. Une passion dévorante sourde dans mon sang, chaque centimètre carré de ma peau qu’il touche devient incandescent. Pourtant je suis prête à en redemander, même si je sais qu’il vaudrait mieux stopper les choses maintenant je me laisse complètement absorber par ses baisers et caresses. L’ayant imité et ayant relevé sa chemise pour laisser mes mains parcourir son torse j’ai maintenant l’envie lancinante de la lui retirer complètement. La seule chose qui m’en empêche c’est cette petite voie, de moins en moins distincte qui me pose la même question en continue : « Et Matt ? » Et bien quoi Matt ? S’il n’est pas content libre à lui de se manifester. Je sais, ce n’est franchement pas une façon très sympathique de raisonner, mais là je n’ai pas envie d’être gentille, je veux juste Strauss pour moi toute seule et le plus longtemps possible. Pour toujours ? J’aimerais, mais je sais que le temps défile et qu’à un moment ou un autre il nous rappellera à l’ordre du coup je profite un maximum de l’instant présent et pour la suite … On verra.

    Plaquée contre le jeune homme il me prend l’envie de me fondre en lui, ainsi on ne formerait plus qu’un et plus rien ne pourrais nous séparer. C’est l’instant précis qu’il choisit pour abandonner mes lèvres au profit de mon cou et bafouiller quelque mot. Désolé ? Pas comme quoi ? Oh … L’idée qu’il ne sache pas ce qui risque de suivre vient de nouveau carillonner à mes oreilles. Peut-être devrais-je juste prendre un instant pour lui demander … Oui … Mais non. Déjà il revient s’emparer de mes lèvres et alors que je me cambre la peau de mon ventre vient effleurer la sienne. Un frisson d’envie me parcours. Si, il faudrait vraiment que je parle là, sinon je vais finir par prendre les devants ou son corps va le trahir. Alors qu’il vient placer ses mains de part et d’autre de mon visage j’en fais de même pour lui et rive mes yeux au sien. Je le repousse alors légèrement en arrière.

    -« Strauss … »

    Strauss quoi ? Arrête ? J’ai envie de toi ? J’en sais rien …. Pourquoi tout me semble soudain si compliqué, ce n’est pourtant pas sorcier, il n’y a rien à dire sinon …

    -« Je t’aime. »

    Bon d’accord à la base je le stoppait surtout pour m’assurer qu’il est sûre de ce qu’il est en train de faire, mais finalement la question me semble idiote et puis j’ai peur qu’elle ne gâche tout, alors je me contente de lui répéter ce que je lui ai déjà dit plus tôt avant de venir cueillir un nouveau baisé sur ses lèvres. Mes mains quittent son visage pour glisser dans son dos et j’oublie ses questions idiotes qui me tournent dans la tête. Me laissant alors définitivement enivré par notre étreinte je mets mes neurones au repos et laisse mes instincts me guider si bien que la chemise du jeune homme finis par glisser à terre alors que je m’agrippe à lui comme si je craignais qu’il ne disparaisse. Mes yeux planter dans les siens, ma petite voie à disparut remplacer par des battements de cœur effrénés qui ne crient qu’une chose … Je l’aime.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyLun 4 Nov - 20:53


Kristal
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Je m'en voulais terriblement, j'avais promis à mon hôte que j'allais être sage et que je ne ferais pas de bêtises, je n'aurais jamais dû lui dire ça. Je savais très bien ce qu'il allait se passer si je ne m'arrêtais pas immédiatement, je savais aussi que j'allais me faire sonner les cloches pour ce que j'étais en train de faire, un peu plus un peu moins, autant en faire plus... Je n'étais pas sot, mon humain allait m'en vouloir terriblement, je devrais sûrement manquer quelques jours de travail, j'allais devoir me quereller avec lui pendant des heures, mais ça en valait vraiment la peine. La jeune femme posa ses mains sur mon visage et recula le sien, m'obligeant à ouvrir les yeux pour affronter la lumière du salon. Qu'est-ce qu'il y a ? Ça ne pouvait pas se terminer comme ça ! Je n'arrivais pas à croire que j'en demandais encore, sur cette planète nous n'étions jamais satisfaits, il nous en fallait encore plus, j'étais tombé dans ce cercle vicieux.

« Strauss... »

Je ne pus m'empêcher d'écarquiller les yeux en m'imaginant tout ce que Kristal pourrait me dire et surtout comment j'allais réagir. Je sais que nous ne sommes pas raisonnables, que ce n'était pas une bonne idée. Mais peut-être aussi que la jeune femme devait rentrer chez elle, qu'elle ne voulait plus me voir, qu'elle avait mal au dos, faim, qu'elle avait eu une soudaine révélation ! J'étais suspendu à ses paroles, attendant la suite, impatient, le cœur battant.

« Je t'aime. »

Bravo, je m'étais tellement stressé que mon cœur s'arrêta de battre. Je lâchai un court de soupire accompagné d'un sourire en coin, quel imbécile vraiment j'avais eu peur pour rien. Je caressai sa joue avec mon pouce, dégageant au passage une mèche de ses cheveux  qui avait glissé de son oreille.

« Moi aussi, je t'aime. »

Maintenant que je connaissais vraiment le sens de ce mot j'avais l'impression qu'il n'était pas assez fort pour exprimer tout ce que je j'avais dans la tête. J'avais beau réfléchir je n'arrivais pas à trouver de paroles pour décrire tout ce que je ressentais parce que c'était tout bonnement impossible. Finalement je n'eus pas réellement le temps de réfléchir plus longtemps, Kristal glissa ses mains sur mon dos et m'empêcha toute parole en déposant ses lèvres contre les miennes. Je me serrais si fort contre elle que j'avais l'impression de sentir chacun de ses os sous sa peau, ses hanches, ses côtes, mais même tout cela ne me suffisait pas. Lorsque je sentis ma chemise tomber de mes épaules mon corps fut parcouru d'un long frisson, qui n'était pas dû au froid loin de là. Je savourai chaque instant, tout mes sens étaient en éveil. Les mains de la jeune femme qui parcouraient ma peau nue semblaient être des braises qui roulaient sur mon dos. Je passai ma main dans ses cheveux qui étaient déjà tout emmêlés par ma faute à force de les entortiller entre mes doigts, mais qu'importe, ils étaient et ils lui appartenait. C'était incroyable, tout ce qui appartenait à la jeune femme me semblait être parfait, elle était en réalité l'incarnation même de la perfection. A défaut de l'être je pouvais peut-être la posséder. Non, rectification, je la possédais déjà, emprisonnée dans mes bras Kristal ne pourrait plus aller nulle part, elle était à moi et rien qu'à moi. J'étais peut-être comblé, je me rendis rapidement compte quand réalité j'étais tordu dans tous les sens dans ce canapé minuscule. Je savais que c'était une mauvaise idée, mais au point où nous en étions...

« Tu veux qu'on monte ? »

J'avais abandonné ses lèvres un instant, ce qui ne m'empêchait pas de caresser le bas de son dos sous son t-shirt. Je ne savais pas vraiment si je voulais monter parce que je me faisais mal sur ce tout petit truc ou parce que je sentais qu'il fallait monter. Qu'importe, mes bonnes habitudes étaient revenues bien rapidement, la courtoisie, la galanterie, j'aurais très bien pu attraper la jeune femme et monter à l'étage en courant, mais c'était tellement inconcevable. J'étais en fait totalement incorrigible.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMar 5 Nov - 16:58

    Parfois les mots sont tout simplement inutiles, ou bien trop faible, pour exprimer réellement ce que l’on souhaite. Toutefois ayant interpellé le jeune homme je suis bien obligée de finir ce que j’ai commencé, surtout que je sens une sorte de tentions se créer entre nous durant le court lapse de temps que je prends pour choisir mes mots. Renonçant à toutes les questions futiles qui me vienne à l’esprit je décide de me contenter de deux bête mots, mais qui à eux seuls veulent tout dire. Le soupir que laisse échapper Strauss me fait sourire, l’aurais-je stressé ? Je sais ce qu’il va me répondre et pourtant lorsque les mots franchissent ses lèvres je ne peux empêcher mon cœur de sauter un battement. M’emparant de nouveau de ses lèvres avec passions, je laisse mes mains glisser dans son dos. Son corps est si proche du mien que j’ai l’impression que nos contours deviennes flous, est ce que si l’on continue ainsi à se coller l’un à l’autre on finira par s’imbriquer ? Se fondre l’un dans l’autre pour ne former plus qu’un ? Pour le coup, bien qu’irréaliste, l’idée me semble tout à fait réalisable. Laissant la raison de côté, mon cœur et mon instinct guide mes gestes, si bien que je finis par débarrasser Strauss de sa chemise, je veux que chaque centimètre de ma peau soit en contact avec la sienne, je veux que le brasier qu’il éveil en moi me dévore entièrement. Comment un garçon tel que lui peut s’intéresser à moi ? C’est le genre de question qu’on ne prémédite pas, mais qui germe dans notre esprit au moment le moins propice, c’est aussi le genre de question à laquelle seul le principal intéressé peut répondre. Mais je ne veux pas de réponse, je veux juste qu’il continue de me dire qu’il m’aime. Fermant les yeux je savoure chacune de ses caresses et m’y abandonne, si bien que lorsqu’il me demande si je veux monter j’ouvre des yeux surpris.

    Monter ? Monter quoi ? Monter où ? Il me faut quelque seconde pour comprendre ce que sous-entend la phrase. Quelque seconde durant lesquels je réalise que notre position actuelle n’est pas des plus confortable, quoi que, contrairement à lui, je ne sois pas à plaindre. Le pauvre est complètement tordu. Me redressant sur mes coudes je l’embrasse sur le nez et lui souffle un rapide oui. C’est étrange comme en cet instant ce bête mot me semble lourd de sens, après tout, il aurait pu ne pas me demander mon avis. En fait rare sont les garçons qui l’aurait fait en pareil situation, mais c’est ça que j’aime chez lui, cette différence qui le rend si unique à mes yeux. Une fois qu’il ma libéré de son emprise je me lève, mais garde l’une de ses mains serrée dans la mienne, j’ai bien trop peur qu’il ne disparaisse et que tout cela ne soit qu’un rêve. Je l’observe alors et ne peux m’empêcher de rougir. Torse nu il est encore plus beau et pourtant …. Ce n’est pas ce qui éveille ses sentiments en moi. Bien sur le physique compte, mais dans son cas pas tant que ça. Venant me coller à lui pour l’embrasser de nouveau je ne peux me retenir de le lui faire remarquer.

    -« Tu ne peux même pas imaginer à quel point ma vie m’a semblé vide et triste loin de toi. »

    J’aimerais qu’on se promette que ça n’arrivera plus, mais ce n’est pas possible, d’ici quelque heures, ou peut-être un jour avec de la chance, on devra de nouveau se dire au revoir pour une durée indéterminée. Cette simple idée m’effraie, alors je la chasse, je ne veux pas y penser, pas maintenant, tout est trop parfait. Je me concentre donc sur l’instant présent, sur lui et uniquement lui et le laisse m’emmener jusque sa chambre.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMar 5 Nov - 21:50


Kristal
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A l'instant où je prononçais ces mots et que je me rendis compte que j'étais incorrigible je me mis à réfléchir, ce qui me fut fatal. J'étais incorrigible tout simplement parce que je n'étais pas humain. J'étais un parasite, un envahisseur, un usurpateur, tout ce que vous voudrez mais je ne n'étais pas humain. J'avais beau faire deux mètres de haut dans ce corps en réalité je devais faire cinq centimètres de haut pour vingt centimètres de long, et j'étais considéré comme grand ! Je me demandais un instant si je changeais d'hôte pour rendre au mien sa liberté, est-ce que Kristal m'aimera toujours ? Ou bien elle s'était habituée à ce corps ? Changerais-je vraiment d'hôte ? Maintenant que Mélicendre avait été insérée tout mes espoirs avaient disparus, Kristal était arrivée au bon moment sinon je risquais de devenir, comment on dit déjà..dépressif ! La jeune femme ouvrit ses yeux comme deux soucoupes et je me demandais si je n'avais pas dis une énorme bêtise. Ça me faisait bizarre de ne pas entendre mon hôte, mais en même j'étais content qu'il me laisse tranquille cinq minutes. La jeune femme demeura silencieuse un instant, le temps qu'il me fallut pour faire craquer mon dos douloureux en le cambrant, pas très sexy je l'accorde mais je me sentais tellement mieux. Kristal se redressa pour se rapprocher de mon visage qui était effectivement trop éloigné du sien et déposa un rapide baiser sur le bout de mon nez avant de murmurer « oui ». Je lui adresse un immense sourire et me lève d'un bond, quelle idée ingénieuse franchement, heureusement la douleur passa très rapidement, je ne savais pas si c'était dû à l'euphorie mais dans tous les cas elle avait disparue. Je me penchai pour attraper ma chemise et la jeter sur mon épaule tandis que la jeune femme m'avait attrapé la main. C'est incroyable comme finalement il faisait frais, l'air de la pièce me mordait la peau, mais je n'en avais rien à faire, car je savais que dans cinq minutes j'allais de nouveau être en feu. En tournant ma tête vers la jeune brune je me rendis compte que son visage était empourpré, je trouvais ce phénomène vraiment étrange, mais ces couleurs lui allaient si bien je ne me pus m'empêcher de sourire et lui caresser la joue avec le revers de ma main libre. Elle s'approcha doucement de moi jusqu'à ce corps soit de nouveau contre le mien.

« Tu ne peux même pas imaginer à quel point ma vie m’a semblé vide et triste loin de toi. »

« Chaque jour j'ai compté le nombre d'heure qui nous séparait, j'ai faillis devenir fou... Mais maintenant nous sommes ensemble et …  »

Normalement il y avait une suite, mais je n'arrivais même plus à réfléchir sur l'ordre des mots tellement le visage de la jeune femme était proche du mien, elle plaqua ses lèvres aux miennes, m'empêchant ainsi toute réflexion. C'est incroyable comme les trente secondes qui ont séparés notre dernier baiser m'ont paru extrêmement longues, j'avais l'impression d'être drogué. D'ailleurs..oh merde, le paquet de cigarettes sur la table de nuit dans une chambre bien rangée ça va faire un peu désordre, bon pas grave. Mon dos était collé au mur glacé tandis que mon torse absorbait toute la chaleur de la jeune femme. J'abandonnais un instant les courbes de son corps pour chercher l’interrupteur à tâtons, les Âmes ne sont pas censées avoir la lumière allumée aussi tard, surtout moi qui me lève relativement tôt. Je m'empressai de reposer ma main sur le visage de Kristal en m'appuyant le plus possible sur ses lèvres, peut-être qu'un jour elles m'appartiendront réellement, je n'aurais pas besoin d'attendre des mois pour pouvoir y goûter de nouveau. Je connaissais ma maison par cœur, je savais que je pouvais facilement faire le trajet les yeux fermés, mais je n'aurais jamais pensé le faire réellement ! Heureusement que j'étais organisé et qu'il n'y eu pas d'obstacle mis à part mon chat sur lequel j'avais malencontreusement marché. Nous atteignîmes rapidement la chambre, même si à vrai je n'avais absolument plus aucune notion du temps. Je n'allumais pas la lumière, les lampadaires dans la rues éclairaient suffisamment chaque recoin de la chambre. Une fois sur le lit ce fut le paradis, je tenais en entier et j'étais sûr que même si je roulais je n'allais pas tomber par terre. Je me collais entièrement à la jeune femme, retrouvant cette chaleur bouillante qui rongeait chaque partie de ma peau. J'avais peut-être réussir à me contenir là je ne pouvais plus, en passant mes mains sur la peau de la jeune femme je remontais lentement pour enfin lui ôter ce maudit t-shirt qui m'empêcher de savourer pleinement le contact avec son corps et le balançais au sol non loin de ma chemise que j'avais laissé glisser de mon épaule un peu plus tôt. Je pris quelques secondes pour parcourir son ventre et ses hanches avec mes doigts puis je m'allongeais à moitié sur elle, tant qu'à faire, en caressant ses cheveux. Mon cœur s'emballait à chaque fois que j'ouvrais ma bouche pour savourer le baiser, j'avais l'impression qu'il allait réellement se décrocher de ma poitrine. Je descendais lentement mes mains jusqu'au pantalon de la jeune femme... Oh ça va pas dans ta tête ? Tu fais quoi là ? T'avais dis cinq minutes. Je te rappelle que c'est mon corps d'accord alors t'arrêtes tes conneries tout de suite. Pourquoi fallait-il qu'il s'incruste pile au moment où il fallait qu'il se taise. Tout de suite ! Bouge tes mains de là ! Je m’exécutai en soupirant, posant mes mains sur le matelas en frôlant bien les épaules de la jeune femme.

« Je suis désolé..tout compte fait je crois que mon hôte n'est pas consentant. Mais c'est pas grave, si on reste habillés il ne dira pas grand chose. »

Je ne suis pas consentant du tout, maintenant tu te rhabilles et tu...oh aller va te creuser un trou dans ta tête et dors jusqu'à demain matin ! J'adressai un sourire à Kristal, j'avais peut-être réussis à dresser entre moi et mon hôte pour l'instant il n'empêche qu'il avait tout de même un peu raison, je n'aimais pas qu'on fasse n'importe quoi avec mon corps non plus. Mais il s'agissait aussi en parti du mien alors j'avais quand même le droit de décider un peu ! Je posai ma main sur la joue de la jolie brune, j'étais désolé mais ça avait trop parfait pour durer, je pouvais toujours me rattraper. De toute manière que mon hôte soit pour ou contre je ne pourrai pas m'empêcher de la toucher et de l'embrasser, il ne pourra rien contre ça. D'ailleurs j'approchais doucement mon visage, contemplant Kristal un instant avant de reposer mes lèvres contre les siennes.

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 6 Nov - 18:18

    C’est fou comme un bête petit mot composé de tous justes trois lettres peut avoir des conséquences immenses. A peine ai-je dit à Strauss que je suis d’accord pour monter que le voilà qui bondit sur ses pieds un immense sourire fendant son visage. C’est noël et personne ne m’a prévenu ? Il me fait un peu l’effet d’un gamin se réveillant tout en sachant que ses cadeaux l’attendent au pied du sapin. Un sourire attendrie se dessine sur mon visage alors que je me lève à mon tour, bien moins prestement, et vient me saisir d’une de ses mains. On sait jamais hein, j’ai pas envie de réaliser que je suis au château, dans mon lit, en train de rêver. Si je viens à ouvrir les yeux et réalise qu’il a disparu je crois que je ne le supporterais pas. En parlant d’yeux, je pose les miens sur le torse nu de Strauss et … Vire couleur tomate. C’est pas possible d’être beau à ce point, mais je dois garder en tête que ce corps n’est pas le sien, c’est celui de Matt et ce dernier je ne le connais pas.

    Remarquant mon soudain changement de couleur Strauss me sourit et vient caresser ma joue du revers de la main, il ne m’en faut pas plus pour me sentir désespérément loin de lui et y remédier. M’approchant jusqu’à être de nouveau collée à lui je lui fais savoir à qu’elle point la vie m’a semblée fade pendant le temps qui c’est écoulé depuis notre première rencontre. Ce à quoi il me répond avoir compté les heures depuis notre séparations, ce que je trouve diablement mignon et romantique de sa part, et ajoute qu’il a faillis devenir fou. Il me fait aussi remarquer qu’à présent on est ensemble et … Et quoi ? Pourquoi il ne finis pas sa phrase ? Bah … Venant de nouveau plaquer mes lèvres aux siennes je laisse se « et » en suspens dans l’air. Il aurait surement été suivi d’une promesse que ni lui ni moi ne pouvons suivre à l’heure actuel, alors autant laisser cette phrase sans suite. Le collant au mur je reprends là où on s’est arrêté, je sais qu’on est censé monter, mais on peut le faire sans se lâcher l’un l’autre non ? Comme pour confirmer ma question mentale Strauss éteint la lampe du salon et me guide à travers la nuit. De toute façon derrière mes paupières closent il faisait déjà noir avant qu’il ne touche à l’interrupteur.

    On ne but pas sur une table, on ne se prend pas les pieds dans un tapis, on ne trébuche pas sur un truc traînant par terre … Ah si, pardon, Strauss trébuche sur ce qui, au son que ça fait en détalant, doit être un chat. Pauvre petite chose … Bref on en était où ?

    Il ne nous faut pas longtemps pour rejoindre la chambre, enfin je crois, j’avoue ne pas avoir compté. Cette dernière est tout juste éclairée par les lumières provenant de l’extérieur, mais c’est bien suffisant. Le lit me semble immense et pourtant, une fois qu’on prend place dessus, on est aussi collé l’un à l’autre que si on se trouvait sur un lit à peine assez large pour nous accueillir. Les mains de Strauss se glisse alors de nouveau sous mon t-shirt, m’arrachant un frisson de plaisir, il finit d’ailleurs par me débarrasser de se morceaux de tissus qui devient gênant à la longue. Ses doigts glissent alors sur la peau de mon ventre et de mes hanches y laissant une brulure vraiment agréable. Changeant de place le jeune homme se retrouve à demis sur moi, s’il avait s’agit de quelqu’un d’autre je l’aurais repoussé en râlant qu’il m’étouffe, mais là je trouve le poids de son corps sur le mien rassurant. Chacun de ses baisés est une bouffée d’oxygène pure … Comment je faisais pour respirer loin de lui alors que j’ai, maintenant, tellement besoin de le sentir à mes côtés ? Sa main glisse dangereusement vers mon jean et … Se stop.

    Ouvrant les yeux je le regarde avec curiosité alors qu’il vient placer ses mains sur le matelas. Je devine avant même qu’il ne me le dise ce qui se passe. Matt vient de faire surface et est surement en train de râler, ce qui peut aisément se comprendre. Strauss confirme ce que je viens de supposer, mais ajoute que si on reste habillé il ne dira rien. Je me retiens de lui faire remarquer que je suis en soutient gorge et lui torse nue ce qui, au demeurant, n’est pas forcément ce qu’on peut appeler habiller. Bon il nous reste nos pantalons donc on peut partir du principe que c’est suffisant. Remarquant l’air quelque peu désolé de Strauss je lui souris.

    -« C’est pas grave, je trouvais un peu étrange qu’il ne soit pas intervenu avant et je comprends qu’il ne soit pas d’accord. »

    Je le comprends même très bien, si j’étais dans la même situation que lui je n’aurais surement pas du tout apprécié. Strauss s’approche alors et m’embrasse. Pour la première fois depuis notre premier baisé dans la cuisine je garde les yeux ouvert. Qu’il me parle de Matt aussi ouvertement me laisse une drôle d’impression, bien sûre je sais depuis le début qu’il est là, mais tant qu’il n’en parlait pas je pouvais faire comme si ce n’était pas vrais, maintenant … Maintenant je me sens coupable. Et puis il y a autre chose … Le charme est rompus, ma faim et ma fatigue m’assaille de nouveau et pèse vraiment lourd sur mes épaules si bien que je suis obligée de rompre notre baisé pour masquer un bâillement. Levant la main je laisse mes doigts dessiner la courbe des sourcils du jeune homme, ses paupières, ses lèvres, pour finalement emprisonner son visage dans mes mains. Mon regard planté dans le sien j’aimerais le supplier de ne jamais disparaitre, de rester toujours avec moi, … Je ne dis rien et me contente de le regarder. Finalement je suis obligé de retirer mes mains pour venir masquer un nouveau bâillement.

    -« Je suis désolé … La journée a été longue. »

    Passant sur le fait que mon estomac crie famine je décide qu’il est déjà bien assez embarrassant de lui faire remarquer que je suis épuisée sans en plus lui dire que je meurs de faim.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 6 Nov - 21:22


Kristal
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« C’est pas grave, je trouvais un peu étrange qu’il ne soit pas intervenu avant et je comprends qu’il ne soit pas d’accord. »

Elle m'adressa un sourire, même si elle comprenait je m'en voulais. Déjà parce qu'une Âme n'agissait pas comme ça et que jour après jour je m'éloignais de plus en plus de la perfection de mon peuple mais aussi parce que d'habitude je n'agissais pas aussi brutalement avec mon hôte, nous essayons la plupart du temps de cohabiter en harmonie mais là il y a eu quelques intempéries sur notre magnifique petit train-train quotidien. Je ne pus m'empêcher d'embrasser la jeune femme l'espace de quelques secondes jusqu'à ce que..mais .. ? Je rêve où elle vient de te bailler à la figure ? Non non tu ne rêves pas. Ca me fait tout drôle, ça ne m'était jamais arrivé.  Maintenant tu vas pouvoir le rajouter à notre liste des choses les plus étranges qu'il nous sont arrivés ! Ah oui mais tu oublies la fois où j'ai... Mon hôte devait sûrement se souvenir de choses très intéressantes mais lorsque les doigts de la jeune femme touchèrent mes lèvres j'abandonnais totalement le monologue de mon hôte. Je me perdis dans son regard ardoise, me rendant compte à quel point cette couleur allait me manquer, à quel point elle était unique. Je la perdis d'ailleurs trop rapidement à mon goût car Kristal bailla de nouveau et ferma ses yeux, m’arrachant un court bâillement au passage.

« Je suis désolé … La journée a été longue. »

J'imaginai combien sa journée avait pu être longue, je trouvais totalement égoïste de ma part d'obliger Kristal à rester éveiller même si j'imagine qu'elle n'en avait pas vraiment vu d'inconvénients. Tu te rends compte quand même que j'ai défoncé toute ta soirée. Oui, et tu trouves ça drôle ? Aha ouais ! Non mais, je suis désolé mais tu comprends y'a des limites quand même. Oui je suis désolé tu le sais bien. Sans rancunes ? On verra. J'étais content que finalement mon hôte ne m'en voulait pas tant que cela, après tout ce que j'avais pour lui en même temps. Je t'ai fait passer du côté obscur. Pas le temps de répliquer, étant toujours allongé sur Kristal pour profiter de sa chaleur je sens également son ventre se tordre de faim contre le mien. Je ne pus m'empêcher de rouler sur le côté pour le contempler et le caresser du bout des doigts. Comment pouvais-je laisser Kristal mourir de faim dans ma propre maison ? Si ça ne tenait qu'à moi je lui aurais déjà donné à manger, comme les petits s'il le fallait, lui bouchant le nez en faisant le petit avion. Mais là je ne pouvais pas faire comme je faisais avec mes enfants, j'aimais trop Kristal pour lui infliger ce supplice. C'est plus qu'un supplice ! Oui bah quand ils veulent pas manger à la cantine tu sais il faut bien les forcer. J'adressai un sourire en coin à la jeune femme et lui posai une question pour la seconde fois pour bien m'assurer de la réponse.

« Tu es sûre que tu ne veux toujours pas manger ? »


eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyVen 8 Nov - 11:26

    Combien d’heures se sont écoulées depuis que j’ai quitté le château ? 10 ? Plus ? Moins ? Difficile à dire, surtout que je suis incapable de dire combien de temps je suis restée allongée au soleil sur le bord du canyon, ni combien de temps il m’a fallu pour arriver en ville, mais le constat reste le même. Mon dernier repas remonte à loin et comme il était vraiment frugal il est surement éliminé depuis un moment. Si j’ajoute à cela ma fatigue, je dors de nouveau très mal depuis la disparition de Mélicendre, ça fait beaucoup. Mon corps crie grâce et, bien que j’aimerais continuer de profiter des baisers de Strauss, je ne peux m’empêcher de bailler. M’excusant je ne peux malgré tout me retenir d’étouffer un nouveau bâillement derrière ma main. Mon estomac se joignant à la partie je le sent se tordre douloureusement et visiblement je ne suis pas la seule car Strauss se décale et caresse mon ventre du bout des doigts. Oh misère. Voilà une façon bien peu romantique de faire redescendre d’un ton nos étreintes. Mais le jeune homme ne se plaint pas, ou du moins pas ouvertement, après mentalement j’en sais trop rien. Enfin, son sourire en coin me suffit à faire taire mes stupides idées, sauf que la question qui suit m’arrache une moue boudeuse. C’est la deuxième fois qu’il me demande si je veux manger et pour la deuxième fois je réponds non. Bien sûre je meurs d’envie de dire oui, mais …

    -« J’aurais l’impression que tu me fait la charité et ça ne me plait pas. Ce n’est pas la première fois que j’ai faim de ma vie alors ne t’inquiète pas pour ça. »

    Non en effet c’est loin d’être la première fois que mon estomac me fait des misères, mais je dois avouer m’être habituée à avoir trois repas par jour au château et mon corps supporte du coup moins bien les privations. Avant je pouvais tenir deux à trois jours avec juste de l’eau et pas la moindre nourriture, maintenant une bête petite journée suffit à me faire crier famine. C’est assez exaspérant, je trouve. Réalisant tout à coup que mes paroles sont loin d’être appropriées je caresse la joue de Strauss et lui lance un regard désolé. Lui tout ce qu’il veut c’est être gentil et moi je l’envoie balader, j’ai vraiment des progrès à faire avec lui, c’est juste que …

    -« Je suis désolé, j’ai pas l’habitude qu’on me propose quoi que ce soit. »

    En vérité la seule personne qui passe son temps à me proposer des choses c’est Micky et je suis obligée de l’envoyer balader à chaque fois. C’est pas méchant c’est parce que je sais que si j’accepte ses cadeaux je ne ferais que nourrir ses espoirs alors qu’il n’a pertinemment aucune chance. Du coup c’est une mauvaise habitude que j’ai prise et que je vais avoir du mal à effacer. Mon estomac se tordent de nouveau je ne peux m’empêcher de grimacer et de soupirer. Levant les mains en signe de reddition je décide que finalement la proposition du jeune homme est la bienvenue.

    -« Bon … D’accord je veux bien un petit quelque chose à manger. »

    Je précise bien petit, parce que même si j’accepte je vais me sentir mal alaise s’il me propose un plateau garnis ou je ne sais quoi, l’idée de lui vider son frigo me déplait complètement. Une pomme, un gâteau, n’importe quel petit truc anodin qui fasse taire mon estomac me suffira.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 9 Nov - 22:08


Kristal
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« J’aurais l’impression que tu me fait la charité et ça ne me plait pas. Ce n’est pas la première fois que j’ai faim de ma vie alors ne t’inquiète pas pour ça.  »

Je fronçais les sourcils, je savais qu'au bout d'un moment un de nous deux céderaient, et ça ne serait certainement pas moi, j'étais trop obstiné à la faire manger. Ce n'était qu'une question de temps. Néanmoins je comprenais le point de vue de la jeune femme, ce n'était pas la première fois qu'elle avait faim et malheureusement cela ne sera pas la dernière fois non plus. Je n'avais toujours pas pu réfléchir à de qu'il se passerait ensuite, dans une heure, ou huit. Allons-nous nous dire simplement au revoir comme la dernière et attendre un mois avant de se revoir, s'enflammer pour finalement se quitter à nouveau ? Cette pensée m'arracha un long silence et je restai immobile, les doigts en suspens sur la peau de la jeune femme. Je ne sais pas si je serais prêt à endurer de nouveau un mois, surtout après ça, je me pensais bien plus fort que ça mais avec cette accumulation de sentiments nouveaux et différents je me perdais lentement. Kristal brisa ma réflexion en posant sa main sur mon visage, je m'appuyais doucement contre celle-ci en attendant que la jeune femme refuse de nouveau ma proposition.

« Je suis désolée, j’ai pas l’habitude qu’on me propose quoi que ce soit. »

Je me mordis la lèvre, ce n'était pas une proposition mais une obligation joliment formulée. Je ne dis rien, pas la peine de mentir en inventant je ne sais quoi encore. Et comme prévu c'est elle qui céda en première.

« Bon … D’accord je veux bien un petit quelque chose à manger. »

« Oui tout petit ! »

J'affichai un immense sourire, ravi d'avoir gagné en quelques sortes. Je me penchai en avant pour embrasser la joue de cette si jolie humaine et me levai d'un bond. J'ai souvent entendu que l'amour rendait débile, mais je n'avais jamais réellement pris cette expression au sérieuse, jusqu'à ce jour. Je dévalai les escaliers quatre à quatre, dans le fond j'avais faim moi aussi. Lorsque je passai par le salon pour rejoindre ma cuisine je crus tomber dans les pommes, le plat de pâtes était toujours posé sur la table et le chat avait fait une jolie fête en sa compagnie. Je jetai le tout rapidement à la poubelle en me disant que de toute manière je rangerais tout demain matin, enfin non, demain soir puisque demain je travaille. J'allumais la lumière de la hotte pour ne pas m'éblouir avec l'ampoule de la cuisine et cherchais rapidement quelque chose. Du pain ? Un fruit ? Du sucre ? Je savais que pour couper ma propre faim je mangeais souvent soit une pomme soit du chocolat, le problème avec la pomme c'est que Kristal risque de ne pas s'endormir avant longtemps, ce qui pour moi n'est pas vraiment un problème, mais le chocolat a quand même plus de vertu que...Mais pourquoi tu te casses la tête ? Ramène les deux ! Bien sûr, que suis-je bête ! Le mélange ne sera certainement pas très savoureux mais j'imagine qu'à cette heure-ci on s'en moquera un peu. Je sortis donc une tablette de chocolat dans laquelle je ne pus m'empêcher de donner un petit coup de dent et attrapai deux pommes avant de retourner à l'étage. Je fis un effort considérable pour ne pas penser durant le trajet, penser sur la vie et tous ces trucs auxquels mon hôte dit que c'est mal. En retournant dans la chambre, je dois l'avouer,  j'avais l'impression d'être la meilleure personne du monde uniquement parce que j'avais ramené de la nourriture à Kristal. Je m'assis en tailleur sur le lit face à elle en lui tendant ce que l'on pourrait presque appeler mon butin.

« Voilà. Je sais pas ce que tu préfères alors … »

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 10 Nov - 18:47

    Voilà comment par ses grognements intempestif et ses crampes douloureuses mon estomac réussit à me faire donner ma reddition, mais à une condition. J’accepte que Strauss me donne à manger s’il ne s’agit que d’un petit encas, un truc juste assez gros pour calmer ma faim, mais pas assez pour vider son frigo. Je crois d’ailleurs que le jeune homme avait compris dès le départ que je céderais et finirais pas accepter, l’immense sourire suivant mon abandon et le commentaire l’accompagnant me font lever au ciel. Un rapide baisé sur ma joue et voilà Strauss qui bondit de son lit pour aller chercher un truc à grignoter. L’observant quitter la pièce je l’écoute descendre au rez-de-chaussée. Balançant mes jambes par-dessus le bord du lit je me lève et tâtonne par terre à la recherche de mon t-shirt. Non pas qu’il fasse trop sombre pour que je le repère, mais en fait mon regard est rivé sur la fenêtre. Mes doigts rencontrant une étoffe je les referme dessus et … Zut c’est la chemise de Strauss. Tant pis. Enfilant le vêtement je vais me poster près de la fenêtre, me glissant dans l’angle pour pouvoir observer la rue sans risque d’être vue. Dans quelques heures à peine cet endroit grouillera d’Âme. Il va me falloir faire un choix. Non, en fait il n’y a pas diverse options, je dois quitter la maison avant le réveil des habitants de la ville … Je n’ai juste pas le courage de rentrer au château. Là-haut il me faudra mentir, affirmer que je n’ai pas réussi à avoir de nouvelle de Mél. Mentir à Castiel c’est une chose, mais à Max et John … Je n’ai pas le choix, c’est ça ou prendre le risque de voir notre chef déménager tout le groupe pour une question de sécurité. Mais ne serais ce pas mieux ? Bien que je fasse confiance à Strauss pour récupérer mon amie, je ne sais pas si je suis prête à supporter le poids de tant de vie gâchées si la dénommée Sunny accède aux souvenirs de Mél avant qu’il n’ait pu intervenir.

    Voilà un sujet bien prise de tête, mais peut être que je pourrais en parler avec Strauss, il aura peut-être une idée pour résoudre mon problème. Je n’ai pas besoin de lui parler de Max, ni même de lui dire ou se cache les humains, il me suffirait de lui expliquer ma situation. Entendant le jeune homme revenir je retourne prendre place sur le lit et lui sourit lorsqu’il vient s’installer en tailleur face à moi avant de me tendre son trésor. Pomme ou chocolat ? La question ne se pose pas. Prenant le fruit je remercie Strauss et croque dedans sans attendre. Fermant les yeux je me délecte de la savoureuse bouchée juteuse. Au château les fruits frais sont rare, on en a parfois le jour du retour du raid et sinon on a des fruits sécher, ce qui n’est en rien comparable à cette délicieuse pomme. Le chocolat, bien que presque aussi rare que les fruits, me tente moins. Non pas que je n’aime pas cela, mais pour le coup il me rappelle ma dernière sucrerie et je l’ai dégustée en compagnie de Mélicendre. Avalant mon morceau de pommes j’observe pensivement le fruit.

    -« J’ai un problème. »

    Et c’est peut dire. Bon d’accord, ce n’est pas un problème mettant ma vie est en jeu, mais ça reste un souci embêtant au possible. Tournant est retournant ma pomme entre mes mains, et ce même si mon estomac se récrimine du peu de nourriture qu’il a reçu, je cherche comment formuler ce qui me travaille. Soupirant je finis par me lancer.

    -« Le groupe d’humain avec lequel je vis est inquiet depuis le départ de Mél, ils savent que je suis partis à sa recherche malgré qu’ils me l’ont interdit … Quand je vais rentrer, en plus d’un bon savon, je vais avoir droit à un véritable interrogatoire et je n’arrive pas à décider s’il vaut mieux la vérité ou un mensonge. »

    C’est un peu idiot de vouloir son avis sur ce sujet. Il y a plus que de fortes probabilités pour qu’il opte pour la vérité. Aucunes Âmes ne choisiraient le mensonge. Pourtant moi non plus je ne suis pas adepte de ce dernier, mais dans ma situation je l’envisage et il serait peut être bon que je lui explique pourquoi.

    -« Si je leur dit la vérité ils risquent de vouloir partir de peur que Sunny accède aux souvenirs de Mél les concernant, mais si je leur mens et qu’une telle chose arrive vraiment je vais l’avoir sur la conscience. »

    Croquent dans ma pomme je réfléchis. Max et John refuseront de partir, moi aussi, mais est-ce que c’est une bonne chose ? N’importe qui d’autre dans ma situation prioriserais la sécurité du groupe et je devrais penser ainsi, mais … Si je le fait ça veut dire laisser penser à Max que sa sœur est définitivement perdue et renoncer à Strauss. Si je suis le groupe il me faudra lui dire définitivement adieu … Ou alors je ne rentre pas, je disparait dans la nature, me trouve un coin rien qu’à moi et pas trop loin pour venir voir le jeune homme le plus souvent possible. Non. M’installant en tailleur j’appuis mon coude droit sur mon genoux et vient poser mon menton dans ma paume. Le regard fixé dans le vide j’essaye d’envisager toutes les solutions s’offrant à moi. Difficile de réfléchir quand on est fatigué, mais je suis sûre qu’attendre demain ne m’apportera pas de réponse toute prête. Contrairement au dicton je ne crois pas que la nuit porte conseil.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 10 Nov - 22:02


Kristal
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Ce n'est que lorsque la jeune femme croqua dans la pomme après m'avoir remercié que je me rendis compte que c'était ma chemise qu'elle portait. J’esquissai un mince sourire puis baissais les yeux, me rendant compte que la fixais depuis un petit peu trop longtemps. Je me coupai un carré de chocolat et le mis rapidement en bouche, j'étais exténué mais je ne voulais pas rater une seule seconde avec Kristal, je dormirais une fois qu'elle sera partie, quitte à ne pas dormir jusqu'à demain s'il le fallait. Je me mordis la lèvre en me rendant compte que dans tous les cas je serais obligé de la quitter demain matin à sept heures parce que je ne pouvais pas manquer mes heures de travail. Cette pensée me pinça le cœur. Rappelle moi qui avait eu l'idée géniale d'aller aider cette fille sous la pluie ? Je demeurais silencieux, je nous avais mis, mon hôte et moi, dans une situation des plus extrêmes. Kristal aussi semblait réfléchir, elle regardait sa pomme d'air absent et je fis semblant de n'avoir rien remarqué, je ne voulais pas compliquer la situation avec mes questions.

« J’ai un problème. »

Je relevai ma tête pour croiser son regard ardoise de la jeune brune et de nouveau mon cœur manqua un battement. Un problème ? Voilà qui n'annonçait rien de bon. Je ne sais pas si je pourrais supporter un problème de plus, je n'avais plus de place dans ma liste de choses merdique à vrai dire. J'interrogeais Kristal du regard tandis qu'elle tournait sa pomme entre ses mains.

« Le groupe d’humain avec lequel je vis est inquiet depuis le départ de Mél, ils savent que je suis partis à sa recherche malgré qu’ils me l’ont interdit … Quand je vais rentrer, en plus d’un bon savon, je vais avoir droit à un véritable interrogatoire et je n’arrive pas à décider s’il vaut mieux la vérité ou un mensonge. »

Effectivement c'était compliqué. Bien évidemment pour moi la question ne se posait pas, rien ne valait la vérité, mais pour les humains le mensonge semblait être un autre moyen de communication. Durant l'espace d'un court j'essayai d’imaginer la situation si Kristal mentait aux humains de la résistance et qu'ils apprenaient finalement la vérité, elle aurait encore plus de problèmes. Je tapotai sur la tablette de chocolat en me mordant la lèvre, je ne savais pas vraiment quelle réponse serait préférable.

« Si je leur dit la vérité ils risquent de vouloir partir de peur que Sunny accède aux souvenirs de Mél les concernant, mais si je leur mens et qu’une telle chose arrive vraiment je vais l’avoir sur la conscience. »

« Je pense que tu devrais leur dire la vérité, mais aussi changer votre résistance d'endroit. Je donne à Sunny entre une semaine et un mois pour se souvenir de tout, et lorsqu'elle aura prévenu nos Traqueurs il ne leur faudra que quelques petites heures pour vous éliminer. Il serait préférable que vous partiez... »

Il ne faut pas se voiler la face, lorsque Sunny aura retrouvé sa mémoire nous serrons totalement perdu. L’étau se resserrait un peu plus chaque jour, même si moi j'étais condamné Kristal et les autres avaient encore une petite chance de survivre. Dans moins d'un mois il s'en sera fini de moi, les Âmes n'hésiteront pas à m'éliminer pour mes crimes, ne me considérant plus comme l'un des leurs, tout ça parce que la perfection m'avait échappée. Il y avait tout de même de l'espoir, je m'accrochais à l'idée que Kristal survivrait si elle s'enfuyait assez loin de moi... Je relevai lentement mon regard vers elle, je ne voulais pas qu'elle connaisse le fond de mes pensées mais je n'arrivais à m'empêcher de la regarder en sachant que j'allais sûrement la perdre pour toujours.

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMar 12 Nov - 20:03

    Je ne voulais pas embêter Strauss avec mes problèmes, il doit en avoir déjà bien assez à gérer sans que je lui impose les miens, pourtant la question qui tourne et retourne dans ma tête me taraude trop pour que je la garde pour moi. Incapable d’y trouver une solution seule je décide de lui en parler, je ne devrais pas, vraiment, mais c’est plus fort que moi. Rencontrant son regard j’y remarque son interrogation ce qui m’aide à me décider pour de bon et me jeter à l’eau. Tout en lui expliquant mon souci je me doute qu’il va me dire que la vérité vaux mieux qu’un mensonge. Pas seulement parce qu’il est une Âme, mais parce je sais très bien que c’est que je dois faire. Mon véritable problème, celui que je m’interdis de formuler à voix haute, il concerne la conséquence de mes aveux au groupe. Conséquence que je ne me sentirais surement jamais prête à affronter. Pourtant je continue mon explication et lui explique ce que la vérité entrainera, mais ce qu’un mensonge pourrait aussi bien entrainer.

    Comme je m’y attends Strauss m’annonce que la vérité est préférable. Ses arguments font écho en moi et renforce l’idée que je ne pourrais jamais risquer la vie des membres du groupe au complet, mais il y a autre chose … Quelque chose qui me saute aux yeux à travers ses paroles et qui me noue l’estomac. Surprise j’en lâche ma pomme qui roule de ma paume au drap. Si Sunny accède au pensés de Mél, si elle se souvient de tout, il n’y a pas que les humains qui seront en danger. Levant lentement les yeux vers lui je grimace. Une colère sourde monte en moi. Il pensait vraiment que je ne dirais rien ou que l’idée ne me viendrait même pas à l’esprit ? Baissant les yeux sur mes poings serrés, mes cheveux retombent en avant masquant mon visage. Quand je prends la parole ma voie est sourde, vibrante de colère.

    -« Une Âme qui s’attache à des humains est un danger pour les siens … Tu crois sincèrement que je vais suivre les autres en te laissant en arrière en sachant très bien que je vais te perdre si j’agis comme ça ? »

    Relevant les yeux je le toise d’un regard noir, lèvres pincés. A cet instant j’ai une furieuse envie de lui faire mal comme la simple idée de le perdre me fait mal. Comment peut-il imaginer que je vais partir ou que ce soit sans lui ? Je sais très bien que ce qu’il a fait est pire que le crime de ma mère. Elle, elle s’est exilée pour vivre un amour interdit. Lui … Il a protégé des humains et mentis au siens tout en continuant de vivre parmi eux. Je n’ose même pas envisager ce qui pourrait lui être fait et puis j’ai fait une promesse à Mél, promesse que je tiendrais autant pour moi que pour elle et Maxim. M’approchant à quatre pattes sur le lit je viens le saisir par la nuque. Ma poigne est bien plus ferme que tout à l’heure lorsqu’il m’embrassait et encore … Je me retiens.

    -« Je leur direz la vérité, mais ne compte pas sur moi pour les suivre. Je préfère encore mourir que de vivre en me disant que je t’ai laissé sur la touche. »

    Je tremble de fureur et de peur à l’idée de le perdre. Si je reste là je vais le frapper. A cet instant je le déteste de toutes les fibres de mon corps. Le relâchant je me recule et me lève du lit. J’ai envie de lui hurler au visage qu’il n’est qu’un idiot et en même temps j’ai furieusement envie de l’embrasser. Lui tournant le dos j’appuis mon front au mur et pose mes mains à plat de chaque côté de ma tête. Il faut que je me calme. S’énerver ne sert à rien et j’ai du mal à raisonner de façon cohérente en étant en colère. Inspirant profondément je ferme les yeux.

    -« Le dernier soir que j’ai passé avec Mél je lui ai promis que si elle échouait à vous mettre toi et Matt en sécurité je m’en chargerais pour elle, mais je présume que tu ne me suivras nulle part sans elle … »

    Non bien sûre et je ne pense pas avoir envie de la laisser en arrière non plus. Peut-être qu’elle n’est plus là, mais peut être aussi qu’elle résiste à Sunny. Soupirant je me tourne vers Strauss et l’observe un instant en silence. Son visage est plongé dans l’ombre si bien que je ne peux pas voir son expression. Passant ma main dans mes cheveux je me détends. Finalement je m’avance et vient prendre son visage entre mes mains.

    -« Ecoute moi bien je ne le répéterais pas et même pas la peine de protester tu ne me feras pas changer d’avis. »

    Plongeant mes yeux dans les siens je sens toute ma colère fondre comme neige au soleil et ma résolution s’affermit. J’ai l’impression d’être un stupide papillon irrémédiablement attiré par la lumière, lui, tout en sachant que je vais m’y bruler les ailes. Et pour bruler elles vont bruler.

    -« Je vais dire la vérité aux membres de mon groupe et je leur conseillerais de partir, mais moi, je vais rester et il arrivera ce qu’il doit arriver. Je préfère mourir que d’envisager ma vie sans toi. Peut-être qu’il aurait été préférable que je fuie la première fois qu’on s’est rencontré, mais je ne l’ai pas fait et si l’amour que je te porte à présent doit causer ma perte alors tant pis. Si c’était à refaire je ne changerais rien »

    Me radoucissant je viens poser un rapide baiser chaste sur ses lèvres avant de m’agenouiller devant lui.

    -« Je t’aime. »

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 13 Nov - 21:44


Kristal
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La pomme roula sur le drap pour atteindre lentement mon genou, pourtant je n'avais rien dit de mal  et normalement personne, mis à part mon hôte, ne pouvait lire mes pensées. Mais je savais que Kristal était loin d'être stupide et qu'elle savait très bien ce qu'il allait advenir, j'avais juste espéré qu'elle n'y fasse jamais allusion. Dans ma tête tout était tracé d'avance mais lorsque la jeune femme serra ses poings je compris rapidement qu'elle n'était pas du même avis.

« Une Âme qui s’attache à des humains est un danger pour les siens … Tu crois sincèrement que je vais suivre les autres en te laissant en arrière en sachant très bien que je vais te perdre si j’agis comme ça ? »

Un danger, j'étais plus qu'un danger, j'allais semer l’apocalypse, j'avais commis l'irréparable, l'intolérable. Jamais encore aucune Âme n'avait osé, il fallait que cela tombe sur moi. J'aurais bien répondu que oui, le plan consistait exactement à ça mais instinctivement je savais que pour une fois je devais fermer ma bouche. Dans tous les cas je savais que j'avais perdu d'avance, quitte à laisser une chance à Kristal au moins. Je préfère savoir qu'elle est en vie plutôt qu’insérée ou morte par ma faute. Elle s'approcha en me saisissant par la nuque, cela n'avait plus rien de doux et romantique, mais j'effleurais néanmoins son coude avec le bout de mes doigts, je ne voulais pas qu'elle explose de rage.

« Je leur dirai la vérité, mais ne compte pas sur moi pour les suivre. Je préfère encore mourir que de vivre en me disant que je t’ai laissé sur la touche. »

Je suis déjà sur la touche... D'ailleurs je l'étais depuis bien longtemps, depuis que j'ai commencé à aider Mélicendre, puis j'ai signé volontairement ma mise à mort en m'approchant de Kristal. Mon hôte restait silencieux, il savait que j'avais raison, que nous n'avions plus le choix même si nous prenions n'importe quel chemin. Je ressentis presque les tremblements de la jeune femme, elle se mit debout sur le lit et je m'en voulais terriblement. Moi qui n'avais jamais vu d'humain en colère j'étais servi, mais comme cette colère était contre moi j'avais un pincement au cœur. Et le pire c'est qu'un instant une idée abominable m'effleura l'esprit, si j'arrivais à faire en sorte que Kristal me déteste elle aura plus de facilité à sauver sa vie, mais je savais très bien que c'était infaisable. C'était certes la meilleure idée que je n'avais eus, mais je n'y serais jamais arrivé, et j'imagine qu'elle non plus... Elle posa sa tête contre le mur tandis que je restais assis en tailleur sur le lit. Quoi qu'elle puisse me dire je ne changerais jamais d'avis, je ne pouvais pas me permettre d'avoir sa vie sur la conscience. Je posai ma tête sur ma main, cette situation était trop compliquée pour chercher à trouver une vraie solution, nous étions tous les deux très obstinés mais d'après mon expérience de tout à l'heure je savais que j'étais le plus obstiné des deux.

« Le dernier soir que j’ai passé avec Mél je lui ai promis que si elle échouait à vous mettre toi et Matt en sécurité je m’en chargerais pour elle, mais je présume que tu ne me suivras nulle part sans elle … »

Je lui aurai bien répondu mais je fus incapable de prononcer un mot. Et de toute manière, à moins d'enlever Sunny, je ne pourrai suivre personne. J'avais l'impression de ne plus avoir d'avenir, toutes les idées que je m'étais faite s'était envolée avec Mélicendre. Dorénavant tout me semblait sombre, enfin, presque tout. Kristal se retourna enfin en soupirant, je m'en voulais de garder ce silence mais je savais que chaque parole ne serait que du vent sur un feu. Elle prit mon visage entre ses mains et je baissai mon regard, je savais que je ne pourrai pas lui mentir en lui disant que j'approuve ce qu'elle dit, alors je me contentais de rester silencieux, sachant qu'elle comblera de nouveau ce silence.

« Je vais dire la vérité aux membres de mon groupe et je leur conseillerais de partir, mais moi, je vais rester et il arrivera ce qu’il doit arriver. Je préfère mourir que d’envisager ma vie sans toi. Peut-être qu’il aurait été préférable que je fuie la première fois qu’on s’est rencontré, mais je ne l’ai pas fait et si l’amour que je te porte à présent doit causer ma perte alors tant pis. Si c’était à refaire je ne changerais rien »

Je relevai rapidement mon regard, alors là non, je ne peux pas laisser passer ça.

« Mais moi je préfère me sacrifier plutôt que de savoir que tu vas risquer ta vie inutilement. Je tiens trop à toi pour supporter cette idée...  »

J'aurais pus allé n'importe où avec elle, mais n'importe où Sunny connaîtrait l'endroit, nous étions liés par ce sang, cet instinct qui fait qu'elle a réussit à retrouver son frère dans tout le pays, alors retrouver une Âme en fuite, quel jeu d'enfant. Et mes enfants, que diront-ils en apprenant que leur gentil maître bien à cheval sur les règles de vie est finalement le pire traître de tout les temps ? Je n'avais même plus envie de réfléchir, d'ailleurs je n'en n'eus pas vraiment l'occasion car les lèvres de la jeune brune effleurèrent les miennes, comme la première fois au canyon.

« Je t’aime. »

« Moi aussi, c'est ce qui fait notre problème... »

Bon certes il n'y avait pas que ça, mais principalement Kristal aurait été sauve si elle ne m'avait pas connue. Je me penchai en avant pour poser mon front contre celui que la jeune femme en glissant mes doigts sur son bras. Qui me dit qu'il ne va pas y  avoir des Traqueurs chez moi dans les cinq prochaines minutes parce que Sunny aura eu une révélation? Sur le coup j'en avais malheureusement rien à faire, le parfum de la jeune femme m'empêchait de penser, ce qui finalement n'était pas plus mal.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 16 Nov - 11:48

    La colère, mais surtout la peur font à présent flamber mon cœur alors que quelque secondes plutôt je nageais dans un océan de bonheur. Comment une situation peut-elle prendre un tel virage à centre quatre-vingt degrés si rapidement ? Retenant malgré tout la rage que je sens monter en moi j’essaye, le plus posément possible ce qui est très difficile, de faire valoir mon point de vue. Bien sûre je ne suis pas idiote, je sais pourquoi Strauss voudrais que je parte avec les autres humains, je sais aussi que de nous deux il est le plus têtue, mais j’espère juste qu’il me comprenne. Pour l’instant il se contente de m’écouter en silence, lorsque je viens prendre son visage entre mes mains il va même jusqu’à baisser les yeux. Blessé de son manque de réaction, je préférerais limite une bonne prise de tête plutôt que ça, je lui annonce que si je dois choisir entre la mort ou le perdre, je choisis la mort. Là il réagit enfin. Relevant la tête il m’annonce qu’il préfère se sacrifier plutôt que de me savoir en danger pour rien. Pour rien ? Mes yeux lances des éclairs. Je ne risque pas ma vie inutilement je la risque par amour. Il trouve ça inutile ? Il devrait penser à revoir son vocabulaire à l’avenir, mais je me tais, je me contente d’un regard d’avertissement tout en l’écoutant m’annoncer qu’il tient trop à moi pour supporter cette idée. Voilà de quoi faire fondre ma colère comme neige au soleil. Venant déposer un baiser papillon sur ses lèvres je lui annonce, pour la troisième fois ce soir, que je l’aime.

    Sa réponse me fait me mordre la lèvre. Notre problème ? Il ne concerne pas que nos sentiments l’un pour l’autre, mais c’est vrais que là ça n’aide pas du tout. Front contre front, je réfléchis. Il va nous falloir trouver une solution avant que je ne parte et ce n’est pas gagner. Partir … Il sera bientôt tant que je file si je ne veux pas prendre trop de risque, mais pas question de bouger tant qu’on n’est pas d’accord sur la marche à suivre. Fermant plus fort mes paupières je prends conscience qu’à mes yeux il n’y a que deux solutions envisageable. Un, je reste cacher au canyon alors que les autres partes et risque ma vie pour continuer de veiller sur ceux que je considère comme ma nouvelle famille. Deux …. Rouvrant les yeux je fixe Strauss.

    -« Tu veux que je parte ? Tu veux me savoir en sécurité ?»

    La réponse est oui bien sûre, mais je glisse mes doigts sur ses lèvres pour l’empêcher de répondre, je n’ai pas finis.

    -« Dans ce cas dit moi que tu ne m’aime pas, dit moi que tu t’es trompé sur tes sentiments et que tu ne veux plus jamais me revoir. »

    L’idée qu’il le fasse me déchire le cœur, mais je ne vois pas d’autre solution. Jamais je ne pourrais suivre le groupe si je sais que je laisse derrière moi celui que j’aime alors que … S’il m’affirme ne pas m’aimer et ne plus vouloir me revoir rien ne me retiendra plus ici. Je partirais avec les autres, veillerais sur Max avec John pour être sûre que le dernier des Strauss aille bien et … J’oublierais ? Pas sûre. Mais si vraiment c’est ce qu’il veut il ne tient qu’à lui de se montrer convaincant et de me briser le cœur. Me rapprochant de lui je laisse mes mains glisser dans sa nuque. J’aimerais qu’il ne le fasse pas, qu’il me laisse rester quitte à être en danger, mais je viens de lui offrir la possibilité de choisir. A lui de voir.

    -« Si c’est vraiment ce que tu veux, me savoir loin d’ici et en sécurité, alors fait le. »

    Mon regard l’implore de ne rien faire, mais c’est à lui de faire son choix et quoi qu’il décide je m’y plierais.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 16 Nov - 17:27


Kristal
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Je baissai les yeux, je savais que je ne pouvais pas affronter le regard de Kristal, je savais que mon silence était pire que toute parole que j'aurai pu prononcer. Je respirai lentement, j'essayai de faire le vide dans mon esprit, de trouver une quelconque solution. Le problème c'est qu'à chaque fois que j'en trouvais une je savais qu'elle nous ferrait du mal. Je n'avais pas encore très bien la notion de 'mal', mais d'après les vagues souvenirs de mon hôte je ne voulais même pas connaître cette sensation. Ma poitrine se serra rien que d'y penser, je fermais les yeux, pourquoi tout était si compliqué...

« Tu veux que je parte ? Tu veux me savoir en sécurité ?»

Je reculai brusquement mon visage, les yeux écarquillés, comment pouvait-elle penser à une chose pareille ? Comment avait-elle lu dans mon esprit … ? Je ne voulais pas qu'elle parte, pas maintenant, mais dans quelques jours oui il le faudra bien, il faudra qu'elle court le plus loin possible. J'ouvris ma bouche pour protester mais elle plaqua son doigt sur mes lèvres, m'empêchant ainsi toute réponse.

« Dans ce cas dit moi que tu ne m’aime pas, dit moi que tu t’es trompé sur tes sentiments et que tu ne veux plus jamais me revoir.»

Je n'arrivais pas à croire qu'elle puisse dire ça, elle savait très bien que mentir m'était impossible, je ne pourrai jamais lui dire de tels choses. Néanmoins j'avalais difficilement ma salive, je sentais une boule au fond de ma gorge, c'était quelque chose de désagréable qui ne voulait pas partir. Mais je devais lui mentir, c'était le seul moyen de la préserver, de lui donner encore quelques mois, quelques années, alors que moi je ne pouvais lui offrir que des jours. Je ne respirai presque plus, j'essayai de rassembler tout le courage que j'avais en moi tandis que Kristal glissa ses mains sur ma nuque en poursuivant.

« Si c’est vraiment ce que tu veux, me savoir loin d’ici et en sécurité, alors fait le. »

Je plantai mon regard dans le sien, j'allais devoir l'abandonner, la laisser marcher seule avec des inconnus dans le désert, renoncer à elle, lui mentir, la détruire. Au moment où j'essayai de formuler mon mensonge, construire mes phrases et mon expression ma vue se troubla. Je mis une petite seconde pour comprendre, ça expliquait ce gène à la gorge. J'affichais un rapide sourire nerveux, c'était tellement bête. Alors que j'essayai de les retenir au plus profond de moi-même une larme roula sur ma joue au moment même où je clignais des yeux. Je venais de perdre la seule occasion de faire quelque chose de bien dans ma vie. Je lâchai une longue expiration pour chasser les futures larmes qui voudraient perler de mes yeux.

« Je veux que tu sois en sécurité, mais je ne peux pas te mentir, je ne peux pas renoncer à toi ! Je ne sais même pas comment je vais te laisser partir d'ici. Je ne peux pas te dire que je me suis trompé sur mes sentiments et que je ne veux jamais te revoir parce que je t'aime plus que tout et que je veux c'est que tu sois avec moi tout le temps mais..mais, c'est tellement égoïste... et... »

Je m'arrêtais de parler puisque je commençais à bafouiller. Avec tout ce que j'avais vécu, tout ce que j'avais enduré dans mes vies jamais je n'avais pleuré aussi facilement, jamais je n'avais pleuré d'ailleurs. Je n'allais pas régler notre problème en me lamentant sur notre sort, je devais trouver une solution ! Il y en avait bien une mais je doute fortement qu'elle nous mène quelque part. Kristal serait cachée jusqu'à ce que les Traqueurs se rendent compte de ma trahison, il faudrait que j'arrive à m’échapper à temps pour la retrouver et nous passerions notre vie à cavaler partout. C'était tout ce que je pouvais lui offrir. Mais ça impliquait que je devais laisser mon hôte en plan, changer d'hôte par la même occasion, laisser Sunny et peut-être Mélicendre, à moins de partir tous ensemble mais c'était beau pour être réalisable.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 16 Nov - 20:00

    Mon regard noyé dans le bleu de celui de Strauss je maudis se monde bien trop compliqué et dans lequel on ne semble pas pouvoir faire notre vie ensemble. Mais tout en pestant mentalement, j’attends, j’attends que Strauss face ce qu’il faut pour que je parte. J’imagine déjà à quel point ses mots qu’il va prononcer seront un calvaire pour lui et pour moi. Je ressens déjà ce pincement dans ma poitrine qui laisse présager un déchirement prochain. Je n’ai jamais connu de chagrin d’amour et pourtant mon corps sait que je vais souffrir atrocement lorsqu’il ouvrira la bouche. Mon regard capte alors un éclat de lumière prisonnier d’une petite perle de vie échappant à Strauss. Oh non ! Pas ça. S’il se met à pleurer je ne pourrais pas partir je … Délicatement, du bout des doigts, je chasse la larme glissant sur sa joue. Le sourire nerveux du jeune homme me noue l’estomac. Il ne le fera pas, il ne me demandera pas de partir. Je devrais en bondir de joie, mais je me sens anéantis. Qu’est-ce qu’on va devenir ? Comme en réponse à ma question Strauss prend la parole. Sans un mot je l’écoute et quand il n’est plus capable de parler je noue mes bras autour de son cou, le serre contre moi et niche mon visage sur son épaule. Comment ai-je pu croire un seul instant qu’il pourrait me chasser ? Qu’il pourrait me mentir ?

    -« Chut … Ne pleure pas je t’en prie, je suis désolé, je n’aurais pas dû te demander ça. »

    Doucement l’une de mes mains caresse ses cheveux alors que je le garde contre moi. Fermant les yeux j’inspire profondément. Lui ne peut pas faire ce que je lui ai demandé, mais moi je pourrais faire autre chose. Je pourrais faire taire mon cœur comme je l’ai fait depuis la mort de mes parents, attendre qu’il s’endorme et partir. Je pourrais, mais est-ce ce qu’il faut ? Il a dit qu’il voulait me savoir en sécurité, mais à présent il me dit vouloir que je sois avec lui. Qu’est-ce qui est le mieux, pour nous deux ? Je n’en sais rien, je suis épuisée physiquement et moralement. Mon esprit ne fournis plus de réponses à mes questions et je n’ai de toute façon plus vraiment envie qu’il le fasse. A quoi bon. Dès le moment ou nos regards se sont croisés on s’est condamné l’un l’autre. Maintenant il ne tient qu’à nous de lutter pour préserver notre vie. On peut le faire séparément … Ou ensemble. Gardant les yeux fermés j’ai l’impression de sombrer, est-ce le sommeil ou le désespoir qui s’empare de moi … J’aimerais tellement qu’il soit facile d’avoir réponse à tout, que ma vie soit une ligne droite sans embuche. Certain se plaigne d’avoir une vie monotone, moi je donnerais n’importe quoi pour que ce soit le cas, surtout en ce moment. Soulevant difficilement mes paupières je cherche le regard de Strauss.

    -« Strauss … Est-ce que je peux rester dormir ici ? »

    Luttant pour garder les yeux ouverts je me recule et l’interroger du regard. Tout à coup je n’ai plus le courage de partir. Tant pis si le soleil me surprend dans cette maison, je n’aurais jamais la force de retourner jusqu’au château et puis … Lorsque je partirais il me faudra peut-être prendre la dure décision de ne plus revenir et la simple idée que ce soit la dernière fois que je voie Strauss suffit à me faire repousser l’échéance de mon départ. Je ne veux plus parler, je ne veux plus me poser de questions, je veux juste me nicher au creux de ses bras et laisser le sommeil tout balayer. Je ne pense pas que demain j’y verrais plus claire, je ne pense pas que la nuit me portera conseil, mais je n’ai juste plus l’envie, ni la motivation de réfléchir à un problème dont les seuls solutions me semble plus injustes les unes que les autres. Reposant ma tête au creux de son cou je ferme les yeux et me met à chantonner une berceuse que ma mère me chantait quand j’étais enfant.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 17 Nov - 16:39


Kristal
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Lorsque Kristal posa sa tête sur mon épaule j'ai presque eu l'impression de mon chagrin disparaissait peu à peu. Je posai mes mains sur son dos, à cause de ma chemise je ne sentais plus sa peau mais je ne pouvais pas me plaindre à l'heure qu'il est. Je me mordis la lèvre tandis que mon regard se perdit par la fenêtre. Grâce au réverbère je pouvais distinguer chaque maison endormie et dus faire un effort considérable pour penser au trottoir plein de feuille mortes afin d'éviter qu'une autre larme ne vienne perler de mes yeux fatigués.

« Chut … Ne pleure pas je t’en prie, je suis désolée, je n’aurais pas dû te demander ça. »

Je me sentais tellement bête de réagir comme ça, mais j'imagine qu'il fallait bien que ça sorte un jour où l'autre. Je tournai les cheveux de la jeune femme entre mes doigts tandis qu'elle caressait les miens. Après avoir pris une grande inspiration je soufflai lentement afin de me calmer et chasser cette boule qui m'empêchait de respirer normalement. Je me demandai pourquoi mon hôte ne réagissait pas, il était certainement déjà en train de dormir, avec la journée qu'on a eu ça ne m'étonnerait même pas. En détournant mon regard de la fenêtre je clignais des yeux, j'ignorais complètement quelle heure il était, le réveil allait sûrement être difficile. Au moment où je sentais que si je ne bougeai pas j'allais sombrer dans le sommeil, Kristal quitta mon épaule. J'eus presque un frisson en ne sentant plus la chaleur de sa joue sur ma peau, j'avais beau ne pas être frileux je trouvais qu'il faisait plutôt frais.

« Strauss … Est-ce que je peux rester dormir ici ? »

« Oui ! »

Un sourire se dessina sur mon visage, chassant définitivement tous mes mauvais sentiments qui avaient réussis à avoir une emprise sur moi durant quelques secondes. Je lui aurais bien dit qu'elle pouvait rester tout le temps qu'elle voulait, des jours, des mois, des années même, mais dans trois jours Sunny allait débarquer chez moi. Je pourrais toujours refuser mais si je le faisais Etoile se douterait de quelque chose, d'ailleurs je me demande comment il fait pour ne se douter de rien. La jeune femme reposa rapidement sa tête contre mon cou et se mit à fredonner une chanson qui m'était totalement inconnue. Je fermais mes yeux un instant, conscient qu'il ne fallait pas que je m'endorme mais je ne pouvais plus les garder ouverts plus longtemps. Pour la première fois de la soirée je ne pensais à rien, je me sentais calme, écoutais la jolie voix de Kristal et n'avais plus à réfléchir. Un bâillement m'extirpa néanmoins de ma tranquillité. Je me reculai en m'étirant et tombai en arrière sur l’oreiller.

« Désolé mais je crois que je vais m'endormir d'un coup ! »

J'affichai un léger sourire en regardant le plafond puis la jeune femme. Je n'avais plus qu'une seule envie, m'endormir avec la jeune femme dans mes bras tout en humant le délicieux parfum de ses longs cheveux. Seulement je craignais qu'elle fasse comme Mélicendre, qu'au petit matin je me réveille et retrouve ma maison vide comme si tout n'avait été qu'un joli rêve. Et même si à six heures elle n'était pas partie avant mon réveil, je devais aller travailler et partir à sept heures pour ne revenir que le soir à la même heure. Si seulement je pouvais arrêter le temps pour que l'on puisse rester ensemble toute une éternité...

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyVen 22 Nov - 19:04


    C’est amusant comme le visage d’une personne peut s’illuminer pour quelque chose de tout à fait banale. Mais je suis contente que Strauss n’ai plus l’air triste et accepte que je reste dormir avec lui. De toute façon je n’aurais jamais eu la force de rentrer et je ne me sens vraiment pas prête à lui dire au revoir maintenant.  Nichant de nouveau ma tête au creux de son cou, parce que c’est là qu’elle est le mieux, je mets instinctivement à fredonner une chanson que ma mère me chantait enfant. Je sens alors Strauss se détendre pour de bon, il se détend tellement qu’un bâillement lui échappe. Visiblement je ne suis pas la seule à être au bout du rouleau. M’arrêtant de chanter je le laisse se reculer, non sans une pointe de regret, et le regarde se laisser tomber sur l’oreiller. Ses excuses m’arrache un sourire idiot, c’est bien la première fois que j’entends quelqu’un s’excuser parce qu’il est fatigué. M’allongeant à ses côtés je viens me nicher contre lui et appuis mon front sur son torse.

    -« Bonne nuit alors. »

    Un sourire vague flotte sur mon visage. Fermant les yeux j’inspire et m’enivre de son odeur. S’aura vraiment été une journée riche en émotions, mais je me sens trop épuisée pour en faire un bilan. Demain il faudra se dire au revoir et cette idée me noue l’estomac. Tient en parlant de ça je n’ai finalement pas avalé grand-chose. Baillent je laisse mes pensées dériver à leur grès alors que les brumes du sommeil m’enveloppe. La dernière chose qui me vient à l’esprit c’est que finalement c’est moi qui vais m’endormir la première.

    -« Kris ! »

    Le crie m’arrache du sommeil. Agar je me redresse sur les coudes et mon regard rencontre des prunelles aussi sombres que les miennes. Des flammes danses au fond des yeux de mon père et si une lueur paniqué ne si trouvait pas aussi j’aurais vraiment trouvé ça jolie, mais la peur que je capte dans son regard me glace le sang.

    -« Lève-toi ! Dépêche-toi ! »

    Son ton est impérieux, implorant. Je ne comprends pas ce qui l’effraie, mais j’obéis. Rapidement je me dépêtre de mon sac de couchage et bondit sur mes pieds. Je vois ma mère s’affairer vivement de l’autre côté du feu puis … Des lampes torches ? Je vois l’éclat de lampes torches se diffuser entre les arbres. Sans que mes parents n’aient à parler j’ai compris. Ils nous ont trouvés. Bel et bien réveillée je roule prestement mon sac de couchage et le coince dans mon sac à dos que je jette sur mes épaules. La main de ma mère se pose alors sur mon épaule.

    -« Kristal tu connais le plan, alors file maintenant, on te retrouvera. »

    J’ai envie de protester, de lui dire que je reste avec elle, mais son regard ne souffre aucune discussion. Pour une Âme elle peut se montrer drôlement autoritaire. Tournant les talons je détale comme un lapin. Le plan ? J’ai vraiment l’impression de le connaitre et pourtant je suis incapable de m’en rappeler le contenue. Tant pis. Je cours à travers la forêt sans me retourner, mes pieds font craquer les feuilles et les brindilles jonchant le sol. Alors que j’ai l’impression de courir depuis une éternité le son de mes pas changes, il résonne et prend une tonalité métallique. Surprise je ralentis et baisse les yeux. Je ne suis plus dans la forêt. Relevant la tête je détaille le couloir dans lequel je me trouve. Au bout une porte me fait face et laisse filtrer de la lumière. Sur la pointe des pieds je m’avance. Main sur la clenche je retiens mon souffle, puis, lentement, ouvre la porte.

    Je me retrouve alors dans un bureau baigné de lumière. Un homme me fait face, je ne le connais pas. En me voyant il affiche un sourire qui me donne froid dans le dos et pointe du doigt une petite table recouverte de document. J’approche de cette dernière avec prudence et prend le premier dossier. Dessus se trouve le nom et le prénom de mon père ainsi que ça photo et la mention « Inséré ». Réprimant un haut le cœur je le repose et prend le suivant. Il concerne ma mère, mais à défaut de porter la mention « Inséré » il est inscrit dessus « Eliminée ». Sans m’en rendre vraiment compte je me mets à trembler. Machinalement je me saisis du dossier suivant, c’est celui de Mélicendre, tout comme celui de mon père il porte la mention « Insérée ». Le reposant je fixe les deux derniers dossiers alors que des larmes se mettent à rouler sur mes joues. L’un porte la photo de Strauss et la mention « Eliminé », l’autre celle d’un petit garçon aux yeux aussi sombre que deux puits sans fond et aux cheveux claires, lui aussi porte la mention « Eliminé ». Tombant à genoux je fixe la photo de l’enfant. Qui est-il ? Pourquoi ai-je une telle impression de le connaitre ? Ce n’est qu’en mettant sa photo à côté de celle de l’homme que j’aime que je comprends. C’est …╝


    -« Non ! »

    Me redressant d’un bon dans le lit, le souffle court, je regarde agar autour de moi et met un instant à réaliser ou je me trouve. Repensant à mon rêve j’éclate en sanglot. Mon père, ma mère, ma meilleure amie … Les Âmes me prennent une à une les personnes que j’aime. Enfouissant mon visage dans mes mains je gémis et pleure. Je pleure ceux que j’ai perdue, mais aussi ceux que je pourrais perdre, Strauss et … L’enfant ? Secouant la tête j’essaye de chasser son image de mon esprit.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 23 Nov - 19:36


Kristal
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« Désolé mais je crois que je vais m'endormir d'un coup ! »

La jeune femme me sourit, c'était comme si son visage s'illuminait et brillait de mille feux, elle ne mit pas longtemps à s'allonger à mes côtés, la tête posée sur mon torse. Je savais que si je m'endormais directement je n'allais pas pouvoir profiter de cet instant, je luttai alors pour garder mes yeux ouverts, passant mes bras autours de ma jeune femme.

« Bonne nuit alors. »

« Bonne nuit. »

Je déposai un rapide baiser sur son front et à peine ma tête fut-elle calée sur l'oreiller que je me sentais tomber dans les profonds limbes du sommeil. Néanmoins était sombre, je ne dormais pas réellement, je sentais la tête de Kristal contre moi, je sentais son odeur mais je n'avais plus la force de bouger ni-même d'ouvrir mes yeux. Peut-être étais-je en train de rêver que je dormais, je ne savais pas trop. Je savais que dans quelques heures j'allais devoir me réveiller...

La fraîcheur de l'air brûlait mes poumons, un nuage de buée s’échappait de ma bouche grande ouverte à chaque expiration. Pourtant je mourrais de chaud. Je voyais flou, l'air m'asséchait les yeux ou bien les larmes rendaient ma vision trouble, je n'arrivais pas à savoir et je ne pouvais pas y penser. Je courrais, j'étais simplement en train de courir. J'avais l'impression que mes jambes allaient se dérober sous moi, je devais courir depuis une bonne heure au moins. Chaque avancé était un exploit, néanmoins je courrais le plus vite possible, je savais que si je m'arrêtais je mourrais. J'étais dans une rue infinie, cherchant à atteindre un pseudo désert qui s'éloignait à chacune de mes enjambées. Je savais que c'était peine perdue mais je ne m'arrêtais pas pour autant. Mes poumons allaient se décrocher de ma poitrine, j'avais un poing de côtés qui me rongeait l'abdomen. Je tournai rapidement la tête pour voir si mon chasseur était proche ou non de moi. Au moment où je crus l'apercevoir je trébuchai et mon visage percuta le sol glacial.

« Non ! »

Je sursautai vivement, je sentais encore la douleur lorsque de ma mâchoire se briser contre le goudron. Je ne sais pas si le cri que j'avais entendu appartenait à la réalité ou non, instinctivement je passai ma main sur ma bouche pour vérifier si tout allait bien. Si je ne m'étais pas réveillé j'aurai pu voir qui j'avais aux trousses... Mais je n'avais pas le temps de me creuser la cervelle pour retrouver cette personne, un bruit attira mon attention. Je me redressai brusquement et découvrai Kristal en pleure, recroquevillée sur elle-même, je m'approchai immédiatement d'elle et caressai sa joue couverte de larmes. Je passai délicatement ma main autours de ses épaules et penchai ma tête sur le côté pour essayer de trouver le regard de la jeune femme.

« Qu'est-ce qu'il se passe .. ?  »

eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyDim 24 Nov - 14:48

    Des cauchemars j’ai l’habitude d’en faire, minimum un par nuit, mais c’est bien la première fois que j’en fais un concernant autre chose que mon passé. Habituellement ils gravitent tous autour du même sujet, la capture de mes parents, si bien que j’ai finis par m’y habituer. Non pas qu’ils n’aient plus d’impact sur moi, mais au moins je ne me réveille plus en larme et inconsolable comme au tout début. Sauf que voilà. Cette nuit rien ne se passe comme d’habitude. Je revis pour la énième fois la perte de mes parents, mais à cela s’ajoute celle de Mélicendre, celle de Strauss et celle d’un petit bonhomme qui n’existe même pas. Pour une raison comme une autre c’est l’idée de perdre le jeune homme et l’enfant qui me rend le plus mal. Concernant Strauss je peux comprendre, après la discussion qu’on a eu quoi de plus normal que de craindre sa perte, mais l’enfant … Il n’existe pas, n’existera peut être jamais vue la conjoncture actuelle, alors pourquoi le pleurer ? Je n’ai pas la réponse à cette question, tout ce que je sais c’est que la simple idée qu’il meurt ajoutée à celle de perdre Strauss me laisse complètement anéantis et en larme.

    Assise dans le lit, jambe replier contre ma poitrine et visage niché au creux de mes mains je pleure sans pouvoir m’arrêter. Il y a des jours où je souhaite sérieusement finir insomniaque. Ca rendrait mes nuits bien moins pénibles. C’est quand même pitoyable à mon âge de se mettre dans un tel état à cause d’un fichu rêve. N’empêche j’en suis tellement bouleversée que j’en ai complètement oubliée ou je me trouve et sursaute lorsque la main de Strauss vient caresser ma joue, me ramenant du même coup à la réalité. Il est là, il est vivant. Je ne l’ai pas perdue alors il faut vraiment que je me calme et que je stop la fontaine. Lorsqu’il passe son bras autour de mes épaules et me questionne je lève vers lui un regard hagard et noyé de larme. J’aimerais bien lui répondre, mais quand j’ouvre la bouche aucun mot ne franchit mes lèvres. A défaut de parler je viens me nicher contre lui. Sa chaleur, son odeur, sa simple présence m’apaise, mais malgré tout il me faut quelque minute à rester blottie contre lui pour retrouver mon calme et arrêter de pleurer. Lorsqu’enfin je me sens plus sereine j’essuie mes larmes du revers de la main.

    -« Je suis désolé de t’avoir réveillé … »

    Ma voie est brisée d’avoir pleurée et manque d’assurance, mais je suis contente qu’elle laisse malgré tout transparaitre ma sincérité. Je n’aime pas déranger les autres dans leur sommeil à cause de mes cauchemars. Ça peut paraitre complètement idiot de s’excuser, surtout que maintenant le mal est fait, mais de une c’est la moindre des politesses et de deux ça m’offre un bref instant pour réfléchir à la réponse à sa question. Je me vois mal lui raconter que j’ai fait un cauchemar dans lequel lui et notre enfant étaient mort … Notre enfant ? N’importe quoi ! Secouant la tête je me recule légèrement, ça va vraiment pas bien dans ma caboche en ce moment. Passant nerveusement la main dans les cheveux je me contente de lui répondre le strict minimum.

    -« J’ai juste fais un cauchemar, c’est rien … »

    Le petit « c’est rien » en fin de phrase est peut être mal choisi car si ce n’était vraiment rien je ne me serais pas mise dans un tel état. Mais au fond … Est-ce vraiment important ? Non ! Puisque je ne laisserais jamais une telle chose arriver. Achevant d’essuyer mon visage dans mes mains je fais un pâle sourire à Strauss. Décidément cette nuit est vraiment trop mouvementée. Entre notre moment de passion enflammant, ma crise de nerf et mon cauchemar on ne peut pas dire qu’on se serra sérieusement reposé.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 27 Nov - 19:57


Kristal
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Réveillé d'un sursaut je mis plusieurs secondes à me rendre compte de la situation, j'avais encore la terrible sensation d'être dans un rêve. Je me redresse difficilement pour faire un état des lieux et remarque rapidement que Kristal est en pleure, recroquevillée sur elle-même. Je n'eus même pas le temps d'analyser la situation, je m'approchai délicatement d'elle et passai mon doigt sur sa joue humide. Ce contact lui arracha un bref sursaut, comme si elle ne s'attendait pas à ce que je vienne, ou même à ce que je me réveille. Son visage était enfoui contre ses mains humides elles aussi, je ne savais pas si elle voulait du réconfort ou non mais je ne pus m'empêcher de passer mon bras sur ses épaules. J'avais horreur de la voir ainsi, sa tristesse était contagieuse. Bêtement je lui demande ce qu'il se passe en penchant ma tête, comme si j'allais croiser son regard larmoyant caché par ses doigts. Néanmoins la jeune femme releva sa tête vers moi sans prononcer un seul mot. Elle ouvrit sa bouche pour me répondre, je fus suspendu à ses lèvres en attendant cette réponse qui finalement ne vint pas, car aucun son ne sortit. À défaut de s'expliquer Kristal se blottie contre moi tandis que les larmes perlaient toujours de ses yeux ardoises. Je resserrai mon étreinte, ressentant chaque soubresaut de la jeune femme dû à son sanglot. Sa sensibilité me donnait mal au ventre, je ne savais toujours pas pourquoi elle était en larmes mais le fait de la voir ainsi me rendait complètement malade. Mon regard se perdit un instant par la fenêtre pendant que mon pouce caressait les longs cheveux de Kristal. Au bout d'un certain moment, quelques minutes de silence tout au plus, je sentis sa respiration s'apaiser et reprendre un rythme plus régulier. Par suite elle se recula pour essuyer vaguement les larmes qui roulaient encore sur ses joues empourprées.  

« Je suis désolée de t’avoir réveillé … »

« Ce n'est pas grave du tout. »

J'étais même heureux de m'être réveillé sinon elle aurait continué de pleurer et cette pensée m'était insupportable. Néanmoins je ne savais toujours pas ce qui l'avait mis dans cet état. Il y avait une infinité de possibilité, mais elles étaient aussi horribles les unes que les autres. Kristal secoua sa tête, s'adressant certainement à elle-même et passa nerveusement sa main dans ses cheveux, comme elle le faisait à chaque fois.

« J’ai juste fais un cauchemar, c’est rien … »

Rien ? Ce tout petit mensonge qu'elle essayait de me faire avaler me décrocha un mince sourire en coin. Comment pouvait-elle me faire croire que ce n'était rien alors qu'elle voulait de pleurer toutes les larmes de son corps ? Elle essaya même de me faire un sourire, pour mieux faire passer la pilule j'imagine. Mais je n'étais pas dupe, « rien » n'était pas une explication assez précise pour toutes ces larmes. Je secouai légèrement de la tête, je savais qu’insister ne serait peut-être pas une très bonne idée mais on guéri le mal par le mal n'est pas.

« Non, ce n'est pas rien... »

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyVen 6 Déc - 15:09

    Je n’aurais jamais dû demander à Strauss pour rester dormir. Je le sais bien que je suis sujette aux cauchemars et que je me réveille toujours bouleversée. N’empêche, je pensais qu’en m’endormant à ses côtés j’y échapperais peut être … C’était sans compter sur mon esprit trop revêche et bien heureux de me rappeler à chaque instant que mon monde est bien plus éphémère que ce que je veux bien le penser. Un jour tout va bien et le lendemain j’ai tout perdu. Pourtant, habituellement mes cauchemars me laissent en nage, tremblante, mais j’arrive à me reprendre. Ca faisait bien longtemps que je ne m’étais plus éveillée en pleine nuit prise d’une crise de larmes incontrôlable. Dégoutée de ma réaction excessive je vais quand même me blottir dans les bras de Strauss à la recherche de réconfort et le laisse calmer mes peines. Le simple fait de sentir sa chaleur m’envelopper, d’écouter son cœur battre et de le savoir là pour moi est comme un baume apaisant. En quelque minute ma respiration reprend un rythme normal et mes larmes se tarissent. Il ne reste plus en moi qu’un vague gout amer de perte et de déception.

    Inspirant profondément je m’excuse alors auprès du jeune homme de l’avoir réveillé, ce à quoi il me répond que ce n’est pas grave. Non bien sûre, mais ce n’est jamais agréable d’être tiré du sommeille par une personne en pleure. Je réfléchis alors à la question qu’il m’a posée plus tôt et secoue la tête avant de me passer nerveusement la main dans les cheveux. Je me voie mal lui expliquer que j’ai pleuré la perte d’un enfant qui n’existe pas, je m’en sens d’ailleurs incroyablement idiote et … En même temps en repensant à ce petit blond aux yeux de nuit je sens mon cœur se serrer. Comment puis-je éprouver du chagrin pour en marmot qui n’existe même pas, c’est insensé. Du coup, incapable d’expliquer mon chagrin à Strauss j’opte pour la réponse bateau et évasive au possible, lui annonçant ainsi qu’il s’agissait juste d’un cauchemar, rien de plus. Le demi-sourire du jeune homme me suffit à comprendre que ma réponse n’est pas la bonne. En toute bonne foi j’essaye de sourire, mais le cœur n’y est pas. Pour toute réponse Strauss secoue la tête et je devine alors qu’il va falloir que je parle. Il m’annonce alors qu’il est bien conscient que ce n’est pas rien. Me mordillant la lèvre inférieure en le regardant je me sens affreusement mal à l’aise.

    -« Je sais … Mais c’est compliqué. Je fais des cauchemars depuis que j’ai perdu mes parents, mais ça fait bien longtemps qu’il ne me font plus pleurer sauf que … »

    Inspirant profondément je me dis qu’au final la franchise ne peut pas faire plus de mal que le mensonge. S’il avait s’agit de quelqu’un d’autre j’imagine que mon explication serait accueillie par un rire qu’on me jetterait au nez, mais la simple idée de l’embarras que pourrais causer mes paroles à Strauss m’ennuie. Je préférerais presque qu’il en rie, mais il est bien trop polie pour ça. Baissant les yeux sur mes mains je cherche une façon de résumer mon rêve, sans trop avoir l’air idiote. Sauf que chaque fois que je repense à la fiche au nom de Strauss et à celle de l’enfant j’en ai le tournis. Une telle chose n’est simplement pas concevable. Plutôt mourir que de perdre l’homme que j’aime et notre hypothétique enfant. Je me sens soudain drôlement fatigué à chercher une façon d’expliquer des choses si bête qu’un rêve, à quoi bon me torturer, le mieux est encore de lui déballer tout comme tel et advienne que pourras. Fuyant désespérément le regard du jeune homme j’opte donc pour cette dernière idée. Prenant mon courage à deux mains je me lance alors.

    -« En te passant les détails mon rêve se résume à la découverte d’une pille de dossier. L’un au nom de mon père portant la mention inséré. L’un au nom de ma mère avec la mention éliminée. L’un au nom de Mél avec la mention inséré. Et … »

    Ma voie s’étrangle dans ma gorge, mais je poursuis.

    -« L’un a ton nom avec écrit éliminé et le dernier d’un enfant avec aussi écrit éliminé. »

    Me taisant je garde les yeux baissé sur mes mains. Je tais les détails concernant le physique du gamin. C’est bien assez douloureux sans que j’ai en plus besoin de lui expliquer qui est le petit. Relevant un regard infiniment malheureux vers le jeune homme je le supplie alors.

    -« Ne me laisse pas, jamais, j’ai perdu beaucoup de personne que j’aimais et j’y ai toujours survécu, mais toi … Si je te perds je ne m’en remettrais pas Strauss. »
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 7 Déc - 20:38


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« Non, ce n'est pas rien... »

' Rien ' ne peut pas nous mettre dans un tel état, il y a toujours une cause à chaque comportement. Je m'en suis rapidement rendu compte avec les enfants. Les larmes sont le plus souvent dues à une blessure physique ou morale, or dans notre cas je ne voyais rien qui aurait pu écorcher le corps parfait de la jeune femme. Il ne fallait donc pas être le plus intelligent du monde pour en déduire que rien n'était pas la réponse adéquate et d'une énorme coupure logeait dans l'esprit de Krystal. Elle se mordit d'ailleurs la lèvre, exprimant discrètement son embarras.

« Je sais … Mais c’est compliqué. Je fais des cauchemars depuis que j’ai perdu mes parents, mais ça fait bien longtemps qu’il ne me font plus pleurer sauf que … »

Je penchais de nouveau la tête, attendant la suite tandis que Kristal prit une longue inspiration comme pour se donner le courage de donner son récit. Elle abaissa d'ailleurs son regard sur ses mains. Durant ce court instant je me demandai si finalement mon idée était si bonne que ça, normalement on se sentait toujours mieux après avoir parlé mais là j'avais la désagréable impression que rien ne se passerait comme prévu. Les secondes semblaient être des années entières, à l'instant où je crus craquer et briser le silence Kristal prit parole.

« En te passant les détails mon rêve se résume à la découverte d’une pille de dossier. L’un au nom de mon père portant la mention inséré. L’un au nom de ma mère avec la mention éliminée. L’un au nom de Mél avec la mention inséré. Et … L’un a ton nom avec écrit éliminé et le dernier d’un enfant avec aussi écrit éliminé. »

Éliminé. J'ai beau retenir ma respiration je dois avouer que je m'y attendais, pas dans le rêve de Kristal mais j'y avais déjà songé plusieurs fois durant ces derniers jours. Je ne pourrais pas y échapper si je reste ici de toute manière, je m'y étais presque préparé. Néanmoins je comprenais la réaction de la jeune femme, jusqu'à ce que je me rende compte qu'elle avait également mentionné un enfant. Ma première pensé se tourna vers Kassy mais vu ce qu'il s'était passé en début de soirée je me rendis compte que le subconscient de Kristal ait pu interpréter autre chose et que cet enfant ne serait autre que le notre ! Elle releva enfin son regard vers moi et poursuivis.

« Ne me laisse pas, jamais, j’ai perdu beaucoup de personne que j’aimais et j’y ai toujours survécu, mais toi … Si je te perds je ne m’en remettrais pas Strauss. »

Ses paroles me tordaient le cœur, jamais je ne pourrais l'abandonner. Je clignais futilement des yeux pour chasser des larmes qui auraient pu m'envahir si j'avais pensé une seconde de plus à la perte définitive de Kristal. J’esquissais un sourire pour la rassurer, et me rassurer par la même occasion, en glissant ma main du haut de sa joue pour finir sur sa mâchoire encore humide.

« Ne t'inquiète pas, je serais toujours là, c'était juste un mauvais rêve. Je ne te laisserais jamais ! »


eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyLun 9 Déc - 14:25

    Les rêves sont l’expression de nos peurs, le reflet de ce qu’on se tue à ne pas vouloir voir et c’est ce qui les rend parfois si douloureux. La vérité c’est que je peux bien m’imaginer mille fin possible à notre histoire et me monter un bateau en me mentant à moi-même, rien n’y changera, ma tête continuera à me jeter au visage des vérités que je ne veux pas voir. Quoi que je fasse, quoi que je dise, je n’ai qu’une infime emprise sur mon futur et actuellement le moindre grain de sable peut tout faire basculer. J’aurais beau garder la tête haute et me dire que tout ira bien, je n’en sais strictement rien et ce à cause d’une stupide équation inconnus, joliment nommée Sunny. Je n’ai rien contre l’Âme en elle-même, mais plutôt contre ce que ça présence dans le corps de Mélicendre implique quand à mon futur, mais aussi celui de Strauss, Matt, Max et Mél. Ca fait bien trop de gens dont la vie repose entre les mains d’une seule personne et encore je suis loin du compte car si elle accède à tous les souvenirs de Mél c’est tous les survivants qui sont en danger. Bref je craque. J’en ai marre, tout est soudain trop compliqué, mon avenir ce réduit à un vulgaire point d’interrogation et ça m’énerve, ça me tue … Ca me démoralise tellement que je me retrouve à supplier Strauss de ne jamais me laisser. C’est idiot ! C’est une requête aussi égoïste qu’insensé puisque lui-même à un avenir qui ne tient qu’à un fil. Mais je m’en fiche, j’ai envie d’être une sale gosse, un monstre d’égoïsme et de l’obliger à me promettre de rester prêt de moi.

    Forcément, contrairement à moi, il a une réaction tout à fait calculé. Avec une douceur infinie il fait glisser sa main de ma joue à ma mâchoire sans me quitter des yeux et je regrette déjà mes mots. Il est trop gentil, trop vulnérable, un instant je me prends à la comparer à un poussin invité à un banquet de requin … Non ! Il faut que j’arrête. Le voir comme une petite chose sans défense ne lui rend pas service et c’est bien loin de la vérité, après tout jusqu’à présent il s’est toujours débrouillé seul et s’en est admirablement bien sortie. Je suis qui pour me permettre de la rabaisser de la sorte ? Quelqu’un qui l’aime ! L’amour rend fou, aveugle et éperdument stupide et je suis gravement atteinte … C’est aussi pathétique que plaisant de constater que je l’aime au point de vouloir le protéger alors qu’il n’a pas franchement besoin d’aide. En tout cas le voilà en train de me rassurer en bonne Âme qu’il est et de combler mon excès d’égoïsme en m’affirmant qu’il ne me laissera jamais. J’ai envie de rire du ridicule que la situation m’inspire, mais ça serais surement vexant alors je me contente de me blottir contre lui et de fermer les yeux.

    -« Je t’aime ! »

    C’est l’unique chose que je me sens capable de répondre sans me donner l’impression de mentir ou d’être une idiote. De toute façon actuellement c’est aussi l’unique chose dont je suis absolument certaine. S’il y a bien une certitude dans ma vie, c’est celle des sentiments que je lui porte. Ma joue appuyé sur son torse je laisse les battements de mon cœur se calquer sur les siens et m’enivre de son odeur. Sans que je ne le réalise ma respiration s’apaise et je me détends, replongeant lentement dans le sommeil.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptySam 14 Déc - 20:52


Kristal
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Je me perdis un instant en contemplant la pureté de son visage, jusqu'à ce qu'elle ferme ses yeux ardoises et pose sa tête contre moi. En glissant rapidement ma main dans ses cheveux je me rend compte à quel point l'être humain est sensible, fragile et compliqué, sur les autres planètes toutes ces émotions ne peuvent nous détruire, alors qu'ici c'est tout le contraire. Lorsque la jeune femme me murmure qu'elle m'aime, j'ai à peine le temps de lui répondre moi aussi qu'elle était déjà endormie. Je reste immobile un certain temps, calant ma respiration sur la sienne tout en entortillant sa chevelure entre mes doigts. Mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire ? Cette question m'empêchait de fermer les yeux. J'avais beau respirer le parfum de la jeune femme, la sentir contre moi, je savais qu'elle m’échappait, que dans quelques heures tout serait terminé. Je baissai mes yeux, admirant les formes mouvantes et endormies de Kristal. Je pris une grande inspiration en resserrant notre étreinte même si je savais qu'elle était endormie. Je ne voulais pas réfléchir à ce qu'il se passerait tout à l'heure, je posais alors ma tête contre la sienne et fermais les yeux.

Je me réveillais d'un bref sursaut, j'avais l'impression d'avoir dormit à peine cinq minutes. Je jetai un regard à mon réveil, cinq heures cinquante-huit, comme tous les matins il avait fallut que je me réveille avant que cet appareil ne sonne ! Je me décollais délicatement de Kristal pour ne pas la réveiller, sentant à présent la fraîcheur de l'air sur ma peau nue. J'éteignis le réveil qui allait sonner dans la minute qui aurait suivit et remontait la couverture jusqu'aux épaules de cet ange endormi. A pas de loup je me dirigeai vers la salle de bain, cette fois-ci l'eau brûlante de la douche mais donnait plus l'envie de dormir que de me réveiller. Pourquoi Kristal ne s'était pas réveillée avant moi ? Une fois douché je m'habillais en silence, avec une boule à la gorge qui semblait grossir au fur et à mesure des minutes qui passaient. Plus l'heure tournait, plus mon départ approchait, je me sentais détruit rien qu'à cette idée. Je ne pris pas la peine de me préparer un petit déjeuner, je n'avais pas faim, pas soif, je me sentais....triste ? Oui, je pense que c'est ça, je ne savais pas que tu étais réveillé. Je me servis néanmoins un verre d'eau pour hydrater mon corps avant cette longue journée de travail qui m'attend. Et dire que je n'ai rien préparé pour mes gamins, heureusement que les vacances d'hiver approchent à grand pas, ils sont tellement exténués qu'ils ne se rendront jamais compte que je leur fait cour les mains dans les poches aujourd'hui. Je devrais d'ailleurs partir dès maintenant, ça me permettrait de finir mon travail à l'école. Mais cette idée ne m’enchantait pas du tout, je ne voulais pas laisser Kristal seule ici. Seulement en regardant ma montre je n'eus pas le temps d'y réfléchir deux fois, je montais doucement à l'étage pour vérifier si elle s'était réveillée. Elle était si belle endormie... En arrivant à ses côtés j'attendis une petite seconde pour la regarder une dernière fois et déposai un baiser sur un joue. Je n'arrivais pas à croire que j'allais partir comme ça. Pourtant c'est ce que je fis, je n'avais pas fermé la porte à clé, j'étais presque parti comme un voleur. Je roulais lentement sur la route, comme si chaque mètre était une épreuve. Lorsque j'arrivais à l'école je constatai que j'étais le premier, je coupai le moteur et poussai un long soupire pour me donner du courage. J'avais abandonné la personne que j'aimais le plus au monde. Je marchais mollement vers ma salle de classe et écrivis la date du jour au tableau en repensant au mot que j'avais laissé sur la table de la cuisine.

Je pensai pouvoir te dire au revoir, mais le devoir m'appelle, n'hésite pas à vider mes placards surtout !
Je suis sûr que nous nous reverrons bientôt, je ferais tout pour.
Je t'aime.




eden

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MessageSujet: Re: Retrouvailles. [Finis] Retrouvailles. [Finis] EmptyMer 18 Déc - 9:55


    L’amour, le vrai, on ne peut pas l’éviter. Quand il nous tombe dessus on fait avec et on s’en arrange comme on peut. Il y a des gens qui, lorsqu’ils tombent amoureux, voit la vie en mille infime petites nuance de bonheur inaltérable … Il y en a d’autre pour qui c’est moins beau, moins parfait. Ils tombent amoureux comme on tombe d’une chaise. Mais ça ne change rien, on ne choisis pas d’aimer, on peut se forcer tant qu’on veut à aimer une personne si ce n’est pas notre cœur qui décide alors c’est voué à l’échec. Malheureusement l’amour à beau rendre heureux, le monde n’est pas rose et il n’est pas rare de trouver des barrières sur la route de son bonheur …Ouvrant les yeux je reste un instant allongée à fixer le plafond. Strauss est partis, je n’ai pas besoin de me tourner pour savoir que je suis seule dans le lit. Je sens alors mon estomac se nouer. Fermant de nouveau les yeux je m’astreins au calme. Pas de ça ma fille tu savais que ça finirais de la sorte. Me glissant à regret hors du lit je jette un coup d’œil au réveil. Il est tard, moi qui voulais partir avant le réveil des Âmes c’était raté, il va falloir que je sois vraiment discrète histoire de ne pas attirer l’attention du voisinage. Rassemblant mes affaires je décide de me laver et de profiter encore un peu de la maison avant de filer. Me glissant sous une bonne douche chaude je me force à réfléchir à mon programme pour la journée. Pas question de laisser mes pensées s’éparpiller et surtout de repenser à la veille.

    Aujourd’hui j’ai beaucoup de choses à faire. Un prévenir les habitants du château, deux me trouver un endroit pas trop loin de la ville pour m’installer et quand je parle de ville je fais référence à Tucson. Bref pas mal de marche en perspective … Lavée, habillée je refais le lit du jeune homme et descend au rez de chaussé. Là je trouve sur la table de la cuisine un mot qui m’est destiné. Laissant mon regard glisser sur les mots je fais la moue puis me met en quête d’un stylo. Retournant le papier je griffonne à mon tour quelque mot puis décide qu’il est temps de partir. Me glissant par une fenêtre donnant derrière la maison je m’éclipse aussi discrètement qu’une ombre de la ville laissant pour seul souvenir de mon passage un bout de papier dans une cuisine.

    Ne t’inquiète pas, on se reverra bien plus vite que tu ne le pense, prend soin de toi. Je t’aime.
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