Claquant la portière de ma Lotus Evora qui scintillait au soleil de sa magnifique couleur argent typique des traqueurs, je me dirigeais vers le centre où je travaillais. En me rendant à mon bureau, je saluais d’un bref hochement de tête les membres du personnel que je croisais sans oublier de me renseigner à l’accueille d’éventuel message que j’aurais pu manquer pendant mon intervention dans le Sud de l’Etat. Celle-ci n’avait au final servit à rien d’autre que gâcher du temps puisque rien n’en n’était ressortit. Aucune trace des humains qui nous avait été signalé. J’avais laissé une petite équipe sur place qui devait continuer de chercher durant les trois prochains jours, mais je n’en attendais pas grand-chose. Il n’y avait absolument aucune trace du passage de ces humains. S’il avait bien été là, ils avaient été assez doué pour ne laissé aucune piste. C’était à se demander si un jour, nous parviendrions à ne plus voir un seul humain sauvage sur ce monde. Levant un sourcil, je relus le numéro de téléphone que l’on venait de me donner. Celui-ci avait cherché à me joindre alors que j’étais sur le terrain. Ce n’était apparemment pas suffisamment important pour que l’Âme qui avait cherché à me contacté laisse un message, mais tout de même assez pour qu’elle ait prévenu rappeler dans l’après-midi. Puisqu’elle allait rappeler et que je n’allais pas quitter mon bureau de la journée, je prévins la secrétaire de me transmettre directement l’appel quand elle chercherait de nouveau à me joindre avant de partir.

Il ne fallut pas longtemps avant que je ne reçoive l’appel en question. Délaissant le rapport concernant mon intervention, je décrochais pour entendre effectivement la voix à laquelle je m’attendais. Il s’agissait donc bien de l’école où travaillait Strauss. J’avais dernièrement eu à plusieurs fois les contacter ce qui m’avait permis de le mémorisé assez pour le reconnaitre. Aillant demandé à Strauss de veiller sur la nouvelle arrivante qui se trouvait sous ma responsabilité, j’avais choisi de prendre tout appel provenant de cette école au cas où. Il ne s’agissait pourtant cette fois de quelqu’un de différent, pas de Strauss ou Sunny. Il s’y trouvait apparemment une jeune Âme nouvellement inséré au comportement plutôt curieux. Elle ne me donna pas réellement plus de détaille la concernant, mais puisqu’elle semblait inquiète, je lui proposais de passer dans l’après-midi pour voir la demoiselle concerné. Être rêveur et inattentif surtout chez les enfants n’était pas quelque chose d’incongrue. Ce n’était pas courant puisque les Âmes sont d’un naturel appliqué, mais à cet Âge, cela arrivait. La directrice aillant l’habitude des enfants, cela devait tout de même sortir de l’ordinaire pour qu’elle ait sentit le besoin de me contacter. S’il ne s’était qu’agit de faire gentiment peur à la dite Âme en faisant appel à un traqueur, elle aurait pu demander à n’importe qui d’autre, mais cela n’avait pas été le cas. Il se pouvait aussi simplement que puisque j’avais demandé à ce qu’on me prévienne de tout appel même anodin de cette école, l’accueille m’ait directement transmit l’affaire. Je n’avais pas pris le temps de m’assurer de cela. De toute façon, je n’avais rien de bien méchant de prévu aujourd’hui.

Achevant mon rapport, je l’enregistrais et prévins de mon absence avant de partir en direction de l’école. J’allais avoir besoin de deux heures de route avant de rejoindre Tucson. Aillant prévu cela, j’avais pris le dossier de la dénommé Kassy pour le feuilleter en chemin profitant qu’un traqueur s’y rende également pour qu’il me serve de chauffeur. Une fois là-bas, je n’aurais qu’à me rendre au centre de Tucson pour récupérer un véhicule ou simplement demander que l’on ne m’en amène un.  Kassy était une toute jeune Âme et pour cause, elle prenait la Terre comme premier monde. Elle n’avait donc encore aucune formation ou expérience. La parfaite candidate pour beaucoup de chose, mais aussi la plus fragile. Elle risquait de s’être laissé influencer par les simples souvenirs de la jeune humaine. Normalement à son âge, elle ne devrait pas avoir beaucoup d’influence, mais on pouvait s’attendre à tout de ces créatures. Depuis le temps, j’avais appris à ne plus les sous-estimer. Il y en avait eu bien trop qui me rendait les choses compliquer pour cela. Ils débordaient d’ingéniosité et d’imagination pour trouver un moyen de nous échapper d’une manière ou d’une autre. Les Âmes à qui elle avait été confiée semblaient ravies de l’avoir avec eux. Je n’avais aucune plainte dans son dossier venant de leur part. Les seules inquiétudes provenaient de l’école et il s’agissait de la toute première plainte. Il était donc encore bien trop tôt pour s’inquiéter de quoi que ce soit et de supposer les scénarios les plus catastrophiques. Non, il n’y avait vraiment rien de bien méchant la concernant. Il n’y avait que quelques observations de travail indiquant qu’elle était régulièrement entrain de rêver en classe et n’écoutait pas particulièrement les consignes, mais comme je le disais, cela arrivait.

Finalement, je n’eus même pas besoin de prendre mes dispositions pour avoir un véhicule. Le traqueur qui m’accompagnait n’en avait plus besoin s’il s’arrêtait au centre du Tucson. C’est donc ce que nous fîmes et j’eu besoin de cinq minutes supplémentaires pour rejoindre l’école de l’enfant. Arrivé là-bas, je me rendis directement dans le bureau de la directrice. Il n’y avait aucune raison que je passe voir Strauss d’autant plus que les petits étaient en plein cours. Je traversais donc des couloirs vides qui commençaient à m’être familier et toquais à la porte où était indiqué le grade de directrice avant d’entrée. Aillant déjà rencontré la dite directrice, celle-ci se comporta exactement comme je l’appréciais. Des salutations courtes avant de me faire de la place pour que je m’installe à son bureau et en suite partir chercher l’enfant. Je ne sais pas si je faisais quoi que ce soit de particulier quand j’indiquais aux Âmes d’être clair et concise avec moi car j’avais d’autres choses à faire, mais à chaque fois elles agissaient parfaitement après cette mise au point. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la fillette me soit amenée. Encore une fois, la directrice agit parfaitement en se contentant de m’annoncer l’arrivée de la demoiselle avant de refermer la porte derrière la dite demoiselle qui s’emblait dérouté par cela.


- Bonjour … Monsieur.

- Bonjour Kassy. Tu peux t’assoir, dis-je en l’invitent à s’installer sur la chaise en face de moi. Je m’appelle Etoile. On m’a demandé de te rencontrer pour discuter un peu avec toi. J’espère que cela ne te dérange pas.


Un point déjà à noter. Contrairement à la plus part des Âmes de cette âge, celle-ci est d’un naturel méfient. Voilà déjà un point qui peut se montrer intéressant car elle ne serait donc pas sujette à facilement se faire berner par qui que ce soit. Puisque cette fois-ci j’avais à faire à une enfant, je pris le temps de débuter doucement pour justement gagner sa confiance. A peine cet entretien était commencé que je me demandais déjà si j’allais parvenir à y arriver. Il allait falloir que je fasse preuve de beaucoup de volonté pour ne pas agir comme avec les adultes. J’avais l’habitude de m’occuper du premier entretient avec les Âmes nouvellement arrivées pour voir si elles pouvaient avoir un intérêt pour les traqueurs, mais les hôtes de cet âge donnait toujours aux Âmes une certaine innocence que ne procurait pas les hôtes adultes. Il fallait donc être encore plus doux… Voilà pourquoi je m’occupais généralement des adultes. Point positif pour la demoiselle, j’avais eu dernièrement à apprendre à l’être particulièrement avec ma nouvelle protégée. Je n’aurais il y a de cela moins de trois semaines été incapable de me comporter ainsi.

Je venais d’inviter la fillette à s’installer pour que l’on commence à discuter, mais au lieu de s’exécuté, elle hésite brièvement avant d’enfin s’avancer. Levant un sourcil interrogateur, j’observais l’enfant reculer sa chaise pour tout en étant en face de moi, prendre ces distances. Il n’y avait aucune raison pour elle d’agir ainsi, mais elle semblait méfiante depuis son entré dans la pièce. Peut-être avait-elle quelque chose à cacher. Elle prenait également grand soin de ne pas me regarder dans les yeux. Vraiment curieux. Je n’avais jusque-là jamais rencontré la fillette, mais elle semblait énormément se méfier de moi. Ah ! Si elle m’avait vu avec Strauss et qu’elle avait remarqué qu’il n’avait pas apprécié de me voir, en étant d’un naturel méfiant, cela pouvait maintenant s’expliquer. J’étais maintenant intrigué sur ce qui pouvait la faire réagir ainsi. Elle pourrait peut-être m’apprendre quelque chose sur l’Âme même une anecdote. Plusieurs secondes s’étaient écoulées depuis que je lui avais posé ma première question. Il ne s’agissait que de politesse et parole inutile, puisque la réponse qui suivait généralement était « Bien sûr que non » ou quelque chose de ce goût là, mais je n’avais étrangement toujours aucune réponse. Elle devait donc surement vouloir répondre par la négative.


- Si je réponde que si ça me dérange vous me laisser partir ?

- Tu es amusante. A mon avis, tu connais déjà la réponse.


Effectivement, elle sortait du lot. Les Âmes étaient généralement toutes pareilles sur le point de vue caractère. Nous étions d’un naturel doux, patient, aimant et tout un tas d’autre adjectif mielleux. Ce n’est pas très difficile à deviner, mais je ne fais pas partie de cette classe habituelle. C’est d’ailleurs le cas de la grande majorité des traqueurs. Je n’avais pas encore eu l’occasion de rencontrer une Âme aussi jeune avec de telles prédispositions. Comme dans toutes professions, nous avions un supérieur qui veillait à nous transmettre son savoir ou du moins ce qui nous serait essentiel avant de nous laisser découvrir le reste seul. Je ne pouvais pas lui proposer pour le moment de devenir traqueur vu son âge, mais d’ici quelques années… J’allais surement la garder à partir de maintenant à l’œil pour suivre son évolution. Si elle évoluait comme je l’espérais, je projetais même de la prendre en formation. Elle serait certainement une très bonne recrue et puisqu’elle apprendrait avec le meilleur, elle ne pourrait faire que des étincelles. Pour le moment, je la laissais bouillir dans son jus pour voir ce qu’elle pouvait m’apprendre toute seule. Certaine fois, il suffisait d’agir ainsi pour avoir des révélations auxquels on ne risquait pas de s’attendre. Comme je m’y attendais, cela marcha et bien plus que je ne m’y attendais.



- C’est à cause du chat de la directrice ?


Lorsqu’elle me demanda si s’était à cause du chat de la directrice, je ne montrais aucune réelle réaction à part un haussement d’épaules invitant à ce qu’elle m’en dise plus tandis que je l’observais les doigts croisé devant mon visage en attente de la suite de sa réponse. Maintenant qu’elle avait abordé le sujet, elle était bien obligé de poursuivre puisqu’il me suffirait d’aller demander à la gérante de cette école pour avoir plus de détails. Hors dans ce genre de position, il fallait mieux tout avoué quand on venait de commencer.


- C’est pas ma faute, je voulais juste voir si ce que dise les humains est vrai. Il parait que les chats retombent toujours sur leur patte je pouvais pas savoir qu’il se blesserait et puis si j’ai menti c’est parce que la directrice avait l’air triste je voulais pas lui faire de peine en plus.

- C’est gentil de ta part, mais tu ne crois pas que la vérité est mieux ? Elle doit maintenant se demander comment il s’est blessé et va du coup toujours être inquiète qu’il ne se reblesse de nouveau puisqu’elle ne sait pas que ce n’était qu’un accident et que cela ne risque donc pas de se reproduire.


Toujours aussi calme, je n’affichais pas mon étonnement d’apprendre que cette petite était capable de mentir. Généralement, cela rendait les Âmes malades d’agir de la sorte. Seuls les traqueurs parmi nous mentaient. Même les humains étaient au courant. Cela ajoutait donc un nouveau point d’intérêt de ma part pour la petite. De plus, vu la grimace qu’elle avait fait à la fin de son explication, elle se rendait compte qu’elle avait mal agit. En tout cas, je me demandais bien qui avait bien pus lui dire que les humains disaient une telle chose. Que cela soit vrai ou non, cela était maintenant à creuser. Elle n’avait pas été gardée à l’œil pour avoir des renseignements sur des humains sauvages puisque son hôte avait été la seule qui avait survécu à la capture. Les autres avaient préféré se donner la mort en se jetant dans le canyon sous les yeux de la petite fille. Voilà encore une preuve de la cruauté des humains. Le dernier souvenir qu’avait eu la petite avant que l’Âme ne prenne sa place et donc le premier de Kassy avait été celui de la mort de ceux qu’elle connaissait. Il allait peut-être falloir revoir ce jugement concernant les informations qu’elle pourrait nous apporter. La voyant perdre patience, j’attends qu’elle l’exprime avant de réagir.


- Bon en vrai t’est là pour quoi monsieur le traqueur.


Apparemment, elle en avait marre de jouer à ce petit jeu. Dommage, je trouvais cela très intéressant. Cette dernière phrase me donna encore matière à réflexion. Elle avait prononcé mon métier comme-ci cela était une évidence alors que je ne l’avais jamais formulé devant elle. A l’énoncé de celui-ci d’ailleurs, mon sourire en coin s’accentua et je rebaissais mes mains sur le bureau en signe que j’étais bel et bien démasqué. Elle semblait cependant avoir décidé d’arrêtait ici les frais et ne dit plus rien. Je laissais trainer en longueur le silence qui s’était installé pour voir si elle allait de nouveau craquer ou non. Cette fois-ci, elle semblait se tenir à son silence. Je lui cédais donc cela en reprenant la parole.



- Apparemment, une histoire de chat en plus de tes agissements étranges en classe. Sans parler de ce que tu m’as dit sur les humains. Tu peux me dire qui a pu te raconter une chose pareille ? J’aimerais bien parler à cette personne.


Quand un traqueur s’intéressait à vous, ce n’était généralement pas bon signe. Surtout quand il s’appelait Etoile des Enfers Brûlants d'un Feu Eternel. On ne parlait pas de ce genre de chose aux enfants pour la simple et bonne raison que comme tous jeunes individus en pleine apprentissage, il y a de forte chance qu’il vous crois et désir voir de ces propre yeux ce que vous lui avait dit. Je n’avais donc pas l’intention de simplement lui demander d’où il connaissait cela, mais bien de lui remonter les bretelles. Violent ? Non, pas plus que cela. Enfin… Pas plus que vous avez besoin de l’imaginer. J’étais un traqueur et le meilleur d’entre eux puisque j’étais à leur tête. Je ne connaissais ni remord, ni compassions envers les humains. Seul la sécurité des miens m’importait et si l’une d’entre nous  m’était en danger ces sœurs, il était de mon devoir de veiller à la faire rentrer dans les rangs pour ne pas risquer la vie dès notre sottement.


- Pour ce qui est du chat, je te laisse le choix de dire ou non la vérité à sa propriétaire. J’ai même un mensonge tout trouvé qui pourrait la rassurer si tu le veux. Entre toi et moi, tu me semble très intéressante pour bien des raisons. Je ne connais que très peu d’Âmes capables de mentir.  


Il y avait bien sûr les traqueurs, mais également ces renégates. Pas la peine de parler de celles-ci à une enfant. Elle apprendrait bien assez tôt que certaine de nous avait pris le partie des humains et les aidaient à s’en prendre à leurs sœurs. C’était à coup sur le genre de chose capable de donner des cauchemars durant un bon moment. Avec un peu de chance, elle n’apprendrait même jamais l’existence de ces Âmes. S’il y en avait bien dont on évitait de parler, c’était bien elle. A partir du moment où elles rejoignaient les Humains, elles étaient considéré comme Humain également et pour les proches, on leur disait que personne n’étaient parvenu à les retrouver. Il ne fallait donc pas nourrir trop d’espoirs de les revoir un jour. On accompagnait cela de toutes les raisons à cela que l’on pouvait trouver, ce qui ne finissait pas les rendre morte pour leur proche. Nous concernant, dès qu’une Âme disparaissait, elle était mise en tête de liste sur les individus à retrouver. Si on parvenait à la retrouver, elle était gardé le temps nécessaire pour nous assurer qu’elle n’avait en effet rien fait d’autre que se perdre ou en tout cas que sa disparition n’était pas du de son propre chef. Dans le cas contraire, elle était tout simplement condamné à l’exile sur un autre monde et tenu sous surveillance jusqu’à ce que ceux qui l’avait à l’œil décide qu’elle ne représentait plus une menace.


- Tu veux me parler d’autre chose avant que tu ne m’explique ce qui déplait selon toi à ton enseignant ? Après tout, tu as peut-être simplement besoin que l’on te trouve un maître plus apte à s’occuper de ta formation.




[Si Andy ne répond pas, on peut laisser le RP ici. On part du principe que tu étais effectivement dans une école de cette ville et que par la suite, Etoile t’as fait transférer dans celle de Strauss car il a une méthode d’éducation un peu différente de celle des autres. ]

- T’est pas là pour le chat et puis mes … Agissements en classe ? La directrice elle a déjà vus mes tuteurs pour ça alors c’était pas la peine de te déplacer. Oh et puis je te dirais pas qui m’a parlé des humains, ça te regarde pas.

- Raison de plus pour te poser des questions sur ton comportement tu ne crois pas ? Elle a déjà vu tes tuteurs, dis-je en soulignant le dernier mot, et pourtant elle m’a appelé aujourd’hui pour que je te rencontre. Tu ne crois pas qu’il y a un problème ?


Elle avait beau avoir de la répartie et vouloir jouer au plus fine avec moi, elle n’allait pas s’en sortir comme cela. Elle avait certes un bon potentiel pour devenir traqueur, mais elle était pour le moment surtout sur une pente savonneuse. Je connaissais bien cela. S’il y a bien une Âme qui n’est pas d’un naturel doux et gentil comme les autres, c’est moi. Je le sais et je fais en sorte de le corriger le mieux possible en présence de mes sœurs, mais enfant Âme ou non, il fallait lui remettre les point sur les ‘’i’’. Qu’elle ne m’aime pas ou me trouve méchant ne me dérangeait pas. Cela faisait bien longtemps que j’avais accepté que les Âmes ne m’apprécient pas. Je le comprenais, mais il fallait bien qu’elles fassent avec car à cause de ma différence, j’étais le seul à pouvoir faire ce qu’elles ne pouvaient pas.

D’intéressé et amusé par la petite, je me mis a affiché un air réprobateur et ne fis plus vraiment attention à ma façon de m’exprimer. Mon ton était devenu plus dure et cassant malgré son jeune  âge, mais elle commençait à me faire m’interroger sur elle. Elle ne voulait pas me parler de qui m’avait parlé des humains ? Je n’allais pas la lâcher de sitôt dans ce cas. Elle pouvait prendre son air de défi, je n’étais pas de ces Âmes gentilles et charitables qui risquaient de s’en vouloir de l’avoir blessé ou déplus et qui se rétracteraient. Contrairement à elle, j’avais plutôt tendance à m’accrocher quand on essayait de me faire lâcher prise. Il y avait même de quoi se poser des questions sur elle qui n’aurait jamais dû être envisagé et là, ce n’était vraiment pas bon. Voyons ce qu’elle décidera et pourra dire concernant ce chat. Cette petite mérite vraiment qu’on la garde à l’œil. En un, par ce qu’on ne fait que très rarement aussi différent du modèle type d’une Âme. En deux, par ce qu’elle a un vrai potentiel pour devenir un formidable traqueur pour cette première raison. Et pour terminer, par ce qu’il y a une autre possibilité pour qu’elle soit ainsi et que dans ce cas-là, on ne peut pas se permettre de la laisser se balader sans surveillance.


- Pour ce qui est du chat, je te laisse le choix de dire ou non la vérité à sa propriétaire. J’ai même un mensonge tout trouvé qui pourrait la rassurer si tu le veux. Entre toi et moi, tu me semble très intéressante pour bien des raisons. Je ne connais que très peu d’Âmes capables de mentir.  

- Je ne dirais rien à la directrice, la vérité c’est pas toujours la meilleure chose à dire et puis les menteurs c’est les traqueurs et je n’aime pas les traqueurs.


Oh ba ça… Pour le coup, je ne mis attendais pas du tout. Je fus tellement surpris que je ne pus même pas cacher mon étonnement, ce qui fit se soulever mes sourcils avant de reprendre un air plus neutre penchant vers le grave. Plus éloigné d’une Âme que ça, c’est un humain. Bon je le reconnais, j’étais mal placé pour parler, mais là… La petite était à la limite. Elle restait accroché à ce qui était toléré par le simple fait qu’elle ne créait pas de problème réellement dangereux sauf pour le chat, mais surtout qu’elle agissait ainsi par envi de ne pas faire mal. Je me retrouvais maintenant à deux doigts de vouloir parler avec ces tuteurs. Je connaissais bien les émotions par lesquelles elle passait. En ce moment, j’avais droit à une superbe démonstration d’énervement. Très bien, sauf que lorsque l’on est comme nous, il faut savoir la gérer. Elle n’aimait pas les traqueurs ? Oh, elle n’allait surement pas aimer ce que j’allais lui dire pour lui clouer le clapet, mais elle venait de réussir à m’énerver aussi. Dernière chance. Prenant une inspiration pour me calmer et prendre le temps de me souvenir qu’il s’agissait d’une enfant et même d’un nouveau-né pour une Âme puisqu’elle était née depuis peu ici même et n’était pas dans son premier hôte depuis bien longtemps, je me décidais à la lui laisser avant de ne plus être gentil.


- Tu veux me parler d’autre chose avant que tu ne m’explique ce qui déplait selon toi à ton enseignant ? Après tout, tu as peut-être simplement besoin que l’on te trouve un maître plus apte à s’occuper de ta formation.


Elle resta plongée dans le silence. Je ne savais pas du tout ce qu’elle avait dans le crâne, mais cette fois-ci ce ne serait pas moi qui parlerais. On allait rester ainsi aussi longtemps qu’il le faudrait pour qu’elle parle. Je n’étais pas patient de nature, mais je savais ce que je voulais et lorsqu’il le fallait, je prenais donc mon mal en patience, surtout quand toutes mes autres réactions ne pouvaient pas être appliquées à une Âme… Attendant sans bouger comme un prédateur tapis dans l’ombre, je l’observais s’obliger à retrouver son calme. Bien, ça s’était déjà un bon point. Elle allait peut-être éviter le pire.  


- Je ne veux parler de rien avec toi et si mon comportement ne plait pas c’est parce que je n’écoute pas en classe et que je dis les choses comme je les pense.


Je me doutais de ça. Attendant de voir s’il y avait une suite à cette déclaration, je restais immobile et silencieux. Kassy releva alors la tête pour me fixer pour la première fois du regard droit dans les yeux. Je ne bronchais pas d’un cil alors que tout autres Âmes auraient réagi voir même détourné le regard face à ce regard d’acier. Elle avait beau être dans le corps d’une enfant, cela n’avait pas tout à fait la même signification chez nous que chez les humains. De plus, les Âmes ne fusillaient jamais les autres du regard. J’eu raison d’attendre puisque j’eu une suite à sa déclaration.


- Vous êtes compliqué, vous voulez pas qu’on mente, mais vous voulez pas la vrais vérité non plus.

- Pourquoi tu dis cela ? A moins que je ne doive aussi dire vous ?


Je n’attendais pas vraiment de réponse à ma deuxième question. Elle était juste là pour la perturber. Il se pouvait parfaitement qu’elle ne la comprenne pas. Cela dépendait si elle était capable de comprendre la subtilité de langage qu’elle avait utilisé ou non car il y avait deux possibilités à son changement de pronom. Soit, elle prenait de la distance vis-à-vis de moi et préférait maintenant utiliser le vouvoiement au lieu du tutoiement. Cela pouvait être parfaitement plausible puisqu’elle ne m’appréciait définitivement pas. Soit elle était en train de se mettre à l’écart par rapport aux siens et dans ce cas, cela voulait dire qu’elle se rendait parfaitement compte qu’elle était différente des autres. Je penchais plus pour le deuxième que le premier car il fallait un certain niveau de maturité pour utiliser cette subtilité de langage. Hors, il s’agissait d’un bébé avec les connaissances d’une enfant de dix ans qui avait vécu jusqu’à ce qu’on l’attrape dans la nature. Elle n’avait pas cessé de me fixer depuis qu’elle l’avait fait pour la première fois ce qui montrait à quel point elle avait gagné en confiance depuis le début de notre discussion à moins qu’elle ne soit simplement énervée malgré son calme retrouvé. Que cela soit l’un ou l’autre, elle dû s’en rendre compte car elle détourna vivement son regard. Pour ma part, je continuais de la fixer aussi silencieux que je l’étais à chaque fois que j’attendais qu’elle se mette à parler. Nourrisson ou non, il était temps de lui remettre les pendules à l’heure.


- Tu as raison de dire que tu es différente. Je ne sais en revanche pas si tu te rends compte que tu es étrangement bien plus semblable à ceux que tu dis ne pas aimer. Tu mens, et je te l’accorde les traqueurs mentent. Tu es loin d’être un modèle de gentillesse et politesse, je suis certainement l’Âme la plus mauvaise que notre espèce n’ait portée et je suis également traqueur. Tu t'énerves facilement et c’est aussi parmi les traqueurs que l’on retrouve les Âmes de ce genre. J’ai d’ailleurs du mal à me tenir tranquille depuis que tu as commencé à t’emporter. Je pense que je peux arrêter la liste ici. Tu dois parfaitement avoir compris que tu as toutes les caractéristiques d’un traqueur et qui plus es de celui qui se trouve actuellement à la tête de ceux-ci et que tu n’apprécies tellement pas.